La campagne touche à sa fin mais avant les 12 coups de minuit, pourquoi ne pas revenir, non pas sur la petite histoire mais sur le fabuleux destin du canton de Putanges-Pont-Ecrépin ! De sublimes paysages, une lumière enchanteresse. Ce canton de Putanges-Pont-Ecrépin recèle bien des trésors ! Avant de laisser parler les urnes, dimanche, je vous propose un petit détour sur les chemins du passé! Entamons ce bref voyage à travers le temps et peut-être bien, parfois, au centre de la terre.

Saviez-vous que l’occupation humaine remonte à la préhistoire, comme l’attestent la présence de plusieurs monuments mégalithiques (domaine de la Pierre-aux-Bignes à Habloville, mégalithes du champ-des-Buttes à Chênedouit ou encore la Pierre à Gargantua à la Forêt-Auvray.

En route pour le Moyen-Age! Vous apprendrez alors que le château fortifié de Bazoches est détruit en 1137 lors d’une guerre pour la succession d’Henri 1er, Duc de Normandie et roi d’Angleterre, entre Geoffroy Plantagenet et Etienne de Blois. Et Putanges-Pont-Ecrépin, me direz-vous? Eh bien, Pont-Ecrépin est un site médiéval important, cité dès le XIIIe siècle!

Attention, un nouveau chapitre s’ouvre, la Renaissance! le Château du Repas à Chênédouit est construit au XVe siècle. Au début du XVIe siècle, le fief de Culey-sur-Orne est érigé en marquisat de Rabodanges et la paroisse de Culey prend le nom de Rabodanges.

Promenons-nous, un moment du côté de Putanges. Ses forges remontent au moins au milieu du XVIe siècle. Elles tiraient le minerai de fer de Rânes et des Rotours. En 1756, on y installa une manufacture d’artillerie qui livrait des canons pour le Ministère de la Marine. l’activité a cessé en 1880 et la forge s’est muée… en Moulin! Le marché revendique une origine très ancienne. En effet, des lettres patentes d’Henri III en 1580 autorisent une foire l’an et un marché le jeudi.

Nous approchons tranquillement de l’Ancien Régime. Voici quelques unes de ses célébrités! La famille Turgot de Saint Clair, l’Hostellerie du Lion-Verd ammarée près du Pont de l’Orne, construite par le seigneur de Putanges est mentionnée depuis le début du XVIIe siècle. Par ailleurs, Toms Morel, Sieur de Putanges et autres lieux obtient en 1616, la charge d’ecuyer, servant la toute jeunes reine Anne d’Autriche. Le territoire correspondant alors à l’actuel canton de Putanges relève de multiples circonscriptions administratives: le diocèse de Sées (religion), les baillages d’Argentan, falaise et Exmes (justice), élections de falaise et d’Argentant (fiscalité), les sergenteries de falaise, la Forêt-Auvray, Thury, Habloville et « au Breton »‘police).

La réforme institutionnelle des débuts de la révolution française créé les cantons de Putanges (15 communes) au Sud, et de Bazoches-au-Houlme (15 communes) au nord. Ils relèvent tous deux du district d’Argentan. En 1800, seul le canton de Putanges (21 communes) est maintenu.

Batailles virulentes et sanglantes, chouannerie… traversons-les! En mai 1799, le Château du jardin est incendié tout comme le télégraphe d’Habloville et le château de Ménil-Gondoin.

XIXe siècle, le territoire se modernise, se développe, avec la création d’un bâtiment nommé le Télégraphe et d’un orphelinat qui deviendra une école professionnelle et agricole connue, aujourd’hui sous le nom d’ESAT de Giel. les années 1873 et 1874 marquent la construction de la voie de chemin de fer Falaise-Berjou qui passe au nord du canton. En 1900, le moulin de la Forge est tranformé en usine génératrice d’électricité! Les Communes du canton de Putanges sont les premières, dans l’Orne à s’éclairer à l’énergie électrique.

Retour vers le futur! Le xxe siècle laisse éclater l’innovation et le progrès. Le territoire n’est certes pas épargné par la Seconde Guerre Mondiale mais il se relévera. En 1956, débute l’édification du barrage de Rabodanges. Ouvrage inauguré en 1960 par le président du sénat, Gaston de Monnerville.

XX1e siècle. Diamche 15 février! Un nouveau chapitre viendra, nous le souhaitons, compléter ce beau récit!! J’espère que cette expédition a pu vous réjouir et vous amuser!!