Notre hôte a été invité à l’émission @rrêt sur images présentée par Daniel Schneidermann.
L’émission traite de tous les sujets d’actualité.
Il évoque son regard sur la situation politique actuelle mais il s’exprime aussi sur la politique fiscale ainsi que sur son utilisation de Twitter et de son blog.
L’émission sera mise en ligne sur le site vers 17h30 – 18h : cliquez ici pour vous abonner et accéder à l’émission !
En attendant, nous vous invitons à visionner le best-of en cliquant ici !
N’hésitez pas à poster vos remarques !
Vous avez raison de secouer le cocotier de l’UMP, mais je crois qu’il faut aller plus loin car la situation s’aggrave chaque jour un peu plus.
1) Une crise supérieure à celle des subprimes se prépare aux USA, il s’agit de celle de l’immobilier commercial qui apparaîtra en 2011 – 2012.
2) La spéculation sur la Grèce démontre l’incapacité de l’Europe à régler ce problème et inaugure très mal de la suite quand le Portugal, l’Espagne, l’Irlande seront attaqués à leur tour. La France est bien silencieuse. A t-elle peur aussi des conséquences de ses déficits abyssaux.
3) Alors que le Château se préoccuperait de France Télévisions, SUD Rail et la CGT prennent en otage les Français au nom de la défense du fameux service public. Il serait temps de siffler la fin de la récréation au lieu de laisser pourrir la situation.
4) La réforme des retraites n’ira pas loin alors que notre système est en grand danger comme chacun le sait. Les syndicats qui ne représentent qu’eux-mêmes et la Gauche nous feront croire à la possibilité du maintien du système actuel pour l’emporter en 2012.
5) La croissance restera faible et le pouvoir d’achat stagnera, voire diminuera avec les prix des matières premières qui repartent à la hausse.
6) USA et Chine se partagent le monde et l’Europe est hors jeu.
L’Etat montre sa vacuité quand on voit comment est traité le dossier de Xynthia. Alors comment faire confiance au Président pour tous les sujets cités ci-dessus.
L’UMP qui se voulait un parti moderne est morte.
mazette M. Lambert vous à Asi avec de belles ruptures dans vos éléments de langage!
je me souviens, vous avez été l’un des ardents partisans-artisans de la réforme des droits de succession qui a largement bénéficié aux plus riches sachant que le cadre en vigueur avant la loi TEPA mettait à l’abri du fisc les transmissions des patrimoines petits et moyens (9 succession sur 10 se faisaient déjà en franchise de succession portant sur un patrimoine médian d’environ 60 000 €);
maintenant vous remettez en cause le bouclier fiscal que vous avez soutenu…quant aux niches, vous n’avez pas été sur ce sujet battant.
Si je rajoute vos arguments récurrents sur les bienfaits du cumul des mandats, votre « insolence » border line relevée par Asi me paraît se limiter à des effets de manche ou d’opportunisme; votre souci affirmé de justice sociale et fiscale sera toujours limité par votre défense des intérêts particuliers d’une oligarchie qui profite à plein du système et dont vous faites partie.
NDLR : Vraiment vous ne connaissez pas admirablement les questions fiscales, il a été public que Alain Lambert était contre la suppression des droits de succession !
Monsieur le Sénateur,
Oserais-je vous demander de ne pas vous laisser enfermer dans la forme. Le fond prime, et je rejoins assez « Blanc Cassis » dans sa liste de préoccupations, au bémol que la situation de la Grèce n’est en rien liée aux « spéculateurs » mais aux socialo-démagogues qui ont creusé un trou abyssal et cherchent à nous y entraîner avec eux. Il faut livrer bataille au fond, en ralliant ceux qui ont conscience que la dépense publique a atteint un seuil dramatique: 57% du PIB !, et que cette politique de la dépense va ruiner notre nation qui croule sous les dettes et lance un grand emprunt pour se soigner comme l’alcoolique qui prend un dernier verre avant d’arrêter !. 2,4 millions de français sont déjà partis, jeunes diplômés ou entrepreneurs, épargnants frustrés de la spoliation de l’ISF, etc., pendant que 7 millions de pauvres à la recherche de protections sociales sont rentrés tandis que l’on écrase de prélèvements ceux qui essaient de survivre avec 45% du PIB de PO. Croyez-vous que l’on puisse continuer ainsi longtemps ? Que Monsieur Bertrand, prince de la langue de bois, ou Monsieur Longuet, futur seigneur de la redistribution socialiste (a-t-il prévu de changer de parti ?) vous tancent dans la presse est de peu d’importance. Il faut un pourfendeur de la dépense publique, un vrai que les électeurs reconnaîtront et soutiendront.
A M.ou Mme Blanc Cassis.
Pourquoi faudrait-il que la confiance que nous devons à l’Etat se réduise à la confiance que nous devrions à un seul homme, fut-il président de la République ? Ce n’est pas lui l’Etat, ce n’est pas lui le Gouvernement. Il est seulement chargé, sur proposition du Premier Ministre, de nommer les membres du Gouvernement. Mais le Gouvernement, ce n’est pas lui, le Gouvernement, c’est celui du Premier Ministre sous contrôle du Parlement ! Là est le problème car Sarkozy se prend, non seulement pour le chef du Gouvernement mais aussi pour le Gouvernement à lui seul… Demandez à Alain Lambert qu’il vous relise les articles 20, 21 et 24 de la Constitution. Cordialement.
Mr le Sénateur, je dirais qu’une chose et vous allez comprendre la raison vite fait.
sur d’autres postes, vous nous faites la leçon que notre cher Président n’écoute plus et n’est plus joignable auprès de ces amis députés et sénateurs, vous en tête, nous sommes tous d’accord dans ce pays et sanction fut donner
vous lui faite avec justesse remarquer quelques coups de phares et je vais donc faire pareil:
on vous écrit et vous ne répondez pas non plus, dommage, car cela vous rapprocherait encore plus de nos préoccupations.
c’est vraiment l’adage des UMP de jouer les célèbres trois singes
cordialement
fran6
Elément de réflexion 1
Cette proposition d’amendement de Jules Grévy, député, prend de mon point de vue un relief particulier aujourd’hui
« […] Le président de la République a tous les pouvoirs de la royauté : il dispose de la force armée ; il nomme aux emplois civils et militaires ; il dispense toutes les faveurs ; il a tous les moyens d’action, toutes les forces actives qu’avait le dernier roi.
Mais ce que n’avait pas le roi, et qui mettra le président de la République dans une position bien autrement formidable, c’est qu’il sera l’élu du suffrage universel ; c’est qu’il aura la force immense que donnent des millions de voix. Il aura de plus, dans l’Assemblée, un parti plus ou moins considérable. Il aura donc toute le force matérielle dont disposait l’ancien roi et il aura de plus une force morale prodigieuse ; en somme il sera bien plus puissant que n’était Louis-Philippe.
Je dis que le seul fait de l’élection populaire donnera au président de la République une force excessive. Oubliez-vous que ce sont les élections de l’an X qui ont donné à Bonaparte la force de relever le trône et de s’y asseoir ? Voilà le pouvoir que vous élevez ! Et vous dites que vous voulez fonder une république démocratique ? Que feriez-vous de plus, si vous vouliez, sous un nom différent, restaurer la monarchie ?
Un semblable pouvoir, conféré à un seul, quelque nom qu’on lui donne, roi ou président, est un pouvoir monarchique ; et celui que vous élevez est plus considérable que celui qui a été renversé. Il est vrai que ce pouvoir, au lieu d’être héréditaire, sera temporaire et électif, mais il n’en sera que plus dangereux pour la liberté. Êtes-vous bien sûrs que, dans cette série de personnages qui se succéderont tous les quatre ans au trône de la présidence, il n’y a aura que de purs républicains empressés d’en descendre ? Êtes-vous bien sûrs qu’il ne se trouvera jamais un ambitieux tenté de s’y perpétuer ?
Et si cet ambitieux est un homme qui a su se rendre populaire, si c’est un général victorieux, entouré de ce prestige de la gloire militaire auquel les Français ne savent pas résister ; si c’est le rejeton d’une des familles qui ont régné sur la France, et s’il n’a jamais renoncé expressément à ce qu’il appelle ses droits ; si le commerce languit, si le peuple souffre, s’il est dans un de ces moments de crise où la misère et la déception le livrent à ceux qui cachent, sous des promesses, des projets contre sa liberté, répondez-vous que cet ambitieux ne parviendra pas à renverser la République ? »
Élément de réflexion n° 2
La perversion en politique
Cette page est destinée à susciter la réflexion autour d’un phénomène psychologique encore mal connu, la perversion narcissique et identifié notamment par Racamier.
Nous avons cité ici des passages de deux ouvrages de Hurni et Stoll qui lui ont succédé dans l’étude des caractéristiques de cette pathologie : Saccages psychiques au quotidien = SPQ (l’Harmattan 2002) , la Haine de l’Amour = H A (l’Harmattan 2006). La lecture entre autres de ces ouvrages est indispensable pour mieux cerner la personnalité perverse. Certains passages de ces deux ouvrages dont le plus récent a 14 ans me semblent à certains égards prémonitoires de ce qui se passe dans la société française.
La sélection des extraits cités est guidée par le critère suivant : en quoi la pathologie perverse pourrait avoir un impact sur certains comportements ou décisions politiques et par voie de conséquence sur la société dans son ensemble.
L’objectif est de fournir une grille de lecture que chacun pourra ensuite utiliser pour se faire sa propre idée.
Le phénomène pervers produisant à l’échelon du macrocosme de la société les mêmes effets que ceux constatés dans le microcosme d’une famille par exemple, où les victimes peuvent sombrer dans un isolement, une dépression qui peut aller jusqu’au suicide.
Les déclarations récentes du médiateur de la république Jean-Paul Delevoye au Monde ne font que confirmer la thèse d’une société régie par des pervers narcissiques.
« Racamier a perçu, en 1991, que les pervers étaient passés maîtres dans l’art du décervelage, non seulement au sein de leur famille, mais aussi à l’extérieur, « dans les institutions, des groupes et même des sociétés » » (SPQ p.328 )
Nous sommes pour notre part persuadés que ces mécanismes jouent un rôle non négligeable dans des phénomènes actuels touchant à la vie politico-sociale. Ils méritent en tout cas d’être étudiés, étayés et , le cas échéant, contestés. Ce serait là le jeu d’une pensée démocratique, libre et créatrice, donc non perverse. (SPQ p.330)
Une première thèse rejoindrait celle d’un nombre croissant d’auteurs qui croient discerner dans notre société moderne l’avènement alarmant d’une nouvelle forme de totalitarisme, différent du nazisme ou du communisme, un totalitarisme soft ayant élevé la séduction au rang de modèle relationnel imposé, un totalitarisme sans chef, sans despote, et même, pourquoi pas, et ce serait là le plus terrible, sans buts.[…] Les dirigeants pervers, loin de s’efforcer d’aplanir ou de résoudre les conflits inhérents à tout groupement humain, vont au contraire s’employer à les amplifier, eux-mêmes se posant […] toujours à l’extérieur du désastre relationnel qu’ils déclenchent […]335ha
Les dirigeants pervers disent toujours le contraire de ce qu’ils font : ils prétendent vouloir le bien des pauvres, répartir mieux les richesses, gérer plus efficacement les affaires, punir les escrocs, faire des économies. En réalité, ils n’énoncent ces slogans que pour leur vertu séductrice, voire comme incantation socialement hypnotique, et surtout pour la légitimité qu’ils s’accordent à eux-mêmes. (HA p.335)
[…] Le pervers défigure les problèmes qu’il prétend résoudre. Cette forme de séduction et de démagogie escamote et court-circuite le travail parfois ardu de la pensée et l’élaboration réaliste des difficultés; elle engage l’interlocuteur à son insu dans une forme d’idéologie. Ainsi le dirigeant pervers prétendra-t-il « réorganiser » alors qu’il veut désorganiser, « réunir » alors qu’il aspire à disloquer, « moderniser » alors qu’il ne souhaite que dévaster, « prévenir » alors qu’il ne songe qu’à précipiter, « apaiser » lorsqu’en réalité il excite. (SPQ p.329)
Tous les dirigeants pervers ont régulièrement fait exactement le contraire de ce qu’ils prétendaient faire (l’ordre, rétablir la morale, faire des économies etc.) (HA p.348)
Quelles sont les conséquences fonctionnelles de la perversion d’un grand groupe? L’auteur nous en livre un premier aperçu :
« Les décisions les plus infimes sont renvoyées vers le haut. […] Cette propension du système à ignorer la délégation, à se soustraire à la décision en la renvoyant plus haut, en s’en remettant à la volonté d’un seul homme, lui coûtera finalement la vie. » (cette dernière citation mentionnée par Hurni et Stoll émane du livre de F. Thom : les fins du communisme , elle concerne… Lénine)
Ce que vient d’écrire phil ozof en rappelant le discours de Jules Grévy – malheureusement encore tellement d’actualité aujourd’hui – est le commentaire le plus pertinent posté depuis longtemps sur ce blog républicain. Félicitations phil ozof. Cela détonne d’autant plus que les légions – oubliant la République – qui ont soutenu le pouvoir personnel et monarchique de Sarkozy se déplacent maintenant à grande vitesse pour reproduire la même erreur : s’en remettre encore une fois à un « homme providentiel » F.Fillon.
M. Lambert,
Pourriez-vous nous donner votre sentiment sur une solution simple concernant l’équité en terme de retraite: qu’un euro cotisé par un fonctionnaire, un salarié ou un sénateur dans un système public donne droit au même montant de retraite?
Merci!
Dominique M
Je prends acte de la réaction de Doyennel Claude à propos de ma citation du discours de Grévy opposé à l’époque à l’élection du Président de la République. On peut dire que les craintes que ce dernier exprimait dans sa proposition d’amendement de 1848 étaient prémonitoires, confirmées par le coup d’Etat de Napoléon III, lui-même élu au suffrage universel (masculin).
La vraie question est de savoir si le président de la République a … des convictions républicaines. De de Gaulle à Chirac, malgré toutes les réserves qu’on peut avoir vis-à-vis de l’un ou d’autre, les présidents qui se sont succédés en avaient. Nous sommes désormais entrés dans une nouvelle époque où sous couvert de « réalisme » de « dynamisme » et de « pragmatisme » l’arrivisme et la carrière personnelle l’emportent sur les convictions, et cela chez beaucoup de politiciens de tous bords politiques, dont les « tourneurs de veste ».
Et si l’on ajoute la dimension psychologique que je signale dans mon message du lundi 19 avril 2010, 07:04, que plusieurs psychologues ont identifiées on peut légitimement s’inquiéter de la tournure prise par les événements.
La presse allemande (par ex http://www.eurosduvillage.eu/784-Me…), en l’opposant au « Musterkind » Merkel, (l’enfant modèle), qualifie notre président de « Zappelphilipp », (Philippe le gigoteur) personnage d’Hoffmann qui faute d’obéir aux injonctions parentales arrache la nappe, renverse le repas et casse la vaisselle. Ce terme est utilisé également pour caractériser la pathologie des enfants dits « hyperactifs ». A méditer…