Une amie franche-comtoise m’a signalé un édito publié hier dans l’Est-Républicain. Son auteur Remi Godeau me connait bien car ses qualités de journaliste expert en finances publiques nous ont fait nous rencontrer souvent dans nos anciennes fonctions respectives. Je le pensais toujours à Londres comme correspondant du Figaro. Je note avec plaisir qu’il a choisi de se confronter à l’économie réelle dans l’exercice de ses lourdes responsabilités du dur métier de la PQR. Tous mes compliments.
S’agissant de son édito (voir ci-dessous), il traite de ma relation actuelle avec Nicolas Sarkozy. Il sait tout du lien ancien, personnel et affectif qui nous unit. Je ne partage pas son avis sur le thème du complot. Ce genre de démarche est étranger à ma nature franche. Je crois en revanche au possible sursaut du Président. Encore faut-il pouvoir le susciter, puisqu’il n’est plus actuellement possible de lui parler en direct. Or, les moments pour s’exprimer sont rares. Avant les élections, c’est impossible, au risque d’en compromettre les résultats. Pendant la campagne c’est encore pire sauf à handicaper les candidats. Si au lendemain, la parole reste encore interdite, alors comment prétendre vivre en démocratie ? Surtout que de nouvelles élections (cantonales) se profilent déjà pour mars prochain. La politique perd, selon moi, beaucoup de crédibilité par ses non-dits, sa langue de bois, son rapport à la vérité mal assumé. Pour regagner la confiance de Français, pourquoi ne pas avoir l’humilité de reconnaître qu’on s’est parfois trompé et que les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances ? Pour ma part, je reste confiant dans le rebond possible du Président. A condition qu’il écoute plus ceux qui ne lui ont jamais voulu que du bien, et moins ceux qui le flattent au quotidien. Est-ce qu’en ouvrant un dialogue franc et sincère devant les Français, on affaiblit notre camp ? Je crois le contraire. Nos compatriotes soupçonnent hélas du microcosme politique qu’il soit exclusivement un champ de rivalités, d’ambitions, de coups bas. Alors ouvrons, les portes et les fenêtres et mettons en pleine lumière les discussions qui se tiennent autour de la table de notre famille. Pour vives qu’elles soient, elles ne sont pas indignes. Elles traitent de l’essentiel : de la meilleure pratique pour gouverner la France, de la façon de redresser les finances publiques, de sécuriser les retraites et permettre à chaque personne qui le souhaite de trouver un emploi. Voilà ce qu’est la politique et je ne vois pas de motifs d’en reléguer les débats dans les secrets des officines partisanes.
Enfin, je souhaite profiter de ce billet pour vous recommander la relecture de celui que j’avais posté sur ce blog relativement au livre écrit par notre éditorialiste Rémi Godeau : « La France en faillite ». Relisez ou achetez le livre, vous verrez il n’a pas pris une ride, la situation n’a pu hélas qu’empirer depuis. Puis méditez la dernière phrase de cet ouvrage empruntée à Pierre Mendès-France et reprise de la Dépêche de Louviers, le 14 avril 1933 : « Les comptes en désordre sont la marque des nations qui s’abandonnent ».
N’est-ce-pas ?
Si les finances publiques sont en « désordre » Nicolas Sarkozy y a largement contribué parce qu’il fut ministre avant d’être Président et notamment Ministre des Finances particulièrement dépensier lors de la deuxième cohabitation sous Balladur. Les cadeaux fiscaux multipliés et à crédit, et des taux d’intérêts exorbitants pendant la décennie 90 pour s’aligner,déjà!, sur l’Allemagne!
L’inculture politique du Président lui a permis de faire illusion pendant 2 ans alors que ceux qui voulaient savoir savaient que le système financier était vérolé, gangrené de l’intérieur par des pratiques pour le moins douteuses dont les peuples n’ont pas fini de payer le prix puisque la finance sauvée par les états s’attaquent à leurs sauveteurs!
La classe politique est incapable de prendre les mesures qui s’impose et le peuple l’a bien compris lors des régionales!
J’ai ma feuille d’impôt sous les yeux , signée E Woertz ..
Dépense :419.7 M
Recette 270.5 M
Deficit 149.2 M soit 55% de la recette
Charge de la dette 43 M / Impots sur le revenu 48.9
Je n’ai pas fait , l’ENA … mais je sais compter
Et dire que ce budget a été approuvé et voté !!
Emprunt prevu 149.2 M .. a 3% ( voir 4 %) =4.5 M
Donc l’année prochaine , la charge de dette sera de 43+4.5=47.5
Je paye des impôts pour RIEN !!!
Au lieu de draguer actrices et journalistes le ministre Barroin ferrait bien d’apprendre a compter
Et son patron exige un four a pizza dans son avion … peut pas prendre le Paris Granville , histoire de rire un peu ?