Dans la splendide salle des conférences du Sénat, Alain Lambert « surprend » le journaliste de Public Sénat qui démarre son interview sur un sujet d’actualité brûlant, la réforme de l’audiovisuel, avec Henri de Raincourt, Sénateur de l’Yonne, Président du Groupe UMP du Sénat.
Puis notre bloggeur sénateur interpelle Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, et recueille ses propos sur le site d’auto entrepreneur.
A découvrir en vidéo !
Et voici la vidéo ratée ! Eh oui hélas, celle tentée clandestinement avec André Santini ! Oui, le mot que vous entendez dans sa bouche à la fin de cette prise loupée est bien le mot « s***** ». Non, André, on ne parle pas comme cela au Sénat !
A Monsieur Lambert.
Monsieur le sénateur,
Je vous écris concernant la "loi sur l’audiovisuel public" pour avoir votre avis sur l’amendement présenté par votre collègue, Monsieur Thiollière, et sa camarade centriste, amendement qui vise à indexé la redevance sur l’inflation et à élargir les "assujetis" à cette taxe : possesseurs d’un téléphone portable et d’un ordinateur.
Je suis en effet surpris par cet amendement, mais aussi par les raisons invoqués par votre collègue (vos collègues UMP et NC) pour justifier ce dernier.
Les sénateurs, selon la Constitution, et particulièrement la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, ont la noble mission de garantir les "droits" cités dans la DH mais également d’exercer, au mieux, le pouvoir législatif qui vous a été mandaté (et non donné), en recherchant l’intérêt général.
Or, lorsqu’on entend votre collègue, celui ci ne fait pas référence à un quelconque intérêt général. Il ne mentionne que la situation d’une entreprise, certes publique, mais d’une entreprise quand même…Dont la survie ne dépend nullement de vous (mais de ses actionnaires), mais de son directeur, à savoir Monsieur De Carolis (jusqu’en 2009)
Les "ambitions" de ce Monsieur, et de son conseil d’Administration, ne sont, à l’évidence, pas les mêmes que celles des citoyens Français, c’est à dire du Peuple que vous avez la tâche de représenter.
Par ailleurs, ni vous ni lui, n’avez pas fait campagne, à ce que je sache, pour la suppression de la pub à la TV, pas plus que les députés de votre groupe, et les citoyens Français n’ont jamais demander une telle suppression (l’idée vient de Monsieur Sarkozy, téléguidé par TF1 : cf le rapport remis au Chef d’Etat sur la question, une semaine avant le discours de Monsieur Sarkozy)…D’ailleurs, le soir même de la suppression à partir de 20h…C’est TF1 qui a obtenu la meilleure audience, avec son film "Avalanche" malgré la publicité.
Quel est donc ce mélange des genres, de certains de vos collègues, qui leur font choisir les intérêts d’un groupe télévisuel…Avant ceux du Peuple qui vous a fait confiance pour défendre les siens ? Même élu indirectement, je rappelle que la mission de sénateur consiste à représenter les citoyens.
Votre collègue dit qu’il faut prendre "vos responsabilités" ? Mais de quoi parle t on donc ?
Ce n’est pas le Parlement qui a voté la supression de la pub à partir du 5 janvier 2009. C’est le Conseil d’Administration de France Télévisions (sur une proposition de Monsieur de Carolis, lequel était téléguidé par Mme Albanel, sinon par l’Elysée) lequel a pris la responsabilité d’humilier publiquement l’Institution républicaine qu’est le Sénat, et dont les membres ont choisi de prendre le risque de ne pas avoir un financement garanti…La loi n’étant pas votée…Et elle ne l’est, d’ailleurs, toujours pas.
Est ce à dire que votre collègue (et peut être vous même Monsieur Lambert?) trouve parfaitement normal qu’on anticipe les lois (à quoi sert donc le Parlement dans ce cas ?) Et trouve tout aussi juste que le Parlement soit contraint de voter par obligation un texte qui devrait l’être (ou pas) en fonction du débat d’idées et de sa conclusion. (A quoi bon supprimer le "mandat impératif" s’il suffit d’anticiper les lois pour obliger les parlementaires à voter les textes "difficiles" ?)
Si le Conseil d’Administration de France Télévisions a jugé bon de combler les voeux du Président de la République (ou de TF1?) pourquoi ne pas lui laisser assumer son choix ? Au lieu de prétendre que le Parlement, et notamment le Sénat, qui vient d’être publiquement humilié, et déconsidéré, devrait "assumer" une responsabilité sans avoir eu le choix de prendre cette responsabilité ?
Le personnel de France Télévisions est inquiét ? Mais à qui la faute ? N’est ce pas à son directeur, Monsieur de Carolis, de "prendre ses responsabilités"? N’est ce pas à son Conseil d’Administration, où l’Etat n’est pas majoritaire, d’assumer ses choix ? Que vient donc faire le Parlement dans cette affaire ? Le Parlement est il là pour assumer les risques pris par une entreprise, même publique ?
Depuis juillet 2008, les entreprises, en France, sont toutes entrain de faire faillite. A cause de la négligence, du laxisme, et des mauvaises pratiques, de certaines banques, mais aussi en raison de choix politiques, malencontreux pour notre pays. Les assumez vous ces mauvais choix ? A l’évidence non. Pourquoi ce traitement de faveur à l’égard d’une entreprise, qui a fait son choix, pris des risques librement…Ce qui n’est nullement le cas de la majorité de nos PME-PMI, durement touchées par la crise économique et financière…Qui elles, sont seules à devoir assumer des risques…Pris par d’autres.
Passons maintenant à l’examen de l’amendement de votre collègue.
Il souhaite, et a obtenu le feu vert de deux commissions, que la redevance télévisuelle soit indexée sur l’inflation.
Je ne suis pas expert en médias, mais je doute fort qu’un film, qu’une émission, qu’un reportage, soit plus cher en fonction de l’inflation. Il me semble au contraire que c’est la loi de la demande et de l’offre, qui arbitre les choses. Sans parler de l’audience…
Pourquoi ce choix d’indexation sur l’inflation ? J’avoue mal le comprendre…
Par facilité peut être ? Parce que le citoyen est la vache à lait préféré des élus…Qui semblent oublier que le porte monnaie des Français n’est pas extensible ?
Rappelons d’ailleurs que la commission Copé, où figuraient certains de vos membres, se refusaient à augmenter la redevance. Sans doute en raison de son inutilité. Pourquoi la redevance…Pourquoi ne pas taxer les chaines privées comme prévu initialement ? Pourquoi la redevance ? Serait ce que les JT seraient meilleurs sur France Télévisions que sur TF1 ou M6 ? A l’évidence non, si l’on se fit aux audiences…Les films sont ils meilleurs ? Non plus. A t on un "contrat" avec France Télévisions ? Absolument pas. Qu’est ce qui justifie cette augmentation? Et pourquoi la redevance ?
Surtout qu’à notre époque, Monsieur le sénateur, la TV ne sert pas à regarder, forcément, les chaines hertziennes. Que ne prévoit on, dans cet amendement, de ne taxer, plus fortement, que les possesseurs de TV qui détiendraient un "décodeur" leur donnant accès à France Télévisions, hors JT…Ces derniers étant déjà financés par les impôts.
Votre collègue souhaite par ailleurs, taxer les propriétaires d’ordinateurs et de téléphone portable.
Qui lui laisse croire que ceux ci se servent de leur PC ou de leur portable…Pour regarder les chaines publiques, financées par la redevance ?
Nous sommes au 21ème siècle ! L’ordinateur comme le téléphone portable ne sont plus en option, ils sont obligatoires…Comme peu l’être la voiture, ou la radio, le téléphone fixe…Ou pour les membres du Gouvernement les blackberry.
Ils sont devenus "usuels" comme peuvent l’être la machine à laver, le lave vaisselle, ou le four à cuisson.
Dans la vie professionnelle tout d’abord. Sans téléphone portable et ordinateur…Comment feraient les commerciaux pour travailler ? Sans téléphone portable, comment les transporteurs préviendraient ils leur entreprise et leurs clients de leur retard ou de l’accident possible qu’ils auraient eu ?
Sans ordinateur…Comment feriez vous pour communiquez avec les citoyens, sur ce blog notamment ?
Sans ordinateur, comment Monsieur Sarkozy pourrait il dialoguer – lui qui n’est pas
tellement anglophone – avec ses partenaires, via le web traduc ?
Sans ordinateur, comment fonctionnerait l’Administration ? Sans téléphone portable, comment seriez prévenu, par votre chef de groupe, de vite quitter une commission, pour éviter aux membres de l’opposition de mettre en difficulté la politique gouvernementale à laquelle vous adhérer manifestement ?
A t on penser, par ailleurs, à l’injustice d’un tel amendement ?
On compte taxer à l’aveugle les possesseurs d’ordinateurs et de téléphones portable. Mais qui dit qu’ils utilisent leur connexion web pour se rendre sur le site de France Télévisions afin d’y suivre tel ou tel programme ? Seul motif pouvant justifier une taxation…Vous en conviendrez.
A t on l’intention de mettre un traceur – ce qui coûterait au passage fort cher, et pourrait être annuler par la CNIL – derrière chaque internaute ?
Voilà ce que je vous suggère (soit de défendre vous même, soit de proposer à votre collègue…Qui ignore probablement que le pouvoir d’achat des Français baisse, baisse, et rebaisse…Et qu’on est dans une période de crise économique et financière)
–donner aux citoyens la possibilité de suivre ou non les programmes de France Télévisions.
Comment ? En obligeant France Télévisions à commercialiser des décodeurs (comme le fait Canal +) pour suivre les programmes de la chaîne.
Ceux qui achètent ce décodeur le payent et payent chaque année la redevance (qui n’est plus sous la forme d’une "taxe" mais d’un "abonnement" renouvelable ou non (possibilité donnée aux citoyens de ne pas renouveler leur abonnement): ils ont droit aux chaînes de France Télévisions + chaines privées + TNT
Ceux qui n’achètent pas ce décodeur, n’ont pas de taxe : ils ont droit aux chaînes privées + TNT…Et chaque année reçoivent un papier de France Télévisions les invitant à s’abonner.
En choisissant cette formule, vous permettez aux citoyens de faire un choix non contraignant, qui va être bénéfique pour France Télévisions, qui sera ainsi appeler à faire croitre son offre, de programmes mais aussi au niveau des JT (reportages moins bidons par ex), pour concurrencer ses partenaires que sont M6 et TF1…Qui eux ne bénéficieront pas d’un système d’abonnement pour les financer.
–cibler les bonnes personnes
Elargir le nombre de personnes taxées, pourquoi pas…Mais que cette mesure soit, dès lors, parfaitement juste.
Pour ce faire, je vous propose de voter la mise en place d’un "décodeur" sur le Web : autrement dit, les citoyens désireux de regarder les programmes de France Télévisions (et pourquoi pas de France 24) devront s’acquitter de la taxe.
Comment ?
Un citoyen qui est déjà abonné à France Télévisions (par le biais de l’achat du décodeur) recevra de France Télévisions un "identifiant" et un "mot de passe" lui permettant d’accéder sur Internet à "sa page" (méthode utilisée couramment par les banques, les prestataires de service, les sites comme "Virgin Mega" (par le biais des cookies) mais aussi par les entreprises (intranet, pages persos, reseau net, etc.), mais aussi par certains journaux, du style le journal "Le Monde" qui donne accès à tous les internautes à ses titres, mais réservent certains d’entre eux à ses abonnés, idem pour le site "arrêt sur images" par ex.
Avec cette proposition que je vous fait, les citoyens pourraient accéder au site de France Télévisions, mais pourraient se voir refuser, par ex, la vision de telle émission, du JT, etc…Selon les voeux de l’entreprise.
Autre proposition possible. France Télévisions pourraient mettre en place un système de "vidéos à la demande" donnant ainsi la possibilité à l’ensemble des citoyens (abonnés de France Télévisions ou non)de suivre les films passés sur sa chaîne, après avoir payé (via le paypal : système sécurisé pour payer sur le Net par CB)par ex 0,99 euros (prix d’une chanson achetée sur VirginMega) le visionnage.
Le site de France Télévisions étant "cadré" il n’y aura pas nécessité à mettre en place un système de "surveillance" pour les éventuels "pirates" de vidéos par ex…Le seul "mot de passe" et "identifiant" suffisant à sa protection.
Voilà….Bon débat au Sénat.
samedi 10 janvier 2009
Mourir de Honte.
La mort n’est pas drôle, elle n’intéresse personne.
Savez-vous qu’elle est, aujourd’hui la maladie la plus honteuse ?
Le SIDA ?
Non, le SIDA est pris en charge par la sécu, on vous reçoit avec dignité dans les hôpitaux et on vous traite avec beaucoup d’égards car votre maladie rapporte de l’argent à l’hosto, aux médecins et aux laboratoires pharmaceutiques ; et des recherches sont faites pour y trouver des remèdes.
La Chtouille ?
Pas du tout, les maladies vénériennes sont prises en charge par la sécu rapportent de l’argent au système de santé et on en guérit.
Les maladies cardiaques, alors ?
Non, pas du tout, vous êtes pris en charge à cent pour cent par la sécu, hospitalisé dès les tout premiers symptômes et traité avec soin, déférence et alacrité.
C’est que votre cœur intéresse la médecine et rapporte gros aux chirurgiens et au personnel médical, vous ne risquez pas de mourir honteux.
J’avais bien pensé aux cancers ….. ?
Ah ! Non, certainement pas !
Les cancers se soignent très bien et il y a même des hôpitaux totalement consacrés à cette maladie qui n’a plus rien de honteuse et qui rapporte beaucoup de picaillons aux cancérologues et aux personnels soignants.
Je donne ma langue à la petite chatte qui en voudra bien !
La mort honteuse, c’est la vieillesse.
Oui madame, oui monsieur.
Mourir de vieillesse est un luxe inacceptable pour notre société.
Celle ou celui qui se meurt sans maladie grave n’intéresse personne, il ou elle n’est pas pris en charge par la sécu ni les mutuelles ni rien d’autre.
La personne âgée est une véritable calamité, une malédiction.
Pensez donc, mourir de vieillesse, quelle idée saugrenue quand il y a tant de maladies qui ne pardonnent pas.
Mais cette petite mort lente qui oblige à de la surveillance et de l’aide … il faut porter la vieille jusqu’aux toilettes, lui faire sa toilette, lui préparer à manger et l’aider à manger et tout ça sans un merci, sans un signe de reconnaissance, juste ce regard vide et las qui ne sait que quémander, quémander un peu de tendresse, un peu d’attention gratuite, quémander le pardon de mettre tant de temps à partir, quémander un mot d’encouragement comme on le fait pour exhorter un bébé à prendre sa bouillie, quémander un réconfort pour supporter la douleur des mains des articulations qui coincent et piquent, quémander un geste de soutien pour remonter l’oreiller.
Ces gestes là n’intéressent personne, ils ne sont pas pris en charge par la sécu et les soins aux vieux ne sont pas valorisants, plus personne ne veut occuper ce rôle, et pour mieux le faire comprendre aux vieux, il n’y a pas de lit.
Pas de lit aux urgences.
Pas de lit à l’hôpital.
Pas de lit en gériatrie.
Pas de lit dans les maisons de retraite.
Pas de lit, pas de lit, pas de lit, pas de lit ….
Au téléphone, toujours la même sentence !
Heureux, encore, qu’on ne soit pas agonis d’insultes d’oser demander si, par hasard, il n’y aurait pas un lit pour accueillir une mourante !
Quand à ceux qui n’ont plus de parents ou qui les ont perdus de vue, ceux là se retrouve dans un lit dans le couloir de l’hôpital.
Le couloir de la mort, mais pas une mort violente, non, bien plus honteuse ce mort lente, cette longue agonie où le personnel médical vous jette un œil torve et réprobateur :
« Ca va durer encore longtemps ? »
Ah ! Si j’étais sénateur, maire, député, conseiller général, préfet, ministre ou président ….
J’en aurais un, de lit …. Car il y a toujours un lit pour les ‘personna grata’ !
On serait aux petits soins pour moi.
Mais moi, citoyen ordinaire et loqueteux, j’ai droit au service minimum, une mort sous le regard accusateur des autres, de tous les autres.
Crève, charogne, tu ne vaux rien pour la société, tu as fait ton temps et depuis déjà des années, tu ne sers plus à rien.
Crève et estime-toi heureux qu’on ne t’achève pas !
Mais ça viendra …. L’euthanasie a changée de nom et se décline désormais comme un droit à mourir dans la dignité.
Oui, la dignité !
La dignité de la piqûre, rapide, quasi indolore, propre et sans trace !
Ah que d’économies !!!!!
Ca, ça serait un vrai progrès !
Et c’est certain qu’elle sera prise en charge à cent pour cent par la sécu.
Non, ma mort, je veux en profiter comme j’ai profité de la vie.
Je veux la déguster, la siroter lentement, l’assimiler, la laisser me prendre doucement, me donner le temps d’effacer les ans, les mois, les semaines, les jours, les heures et les secondes.
Je veux oublier et remettre tous mes souvenirs à la mort.
Je veux avoir le temps de lui donner les noms de mes enfants et petits enfants. Le nom de ma femme, le nom de mon ami pour qu’elle les épargne.
Je veux avoir le temps de lui remettre solennellement les clefs de ma maison et la mémoire des lieux et des places.
Je veux que la mort me reprenne ce que la vie m’a donné.
Les plaisirs et les souffrances, les années de travail et les heures de repos, il faut que tout soit effacé.
Je ne veux rien laisser derrière moi qui puisse entraver la marche de la société.
Je veux que les lignes et les mots de mon CV soient absorbés par le papier et que ce papier soit remis à la mort en guise d’hommage et d’allégeance.
Vois, mort, comme je pars inconnu vers l’oubli.
Mais pour ça, bordel de merde, il faut qu’on m’accorde le temps de mourir dignement et pas de la dignité d’une aiguille qui ne me laisserait pas même le temps de mourir en me tuant cyniquement.
Les milliards qu’on donne aux banquiers vertueux et consciencieux, ne pourrait-on en distraire quelques billets pour accorder aux hommes le droit de mourir autrement que dans la honte ?
Pas de lit
Pas de lit …. Allez mourir ailleurs !
Où vont mourir les banquiers ?
Il n’y a qu’une fois mort qu’on recouvre un peu de dignité …..
car l’on rapporte du pognon aux pompes funèbres.
Oui , YFIG votre tableau hélas n’est pas fiction et j’ajouterais ce que j’ai retenu récemment d’une rencontre – conférence avec une femme-médecin spécialiste de la maladie ALZHEIMER : personnel soignant très mal ou pas du tout formé , grand " turn over " de ce personnel lui meme en grande misère sociale ( on fait ce job parcequ’on a pas trouvé mieux sur le marché…) taux d’encadrement un des plus faibles d’Europe. La solution serait bien sur de former du personnel et de valoriser la qualification mais voila on tombe alors sur des salaires que les structures d’accueil ne sont pas en mesure de payer car…( Cf problèmes des finances de la Santé ) .C’est mal barré pour les vieux cons dans notre beau pays sachant toutefois que les ALZHEIMER ne sont pas tous des Vieux ce qui me fait dire que cela fera peut etre prendre conscience aux jeunes générations qu’il y a une certitude : leur tour arrivera un jour !
On ne peut malheureusement que confirmer les commentaires d’Yfic ; notre France si généreuse par ailleurs, a volontairement oublié une partie de sa population "les vieux" et "Alzheimer" ; pas assez de structures compétentes et de plus il faut être "milliardaire" pour pouvoir en assumer la charge, quand sera t’il considéré par ex. que la maladie d’Alzheimer relève de la catégorie des handicapés et pris en charge dans les mêmes conditions financières ?
Je comprends le point de vue si bien exprimé d’Iffig.
Cependant, parfois, notre société perd le bon sens le plus élémentaire et nous nous conduisons comme des irresponsables.
Exemple : aujourd’hui, des amis me disent que leur mère qui a une maladie d’alhzeimer a été hospitalisée. Elle était en maison de retraite, elle est en fin de vie .Elle avait de la fièvre, elle ne mange plus, elle est déshydratée. A l’hôpital, on leur a dit que la fin est proche.
Cette maison de retraite a des infirmières qui sont capables de mettre une perfusion de sérum sous cutané pour hydrater et d’administrer des antibiotiques si nécessaire.
Pourquoi hospitaliser ? Les journées d’hospitalisation coûtent très cher. Pour les personnes, c’est plus confortable de mourir dans leur environnement habituel lorsque c’est possible.
On nie l’évidence de la mort. On fait comme si la personne avait encore une certaine espérance de vie, alors que chacun sait que c’est la fin.
A force d’être perfectionniste et aveugle, on devient irresponsable. On gaspille notre énergie vitale pour causes perdues. Cela ne rend service à personne.
Le choix de l’euthanasie est un choix personnel que peu de personnes font dans les pays où c’est légal.
Accepter la réalité de la fin de vie dont personne ne sait comment l’empêcher, et l’accompagner est un autre sujet. Beaucoup de personnes confondent l’absence d’acharnement avec l’euthanasie, ce qui entraîne des souffrances inutiles et des coûts injustifiés.
Ce que j’écris n’empêche pas que je suis très inquiète sur la situation des hôpitaux qui manquent cruellement de personnel. Les techniques médicales ont beaucoup évolué, et jusqu’à maintenant, on n’a pas su remplacer les soignants par des robots. La charge de travail augmente sans cesse, les personnels sont souvent épuisés et ne sont pas toujours en mesure d’administrer les soins nécessaires.