Nous sommes trois sur le podium, le Grande-Bretagne, l’Afrique du Sud et la France !
Une victoire à célébrer ? Oui, celle, ô combien précieuse de la transparence de nos budgets respectifs ! Qui pouvons-nous remercier, nous, en France ? La LOLF, bien entendu, notre constitution financière qui prône (et pas dans le vide, la preuve !) la sincérité budgétaire, élément clef de la responsabilité en matière de finances publiques !
L’IBP, une organisation non gouvernementale qui milite pour la transparence des Etats sur leurs finances, attribue une note sur 100 à 85 pays, en fonction des réponses données à une série de questions par des organisations indépendantes dans chacun de ces pays. Et selon cette étude, la France obtient la note de 87, à égalité avec l’Afrique du Sud, et juste derrière la Grande-Bretagne (88). Petit bémol cependant : la transparence budgétaire de l’Hexagone est en recul puisque, lors de la première édition de l’enquête en 2006, la France s’était classée première. Parmi les pays fournissant à leurs citoyens des « renseignements approfondis » sur leur budget figurent également la Nouvelle-Zélande (86) et les Etats-Unis (82).
Encore Bravo à Didier Migaud et Alain Lambert pour leur oeuvre commune. Comme quoi le travail transpartisan paie ! Et qu’il sert plus les Français que les controverses politiciennes stériles.
S’il est vrai que la LOLF permet une amélioration de la transparence et de la sincérité des comptes publics, nous n’en avons pas encore tiré toutes les conséquences concernant la responsabilité des gestionnaire en matière de finances publiques qui est à mon sens le véritable enjeux de la LOLF afin de permettre une gestion rationnelle ce celles-ci.
A-t-on déjà vu un responsable de programme sanctionné pour une mauvaise gestion ou un Ministre à qui une mauvaise gestion est reprochée? Pas à ma connaissance. Cela tend à prouver que la LOLF est uniquement un outil au service d’une meilleure gestion des finances publiques mais que sans volonté politique de responsabilisation des acteurs publics (du gestionnaire au Ministre), la LOLF n’est pas suffisante pour réformer nos finances publiques et rendre leur gestion plus rationnelle. Il reste encore beaucoup de progrès à faire en la matière. Ce classement prouve seulement que nous avons les outils pour y arriver.
sans volonté politique de responsabilisation des acteurs publics (du gestionnaire au Ministre)…. voire de notre princident soi-même
[…] Par décret (2008-1317) du 12 décembre 2008, « des crédits d’un montant de 9 200 000 € en autorisations d’engagement et en crédits de paiement » sont annulés sur les budgets de la Défense (5 300 000 €) et de la Sécurité (3 900 000 €). Ces budgets sont donc transférés vers la Présidence de République.
Que vivent la transparence opaque et la crise !
Vous avez dit transparence ? peut-être, mais probablement pas assez, restons humbles et continuons à améliorer notre système, rien n’est jamais évidemment parfait mais ne soyons pas trop prétentieux, gardons les pieds sur terre et la tête froide car malgré une probable volonté d’éliminer certains dysfonctionnements il reste encore beaucoup de progrès à faire au niveau de nos dépenses…
IBP ? encore une investigation financée par les "contrôlés " sans doute ?
La LOLF peut en effet etre un outil de management performant ….Encore faudrait il qu’il y ait un esprit " manager " dans l’administration ce qui n’est pas le cas…." on ne gère pas les affaires publiques comme une entreprise " entend on souvent pour justifier cette absence …