La rédaction d’Ouest-France me taquine ce matin encore avec ce mot qu’elle ne trouve apparemment pas très explicite. Elle n’a pas tort. Mais le sujet n’est pas, lui, futile. Une façon de l’expliquer consisterait par exemple à imaginer que la situation des finances publiques ne permette plus de servir aucune aide à la presse. Ne plus payer les salaires de la fonction publique. Ni les retraites. Ni les prestations sociales. Limiter à 2 heures par jour l’utilisation domestique de l’électricité. Bref des mesures qui sont celles en vigueur dans les pays n’ayant pas appris le sens du mot soutenabilité.
Ceci est arrivé à de nombreuses entreprises: ne plus pouvoir payer personne, non seulement les dirigeants et bien sûr les salariés mais encore Mademoiselle URSS-AF, Monsieur Zimpôt, et tutti quanti. Celles qui vont s’en remettre sont passées sur autre chose, elles sont déjà dans le vingt et unième siècle, cela va être dur pour les non doués en administration fluide, raisonnée, efficace, peu coûteuse. Pire encore, on va pouvoir se passer du Web, et oui déjà http est mourant, avant que les lois n’aient pu le réguler. Allez jeter un oeil sur Wikipédia: Jabber XMPP, cela a été inventé il y a quelque temps, quelques tracas administratifs et techniques ont retardé sa diffusion.
J’ai lu sur ce blog que la pression fiscale, c’est 60 % du produit interieur net aujourd’hui
Et dans une génération ? On sait déjà qu’avec les retraites ont va froler 70 % du produit interieur net.
Les monopoles publics ( Poste SNCF …) n’entendent pas cesser un instant de vampiriser le pays. Les collectivités locales recrutent à tour de bras … 75 %, 80 % de prelevements obligatoire. Vous croyez que le pekin moyen va continuer d’investir ? ou même de travailler ????
Une définition de la soutenabilité : La soutenabilité budgétaire consiste à l’adéquation des projets de dépenses d’un responsable administratif aux capacités d’engagement et droits de paiement qui lui sont notifiés ou qui sont susceptibles de lui être délégués dans le futur. Elle mesure la capacité à honorer les engagements qu’il entend souscrire (décret n°2005-54 du 27 janvier 2005 relatif au contrôle financier au sein des administrations de l’Etat).
à naouak: ne dites pas n’importe naouac
les prélèvements obligatoires atteignent en 2009 le taux de 40% et non 60!
et les retraites sont à moins de 15% du PNB, sans évolution importante prévue (stabilité du taux de cotisation)!
il n’ y a plus beaucoup de monopoles publics, et ils diminuent leurs effectifs…
il faut arrêter d’affoler les foules!!
Merci pour la définition Emilie, elle me semble assez claire. Néanmoins, le problème est que l’on ne peut pas savoir à partir de quel moment les finances publiques ne sont plus soutenables. La question est donc à partir de quel moment les dettes de la France vont-elles rendre nos finances publiques non soutenables ?
A mon avis tant que les marchés financiers auront confiance dans la capacité de la France à rembourser ces emprunts, nos finances publiques seront soutenables.
Dans le cas contraire, on va droit à la catastrophe. Pour avoir une idée des conséquences du refus des marchés financiers de prêter à la France, il y a un livre de fiction sur le sujet écrit par messieurs Philippe Riès et Philippe Jaffré, « Le jour où la France a fait faillite », Grasset, 2006. Bref, pour éviter un cas similaire, il est nécessaire de faire dès maintenant des économies substantielles car quand nous serons arrivés au niveau d’insoutenabilté de la dette et des finances publiques, ce sera trop tard et les mesures à prendre seront autrement plus douloureuses que la hausse du forfait hospitalier ou le déremboursement de certains médicaments…