Cet article, paru dans la newsletter du bleu de profession politique, est intitulé « L’axe secret UMP-PS ». La LOLF est évoquée comme une coproduction exemplaire.
En voici un extrait :
« Sans se renier, son collègue de l’Isère a montré il y a dix ans que droite et gauche pouvaient travailler ensemble sur les finances publiques. Didier Migaud a coécrit avec le sénateur UMP Alain Lambert la loi organique relative aux lois de finances (Lolf). Un exemple inégalé de coproduction PS-UMP. »
Que pensez-vous des vertus du travail tranpartisan ?
Je trouve que le travail tanspartisan est le meilleur moyen d’arriver à une solution. Si l’ensemble des politiques pouvaient se mettre autour d’une même table pour discuter des meilleures solutions à apporter (à la crise par exemple), en laissant de côté les a priori stupides tels que « c’est nul parce que c’est l’autre parti qui le propose » sans jamais proposer de solutions, ce sera un très grand progrès.
Concernant les finances publiques, je pense que la situation est bien trop grave pour être politisée, et qu’une « Union sacrée » non seulement des partis politiques mais aussi des élus nationaux, locaux et des responsables de la Sécurité sociale est plus que nécessaire pour trouver une solution viable aux problèmes rencontrés.
La LOLF a constitué un premier pas, la mise en œuvre de mesures équivalentes au niveau local et la rationalisation des dépenses de la sécurité sociale doivent constituer les étapes suivantes.
En conclusion, je suis pour le travail transpartisan et la prise de conscience de la nécessité par certains politiques me rassure un peu quand au sens des responsabilités de ceux-ci.
Ce fut semble t’il pour beaucoup un moment historique que le vote de cette LOLF, comme en atteste les paroles consignés par Jean-Jacques Francois dans son livre « La performance publique, c’est possible! » ou il parle de son seul vrai moment de franc partage.
Je me pose néanmoins la question de savoir ou est passée cette dynamique porteuse qui semble aujourd’hui faire défaut à la LOLF. Si vous aviez un élément de réponse à mon interrogation Monsieur Lambert je vous en serais très reconnaissant : comment passe t-on d’un projet ambitieux acclamé par un consensus quasi-historique à un simple cadre structurant parfois même contredit par d’autres lois qui avaient pour but d’aller dans le même sens (je pense ici à certains éléments de la RGPP)?