Le sujet n’est pas neuf ! Pour les plus récents visiteurs, vous pouvez aller à l’un des billets en date du 27 décembre 2005 !
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Bonsoir Monsieur le Ministre,
Votre roman des évadés fiscaux, loin de me faire rire comme à une heureuse et insouciante époque, me rappelle plus sérieusement cette étrange affaire d’actualité qui lie un ex-cadre de la banque suisse HSBC, M. Hervé Falciani, au ministre du budget, des comptes publics et la fonction publique, le bien nommé Eric Woerth, qui par ailleurs, occupe toujours les fonctions de Trésorier du parti de la majorité comme l’a admirablement rappelé le député Emmanuelli récemment lors des questions-réponses à l’Assemblée Nationale.
Mais je m’arrête là car je ne souhaite pas envenimer le débat et par ailleurs, j’ai l’intime conviction que M. Eric Woerth reste une personne fondamentalement noble et généreuse.
Mais Monsieur le Ministre, en aparté, si vous pouviez simplement lui demander de prendre parti pour ce jeune douanier qui lisait profondément et qui a totalement oublié de regarder la caméra et d’ouvrir les portes de Bercy pour laisser entrer dans les appartements de fonctions, Woerth junior, un dimanche matin parce que ce sont des choses qui arrivent, je vous en serais éternellement reconnaissant. En effet, le jeune douanier est dans une situation des plus difficiles parce que sa hiérarchie est entrain de lui faire payer (au sens figuré comme au sens propre), une erreur de jeunesse. Et les erreurs de jeunesse Monsieur le Ministre, même quand on ne possède pas la force de les effacer, il faut avoir la sagesse de les pardonner.
Enfin, revenons à notre roman des évadés fiscaux. J’ai lu l’article « Pour l’amour du fisc » de Thomas Bronnec.
Dans cet article Monsieur le Ministre, vous êtes cité et vous avancez l’idée que vous trouvez choquant qu’un jour, on puisse vous proposer un deal au sommet de la sorte comme celui prétendument convenu entre M. Hervé Falciani, cadre de la banque suisse HSBC avec le Ministre du Budget et tel que je vous connais, je suis totalement convaincu que vous auriez renvoyé dans ces 22 cet odieux prétendant.
En revanche, je suis persuadé que vous auriez fait preuve de pragmatisme et de cordialité en redirigeant le prétendant vers les services des douanes de Bercy parce que leurs fonctions sont plus à-même de prendre en considération ce genre de délation.
Et je m’étonne que Thomas Bronnec, termine son paragraphe en prétextant qu’il faille lui expliquer la nuance. « Dans un cas, écrit-il, ce serait immoral, dans l’autre tout à fait légitime. J’ai du mal à comprendre. Si vous pouvez m’aider… »
Et je suis prêt à aider M. Bronnec. J’irai même jusqu’à l’aider à apprécier les nuances pour chaque type de situation entre nous soit dit car notre monde est bourré de nuances. En espérant ne pas être obligé de faire son métier à sa place…
Un cadre de banque étrangère qui souhaite divulguer des informations de la plus haute importance à un gouvernement étranger, déjà, en mon fort intérieur, c’est une forme de trahison, car, qu’on le veuille ou non, on a une obligation morale vis-à-vis de l’institution qui vous emploie et la seule alternative qui légitime un tel acte, c’est quand la vie d’un être humain est en jeu. Mais bon, passons, disons que la question de l’évasion fiscale est une question de vie ou de mort.
Ensuite, un cadre de banque étrangère qui souhaite directement entrer en contact avec un Ministre d’un gouvernement étranger provoque inexorablement une affaire d’Etat et quel que soit l’expérience d’un Ministre, il faut impérativement éviter ce genre de contact qui pourrait avoir des répercussions graves, à un moment ou à un autre car quoi qu’on en pense, les choses finissent toujours par se savoir (c’est d’ailleurs le cas pour ce qu’il s’agit de l’affaire HSBC versus Woerth).
Enfin, quand un Etat démocratique propose et instaure des institutions, des directions ou se dote de bras armés, ce n’est manifestement pas pour des prunes ou pour enrichir le paysage administratif français, mais bien évidemment parce que la République française a souhaité séparer les missions pour éviter de provoquer, entre autres, des affaires d’Etat. Et la mission échouée aux douanes est bien différente des prérogatives qui échouent à son Ministre de tutelle qui n’est autre que le Ministre du Budget en l’occurrence, pour l’affaire qui nous concerne.
Alors clairement, que M. Hervé Falciani est eu un contact direct avec M. Woerth, Ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique pour transmettre des informations supposées confidentielles est clairement blâmable et je prends pour le coup pleinement position avec l’Etat Suisse mais si M. Hervé Falciani avait pris contact avec les douanes françaises, totalement habilitées à récupérer ce genre d’information, à s’en saisir et à élaborer un plan d’action, je n’aurais rien eu à y redire parce que c’est la mission des douanes françaises, inscrites dans les textes législatifs.
Je suis par conséquent en plein accord avec la réponse de Monsieur le Ministre Lambert, qui, par expérience, sait pertinemment comment les choses se passent. Il s’agit ici de diplomatie entre pays étrangers et l’évasion fiscale requiert d’énormes potentiels diplomatiques. Que M. Woerth l’ignore, c’est extrêmement dommageable pour notre République car il ne s’agit pas d’annoncer que le Ministre du budget français possède des informations d’évadés fiscaux français à l’étranger et en particulier en Suisse alors que la principale valeur ajoutée Suisse réside fondamentalement dans son potentiel de confidentialité bancaire et fiscal.
La France a, par l’intermédiaire de son Ministre du Budget, provoquée la plus belle bévue de son quinquennat. Que la France se considère comme le maître de l’Europe, j’en ai rien à foutre et j’ai bien conscience que les autres pays européens considèrent assez que la France pète plus haut que son cul, mais décrédibiliser le business bancaire et fiscal intrinsèque d’un Etat comme la Suisse pour tenter de récupérer quelques malheureux échappés fiscaux pour tremper dans un populisme français inavoué, je trouve cela honteux !
Monsieur le Ministre, les Suisses sont des gens droits mais rancuniers. Je ne suis pas persuadé que les Suisses oublieront de si tôt cette idiotie française. Je ne suis pas persuadé que sarko ira jusqu’à désavoué son bon et fidèle Eric Woerth au prochain remaniement parce que c’est l’Elysée qui incontestablement, à demandé la diffusion de cette information.
Monsieur le Ministre, je pense que la France, depuis quelques temps, navigue à vue mais vous me direz, pour une fois qu’elle navigue, qui viendrait s’en plaindre ?
machu
Plus serieusement : Vous qui etes un laic activiste, je m’etonne de votre silence sur la nouvelle pratique commerciale de la chaine de fast food Quick.
En tant que membre du conseil de surveillance de la CDC , elle meme proprietaire de la chaine de restaurantion susnommée , vous ne semblez pas jouer votre role de vigie pour empecher ces derapages cultuels et culturels et qui n’ont pas a s’installer en France.
Je n’évoquerai meme pas la question du respect de la condition animale pour vous demander de réagir au niveau de responsabilité qui doit etre le votre.
Salut(ations)
FG
NDLR : Comme laïc activiste, vous trouverez franchement et facilement bien meilleur que moi ! AL.