C’est par ce titre que s’ouvre le billet de Thierry Desjardins sur son blog. Je lui laisse la responsabilité du mot « culot », même si je le reçois comme un compliment. Et même si, selon moi, il n’y a guère de courage à dire ce que l’on pense, sauf à désespérer de la politique française. Ce qui n’est pas encore mon cas.
Je confirme bien volontiers que je ne nourris aucune ambition personnelle et que ma démarche n’est guidée par aucune arrière-pensée ni rêve secret d’un maroquin. J’ai déjà donné. En revanche, je ne revendique pas d’être une personnalité importante. Tout simplement indépendante. Je pense avoir l’estime de ceux qui pratiquent les finances publiques et je suis assez fier d’avoir été, avec Didier Migaud, l’un des pères fondateurs de la LOLF. Mon bilan parlementaire en vaut bien d’autres.
S’agissant de ma suggestion que les anciens et actuel premiers ministres se rencontrent, je n’en attends aucun résultat substantiel, sauf à redonner à cette fonction le magistère que le présent Président lui a supprimé au mépris total de notre constitution. Ils pourraient au moins parler de la gouvernance de la France qui n’est pas pour rien dans nos difficultés actuelles. La place du Chef du Gouvernement dans le dispositif y est décisive.
Oui, on m’accusera sans doute de haute trahison mais qu’importe puisque ce n’est pas vrai. Et que je ne poursuis Nicolas Sarkozy d’aucune vindicte personnelle. Au contraire, je souhaite qu’il change. Il nous avait dit à la Porte de Versailles « j’ai changé » ! Cela veut dire qu’il peut encore le faire. Il lui reste à peine un an pour y réussir.
Il sait, lui, que j’ai payé le prix fort pour l’avoir soutenu à des moments où il était plus confortable de le critiquer. Quelle démence m’affecterait soudain donc pour saper maintenant ce que j’ai patiemment, avec tant d’autres, contribué à construire.
Est-ce trop demander que la constitution soit respectée, c’est à dire que le Président préside et que le Gouvernement détermine et conduise la politique de la nation, en un mot qu’il gouverne ?
Mais comment parler avec un homme qui vous a dit cent fois que vous étiez son ami et qui apparemment n’a plus le temps de vous parler … sauf quand il veut réviser la constitution et qu’il n’a pas la majorité pour le faire.
Je souhaite en 2012 la victoire de nos idées avec ou sans Nicolas Sarkozy et que ceux qui souhaitent perdre avec lui se lèvent et le disent ! Que les autres, ceux qui veulent d’abord la mise en œuvre de leurs idées, fût-ce au prix de la non candidature du président actuel, le disent aussi. Allez un peu de courage, il s’agit de la France ! Et les Français nous regardent !
Merci Thierry.
Ce n’est pas la forme que je critiquerais mais le fond ! Crise ou pas , les reformes de fond n’ont pas eu lieu ! En bas ,on a droit a beaucoup , au milieu : on paye beaucoup , et on a droit a rien ! en haut : vous profitez de beaucoup d’avantages qui doivent être réduits si vous voulez qu’une certaine cohésion sociale persiste ! La forme de gouvernance peut être change nous sommes au XXI eme siècle !
Du culot ? Non ! De l’audace ? Peut être!
Je serais tenté de penser qu’il y a toujours chez A.L. le souci, mieux, le devoir, de dire la vérité. Est ce là une déclinaison du « devoir de Conseil » attaché, naguère, à sa fonction de Notaire ?
Quoiqu’il en soit, ce « retour aux fondamentaux », déjà proné au soir du 1er Tour, a déjà coûté à l’Ancien Garde des Sceaux…
La République de la Parlotte a pris le pas sur une gestion rigoureuse et sereine du Pays. Il est urgent, en effet, de revenir au bon sens et au respect strict des règles édictées par la Constitution en laissant, entre autres, au Premier Ministre , le soin de gouverner.
La critique, tant qu’elle ne reste que critique, n’est signe ni d’audace ni de culot mais de négativisme. En somme Monsieur le Sénateur Lambert est amer de n’avoir pas été reçu par le Président et Monsieur le Sénateur Lambert regrette de ne découvrir que maintenant que la Constitution a changé lorsqu’on est passé du septennat au quinquennat.
C’est bien peu de chose et rien, en tout cas, qui justifie cet antisarkozysme qui cherche à se cacher sous les palmes du courage d’un conseiller fidèle.
Pour le reste on reste sur notre faim.
Monsieur le Sénateur Lambert semble critique à l’égard du bouclier fiscal. Il n’a sans doute pas tort mais que préconise-t-il? Car la suppression -certainement souhaitable – du bouclier fiscal passe par la suppression de l’ISF. La droite paie son manque de courage et le Président Sarkozy, leader de la droite, assume cette erreur. Mais qu’attend le Sénateur Lambert pour nous éclairer sur sa position à cet égard!
Jamais un Président n’a été autant critiqué que le Président Sarkozy! Alors à quoi bon ajouter des critiques aux critiques. Donnez vos idées puisque vous dites en avoir, Monsieur le Sénateur, et faites nous grâce de vos critiques.
On supprime l’ISF ou pas?
Non et non, la Constitution n’a pas changé avec le quinquennat. Alain Lambert a raison, il faut rallier tous ceux qui réclament la simple et stricte application des articles 20 et 21 que personne n’ose prétendre abroger. Le plus important en 2012, ce ne sont pas les élections présidentielles, ce sont les élections législatives car c’est du « reflet de l’Assemblée nationale » que découlera la nomination du Premier ministre et de « son » gouvernement. Car c’est du gouvernement de la France dont il s’agit et non pas du gouvernement de « Nikola Sarkozy. Monsieur Lambert, pourquoi nos concitoyens ne lisent-ils jamais la Constitution ?
Est-ce trop demander que la Constitution soit respectée, c’est à dire que le « Président préside et que le Gouvernement détermine et conduise la politique de la nation », en un mot qu’il gouverne ? écrit de nouveau Alain Lambert. Car c’est de cela essentiellement dont il s’agit, il faut se demander comment on a pu laisser détricoter notre Constitution par un homme seul, celui-là même qui avait comme mandat de la faire respecter en passant aux oubliettes les articles 20 et 21. Non, le quinquennat n’a pas modifié la Constitution. Bien au contraire, il aurait dû conduire le Président à la faire respecter et à se cantonner à l’article 5. Le chef du gouvernement de la France (et non pas le gouvernement « de Sarkosy »), c’est le Premier Ministre. A lire les commentaires sur ce blog, je suis frappé de la méconnaissance des textes constitutionnels par la plupart des intervenants.
Félicitations Monsieur Lambert pour votre courage et, surtout, ne changez-pas de cap! Sauf à vous préciser qu’en 2012, le plus important, ce sont les élections des députés car c’est du reflet de l’Assemblée nationale que découlera le Gouvernement – et non pas de la volonté du Président. J’attends que l’on me démontre le contraire…
Je suis surpris de cette masturbation intellectuelle pour savoir qui préside ou gouverne notre pays. A l’évidence, c’est tout simplement la RUE, accompagnée de la fonction publique.
Les députés, les sénateurs votent des lois qui sont retirées dès les premières manifestations de rues.
Dans le monde du travail, vue la conjoncture économique actuelle (je ne dis pas la crise car nous sommes face à un changement de société et moins nous voudrons le reconnaître plus l’avenir sera difficile) certains employeurs sont dans l’obligation de faire des plans sociaux, encadrés par de nombreuses lois qu’ils doivent scrupuleusement respecter. Malgré cela, ces plans sociaux sont inapplicables sous le menace terroriste des employés (faire sauter l’usine).
Une fois de plus, qui a le pouvoir ? Certainement pas les patrons ni nos gouvernants.
Des milliers d’exemples, tous les jours, démontrent que nous sommes gouvernés par les manifestations de rue organisées par des syndicats irresponsables et par des politiques tout bord confondu uniquement soucieux du sondage et de leur futur élection.
Pourquoi mêler les critiques de fond, de méthode et de gouvernance à celles portant l’amertume d’une « amitié » qui se révèlerait n’être que de façade, utilitaire?
En lisant ce billet, où la rancœur occupe une place importante (qui plus est vers sa fin, où en principe on met ce qui est le plus important), on a l’impression que c’est le traitement personnel qui vous est réservé par le PR qui guide votre remise en cause de sa candidature en 2012.
Pourtant, je sais que ce sont vos convictions qui vous guident, et non une soif de reconnaissance personnelle que vous êtes trop sage pour chercher à étancher encore aujourd’hui (vous vous seriez compromis bien avant si elle guidait votre action).
Une déception de forme, donc. Mais vous savez bien comment la forme, aujourd’hui, conditionne le fond…
Il n’y a pas de quoi se réjouir du soutien de Thierry Desjardins qui a toujours fait de l’anti-sarkozysme primaire! A moins que finalement vous soyez sur la même longueur d’onde depuis le début! Petite vengeance personnelle, ou crainte de perdre son poste de Sénateur, je n’ose l’imaginer?
@ lise :
Et pourquoi donc affirmer encore et encore que « l’anti-sarkozysme » ne pourrait être que « primaire » ?
C’est caricatural,infondé, dénigrant, cela n’enrichit pas le débat et qui plus est c’est de plus en plus contre productif.
Monsieur le Sénateur, qu’il n’ait pas le temps de vous parler n’est pas très important, surtout quand les Français, eux, ne l’écoutent plus. Que vous vous battiez pour que la France vive, me semble par contre décisif. Vu l’état des finances publiques, l’urgence est absolue. Le respect et la soumission ne sont plus de mise. Votre destin vous attend. Les Français vous connaissent et vous estiment, il faut parler haut et fort, et aider ce pays à recouvrer la raison.