Si le prix de l’or blanc n’a pas diminué dans les rayons, les agriculteurs, eux, désespèrent de rentrer dans leurs frais. Les 1.000 l de lait ne se vendent que 210€ pour un coût de production de 300 € ! Depuis queslques mois, la colère monte chez les producteurs laitiers qui frôlent, pour beaucoup, le dépôt de bilan.
Cette détresse est inaceptable pour Alain lambert, au moment même où le Conseil général de l’Orne est fortement mobilisé pour l’agriculture. Il a décidé de réagir, notamment via un Courrier_a_Michel_Barnier adressé, le 19 mai dernier à Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche.
Activité d’une grande noblesse, l’agriculture est, sans nul doute un des moteurs de l’économie départementale. Pour Alain Lambert, très à l’écoute de ses représentants, l’immobilisme reléverait de l’irresponsabilité.
Cette situation désespérante pour nos producteurs appelle des solutions bien entendu car que ce soit du lait , des fruits ou autres produits périssables le jeu est inégal face à la puissance des centrales d’achat qui , elles , ne prennent aucun risque , leurs commandes sur le marché étant couvertes par les consommateurs , selon les statistiques saisonnières. Il faudra peut être aussi que les agriculteurs organisent mieux de leur côté les marchés auxquels ils sont soumis.Pour le moment ils ont toute ma sympathie.
Grande consommatrice de Bio et de produits « du terroir », je me désole toujours de voir le nombre de produits espagnols, italiens, voire parfois péruviens ou argentins qui viennent largement concurrencer nos proches produits. Avions, camions et intermédiaires se succèdent pour faire des prix plus bas qu’un produit préparé à deux départements de chez soi !!! Ne peut-on adresser la question des subventions agricoles en se demandant où passe la croissance des prix et se joue la concurrence ? Aider pour aider ne permet que de rendre des filières peu rentables et sans avenir. Aider pour être compétitif permet de retrouver de la croissance et la pérennité. Alors, pourquoi mon cher lait Lactel BIO est-il si cher dans mon caddy ? La taxe carbone serait-elle une piste ? Car aujourd’hui celui qui achète Bio est un bon citoyen mais à ses dépen(ses)…
Pour ceux qui n’ont pas l’emploi garanti, les lois du marché s’imposeraient aux éleveurs et les jours de grève seraient soustraits de la paie pour les salariés grévistes. Mais pour les enseignants qui bénéficient de l’emploi garanti et qui mènent un combat politique et corporatiste depuis trois mois, le traitement est intégralement versé trois mois durant!
Et nos responsables politiques n’ont strictement rien fait pour que ce temps de grève soit déduit des traitements des grévistes et ainsi maintenir l’équité….
Désormais, il leur sera impossible d’en appeler à l’effort et à la solidarité sans sombrer dans le ridicule et le discrédit!
Il y a deux manières de voir l’agriculture :
Soit elle ne fournit QUE de l’alimentation
Soit elle fournit de l’alimentation ET est un outil de gestion du territoire , en l’occupant , en installant des haies , en entretenant des chemins .
Un petit pays très urbanisé n’a nul besoin de faire organiser son territoire
Un grand pays , peu peuplé , utilisera ses agriculteurs comme colons pour ses campagnes , … ou bien laissera le terrain aux forets .
Il serait temps de définir un objectif
Soit des fermes laitières , des vaches enfermées , nourrie par du fourrage , et « optimisées » pour la production
Soit des fermes artisanales, avec des prés , des salles de traite, des tanks , camions , centre de regroupement …
Les premières font de l’argent , les secondes font de l’emploi
MAIS opposer les unes au autres est un non sens .
Il existe un prix unique du livre .
A quand le prix unique du lait …
@ ANNABELLE : Les réponses aux questions que vous vous posez me semblent être données sur 3 pages du dernier n° « Le Point » ….Article qui me parait bien documenté et qui hélas a pour titre : » L’incroyable faillite du bio français » . En fait nos produits ne sont pas en concurrence car notre organisation n’est pas en mesure ,actuellement,de satisfaire la demande de notre marché intérieur….
Merci yffic pour cette information.
J’ai connaissance également d’agriculteurs qui ne font que du bio et qui vivent très très bien. Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi d’autres ne franchissent pas le pas. Nous avons un déficit de production de BIO, les supermarchés ont parfois du mal à assurer la fourniture tellement la demande est forte. Les rayons BIO autrefois expérimentaux en grandes surfaces sont maintenant plus grands et généralisés. Alors que notre agriculture et notre culture si prêtent très bien, pourquoi les agriculteurs ne franchissent pas le pas ? Il y a des subventions pour faire du BIO. Si des agriculteurs lisent ce blog, qu’ils nous informent, je ne comprends pas.
Encore merci à vous YFFIC, fidèle bloggeur.