Fondafip : Les finances publiques face à la crise !

Monsieur Lambert, ce que je veux dire, vous le savez et je sais que vous le partagez. Mais que pour des raisons personnelles, vous vous abstenez désormais de le dire.
Depuis la dernière campagne présidentielle, on parle régulièrement des déficits, de la nécessité urgente de réformer la dépense publique et d’initiatives majeures pour une meilleure gestion de l’État. Mais les déficits s’accroissent toujours et la réduction des dépenses va moins vite que son augmentation. Ce n’est pas faute de recettes : les prélèvements s’accroissent également !
Devant cette situation, j’en arrive à la simple conclusion que celles et ceux qui ont intérêt à l’accroissement des dépenses sont plus forts que ceux qui en souhaitent la réduction.
Comme M. Sarkozy et ses conseillers concentrent aujourd’hui tous les pouvoirs de l’exécutif, soit il ne veut pas diminuer les déficits et assainir la situation, soit il n’a pas le pouvoir qu’il prétend.
Il a dit:  » Je ne vous trahirai pas, je ne vous décevrai pas ». A aujourd’hui, deux ans après son élection, je suis déçu et trahi. Beaucoup de réformes ont été annoncées mais peu menées jusqu’au bout: la réforme des régimes spéciaux reste à terminer, celle de la dépense publique aussi. Et si il y a eu rupture, elle a concerné le style, pas la politique elle-même.
Dommage, nous y avons cru. Une occasion manquée.Preuve que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.