Un « bloggeur » écrivait sur ce site, il y a peu, qu’en considérant des prélèvements obligatoires de 43 % du Produit Intérieur Brut, le « PIB », il en restait 57 pour les Français. Ce PIB est la somme des « valeurs ajoutées brutes », c’est à dire en simplifiant, ce qui reste quand les entreprises ont réglé leurs fournisseurs. Il est ensuite partagé entre rémunération du travail et du capital. Il est censé mesurer les richesses créées chaque année … « Censé » seulement ! En effet, sa méthode de construction conduit à les surestimer ! Et quand la sphère publique en prélève 43 %, il en reste moins de 57 %.
Monsieur Blog est artisan. Lorsqu’il s’est installé, son investissement s’est composé d’un véhicule utilitaire acheté 30 000 € qu’il a financé avec son épargne. Il paie son salarié, 1500 € par mois, auxquels s’ajoutent 700 € de charges sociales. Monsieur Blog fait ses calculs. Chaque mois, une fois qu’il a réglé ses fournisseurs, il lui reste 5000 €. Ce montant représente la valeur ajoutée brute (VAB) de son entreprise, c’est à dire la richesse créée, qui est sa contribution au PIB. Il va ensuite partager entre son salarié (2200 €) et lui-même (le solde soit 2800 €). Monsieur Blog a donc estimé que c’était là son revenu et chaque mois, il dépense scrupuleusement ces 2800 €. En quoi son raisonnement pêche-t-il ?
5 ans plus tard, le véhicule de Monsieur Blog est usé et doit être changé. Hélas, il découvre qu’il n’a pas d’économie disponible pour racheter un nouvel utilitaire. Finalement, il était plus riche lors de son installation : son patrimoine s’est réduit de 30 000 €. Pourtant, il n’a utilisé que la valeur ajoutée brute mais toute la valeur ajoutée brute. Si, comme l’écrivait le Prix Nobel d’économie, John Hicks, « le revenu est ce qu’on peut dépenser sans s’appauvrir », alors Monsieur Blog a dépensé plus que son revenu ! En fait, il a « oublié » dans les charges de son entreprise de compter l’amortissement, qui représente l’usure, la dépréciation du capital productif. La valeur ajoutée brute ne prend pas en compte l’amortissement qui est (d’une façon très simplifiée) ce qui est nécessaire d’investir chaque année pour simplement maintenir l’outil en état. En fait, sur les 2800 € reçus chaque mois par Monsieur Blog, il lui faut déduire 500 €, le coût de la perte de valeur de son outil de travail. Et la valeur ajoutée nette produite par l’entreprise Blog s’élève à 4500 € par mois !
Voilà la première surévaluation des richesses mesurées par le PIB : l’amortissement n’est pas déduit. En 2007, le PIB s’est élevé à 1892 milliards d’€. Les amortissements en ont représenté 252 milliards, soit 13 %.
Mais la contribution de Monsieur Blog au PIB ne s’arrête pas à l’activité de son entreprise. Il est en effet propriétaire de sa résidence principale. Il se fournit donc à lui même un service, celui de se loger. Le loyer fictif qu’il se verse est également inclus dans le PIB. D’une façon plus générale, les Français propriétaires de leurs résidences principales augmentent le PIB d’un montant équivalent aux loyers qu’ils paieraient s’ils devaient louer. Ces loyers fictifs représentent environ 170 milliards, soit 9 % du PIB.
Au final la richesse à la disposition du pays est donc à diminuer des amortissements et des loyers virtuels. Il reste 1462 milliards.
De tout cela il ressort :
1) si comme le démontrait Thomas Picketti, la rémunération brute du capital représente aux alentours de 33 % du PIB, la rémunération réelle n’en fait plus que 20 %, puisque 13 % sont destinés à maintenir l’outil de production en l’état ;
2) le poids des prélèvements pénalise les politiques de relance ; une politique de relance par la consommation – pour autant que cette expression ait un sens – aurait des effets très limités, les revenus supplémentaires distribués terminant très vite sous forme d’impôt ; dit autrement, en raison de ce poids fiscal, une augmentation de salaire, charges « employeur » incluses, ne se retrouve que sous forme d’une demande supplémentaire bien moindre aux entreprises.
Et voilà comment s’expliquent aussi divers comportements. L’essentiel des revenus est aujourd’hui mutualisé : les prélèvements obligatoires représentent plus de 60% du Produit Intérieur Net hors loyers « virtuels». Il est donc, au final, beaucoup plus rentable de s’approprier des revenus par la voie de la redistribution que par la création de richesses dont la sphère publique prélève entre la moitié et les 2/3. De même, l’Etat permet la mutualisation des pertes et la prise en charge par la collectivité de la sous productivité. C’est d’ailleurs leur seule appartenance au secteur public qui a permis la pérennité sous leur forme actuelle des entreprises du secteur public marchand comme la SNCF, La Poste et même EDF.
Il n’y a quasiment plus de marges de manoeuvre fiscale. Aussi, il serait vain de croire qu’il suffirait de « faire payer » les riches pour régler le déficit public structurel. L’impôt, pour rapporter, devra être massif et frapper large, mais au prix d’un effet déflationniste fort allant à l’encontre de l’effet recherché, comme l’a démontré l’histoire économique. D’autre part, accroître les impôts ne servirait à rien quand le mal profond est d’abord une très mauvaise allocation des fonds publics.
En effet, s’il existe un problème de pauvreté structurelle en France, ce n’est pas une question de distribution des revenus primaires mais d’abord une question d’efficacité des dépenses publiques parmi lesquelles la redistribution. Certes, d’importants chantiers sont en cours concernant « l’aggiornamento » des administrations, parfois dans l’urgence ; ils se heurtent trop souvent à l’incompréhension, à « l’esprit de corps » et aux intérêts particuliers. Il demeure surtout que la France n’a toujours pas réformé véritablement ses systèmes de retraite, notamment en maintenant la permanence des régimes spéciaux à coté du régime de répartition. Enfin, il reste que la pauvreté pose également la question de la durée du temps de travail dans un pays où le coût du travail est l’un des plus élevé du monde.
Cédant aisément devant les positions purement revendicatives, les choix de l’Etat relèvent trop souvent d’une vision de court terme, ce qui aboutit à une espèce de course en avant fiscale. Et gardons bien à l’esprit que pour moraliser le capitalisme, il faut commencer par moraliser l’Etat !
Excellent !
Mais que devient donc le fameux Bonheur National Brut que devait calculer un prix Nobel et une commission, je crois, dirigée par M Fitoussi ?
Comme le bonheur est dans le pré, et que le pré du voisin est toujours plus vert que le sien, j’ai décidé d’abandonner le mien pour m’installer chez lui sans le consulter, ni le prévenir.
Avec plus de 100 milliards de déficit pour 2009, le bonheur de l’Etat, ne sera t-il pas de puiser dans l’énorme bas de laine des Français en 2010 ?
Amortissements
C’est pour avoir oublié cette composante des coûts que l’économie marxiste s’est retrouvée vétuste et non compétitive faute de capitaux pour renouveler les équipements. les soviétiques ont littéralement ‘mangé" leur capital!
Mais votre exemple éclairant doit être poussé plus lojn.
Non seulement il faut déduire 500€ par mois du revenu disponible, mais il faut ajouter un supplément pour l’inflation soit au minimum 2 à 3% et un surplus pour conserver le niveau technique approprié pour rester compétitif lors du renouvellement.
S’il a commencé tout jeune il y a 30 ans, Mme. Blog qui aidait son mari en tapant ses devis sur une machine à écrire mécanique d’une valeur de 600NF de l’époque, a aujourd’hui besoin au minimum :
-d’un micro ordinateur avec son imprimante laser couleur à 4 fonctions,
– d’un routeur internet,
-des programmes divers qui vont avec
soit un total 3000€ soit 20 000NF à francs constants, pour donner à ses clients le service que ses concurrents leur offrent.
À remarquer que le volume de services produits par l’artisan reste identique. Il ne s’agit d’investissements de production mais de productivité du tertiaire induit (pour faire savant).
Mais chut, il ne faut pas parler d’inflation, ni d’investissement de productivité seule source de l’augmentation des richesses. Il est tellement plus facile de les prendre aux autres en les baptisant sous le terme de redistribution!
La reditribution ne peut concerner que l’augmentation des richesses en attribuant une part plus que proportionnelle aux revenus les plus faibles.
Au delà, c’st la fin et on reporte l’effort et les privations sur nos enfants et nos petits enfants.
P.S. L’inclusion des loyers fictifs dans le PIB par les propriétaires de leurs résidences pricipales serait acceptable si on déduisait de ce PIB le coût de leurs amortissements sur 50 ans augmenté de la rente foncière et des améliorations techniques imposées,
Toutjours la même antienne, le prix du remplacement dans l’état futur de compétitivité ou du marché.
A Marcel – Expert Comptable : Merci de ces précisions. En effet, pour ne pas alourdir la démonstration, je n’ai introduit ni les notions d’inflation, ni celles d’investissement de productivité ou de capacité. Il est clair – comme le montre votre exemple – qu’on ne remplace pas à l’identique. Au demeurant, les gains de productivité, qui sont l’origine de l’augmentation de notre pouvoir d’achat viennent très largement de nos investissements, tant intellectuels que matériels.
Merci à AB Galiani pour l’article et merci à Marcel pour les précisions.
On voudrait plus d’explications comme cela!
une remarque: dans l’étude de Thomas Piketty sur la répartition du revenu, je ne suis pas certain qu’il parte de la rémunération brute du capital, puisqu’il travaille à partir des bénéfices distribués (ou réinvestis) qui, bien sûr, ont été amoindris par les amortissements…
cela étant dit, le PIB n’est pas un instrument parfait, mais depuis le temps qu’on en cherche un autre…nous préférerions tous une vraie PIBE : Part Individuelle du Bonheur d’Etre Ensemble…
A Francis : … Ou comment mesurer le « subjectif » … Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’auditer un responsable d’un centre de formation « haut de gamme » : batiments tout confort, hotellerie d’excellent niveau, grand parc arboré et installations sportives. A la remarque « c’est le paradis », il a répondu « oui, mais à la longue, ça lasse ». C’est que chacun juge à l’aune de ce qu’il a, ce qu’il n’a pas devenant insupportable (par exemple : avoir des revenus en travaillant le moins possible …). Pour en revenir à Picketti, il a bien travaillé sur le PIB. Dans un billet, j’avais établi que les profits nets des entreprises (y.c banques) s’elevaient à qq chose comme 8 % du PIB (de mémoire), avant impôts …
A.B. Galiani : économiste et maintenant philosophe !!! Ce que vous avez constaté en qualité d’ auditeur professionnel j’en avais fait mon jugement par mes voyages et donc mon observation des sociétés….Notre fameuse devise EGALITE…LIB… exacerbe en fait les envies .L’homme n’aspire que modérément à plus de justice vraie mais est malheureux par ce qu’il n’a pas. Moralité faisons comme F.CASTRO et autres adeptes du nivellement par le bas : organisons la pénurie et les gens sont moins agressifs , tout le monde ( ou presque car il y a partout des Nomenclaturas…) car tous logés à la même enseigne. Rappelez vous la pétition de nos pseudos intellectuels proclamant qu’il valait mieux avoir tort avec SARTRE que raison avec ARON….Les dérives du capitalisme financier leur donnent , hélas , un peu raison. Notre hôte aime bien COPERNIC , moi aussi , il faut mettre de l’ordre dans ce fatras provoqué par la cupidité des hommes. P.S. : bravo pour votre topo au sujet du PIB.
à yffic et AB Galiani: quand je vois la cupidité, l’avidité, avec lesquelles les dirigeants des grandes banques, compagnies d’assurance, défendent becs et ongles leurs rémunérations, je n’ai pas l’impression que le confort ou la richesse les lasse, les laisse indifférents…
notre système économique crée de l’envie ("faites vous plasir" nous serine la pub), de la frustration ("offrez vous ce que les autres n’ont pas"…)et il faudra du temps, du chemin, pour revenir à une vision plus saine, plus frugale, plus sage de l’existence basée sur des bonheurs faits de liens humains, de plaisirs immatériels, au delà des biens matériels nécessaires..
A Francis : Vous êtes un sage. Et je n’irai point vous quereller sur ce sujet. En revanche, je pense que vous pouvez élargir la problématique des patrons de banques à la presque totalité de la population … Regardez comment a réagi certain syndicat dès qu’on a évoqué la suppression des sous préfectures. A mon sens, ce type de comportement est très largement du à l’absence de dialogue social.
ce comportement, l’égoïsme, matrice de la cupidité, l’avidité, l’irresponsabilité, est en effet largement partagé. disons qu’il paraît d’autant moins acceptable que celui qui le pratique est en position agréable, confortable, …
A.B. GALIANI & FRANCIS : vous avez , me semble t’il , tous les deux raison et comme dirait MONIQUE il est temps de mettre un peu d’humanité dans ce monde de brutes….
C’est effectivement un vaste sujet et l’on peut bien évidemment faire ressortir ce que l’on veut, tout est fonction des données et surtout de la grande partie du "virtuel" et il est parfois dommage aussi de constater que certaines impositions restent encore sur du virtuel qui par définition est instable……. et il est rare que cela soit à l’avantage du petit ou moyen contribuable.
MAXIME : l’essentiel est que nos savants ne se trompent pas car nos cotisations aux organismes internationaux sont fonction de ce PNB ou PIB…..
A Yffic : … avec une légère nuance entre le PIB – qui est fondé sur un critère de localisation – et le PNB – produit national brut – qui repose sur un critère de nationalité. A moins que ce ne soit le « produit net bancaire » …
Surévaluer c’est tromper sur le court terme, mais le court terme a une incidence sur le long terme ; faire coïncider certains chiffres non pas forcément avec la réalité mais avec ce que l’on souhaite décider ou faire valoir est-ce bien raisonnable ? naviguer en eaux troubles est parfois dangeureux.
A Maxime : je ne parlerai pas de « tromperie » … En revanche, nous percevons la réalité au travers d’outils déformants (dites moi, Yffic, n’est ce pas ce que Platon expliquait déjà avec son prisonnier enchainé ?). Si nous ignorons ces déformations, nous prenons pour argent comptant des illusions … Et que la sphère privée prenne prenne 45 de 100 n’a pas tout a fait le même impact que 45 de 78 …
Cer AB,
J’avoue n’avoir pas bien compris votre exposé :
Voici une définition du PIB (wiki):
« Le produit intérieur brut représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes. C’est un agrégat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurées par catégories d’agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques) ».
Vous nous dites :
« Les Français propriétaires de leurs résidences principales augmentent le PIB d’un montant équivalent aux loyers qu’ils paieraient s’ils devaient louer. Ces loyers fictifs représentent environ 170 milliards, soit 9 % du PIB. Au final la richesse à la disposition du pays est donc à diminuer des amortissements et des loyers virtuels. Il reste 1462 milliards. »
Mais ces loyers virtuels correspondent bien à un service réel dont bénéficient les Français propriétaires, il me semble donc bien logique de les compter dans le PIB.
Supposons a contrario qu’ils ne soient pas comptés et que par miracle, l’année prochaine, tous les ménages soient devenus propriétaires de pavillons de 300 mètres carrés. Selon votre approche, le PIB 2010 serait inchangé par rapport à celui de 2009, son évolution ne traduirait pas l’amélioration évidente d’un service "consommé".
A Hervé : vous avez fort bien présenté la chose (je vais être franc : j’étais même étonné que vous ne l’ayez pas relevée plus tôt). J’ai utilisé l’adjectif "virtuel" et non "fictif" ou "factice" … La raison de la prise en compte de ce loyer est effectivement de permettre des comparaisons : il ne faudrait pas qu’un pays de propriétaires soit "défavorisé" par rapport à un pays de locataires.
Néanmoins, ce service ne se traduit pas par une richesse monétaire ; c’est là le sens de mon propos (je parle d’aillleurs de "richesse à la disposition du pays"). Idée sous jacente : si l’Etat prélevait tous les revenus monétaires du travail et du capital, la pression fiscale serait inférieure à 100 % … Maintenant, si tout le monde se retrouver propriétaire d’un 300 m2, la demande de logement locatif diminuerait, donc les loyers diminueraient, donc les loyers virtuels seraient plus faibles et donc le PIB diminuerait, « toute chose égale par ailleurs ». Comme quoi, l’interprétation du PIB est à prendre avec prudence …
Comme je n’ai pas la capacité – ni la volonté – de m’immiscer dans ce débat technique je me contente d’apporter ma pîerre sous forme d’un rappel – car je suppose que vous le saviez déjà – inspiré par la lecture du n° 87 de l’IFRAP : " Croissance du PIB : Plus l’Etat dépense , moins la population s’enrichit " . Pour mesurer la richesse d’un pays il n’existe pas d’indicateur parfait .A défaut d’être irréprochable la mesure du Produit Intérieur Brut est celui qui fait consensus car il a le mérite de permettre facilement des comparaisons dans le temps ( séries historiques ) et dans l’espace ( comparaisons internationales ). L’étude de l’impact du poids des dépenses publiques sur son évolution est éclairante. En 1998 une étude de James Gwartney mettait en évidence la relation négative liant les dépenses du gouvernement et la croisdsance du PIB pour 23 pays de l’OCDE entre les années 1960 et 1996. La même étude ( 1996-2006) actualisée sur 21 pays de l’OCDE permet de confirmer cette relation . Plus la dépense publique est élevée et plus la croissance économique est faible. La croissance du PIB français depuis la fin des années 50 est entravée par un niveau de dépense publiques beaucoup trop élevé par rapport à ses voisins . "
A Yffic : Dans « Notre Etat » (2001), Jacques Mistral est plus nuancé. Il évoque 3 types de pays (« nord américain », « europe » et « nordique ») et explique qu’il existe pour chacun un point optimal au delà duquel la dépense publique est contreproductive. Il est clair qu’un état qui multiplie les fonctionnaires sans se soucier de leur efficacité, qui subventionne des réductions de temps de travail et des retraites généreuses sera moins efficace qu’un état qui veut que tout poste public soit justifié par une efficacité mesurée, qui préfère financer des formations même par école privée ,où les élèves trouvent du travail, qui encourage l’investissement … Toute ressemblance avec … Aujourd’hui le PIB par habitant de la France est tout doucement en train de se décaler vers le peloton de queue
PIB et dette française: la fin des mondes est proche !!!
Le PIB en macro économie c’est la somme des valeurs ajoutées des acteurs économiques.
En micro économie, il faut plus encore dérouler les SIG
avec l’EBE on a payé les salaires et taxes
avec la CAF on peut rembourser la dette, toucher des revenus du capital et s’il reste quelque chose autofinancer.
Par ailleurs, le PIB n’a de sens que s’il donne la mesure de la remboursement que s’il entree dans le ratio endettement/PIB.
Plu encore dette publique /Epargne nette
moi "j’aime" bien la dette per capita
on parle de 20k€ de dette publique per capita cela vaut tous les clignotants
Aujourd’hui, l’Etat et ses satellites sont exangues, ils ne tiennent plus leurs délais vis à vis des associations, entreprises, EPCI(les EPCI commençant eux aussi à faire n’importe quoi)…etc.
Le compte à rebours furieux de la faillite Française est déja engagé et les plus pauvres en feront les frais .
Aujourd’hui on donne ce que l’on a pas et quand il faudra payer la note, ce sera la guerre civile avec nos braves CRS qui devront se sacrifier pour éviter pillages et massacres des foulles affamées!!
Tremblez français !!!! la fin des mondes (virtuels) est proche.
La civilisation occidentale sera asservie économiquement par les pays asiatiques qui dégagent du cash .
Tout cela parce que les politiques n’ont rien fait et les Français fermé les yeux.
Pour avoir du Welfare state, il faut trvailler dur !!!!
ABG,
Je reviens à cette « histoire » de logement des propriétaires. En fait grâce à vous j’ai appris qu’ils sont valorisés dans le PIB, je ne le savais pas avant.
Ceci dit, j’aimerais bien savoir comment l’INSEE les évalue.
S’ils sont évalués aux prix de marché des loyers, il est évident qu’entre 2000 et 2008, leur impact sur l’évolution du PIB a dû être important compte tenu de la hausse des prix de l’immobilier enregistrée à cette période.
Et comme vous l’évoquez, une part non négligeable de l’accroissement du PIB est peut-être « mangée » par cette hausse des prix immobiliers. Il y aurait donc bien sur cette période un décalage entre le PIB chiffré et le PIB « ressenti » par une majorité de Français.
A.B. Galiani : oui , ce dialogue de PLATON , in La Caverne est une bonne traduction de ce que les hommes veulent ou ne pas vouloir VOIR
A Hervé : une note méthodologique de l’INSEE précise que « les ménages occupant leur propre logement produisent un service pour compte propre, mesuré par un loyer imputé équivalent à celui qu’ils paieraient s’ils étaient locataires »…
Surévaluer permet aussi probablement de taxer davantage ?
A Xavier M. : je ne suis pas un spécialiste de la fiscalité mais je ne pense pas qu’il y ait un impact fiscal. Les entreprises sont imposées sur leurs résultats nets, c’est à dire après déduction des amortissements, en vertu du principe qui veut que soit déductible toute charge qui contribue à l’obtention d’un revenu. Les loyers virtuels des résidences principales ne sont pas imposés. Et concernant la fiscalité des revenus locatifs, il y a un abattement forfaitaire notamment au titre de l’amortissement.
En revanche, là où cela joue, c’est sur la perception des richesses produites et de leur partage.
@ A.B.G. , la taxe d’habitation par ex. est parfois bien douloureuse et il suffit d’apporter une modeste amélioration pour avoir droit a une augmentation substantielle alors qu’il semblerait normal d’entretenir un bien et de l’améliorer sans être pénalisé, d’ailleurs parfois même on vous encourage à le faire en vous onctroyant des subventions, un peu difficile à comprendre.
A Xavier M : En effet. La fiscalité locale est un impôt sur le capital, la valeur du dit capital étant estimée selon des règles abracadabrantes. J’ai pour ma part le souvenir du taxe d’habitation que je payais pour mon appartement presque neuf quasiment le double de ce que payait mes voisins dans un hotel particulier du XVIIIe qu’ils avaient retapé (et plus grand en m2) … Attendez vous à des douloureuses accrues dans les années qui viennent quand la CNRACL va augmenter ses taux de cotisations pour les grosses vagues de départ en retraite des territoriaux.
Je ne suis pas un spécialiste de la fiscalité mais j’ai eu à la pratiquer et l’ une des questions pendantes depuis 1961 ( prix du foncier ) et 1970 ( évaluations immobilières) est la révision des bases qui servent d’assiette aux impots locaux. En général on ne parle que des taux et jamais des bases bien que le montant de celles ci est actualisée par l’Administration et votée par les Parlementaires en Loi de Finances. Autrement dit un logement HLM construit il y a 30 ans et qui s’est dégradé ( cas d’école bien entendu…) a pratiquement conservé la même base fiscale avec chaque année la correction dûe à l’inflation INSEE. Il en est de même pour un loft de bobo en centre ville mais qui a été modernisé par divers aménagements. Par ailleurs son prix a considérablement augmenté comme le constate le marché.Mais sauf à avoir eu l’obligation de faire une demande d’autorisation de travaus l’Administration ne tient pas compte ni de la plus value technique ni de la plus value apportée par " la main invisible "….La base est donc toujours celle de 1970….ce qui est profondément injuste. Divers gouvernements ont eu la velléïté de REVISER ces bases mais ont toujours reculé devant l’impopularité inévitable toujours préjudiciable aux scores électoraux attendus.Ce raisonnement n’est pas valable en ce qui concerne l’ISF , impot reposant sur la déclaration des assujettis qui parfois " oublient " de tenir compte de la valeur marchande de leurs biens en sous estimant le prix du marché ( je ne donne aucun exemple mais " Le Canard " ne s’en ai pas privé lors de la campagne pour les Présidentielles…)
Le cas de Xavier est un avant scénario des réactions prévisibles quand les bases de 1970 seront dûment révisées ce qui est à l’ordre du jour et risque ( pour l’équité …) de le rester…..