C’est une affirmation à la Une du Monde de ce soir. Je reste personnellement inquiet de cette funeste conséquence, présentée comme inévitable. En vérité, si la France ne se guérit pas de son cancer de la dépense publique inutile et inefficace, alors la hausse de la pression fiscale n’y suffira pas ! C’est un peu comme l’addiction à toutes les drogues, il ne suffit pas de prendre des antidotes, il faut d’abord cesser les excès. A défaut, le danger est mortel. Comme les pays sont immortels ce sont les démocraties ou les régimes qui périssent. Je reste, pour l’instant, sidéré, pétrifié, en arrêt, devant l’inanité du débat public. La crise sert de prétexte à tout. Le bondissement du déficit n’est acceptable qu’à due concurrence des moins values fiscales et des dépenses d’investissement. Mais accroitre encore les dépenses de fonctionnement dans un pays qui en est déjà le champion du monde, c’est insensé et dangereux. S’est-on avisé que mettre plus encore du carburant dans un moteur suralimenté, c’est menacer de le noyer et l’encalminer pour longtemps ? L’absence de maitrise des dépenses publiques de fonctionnement masque cruellement l’inefficacité absolue de notre management administratif qui doit, après la Russie, être le plus mauvais du monde. Lui donner plus de ressources, c’est l’encourager dans ses défauts et retarder les incontournables réformes auquel il doit se soumettre. Voilà pourquoi se résoudre d’avance à la hausse des impôts me semble tragique. Encourager l’absence de performance des nos administrations publiques aux dépends directs du pouvoir d’achat des moins favorisés est pour moi un crime contre le bon sens et l’équité.
Tant que le Pays n’aura pas solennellement accepté la stabilisation en valeur de toutes ses dépenses de fonctionnement sur 5 ans, sa démocratie sera menacée.
Merci de me donner votre avis.
OUF !… vous faites à nouveau entendre votre voix pour faire valoir un peu de raison sur un sujet national grave qui nous concerne tous, toutes générations confondues, y compris ( et surtout ) celles du futur.
Merci.
La hausse des impôts est le moyen facile et démagogique de ne pas remettre en cause le laxisme de la gestion de la dépense publique, de maintenir le train de vie et les prébendes de notre bourgeoisie d’État.
Nous avons déjà une fiscalité directe et indirecte au-dessus de la moyenne: il suffit de comparer les taux de TVA et les prélévements obligatoires.
Nous avons un secteur public qui pèse bien au-dessus de celui de n’importe quel pays développé,sans pour autant bénéficier de services de qualité. Par exemple: l’Education Nationale ( cf: le coût au regard du taux de quasi analphabètes au sortir du Secondaire) ou la Justice (cf: la lenteur des procédures).
Mais nous avons aussi des organisations syndicales si peu représentatives qu’elles jouent un rôle clairement corporatiste, se répartissant les postes d’administrateurs lucratifs dans les multiples organismes paritaires dont la gestion n’est pas précisément centrée sur l’intérêt des publics concernés.
La conséquence en est une paupérisation rampante, la diminution de la création de valeur et la part énorme de la redistribution. Les élus, dont est M. Lambert, savent bien de quoi vivent leurs administrés. En moyenne, 70% de la ressource émane de l’assistance ou des fonctions publiques ( administration nationale ou territoriale, services publics)
Je remercie l’Europe de nous avoir obligé à ouvrir bien des secteurs à la concurrence. Et ce sera bientôt le cas du ferroviaire, où la SNCF entretient depuis trop longtemps son train de vie aux dépens des clients par abus de position de monopole.
Pour ma part, je ne crois plus en la capacité et en la volonté de nos élus de quelque bord que ce soit à mener le redressement de la France. Ce n’est jamais le bon moment selon eux pour le faire. Et de Gauche comme de Droite, ils ont chacun à leur manière préféré laisser filer la dépense plutôt que de conduire une politique responsable. Et malgré les promesses et les engagements, Nicolas Sarkozy poursuit dans le droit fil. Une nouvelle taxe par mois, des dépenses en augmentation, des déficits toujours plus importants. Au point même que certains fonctionnaires s’étonnent qu’on augmente leur budget alors qu’ils n’en ressentent pas le besoin…
Le seul espoir, oui: le seul, reste à terme la mise sous tutelle de la France par l’Europe et la contrainte à réformer la dépense publique pilotée par un conseil des ministres des autres pays.
mais cher Monsieur Lambert, ce n’est pas à vous de nous demander notre avis mais à vous de nous dire sur quelles actions concrètes s’engager .
on voit bien , nous, le délittement de la France.Mais c’est vous le politique.
Alors…foin des considérations, de l’action!
Tout a fait d’accord avec vous ! Mais la politique actuellement menée par M. Sarkozy s’apparente a celle des socialistes. Nous ne sommes pas sorti de l’auberge. J’ai bien peur que la France ne s’en remette pas.
Mais oui , nous paierons , quel que soit le présent ou futur gouvernement si d’aventure les électeurs confiaient notre destin "….à cette Dame qui bouge en Guadeloupe…" Précisément , je l’écoutais ce matin sur France Inter et il est clair que les profits de TOTAL seraient confisqués….Bravo ? au nom de quel principe le pouvoir s’interdirait il ensuite de spolier les économies des Français ? Nous sommes toujours malades de nos idéologies et de la faiblesse de nos gouvernants empètrés dans leurs contradictions….
Notre avis ? c’est peut etre bon pour alimenter les débats du blog mais qui a dit récemment ( boutade ? …) " j’écoute mais je fais ce que je veux…" . Les Parlementaires éprouvent quelques difficultés avec l’Exécutif , me semble t’il….alors notre modeste avis ça intéresse qui ?
NDLR : Hélas vient un moment où il est devenu impossible de tout payer car les revenus disponibles, même sur une longue durée, ne permettent plus de couvrir les engagements. Dans le passé, ces problèmes étaient réglés par les dévaluations, l’inflation, autant d’outils qui sont délégués à la BCE et partagés au niveau de la zone euro. C’est pourquoi nous ne connaissons pas la fin de l’histoire en zone euro, lorsqu’il existe d’immenses écarts de situation financière entre les pays. Des conflits jusqu’alors inconnus peuvent surgir. La notation de la dette française se dégrader tellement que les taux d’intérêt feraient exploser le budget. Le pire peut faire souffrir. Puis pensez-vous que les pensions publiques seront servies par les jeunes générations si leur pouvoir d’achat leur permet à peine de nourrir leurs familles ? Le réveil peut être extrêmement douloureux.
Tout à fait d’accord avec Daniel , finalement bonnet blanc et blanc bonnet donnent les mêmes résultats ? la dette continue de s’aggraver…. la fiscalité reste insupportable …. les caisses continuent à se vider … le réveil des générations à venir risque d’être douloureux et ce ne sont pas des mots alarmants ou rassurants , des analyses etc .. qui changeront les choses, seul le courage d’un véritable changement pourrait y parvenir, à commencer par la réduction de certaines dépenses inutiles principalement au niveau des budgets de l’Etat, des subventions parfois accordées à tort et qui en finale débouchent sur des délocalisations … etc.. etc… une gestion rigoureuse réelle des fonds publics serait la bienvenue .
Un peu dommage de constater que seule la pression fiscale permet de survivre, il y a probablement d’autres pistes à explorer, n’aurions-nous pas fait le choix du plus facile , une redistribution pure et simple par l’impôt qui en définitive nous conduira où ? pas très visionnaire tout ça ….
L’analyse du paysage n’est ni motivant ni encourageant .
Les mots ne guérissent pas les maux…… trop d’imposition tue l’impôt …. seuls les résultats visibles et concrets comptent et il est pratiquement malheureusement certain que , si on continue à colmater , à saupoudrer , et même parfois à aider de manière bien contestable, et non à raser et à reconstruire avec sagesse et lucidité un avenir plus serein, plus sérieux , plus ambitieux etc.. , rien ne changera et là, effectivement ,nous laisserons inévitablement un bien cruel héritage.
Je suis très inquiet par cette hypothèse, d’autant plus inquiet qu’elle pourrait menacer, comme vous le dites, notre démocratie voire notre indépendance…
Je ne veux pas tomber dans le fatalisme comme l’exprime Dominique M. , ci-dessus, je le cite : « Pour ma part, je ne crois plus en la capacité et en la volonté de nos élus de quelque bord que ce soit à mener le redressement de la France. Ce n’est jamais le bon moment, selon eux, pour le faire ».
De ce propos, force est de constater malgré tout, de plus en plus de nos concitoyens sont dans cet état d’esprit.
Je ne peux pas croire un seul instant que la seule solution soit la hausse des impôts, en particulier pour couvrir les dépenses de fonctionnement, d’autant que cette hausse n’aura que pour seul but réel, de préserver le système établi et de protéger les élites.
C’est pourquoi vous, Mmes et Mrs Les Politiques, vous avez une très grande Responsabilité devant notre Nation et devant les générations futures, celle d’engager les réformes économiques nécessaires, audacieuses, adaptées à nos besoins. Sans quoi, je crains le pire…
Je ne crois pas au grand soir pour résoudre les problèmes, je crois au rassemblement… Notre Pays est capable de se surpasser, il a su le montrer dans son histoire, à condition que nos compatriotes se reconnaissent dans une politique juste et de bon sens.
J’espère que nous pourrons poursuivre, un jour, de vive voix…
A Yffic : Votre "NDLR" est du "AB Galiani" pur jus, cher Yffic … Des Français "taillables et corveables à merci", les revenus des générations à venir fortement engagés … Très curieuse image de la démocratie !
Il suffit de lire l’interview de Philippe Seguin dans Le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/economie/...
Mais à quoi bon prêcher dans le désert ?
51 ans après, la France revient à la case départ.
En 2009, ou sont les Hommes d’Etat possédant la dimension d’un De Gaulle, d’un Pinay et d’un Jacques Rueff ?
Bon, sur ce, je vais aller me ressourcer ce week-end à Acapulco.
Sommes nous encore véritablement en démocratie , dans un pays où la liberté d’entreprendre ou simplement de travailler est bien mal menée ? quand on sait que tout effort est sanctionné par une imposition décourageante, tant au niveau de l’employeur que du salarié, la catégorie dite "moyenne" a t’elle encore sa place dans le nouveau shéma de notre Société ? il est normal que l’on s’inquiète pour l’avenir et même si nous ne souhaitons pas basculer dans la sinistrose nous ne pouvons que constater qu’une certaine inquiétude s’est installée dans de nombreux foyers. Des efforts "oui", des sanctions "non".
JP Moratin : j’allais faire la même suggestion après avoir lu l’ITV de P.SEGUIN : un sacré culot quand même de la part de cet ancien Enarque , Parlementaire ( au perchoir in fine…) et ministre pour faire en 2009 des propositions de bon sens et peut être inspirées par le rapport d’E.BALLADUR faisant apparaitre qu’en Allemagne , par exemple , les Lânders ont peu de ressources fiscales propres,l’essentiel des dotations ( équité plus facile à maitriser) provenant de l’Etat Fédéral. S’agissant des bases foncières "il faudrait se donner encore une peu de temps pour la réflexion…" En effet cele ne fait que 38 ans qu’on y réfléchit . Ne pleurez pas après un de GAULLE , il n’y a qu’un par siècle , alors attendez encore un peu à moins que le dernier ouvrage d’Alain DUHAMEL vous donne des idées ? ACAPULCO pour un W.E. c’est un peu loin à moins de disposer d’un beau Falcon entretenu par la République….
Vu le niveau de prélèvements obligatoires, il me semble difficile d’augmenter les impôts et cotisations sociales… Et ceux d’autant plus avec le manque de transparence dans la gestion de nos finances publiques et les dépenses inutiles. L’augmentation excessive de la pression fiscale risque d’entraîner deux conséquences dommageables. D’une part, il y a un risque d’optimisation voire de fraude fiscale, en bref au mieux une fuite des capitaux pour éviter l’imposition, au pire des sommes qui échappent au fisc par des moyens frauduleux et illégaux. D’autre part, vu la situation actuelle, je vois mal comment les contribuable vont supporter la baisse de leur pouvoir d’achat.
Je ne vois qu’une solution pour assainir nos finances publiques, contrôlons nos dépenses, cessons de les augmenter (je sais c’est facile à dire et difficile à faire) mais commençons déjà par réduire le train de vie de l’Etat (Mesdames et Messieurs les Parlementaires, laissez la Cour des comptes venir auditer la gestion de vos institutions!), supprimer tous les comités Théodule qui n’ont pour seule finalité que de placer les amis des amis de personnes aux responsabilités, supprimons les doublons en matière de répartition de compétences entre les collectivités locales et l’Etat et aussi entre les collectivités entre elles, et enfin (bon là il y en a qui vont bondir, je sais) cessons d’augmenter continuellement les dépenses sociales (les dépenses de retraites et de maladies sont amenées à être structurellement en déficit dans les années à venir mais il est possible de trouver des solutions pour éviter un recours abusif aux médecins, on pourrait aussi pister les fraudes à la CMU et aux différentes allocations et sanctionner de manière financière les personnes qui ont recours aux urgences pour faire soigner un rhume, d’abord parce que ça mobilise du personnel pour rien et que le rôle des urgences est précisément de traiter les cas urgents, ensuite parce que la mobilisation du personnel coûte cher, enfin parce que l’hôpital est un des secteur qui manque le plus de moyens alors pourquoi ne pas affecter ces "pénalités pour usage abusif des urgences" à l’hôpital afin d’embaucher des infirmières, des aides-soignantes et des médecins).
@ AB Galiani : " c’est du A.B. GALIANI pur jus …."
Cela y ressemble tellement en effet que je pensais que c’était vous
le " red’ chef ". En fait je crois que la bonne réponse se trouve in
le dernier n° du POINT ( page 36….)
@ JEZABEL : Les médecins libéraux ont tellement bien intégré la philosophie des 35 heures qu’au lieu de tenir permanence en mutualisant leurs capacités ils préfèrent partir en W.E. à la neige ou ailleurs….en laissant le soin ( c’est le mot qui convient ) aux hopitaux publics de traiter la misère de notre société malade d’ abus de toutes sortes…..Il faudra du temps pour remettre un peu de civisme dans tout ce fatras d’irresponsabilités. Mais comme le souligne JP MORATIN il nous manque une grande figure morale….
A Yffic : Bon ! Récapitulons … Donc, ce n’est pas de vous ! Ce n’est pas moi non plus … bien que j’en partage pleinement l’idée.
Le Point, dites vous ? Aurais je fait école ?
Jézébel a parfaitement résumé ce que pensent la plupart des français. Quel homme politique aura enfin de courage de mettre fin à toutes ces dérives d’irresponsabilités ? pour l’instant beaucoup de constats mais peu de changements? on continue, comme par le passé, à dépenser sans compter et sans contrôles, ce qui peut nous laisser quelque peu perplexes? notre France est effectivement a bout de souffle et a besoin vital d’être réanimée et ce n’est pas en continuant à faire illusion que nous allons pouvoir éviter le pire.
Lettre ouverte aux élus de la majorité, Sénateurs et Députés.
Mesdames, Messieurs,
Je suis sympathisant UMP, je ne suis pas assujetti à l’ISF et ne bénéficie pas du bouclier fiscal.
Néanmoins, je ne bénéficie pas non plus des mesures récemment décidées dans le cadre de la "justice sociale".
Permettez-moi de vous dire que nous sommes de plus en plus nombreux à être particulièrement excédés par les bruits et déclarations concernant la possible hausse des impôts. Comme la dernière prise de position de M. Mehaignerie.
*La seule priorité de votre action doit être est la réforme de la dépense publique et la chasse au gaspillage de l’argent de nos impôts.*
A quoi sert-il d’augmenter nos impôts si rien de sérieux n’est fait pour réduire les dépenses! Bien au contraire, la hausse des impôts conforte les gestionnaires dans leur laxisme.
Par exemple, quelle suite à été donné au refus de l’ambassadeur de France aux USA de bénéficier d’une hausse de ses crédits pour 2009, estimant de ne pas en avoir besoin?
Par exemple, quelle suite a été donné à l’enquête qui a révélé que bon nombre de comités bénéficient de subventions publiques alors qu’ils n’apportent aucun résultat concrêt?
Par exemple, qu’est-ce qui a été fait pour réduire les dépenses de fonctionnement des organismes sociaux?
Pourriez-vous,s’il vous plaît, nous dire concrètement ce qui a été fait pour diminuer la dépense publique et les résultats.
Je vous en remercie,
Aux lecteurs de ce blog, si vous partagez ce point de vue, copiez-le et adressez-le à vos propres élus. Peut-être seront-ils encouragés à bouger?!
Dernier exemple inadmissible, le logo du pôle emploi qui aurait coûté la bagatelle de 500 000 €.
Une source considérable d’économies pour nos administrations serait l’utilisation des logiciels libres, il suffit de regarder l’exemple de la gendarmerie pour s’en convaincre.
Prenons également le temps de bien réfléchir avant de lancer des réformes, le bilan de celle des régimes spéciaux est assez significative. Les contreparties octroyées lors des négociations couteraient finalement plus chères.
L’exemple du logement de fonction du Directeur du C.H.U. de Caen n’est pas mal non plus ! qui encadre quoi ? bien triste de constater une aussi mauvaise gestion et surtout un tel laissez-aller , alors que l’on nous demande de plus en plus d’efforts !
@ Dominique M.
Nous ne pouvons qu’adhérer à votre nalyse.
Un grande déception s’installe effectivement chez les sympathisants U.M.P. , nous avons encouragé et crû dans une politique différente et malheureusement toujours autant de gaspillage, d’incohérence et d’incompréhension…. et la seule solution apparente pour faire face à toutes ces dérives "l’impôt" , ce qui ne semble absolument pas gêner nos politiques alors arrêtons de parler de justice sociale surtout pour la classe dite "moyenne" qui est très sollicitée mais qui ne bénéficie de rien… quel gâchis !
Il y a effectivement des oubliés dans ce que l’on appelle, à tort, "la justice sociale" ce sont ceux qui tout simplement travaillent, payent des impôts, et restent silencieux ! il semblerait que pour certains il y ait des devoirs et peu de droits .
DOMINIQUE M : " couteraient finalement plus chères " pourquoi ce conditionnel ? Pourquoi A.B. GALIANI , le pourfendeur des régimes spéciaux , nous cache t’il ces accords opaques pour les non – initiés ? Je suis encore étonné par le " silence radio " des grands médias…..Par ce blog peut être aurons nous un chiffrage de ce qui a été convenu ?
@ A.L. : dans sa récente ITV donnée au FIGARO il semblerait que P.SEGUIN suggère une démarche identique : bloquer les dépenses de fonctionnement en interdisant ( pendant 5 ans ? ) la levée d’impots par les collectivités Territoriales qui devront gérer avec les enveloppes octroyées par Bercy….Retour au centralisme d’Etat ? Cela pourrait être la bonne méthode sous réserve d’un exemple convaincant donné par l’Etat ( Parlement y compris ) , ce qui n’est pas encore le cas…..
@ Dominique M.
Que restera t’il lorsque l’on aura plumé les derniers pigeons ?
Apparemment peu de changement est à espérer, nos politiques manquent d’objectivité et semblent être atteints de surdité !
Il serait effectivement urgent que nos élus descendent de leur piedestal et comprennent enfin le ras le bol de ceux qui leur ont fait confiance et qui se sentent trahis, des réformes ont été promises, d’ailleurs certaines étaient nécessaires et ont été entreprises assez courageusement mais parallélement on s’aperçoit qu’il y a des "oubliés" pour qui rien ne change et qui continuent à être de plus en plus sollicités sans pour autant avoir un minimum de retour.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire , espérons seulement que nos élus sauront réagir à temps .
L’exemple du logement de fonction du Directeur du C.H.U. de CAEN reflète qu’il y a encore et toujours des dysfonctionnements énormes et malheureusement ce n’est probablement qu’un cas parmi tant d’autres ! certains fonctionnaires resteraient -ils intouchables ? à quand les véritables contrôles ? dommage de constater ce manque de sérieux surtout lorsque l’on demande de réduire les effectifs et les frais d’hospitalisation en général. Une question : qui a engagé sa responsabilité dans le déblocage des fonds apparemment bien supérieurs à ce qui avait été prévu ? ne mériterait-il pas de devoir rendre des comptes ?
Et pendant ce temps on se demande comment on va pouvoir faire rentrer de l’argent ? évidemment il y a une solution "l’impôt" .
Le 19 mars, la fonction publique se mettra en grève. En grève pour réclamer plus d’emplois publics c’est-à-dire plus de dettes pour très longtemps. Et le gouvernement cache trop ce problème de la dette, comme s’il en avait honte.
Le gouvernement devrait expliquer calmement qu’embaucher à nouveau des profs c’est surement bien pour les enfants dans l’immédiat, mais les enfants grandissent et le jour où ils travailleront, à cause de ces embauches ils auront encore plus de dettes à rembourser.
Alors embaucher toujours plus de profs, ce n’est pas rendre service aux enfants.
Ce n’est pas du populisme que d’écrire cela comme a pu le dire avec condescendance M Bruno Julliard (ex UNEF devenu apparatchik du PS) dans une récente émission de Riposte.
C’est au contraire de la pure démagogie que de feindre d’ignorer ce problème comme le fait aussi Jack Lang.
A Yffic : en son temps, je n’ai pas été très tendre pour la "réforme" des retraites d’EDF. Cette société aurait du provisionner des montants colossaux (ce qui signifiait d’ailleurs qu’à terme sa pérénnité était menacée dès lors qu’elle cessait d’être en monopole). On a trouvé plus simple de "refiler" le régime de retraite au régime général avec une soulte très sous estimée et on a mis en place un impôt discret (enfin on appelle ça une contribution au service public …). Pour ma part, et comme d’ailleurs la gauche le réclame, je suis d’accord pour mettre tout le monde dans un système de répartition. Mais un vrai ! Ce qui signifierait la fin des régimes spéciaux !
D’accord cher A.B. mais vous ne répondez pas à l’allusion de DOMINIQUE M. : une fois de plus s’est on fait enfumer par la com’ officielle ?
@ HERVE : je constate que nous suivons les mêmes émissions de TV et ce soir L.FABIUS , avec l’impartial S.MOATI , a bien voulu , malgré sa condescendance et sa langue de bois habituelles , admettre que le problème de la dette allait nous plomber durant plusieurs années ( à mon humble avis au moins deux générations et les profits de TOTAL ne sont qu’une goutte d’eau douce dans cette mer…salée )
A Hervé : tout à fait d’accord avec vous … D’autant que le nombre ne garantit pas l’efficacité. C’est la loi dite des "rendements décroissants", à savoir que mettre toujours un peu plus de quelque chose augmente de moins en moins la production, voire la fait diminuer …
A Hervé
Faire des économies en réformant et en rendant plus efficaces les institutions publiques nécessaires à la vie démocratique, c’est indispensable
Mais attention de ne pas détruire ce qui est nécessaire à la vie comme l’éducation et la santé. Si on néglige l’éducation, il y a aura plus de délinquance et pas d’économies. Il faut éduquer les jeunes pour les rendre responsables et performants. Sans un minimum d’enseignants, beaucoup d’enfants seront laissés en arrière sur le chemin et n’auront pas le coup de pouce nécessaire pour émerger.
Il y a énormément de suppression de postes dans la fonction publique en ce moment. En fait, les fonctionnaires ne réclament pas plus de postes, mais l’arrêt des suppressions. Dans la santé, à chaque fois qu’on parle de réforme, ça s’accompagne de suppressions de postes. Quand on connaît l’état des hôpitaux, il y a de quoi s’inquiéter.
N’est pas plus utile de récupérer les milliards volés à l’état et qui sont dans les paradis fiscaux ?
A AB Galliani
Je suis d’accord pour les système de répartition pour le calcul des retraites et pour la suppression des régimes spéciaux, de tous les régimes spéciaux.
@Monique,
Il est possible compte-tenu de la baisse du nombre d’élèves, d’alléger les charges de personnel de la collectivité sans dégrader la qualité des formations dispensées.
Je pense même qu’une meilleure gestion des professeurs permettrait à coût égal par élève d’améliorer la qualité de la formation.
Des classes surchargées il y en a, c’est certain, mais des profs peu occupés à certaines périodes de l’année, il doit y en avoir aussi. Moi j’en connais, pas vous ?
Il ne faut pas généraliser bien entendu mais il m’arrive de transporter un de mes petits fils vers son collège notamment pour lui éviter de prendre un bus matinal alors que l’absence d’un ou de plusieurs professeurs a été annoncée. Je suis frappé de constater les avis d’absences sur le tableau d’information électronique quand je le ramène chez lui dans l’après-midi. du fait de trous importants dans l’emploi du temps prévu. Gérer la ressource humaine est un art difficile.
A Monique : Tout d’abord, il faut se défaire d’idées pré-conçues. Il n’y a pas que des enseignants dans le systèmes éducatifs et du personnels soignants dans les hopitaux. Notre système public a été conçu … un jour … pour fonctionner avec des moyens … Et on ne s’est jamais interrogé sur les gains de productivité organisationnels. Pour avoir mené des audits dans différents organismes publics, j’ai constaté que "la nature a horreur du vide" et que certaines organisations n’ont d’autres rôles que de justifier les emplois qu’elles occupent. Il est sidérant de constater qu’à l’époque d’internet, on conserve les sous préfectures conçues par la Révolution Française.
Et surtout, il y a une insuffisance de culture du résultat (même si les esprits sont en train de changer). En clair, "toujours plus" mais surtout "ne rien remettre en cause".
@AB Galiani :
Peut-on vraiment affirmer qu’une loi qui vaut en priorité pour l’agriculture peut être valable quand il s’agit d’éducation ?
A Jean-Louis Soularue : je ne connais pas de domaines qui echappent à cette "loi" ; l’idée sous jacente, c’est qu’il ne peut y avoir de croissance infinie. Pour le cas de l’éducation, on peut multiplier le nombre d’enseignants, est ce pour autant que la qualité du système éducatif en sera amélioré ? Il faut aussi se poser la question de l’organisation et de la régulation (la capacité à corriger les dysfonctionnements).
Ca marche aussi avec la sécurité : s’il n’y a pas de policiers, il a bcp de délinquance. On la réduit en augmentatant le nombre de policiers. Mais passé un seuil, cela n’a plus d’impact et il faut trouver autre chose.
ce que proposent implicitement ici hervé, yffic, AB Galiani est, paradoxalement, ce que demandent les oragnisations syndicales de la fonction publique: un audit des missions et des moyens, et que leur refuse le gouvernement en faisant passer sa toise, son rabot d’un fonctionnaire sur deux…
non, il faut du courage: dire ou il y a trop de monde, et pourquoi, dans quelles conditions, suivant quelles modalités correctes le réduire, où les moyens sont insuffisants, et comment les augmenter…
@AB Galiani :
Tout raisonnement, toute logique, toute " loi " naturelle peuvent être poussés, appliqués, interprétés jusqu’à l’absurde.
En l’occurence votre exemple sur la sécurité ne tient pas la route puisque si vous allez jusqu’à mettre 24 H/ 24 un policier derrière chaque citoyen… il n’y a plus d’insécurité…
Cela est aberrant, inconcevable et absurde mais d’une logique irréfutable.
Non ?
Idem pour l’éducation :
Allons jusqu’à l’absurde, en attribuant un collège de professeurs à chaque élève…
Vous n’obtiendrez pas 3000 %… de bacheliers par génération… mais on pourrait peut être espérer que la qualité du système éducatif soit tout de même " un peu " améliorée.
Non ?
Mais c’est bien évidemment inconcevable et absurde.
A Francis : cet audit, il existe, c’est la RGPP (révision générale des politiques publiques). Je crois surtout qu’il faut aller très loin en revoyant les organisations : une entreprise le fait tous les 3 à 5 ans. Et l’Etat, tous les 200 ans !!!! Je partgae totalement votre conclusion . Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 700 000 entre 1996 et 2006 … Qu’est ce qui qui justifie cette hausse ?
Francis,
Méfions nous des mots : « un fonctionnaire sur deux… » vous oubliez la suite « non remplacés en moyenne ».
Sachant qu’en moyenne, partent en retraite tous les ans 1/40 ème des fonctionnaires, un sur deux cela fait 1/80.
En arrondissant au dessus, compte tenu de la pyramide des ages, cela donne une réduction de 1,5% du nombre de fonctionnaires. (On est loin des un sur deux !).
A Hervé et à Francis : Selon l’observatoire de la Fonction Publique, la période 1996 – 2006 est marquée par une hausse continue du nombre de fonctionnaires : presque 700 000 de plus en 10 ans. Soit une hausse de 1,4 % par an alors que la population activre croît de seulement 0,8 % l’an.
Seule, la fonction publique d’Etat connait une légère regression en 2006, ce qui la ramène au niveau de 2002 … Il est interessant de voir que ce n’est qu’en 2006 qu’elle a un peu diminué alors que la "décentralisation" a commencé 20 ans plus tôt !
La fonction publique hospitalière croît à un rythme double de celui de la population active : voilà qui illustre de façon interessante le discours sur le manque de moyen !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je n’ai pas les documents qui alimentent votre réflexion cher AB GALIANI mais il me semble que la baisse du nombre d’agents de l’Etat a coîncidé avec l’accroissement du nombre d’ATOS – ou autres agents – transférés par J-P RAFFARIN aux Collectivités Territoriales, ceci expliquant peut être cela….
Pour les hôpitaux je me réfère aux G.G. de RMC et auxquelles participe parfois le Pr Bernard DEBRE : depuis qu’il exerce dans son hôpital on a créé 10 postes de Directeurs , non médecins si j’ai bien compris ….Je ne sais plus qui parlait d’armée espagnole sur ce blog ce qui n’était pas très aimable pour nos amis ibériques…. Dans ma génération on parlait , par dérision bien sur , de l’armée mexicaine mais en maints endroits nos organismes battent aussi des records , dans les communautés d’agglomération , par exemple , dont le Président s’entoure d’une flopée de vice-présidents tous rémunérés….Normal me direz vous dans " le pays le plus intelligent du monde " …..
Vous instrumentalisez les fonctionnaires en laissant croire qu’ils sont seuls responsables du déficit public. Je vous propose de rendre une partie d’entre eux productifs en les affectant à la chasse à la fraude.
Cela permettrait au moins d’autofinancer le coût qu’ils représentent pour les contribuables.
Pour plus d’informations, je vous invite à lire l’article « Un déficit à réduire » dans l’Orne hebdo de ce jour ou de consulter mon blog « HANDICAP ET CITOYENNETE ».
Gérard Doiteau
etsinousaussi.typepad.fr/…
A Gérard Doiteau : je m’en voudrais de dire "c’est la faute aux fonctionnaires" … C’est d’ailleurs pour cela que j’ai resitué ce débat sur les dysfonctionnements organisationnels. Ajoutons simplement la question des régimes spéciaux qui coûtent et vont couter de plus en plus cher. Et précisons qu’un peu de pragmatisme dans la répartition public / privé me ferait pas de mal !
A AB Galiani. La révision générale des politiques publiques, comme les audits du précédent gouvernement, sont sans doute des initiatives intéressantes, (cf. la LOF chère à notre hôte), mais je ne vois pas encore, en tant que citoyen, les études d’organisation, les plans d’action basés sur des unités d’œuvre stables, incontestables…il s’agit souvent d’alibis simplement destinés à justifier une baisse d’effectifs, voire une externalisation vers des amis…par exemple on pointe les effectifs qui ne sont qu’une composante des charges, alors que c’est l’efficacité globale qu’il faut regarder : on peut tout faire avec un staff de 10 personnes en sous-traitant tout…rien ne dit que la productivité s’améliore….
Concernant l’hôpital, il faut observer que le volume de soins augmente, du fait de la demande, du vieillissement, et c’est celui-ci qu’il faut comparer la croissance des charges, masse salariale comprise… si les français font le choix collectif d’être mieux soignés, de vivre plus vieux, plutôt que d’acheter des babioles électroniques asiatiques, c’est respectable…
Hervé, bien sûr que c’est un fonctionnaire sur deux partant qui n’est pas remplacé, c’est, je pense assez connu et implicite. Observons cependant que ceci conduit, tendanciellement, à, effectivement diminuer par deux l’effectif de la fonction publique…
A JL Soularue : bien sûr qu’il n’y a pas proportionnalité des effectifs et des résultats, pas plus dans le domaine de l’éducation nationale qu’ailleurs, mais quand même, les études montrent qu’à population d’élèves homogène, toutes choses égales par ailleurs(méthode, corps professoral,…) le taux d’encadrement a une influence.
à AB Galiani : je regarde les chiffres de l’observatoire des fonctions publiques, le premier graphique indique, sur 20 ans, de 1986 à 2006, que les trois fonctions publiques ont vu leur effectif croître en moyenne de 1% par an, quand l’emploi total augmentait de 0, 8% par an,
Pas de quoi ni pavoiser, ni monter au plafond…
Mais je ne voudrais pas commenter ici aujourd’hui sans dire un mot d’un sujet sur lequel nous avons déjà échangé sur ce blog et qui est aujourd’hui d’actualité… Le patrimoine des français, et leurs dettes …
L’INSEE vient de sortir une étude:http://www.insee.fr/fr/themes/do...
D’où il ressort que l’actif net des dettes des ménages français a beaucoup progressé depuis 30ans, qu’il atteint 6,6 fois le PIB, qu’il représente en tout 9500 milliards d’euros (déduction déjà faite des passifs publics !!), que la dette publique est inférieure aux actifs publics (2300 milliards d’€ vs 1500 mds d’€), que, même en restant dans les patrimoines financiers (hors immobilier) l’actif net des français est quatre fois supérieur au passif net des administrations, publiques, etc…et que, donc, heureusement, la France et les français ne sont pas en faillite…
Que notre faible endettement privé compense notre plus fort endettement public, qu’au total notre nation s’enrichit à chaque génération, que nous laisserons un patrimoine conséquent à nos enfants, plus important que celui que nous avons trouvé dans notre berceau, que cela relativise beaucoup de discours alarmistes, voire polémiques…
Cela étant, une dette est une dette, il faut, il faudra la rembourser, et je partage tout à fait l’analyse d’une indispensable efficacité de la sphère publique, d’une nécessaire compression des dépenses, d’une probable hausse de certains impôts spécifiques, pour éviter une dérive, un effet « boule de neige » des intérêts, déjà deuxième poste budgétaire, et une mauvaise surprise par les taux…
A Yffic : la baisse du nombre de fonctionnaires d’état se constate en 2006 ; jusqu’en 2005, c’est une hausse continue. Pour la FP Hospitalière, je conteste le manque de moyens. En revanche – et c’est mon "delenda Carthago", je demande une plus grande efficacité des dépenses. Donc je vous rejoins.
A Francis : pour le nombre de fonctionnaires, les données montrent que le rythme d’augmentation de la FP globale croit moitié plus vite que la population active depuis 10 ans. Cela pose la question de la productivité globale et en cela nous sommes d’accord. Cela pose la question des retraites des fonctionnaires que ces derniers ne paient pas ou à peine …
Pour la dette, j’ai déjà expliqué à maintes reprises sur ce blog que cela n’avait aucun sens de comparer le patrimoine public avec la dette. D’abord parce que ce patrimoine n’a pas vocation à être vendu alors que la dette (enfin on l’espère) à vocation à être remboursée ; d’autre part, cette dette ne provient pas de la "construction" de ce patrimoine, mais de l’accumalation de dysfonctionnements contreproductifs …