Monsieur le Commissaire,
Probablement comme beaucoup de Français, je partage votre souci de renforcer la gouvernance économique et financière de l’Europe et de l’Euro soumis à si dure épreuve en ces temps difficiles.
S’agissant du premier pilier visant à renforcer le Pacte de stabilité et de croissance, je comprends et partage votre souhait d’améliorer la surveillance préventive. Toutefois, je m’inquiète que le système de surveillance des conditions de construction budgétaire de chaque Etat ne soit, à tort, mal perçu et affaiblisse les autres régimes de surveillance et de sanctions que vous pourriez envisager.
Il me semble, en effet, que le premier travail utile en matière de prévention serait de vérifier les standards budgétaires des différents pays. Les comptes publics qui vous sont transmis à Bruxelles masquent des réalités nationales très différentes. Ainsi pour la France, l’éclatement des comptes entre ceux de l’Etat, ceux de la protection sociale et ceux des collectivités locales constituent des obstacles dirimants à la consolidation des nos comptes publics. En investiguant en période de préparation budgétaire, vous pourriez être à tort rassuré en ne prenant en compte qu’une partie de la sphère publique. Cette originalité, j’en suis sûr, doit se retrouver dans d’autres pays.
Par ailleurs, l’instauration d’un Débat d’Orientation Budgétaire s’appuyant sur la reddition des comptes de l’année qui vient de s’achever constituerait un excellent outil d’observation de la préparation du budget à venir. C’est ce que notre LOLF a instauré avec un débat sur l’évolution des prélèvements obligatoires qui éclairent la représentation nationale, à la fois en dépenses, mais également en recettes et en solde. Cette solution serait mieux acceptée par les Etats et sans doute plus protectrice de leurs finances et de celles de la zone euro.
S’agissant du régime de sanctions, l’irresponsabilité financière appelle la responsabilité politique. C’est pourquoi, il pourrait être suggéré aux Etats d’introduire dans leur droit national, pour la protection de leurs Peuples, la démission d’office des gouvernements qui viendraient à ne pas respecter leurs engagements gravés dans le marbre du programme de stabilité, sauf à avoir adopté un collectif budgétaire avec mesures correctives. Un cran supplémentaire de prévention pourrait prévoir, en plus en pareil cas, l’interdiction de siéger dans un gouvernement pendant toute la durée de la législature. Ces suggestions illustreraient, au niveau qui convient, l’urgente nécessité de la discipline budgétaire et la nécessité qui est la nôtre aujourd’hui d’en finir avec le mensonge financier et le renvoi des conséquences de nos lâchetés sur les générations suivantes.
Comme vous le voyez, je ne considère pas du tout le laxisme budgétaire comme fatal et suis prêt à consentir à toutes les mesures préventives, mais je recommande vivement que leur choix soit bien approprié pour nous éviter des débats sémantiques interminables sur la souveraineté.
Croyez Monsieur le Commissaire en mes plus solidaires sentiments.
Les citoyens vous remercient, Monsieur le Sénateur, d’accroitre la pression sur les exécutifs à la dérive, en leur rappelant l’exigence de sincérité des comptes, en les obligeant de rendre compte de la totalité de la sphère publique à nos partenaires, et en proposant qu’ils risquent leurs mandats en cas de non respect des engagements pris.
Respectueuses salutations.
Je partage tout à fait votre avis que l’irresponsabilité financiére appelle la responsabilité politique mais celle çi est supposée être assurée en amont par le parlement qui, comme le prévoit la constitution, contrôle l’action du gouvernement. Les dérives budgétaires ne sont pas possibles sans l’accord des parlementaires. Individuellement, vous vociférez dans les médias contre le gouvernement mais lors du prochain vote du budget au parlement, vous allez vous aligner, comme vous savez si bien le faire, en rang d’oignons derrière l’exécutif et voter pour la 36ème année consécutive un budget en déficit.
En ce qui concerne la démission des gouvernements, c’est une fausse bonne idée. En effet si nous l’appliquions aujourd’hui à la grèce, le gouvernement en place qui n’est nullement responsable de la situation actuellement devrait démissionner. Cela ajouterai encore du trouble à la situation sociale désespérée.
Je vous recommande cette video qui symbolise notre dette dette excessive qui pénalise les générations futures :
http://www.mothersagainstdebt.com/2…
@Peuples. Le gouvernement Grec actuel est responsable, comme tous les précédents depuis 30 ans, qu’ils soient soi disant de droite ou de gauche, ils sont tous également démagogues et gèrent de la même manière, à coup de dettes pour financier leur clientèle électorale. Mon propos vaut également pour la France ou le dernier budget en équilibre date de Raymond Barre, depuis la France est gérée en accumulant les déficits, c’est à dire en aliénant le futur de nos enfants et en hypothéquant l’avenir des générations futures. Je partage votre avis quand au fait que la démission dans le contexte actuel ne serait pas d’un grand secours, mais si depuis 30 ans, enfreindre des engagements budgétaires conduisait à une démission d’office et une impossibilité d’exercer des mandats par la suite, nous n’en serions pas là et l’action préventive aurait très probablement porté ses fruits.
@James Brown, les budgets de ces deux dernières années construits avec respectivement 140 et 150 milliards de déficit (de mémoire) sont une responsabilité historique pour les députés qui les ont votés. Vous avez raison de le souligner, mais qui ira les inquiéter une fois la mandature terminée ?
les gouvernements n’ont pas besoin de démissionné, ils sont déjà démissionnaires!
que font ils en ce moment? » A partir d’aujourd’hui, je ferais comme hier »
ils ont beau jeu, créer de la dette sur la dette car ils ne savent que causer finance en oubliant le pragmatisme des solutions possibles dont celle de créer des « emplois »!
mdr, j’ai encore sortie le gros mot
bien sur, notre génial Président, en écoutant Alain Minc dire: « quand les banques vont bien, tout va bien » et suivre cette, force est de comprendre qu’on a pas fini d’en baver
oui, vous avez raison de souligner que la bergerie, oups! lapsus, que le parlement continuera comme un seul homme à faire ses dévotions face au pouvoir mais, je crois qu’on oublie aussi le sénat qui met aussi le couvercle.
courage!! nos Elites vont nous sortir de là
Le débat est utile. Mais avons-nous encore le temps ?
Sur la 1ère idée (consolidation des comptes publics), tout à fait d’accord sur le fond. Mais, dans un premier temps, cela ne risque-t-il pas d’envenimer encore les choses, donc de retarder les mesures correctives indispensables ?
Sur la 2ème idée (débat d’orientation), il est vrai que, en l’état des marchés, s’interroger sans fin sur la souveraineté nous enverrait rapidement dans le mur. La proposition paraît donc subtile.
Sur la 3ème idée (sanctions), je ne vois pas les parlementaires voter cette proposition qui me semble plutôt de caractère révolutionnaire.
Il est saisissant que même un journal comme le Monde donne désormais la parole à des économistes qui ne sont pas Keynésiens, cela traduit le doute qui commence à envahir la pensée unique de la relance par la consommation, par la dépense publique qui nous conduit droit vers l’abîme. Pour preuve, cet entretien avec Thorsten Polleit, Chef économiste de Barclays Capital, qui déclare lucidement au sujet du plan de 700 milliards d’euro fièrement annoncé par nos dirigeants « On ne peut pas résoudre une crise de dette par plus d’endettement » http://www.lemonde.fr/economie/arti…
Une semaine après l’annonce de ce plan, l’euro est au plus bas (mais il va hélas continuer de baisser) et le marché a clos partout en prenant une claque magistrale après le sursaut de Lundi lié à des rachats de découverts par les spéculateurs. Hélas les spéculateurs ne font pas le marché, ce sont les investisseurs qui le font et la baisse n’est pas due aux spéculateurs mais à la défiance des investisseurs qui ne voient pas bien comment on va sortir du sur-endettement par des emprunts supplémentaires.
Les dirigeants doivent comprendre qu’une sévère cure d’austérité est au programme et que plus vite elle sera administrée, moins elle durera et plus elle sera supportable.
Monsieur le Sénateur, livrez bataille, croisez le fer avec tous les impécunieux qui nous gouvernent, portez la parole au Sénat et que cette noble institution ose agir en rempart des terribles dérives budgétaires que nos énarques infligent depuis 1974 à cette nation.
Respectueuses salutations.
j’ai lu votre article Libéral (lien) on y lit que réduire le déficit, on peut tous être d’accord mais c’est aussi un jeu dangereux si pas accompagné, l’explosion sociale à venir atteindra son paroxysme plus tôt que prévu dans ce cas
dans mon entreprise, même mes gars deviennent anarchistes!!! moi, même, je suis prêt à péter les plombs
je répéterais seulement les paroles de janny longo sur RTL: « on travaille que pour de l’argent virtuel »
et oui, tout encore pour l’argent mais rien pour ceux qui triment, les serfs de l’état
quand, comprendra t’on dans la bergerie qu’il faut s’occuper sérieusement du chômage, maintenir les entreprises à flot (pas le cac40)aider celles qui freiner dans leurs développement n’y croient plus
réduire les déficits, oui, ceux de faire qu’un chômeur qui coute 26K€/an retourne au tourbin, c’est bio, CA!
oui, faut créer des emplois et pas seulement pour avoir plus de greffiers chez les Huissiers, de vrais emplois à ton les niveaux sociaux, on manque de tout
vous avez raison, Libéral, M le Sénateur, livrez bataille et vous aurez un nombre croissant d’êtres qui ne demandent que croire
PS, c’est un Normand qui cause
Mes respects M.le Senateur
dois-je comprendre au dernier propos de libéral que les investisseurs préfèrent une « bonne faillite », comme d’autre préféraient, en d’autres temps, une « bonne guerre », pour « punir les emprunteurs », « purger les dettes », plutôt qu’un remboursement échelonné…
avec des raisonnements pareils, on comprend que les banques ne prêtent plus, que les entrepreneurs n’investissent plus…
que l’économie aille mal…
ce qui est amusant, c’est que la critique du plan de sauvetage par libéral rejoint largement celle de la gauche de la gauche:
il n’eût pas fallu prêter: pas sauver les pays endettés pour l’un, pas sauver les banques prêteuses pour les autres…
@francis et Fran6:
Le redressement judiciaire est préférable à la liquidation et la guerre est la pire des choses, mais hélas c’est souvent là que conduisent les désastres économiques. Pour la petite histoire, il m’est arrivé plusieurs fois de tout perdre d’un investissement, je m’étais trompé, c’est un choc mais je n’ai jamais été renfloué par l’État et cela ne me serait même pas venu à l’idée d’y penser.
Le problème des banques US est qu’elles ont été forcées de prêter à des insolvables (lois CRA) sous prétexte que les prêts étaient garantis par les GSE (Government Sponsored Enterprises – entreprises d’Etat US) Freddie Mac et Fannie Mae. Une fois que le désastre est arrivé (montagnes de dettes subprime, CDS pour se couvrir quand on sent la catastrophe arriver) l’État US – premier responsable – s’est présenté en grand sauveur uniquement car les faillites auraient balayé les amis de Tim Geithner ancien de Goldman Sachs. La note est pour le contribuable avec une détérioration sans précédent du bilan de la FED. Je fais simple.
En France, nos champions de l’investissement (e.g. Natexis mais pas seulement)sont allés acheter des MBS titrisées sans même savoir ce qu’il y avait dedans au lieu de faire du dépôt. Je pense que ce sont deux métiers différents et que les dépôts ne doivent pas disparaître suite à de mauvais investissements, évidemment. Les banques de dépôts doivent garantir leurs épargnants, les banques d’investissements prennent des risques et doivent disparaître si elles se trompent. C’est la destruction créatrice de Joseph Schumpeter.
Si les États arrêtaient de tout perturber, les banques feraient leur métier et prêteraient quand le risque leur paraît acceptable et les investisseurs investiraient quand les perspectives de profit leur semblent bonnes. Évidemment quand on vous explique que les revenus du capital vont financer les retraites vous allez investir ailleurs, mais ce n’est qu’un exemple de perturbation de plus qui illustre mon propos. Quand on vous dit 1/3 pour les salariés, 1/3 pour les investissements, 1/3 pour les actionnaires, n’importe quel investisseur saute au plafond. De quoi se mêle t-on ? Le dirigeant peut décider de tout incorporer aux réserves, de tout distribuer – le profit est ce qui reste quand on a tout payé et quand l’entreprise est en perte on ne demande pas aux salariés de rembourser les salaires. On mélange donc les concepts, le salaire rémunère le travail, le dividende le risque de l’actionnaire et sans capitaux pas d’entreprise. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas pour l’actionnariat salarial, au contraire, il est fondamental pour associer les salariés au destin de l’entreprise.
Cela nous amène à l’emploi et au message de Fran6. Comme je le soulignais dans un « post » précédent, le problème est que l’emploi ne se décrète pas (sauf en URSS, les dirigeants disaient « ils faisaient semblant de travailler et on faisait semblant de les payer »). L’emploi est le résultat d’un environnement économique favorable aux entreprises. Avec 57% de dépenses publiques, 71% de charges sociales, 70% des jeunes qui rêvent d’être fonctionnaires, la taxe pro qui revient sous un autre nom, l’ISF qui a détruit le tissu de PME françaises (autre message), les patrons désignés comme des voyous, les actionnaires comme des ploutocrates et les inspecteurs du travail qui se cachent pour vous espionner avant de sortir de leur boite brandissant leur titre et exigeant le registre des employés (vécu 🙂 on comprend qu’un message ne suffirait pas pour évoquer tout ce qu’il faudrait changer pour que l’emploi reparte. Mais un bon résumé serait que l’État retourne à son pré régalien et laisse les entreprises travailler en cessant de les prendre pour des vaches à lait. La taxe pro payait la piscine de la commune et la salle polyvalente, c’est con ils ont délocalisé, comment on fait maintenant ? !!!
Pour que l’emploi marchand revienne, il faut tout changer et ne pas oublier que pour financer un poste de fonctionnaire on tue deux emplois marchands, de même que quand l’État emprunte pour sa dette maudite il empêche l’argent de s’investir dans les entreprises privées (effet d’éviction).
Il est 9h00, je vais passer à autre chose et je vous souhaite une bonne journée.
Et comme toujours, nous comptons sur notre Sénateur favori pour porter la bataille sur le front des dépenses publiques et du gaspillage généralisé qui ruine ce pays.
à libéral
Les « excités des marchés », les « princes de la finance », les prédateurs spéculateurs continuent leur travail de démolition de tout ce qui ne rentre pas dans leur moule idéologique, leur pensée unique.
Après un (court) temps de sidération, ils ont retrouvé leurs esprits et le sens de leurs analyses :
La crise n’est pas due aux marchés, au libéralisme, elle est le fait de l’état qui veut trop, des instances qui régulent mal, qui régulent trop, des banques centrales qui sont laxistes, etc…, bref de tout ce qui est public. Exit l’avidité, la cupidité, la voracité qui ont poussé les sociétés spécialisées à proposer des crédits à des ménages peu solvables, puis à refiler ce mistigri déguisé à d’autres institutions financières, exit la spéculation sur des produits aussi finement dissimulés que peu contrôlés, sur des titres encore plus vite vendus qu’achetés, avant qu’ils ne se cassent la figure, exit les bilans truqués et les performances déguisées…
Tout cela n’est rien, le marché a raison, les puissances publiques ont tort, et les défauts du système sont dus à un excès d’état, non à un manque de pouvoir politique et public.
Venons en à la crise grecque. Les obligations grecques ne valent rien, nous disent ces vertueux messieurs, qui s’y connaissent en titres pourris. Ils financent donc mais se font payer cher, à mesure du risque, disent ils, mais aussi pour améliorer leurs profits …
Et puis, ils n’y croient plus : les dettes seront elles remboursées ? Leur voix tonne : le prix des actions tombe, mais les gouvernements européens mettent l’argent sur la table et proposent leur garantie, en échange d’un plan de rigueur grec. Insuffisant, disent les marchés, qui veulent savoir si cet argent n’est pas emprunté dans des conditions trop favorables (s’étaient-ils posé cette question qui ne m’a jamais semblé claire au moment du secours des banques : à qui les états empruntaient-ils ?). Après un beau sursaut les bourses replongent. Alors plus de rigueur proposent les états, nous allons nous serrer la ceinture. Non, la rigueur freine la perspective de profit. La corbeille souffre. Lutter contre la spéculation propose une voix germanique esseulée: pas plus tonne le Moloch…
Alors quoi ? les marchés sont instables, dépriment et se taisent….
A nous d’inventer la solution qui va avec. Elle est simple et simpliste.
La Bourse baisse : il faut faire avec.
« la politique de la France ne se fait pas à la corbeille »
de gaulle l’avait clairement et magistralement énoncé.
Si les investisseurs veulent se tire une balle dans le pied, jouer avec leurs plus values pour créer des moins values, diminuer le montant de leur actif, libre à eux… Ils auraient hurlé à un impôt sur le patrimoine, ils s’en infligent un, bien pire eux-même.
Les valeurs du CAC, du SBF n’empêchent pas l’économie de tourner…
le rôle du gouvernement est, doit être,
d’empêcher la contamination des humains actifs, des travailleurs,
par les actifs en décrépitude des détenteurs de capitaux.
j’ai beaucoup aimé votre prose Libéral mais une chose nous sépare vraiment: vous causez argent pour souvent voir que l’argent et ce que l’on en fait, mal ou bien et vous savez bien le souligné et le décortiqué
perso, l’argent n’est pas le but en soit, je me promène pas en gros cayenne mais je préfère bien mieux payé mes gars et profiter ensuite de leurs efforts comme tout « vrai entrepreneur »
Quand vous soulevez le faite de passer en redressement judiciaire, je dis non car c’est un massacre sphycologique énorme, en France, 1 échec et tu es fini, faut le savoir, la connaissance de l’entrepreneur est perdue, vous êtes montré du doigt à vie!!
Pareil, vous dites « le travail ne se décrète pas » et moi je vous dis, c’est faux, c’est parce que l’on ne fait rien que cela se fait pas
Dans ce pays, on empêche de faire grossir les TPE en PME, les idées partent ailleurs fautes de financement
tenez, je vous donne un exemple simple, les auto-entrepreneurs?
pourquoi cela part en déconfiture en ce moment? impossible pour eux d’avoir une assurance pour leurs travaux ou à des prix…
Impossible d’avoir des encours chez un négociant…
Moi-même: impossible d’avoir un encours, un prêt, un regard sur ma boite et pourtant, j’ai de la place pour 5 personnes et des comme moi, on est des milliers!
mon message est simple, mettons un peu l’argent de coté et forçons la main à ceux qui la tendent
merci Libéral de vos écris sur ce blog
@francis et Fran6: J’ai plaisir à vous lire mais il est difficile de répondre en quelques lignes, ces sujets sont très intéressants mais complexes et malgré des décennies pour les comprendre un peu je n’ai pas de réponses mais des convictions. Je reviens donc juste sur deux points.
J’ai beaucoup de respect pour le Gal de Gaulle et sa phrase est restée célèbre. Mais le monde a beaucoup changé et nos sociétés modernes ont besoin d’une finance sophistiquée pour fonctionner. Les gens ne s’en rendent pas vraiment compte, mais les « future » sont indispensables, par exemple, au gros agriculteurs pour disposer de prix garantis à une certaine échéance pour connaître précisément les revenus futurs et maîtriser les coûts de production en conséquence, les prix de vente à terme permettent d’optimiser leurs stratégies. Les transactions sont complexes, comme l’est la médecine moderne et il ne viendrait à personne de demander de débrancher le scanner, l’IRM où je ne sais quel protocole ou opération complexe car dans certains cas des problèmes sont survenus. Les options, CDS, MBS, RMBS, futures, CFDs, et bien d’autres produits financiers sont aussi indispensables à l’économie moderne que les scanners aux médecins. Si vous vendez des « covered call » sur votre portefeuille ou que vous prenez un « hedge », i.e. une couverture pour limiter dans certaines circonstances vos risques, vous ne faites rien de mal, vous faites votre travail, comme le médecin qui prescrit 10 pages d’examens auxquels nous ne comprenons pas grand chose. Mais comme on parle d’argent, tout de suite tout le monde se braque. L’argent est un instrument de mesure comme les becquerels pour le physicien. Mon assertion – que je ne peux prouver en quelques lignes – est qu’une finance sophistiquée est indispensable aux économies avancées, et constitue un bon bouc émissaire pour les politiques. Depuis que Mme Merkel a pris des mesures anti-spéculation, le marché est-il remonté ? De telles dispositions ont déjà été prises et n’ont jamais fait remonter les marchés mais ont toujours diminué la liquidité et donc augmenté la volatilité sur les prix, ce qui est le contraire du but recherché.
Je suis affligé des difficultés des entrepreneurs et des petits en particulier qui constituent notre plus grand réservoir d’emploi. Si chaque TPE recrutait un employé notre problème de chômage serait en grande partie réglé. M Wauquiez est sûrement très intelligent, mais ce n’est pas une agrégation d’histoire, un DEA de droit public et l’ENA qui lui permettent de comprendre la vie en entreprise et l’entreprise tout court. Voila le mal français, des technocrates au manettes qui n’ont jamais créé un seul emploi et passent leur temps à discuter avec des syndicats nuisibles qui détruisent l’emploi à coup d’exigences irréalistes. Il ne vont pas risquer de discuter avec les petits entrepreneurs qui ne constituent aucune menace, par contre on ne va pas fâcher les cheminots qui pourraient faire une bonne grève. La messe est dite.
Que vous n’ayez pas d’encours, un BFR pas satisfaisant, ou pas d’assurance est le dernier de leurs soucis mais si ne payez pas l’URSS..AF gare à l’ATD qui va tout bloquer. Il ne faut pas dire qu’il n’y ait pas de politique de l’emploi, c’est une politique délibérée de destruction de l’emploi marchand qui est conduite depuis des décennies à coup de complications réglementaires et administratives, de charges, taxes et cotisations, etc. Quand Mitterand disait pour l’emploi « on a tout essayé », pas de doute il ont même parfaitement réussi à le détruire.
Combien de rencontre M Wauquiez a t-il eues avec des chefs d’entreprises PME, TPE pour essayer de comprendre ce qui ne va pas ?
Monsieur Lambert qui est dans les arcanes du pouvoir doit pouvoir nous le dire. La réponse sera sans doute édifiante.
bonsoir
je ne veux pas entrer dans des domaines trop techniques,
mais toutes ces assurances et réassurances, couvertures à terme ont créé un systéme parfaitemnt instable car il repsose sur un procédé trop spéculatif où le gestionnaire cherche à gagner en faisant perdre de l’argent à un autre…
Merci libéral pour votre réponse et je vais continuer vers ce chemin car il ouvre pas mal de vérité et je commencerais par Merkel
Oui, elle a lancé le LA, mais personne suit la musique, qu’elle est tord ou raison, elle lance enfin une ligne de conduite pour l’Europe entière, c’est la guerre, souvenons nous contre les spéculateurs ou l’argent facile.
M.Sarkozy que l’on traite d’avoir sauver les traders contre des centaines de milliers d’emplois du privé ne bronche point d’un octave! et les autres chefs d’états,aussi, je suis Européen mais aussi désabusé, une guerre se traite dans l’immédiat, pas dans l’attente de l’autre ou attendrons nous le salut encore du nouveau monde?
Vous êtes affligé comme je le suis de ce qui se passe contre les TPE, oui, je dis bien CONTRE car c’est comme cela que nous le vivons
On aide à coup de milliards d’Euro, des banques, des grosses sociétés, des pays et nous? pas possible d’avoir seulement des encours!! C’est pour cela que je demande un décret avec obligation de 6% d’alloué sur le CA précédent!
je vous donne seulement cette exemple: la disparition du jour au lendemain de cette possibilité m’a couté en commission et agios l’équivalent de trois mois d’URSSAF en un an!!! c’est immonde!
et sachez le, j’ai regardé la prestation de notre sénateur sur FR3, j’ai compris que d’un point de vue politique, l’emploi est le dernier de leurs soucis et pourtant vous avez raison, c’est vraiment là le vivier mais comment le faire prendre raison?
Prendre la Bourse d’assaut?
Wauquier? sa phrase: je demande au chômeurs leurs besoins…
popaul à beaucoup rit et nous, TPE aussi
Novelli? vous savez qui c’est? c’est notre ministre, nous l’appelons le GOST
C’est pour cela aussi que ces deux entités doivent se regrouper
en un seul ministère et avec un type comme CAVADA à sa tête, le dialogue, le vrai, pas la langue de bois
pour résumer, oui, encours pour refaire un BFR qui fait tourner nos boites, oui, quand on embauche, PLUS de dons!!!!! mais un prêt
sans encours, pas d’embauche
sans prêt, pas d’embauche
les deux sont liés
et je terminerais par ceci, il faut lancer des gros travaux Européen à grandes échelles: L’isolation des batisses, l’accès à l’eau pour tous dans le futur, les technologies électriques, toutes les maisons devraient avoir des Plaques photo…. à la construction etc…
Monsieur le Sénateur, je suis prêt a me déplaceé pour vous soumettre un mémo et même des preuves de tout ce que je cause depuis des jours car là, je n’ai pas dit un 10è des saloperies que nous font les banques, de ce que ces gens font pour freiner l’économie, causer avec les négociants des éco-prêt, svp.
je rappellerais aussi que le capitalisme a été inventé par les comptoirs hanséatiques sur la base des échanges du commerce à travers l’Europe et la Russie et non de la spéculation
Mes respects à vous tous
On dirait, à écouter tout ce qui se dit sur les finances de la France, que personne n’a entendu parler de la crise de 2008, dont nous ne sommes pas responsables, puisque venue d’outre-atlantique !…
Imaginez l’orthodoxie finacière au pouvoir en France en 2008 : avec la chute des ressources fiscales et une « économie volontariste » correspondante dans les dépenses de l’Etat, nous aurions des centaines de milliers de faillites, 5 millions de chômeurs, les gens se battant dans la rue pour survivre, plus d’armée, comme en 1936-38 pour distribuer la soupe populaire, etc …
Heureusement que nous avons eu un français de fraîche date à l’Elysée, pas encore pollué par le complexe d’Harpagon !… Le plan de relance, constitué essentiellement par des crédits d’investissement, n’handicape pas du tout l’avenir, il l’éclaire au contraire.
La France a un gros problème : elle n’a pas de problème, aussi pour avoir quelque chance de pouvoir se faire remarquer, chacun en invente un, et se présente en prétendant pouvoir le régler …
Ainsi en est-il des finances publiques : Avant 2008, le déficit de l’Etat, tournant autour de 3 % du PIB, représentait en gros les crédits d’investissement, si l’on met à part le boulet des 35 heures qui, heureusement, s’amenuise d’année en année … Ce déficit était environ 10 % de l’épargne nationale, une bricole !…
Nicolas Sarkozy dans son discours des Ardennes, le meilleur, l’avait bien précisé : les impôts pour le fonctionnement, l’emprunt pour l’investissement, on ne pouvait être plus clair.
En 2006, le déficit de 40 mds d’euros, était moindre que les investissements de 50 mds : le budget de fonctionnement était donc positif !…
N’est-il pas temps de présenter notre budget en deux parties bien distinctes ?…
En 2005, au terme de la réunification, l’Allemagne avait un déficit énorme et 5 millions de chômeurs, avec un peu de rigueur elle s’est un peu redressée, mais toujours en déficit !… ça ne se voit pas, car ses compres publics sont présentés hors invetissement.
L’idée de la copier, en inscrivant la nécessité d’un budget en équilibre dans la Constitution, va nous permettre de rétablir la vérité.
Qui d’entre vous, en achetant un appartement ou une maison, n’a pas demandé à sa banque un prêt raprésentant un (ou deux) PIB annuel ?…
Rappelez-vous que dans le système monétaire mondial la monnaie vient de créances sur l’économie, c’est le travail qui fait l’argent et non l’inverse, les crédits font les dépôts : prenez un billet de 100 euros, 5% seulement est gagé sur l’or, le reste sur la richesse nationale, qui va du TGV aui beau jardin fleuri de votre épouse !…
Allez les contradicteurs, à vos armes, je sais d’avance ce que vous allez m’objecter, j’en ai tellement entendu sur d’autres blogs !…
Bonne journée à tous.
Demain nous parlerons démographie, le plus important !…
Je complète le précédent article : si le déficit correspond aux investissements, en quoi hypthéquons-nous l’avenir de nos enfants ?… Ils vont bien en profiter des TGV, des autoroutes et … du jardin de la grand’mère !…
Alors cessons de nous lamenter … Déjà on reprochait à Napoléon III d’avoir financé la guerre de Crimée avec de la rente à 3% !… Tout ça dépend dans quel sens on lit le bilan de la nation. La guerre de 70 a, à peine, entamé le crédit international de la France, Bismark s’est fait avoir : 40 % du grand emprunt, pour libérer le territoire, est venu des états germaniques, où les financiers avaient plus confiance dans l’Hexagone écorné, que dans leurs propres économies !…
A demain pour la démographie.
Bonne soirée à tous
@ marignan … faudrait lire les articles expliquant la dette sur ce blog : la dette en France, ce ne sont pas des investissements. c’est des empilements de structures administratives, c’est des fonctionnaires qu’on embauche à un rythme 3 fois supérieurs à la croissante de la nation, c’est travailler moins quand faut cracher plus …
Monsieur Naouak,
Tout ça dépend dans quel sens on lit les bilans, aussi faut-il que l’on présente nos budgets de façon sincère, en détaillant tous les grands chapitres, alors vous verrez que la situation n’est pas si catastrophique que cela !…
j’ai, pendant des années de correspondant de presse, passé une grande partie de mon temps à étudier et relater les activités des colectivités locales (communes, SIVOM, syndicats spécialisés, communautés de communes, etc …), c’est pour cela que je me permets de donner mon avis. Bien entendu je lis toutes les explications dont vous parlez, mais j’ai aussi mes idées …
(Ce n’est pas parce que tous les profs d’histoire disent que le service militaire date de la Révolution que c’est vrai, c’est plus que faux, une escroquerie !…)
Si l’Etat faisait pareil que les collectivités locales, ça irait beaucoup mieux.
Demain dans la situation démographique du pays vous verrez, que le nombre de fonctionnaires a suivi à peu près la même courbe de croissance que la population.
Sans doute voyez-vous les bouteilles à moitié vides, moi je les vois à moitié pleines.
Les français aiment bien qu’on leur dise que tout va mal, un journal qui dirait que ça ne va pas si mal que cela, verrait son tirage chuter immédiatement.
Bonne soirée, ami.
@ Marignan … Bon, c’est dommage que la cours des comptes ait relevé que depuis 80 le nombre de fonctionnaires a cru entre 2 et 3 fois plus vite que la population … Bon, c’est vrai, je susi de mauvaise foi : Fitoussi et Stiglitz nous ont assuré qu’il était impossible qu’un pays fasse faillite et martine Aubry a assuré que travailler moins c’était travaillé tous. et tous ont dit ça sans rigoler !
Mon Marignan, je vais répondre mais pas pour frapper, non, j’entends tout les jours le même refrain comme celui poster le 1er juin, j’ai plus de larmes à force.
cela cause, toujours de, dette, pourcentage, emprunt et maintenant retraite, à quel age, quel cout et pour combien de temps etc….
vous voyez, c’estle même refrain depuis des lustres, oui et aussi, NapoleonIII qui sera nous démarré l’industrie lourde et une bonne guerre, bien sur, et pis quoi encore? déjà un gros remboursement aux Teutons, plus vite que prévu et qui le prendront mal et mettrons les bases du nazisme!
bah, voilà, moi, je suis pas pour en arriver là, je suis pas défaitiste, pas comme ces lourdeaux députés de lorraine qui pleurent dèjà leurs sièges pour 2012 (vue sur Marianne et pas démentit)
cessons de faire causette pour rien et lançons nous une bonne pour toute vers une politique de l’emploi, UNE VRAI, qui reste à ce jour, inexistante!!!
c’est la reine de toutes les solutions
bonsoir à tous