L’Edito de la lettre de cette semaine témoigne des bienfaits de la ténacité et la patience dans la vie publique. Lorsque l’on croit profondément à la nécessité de réformer des abus. Vient le jour est c’est possible. Ce jour là est arrivé et j’en suis en effet profondément heureux. La CCEN l’a unanimement approuvé cet après-midi !
« Nul n’est prophète en son pays », a dit Saint Luc l’évangéliste. Pourtant le sénateur Alain Lambert, qui avait défrayé la chronique il y a tout juste un an en préconisant la suppression pure et simple du Code, peut avoir le sourire. Car si les mesures promises à Douai par Nicolas Sarkozy sont suivies d’effet, que restera-t-il de la Bible des acheteurs publics à part la transposition de la directive ? Pas grand-chose. Le parlementaire de l’Orne enfonce le clou, applaudit le courage du chef de l’Etat qui va purger le code de « ses défauts de formalisme » et fustige, sans prendre de gants, les « dépenses inutiles » nées « de la lourdeur des procédures administratives » (lire notre invité du jeudi). Pour panser les plaies de la presse écrite, supposée grande perdante de la nouvelle donne publicitaire, Alain Lambert propose une revalorisation des avis d’attribution, d’ailleurs de plus en plus prisés grâce à la jurisprudence Tropic (lire notre article). Si pour certains, et François Bayrou est de ceux là, la liberté jusqu’aux seuils européens est un nouvel Armaggedon (lire notre info), la majorité des fédérations professionnelles voit dans le relèvement des petits achats à 20 000 une mesure de « bon sens » (lire notre article). Alors apocalypse ou parousie l’année prochaine ? J’avoue avoir du mal à appliquer les consignes de Saint Jean : « Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite ». Alors je dirais que 2009 pourrait être le millésime de la carte d’achat… (lire notre article)
je ne pense pas que c’est Alain Lambert qui peut écrire ça.
La France à en moyenne 8 ans de retard dans la transcription des directives européennes marchés, qu’elle n’applique toujours pas du tout pour ce qui est des services financiers, de la SNCF, de toutes les administrations déguisées qui travaillent hors directive marchés, par exemple la CDC qui ne soumet aucune des ses interventions à des mises en concurrence (achat, vente de 30000 logement, je n’ai rien vu au BOAMP), de la mise en concurrence des prestataires des collectivités locales (par exemple les HLM sont confiés toujours au mêmes copains, sans mises en concurrence, qui se financent chez les copains de la CDC, sans marchés publics, etc, d’où un pénal abondant et des HLM remplis des copains des maires, d’où ces emprunts de truand qui ruinent les maires mais sont passés toujours avec les mêmes.
Le grand rêve permanent de l’administration des marchés publics est de contourner le droit européen pour maintenir un formalisme rigide, compliqué, maffieux, derrière lequel tout est négocié et arrangé d’avance.
La grande rigolade c’est de vouloir ouvrir les marchés publics aux PME qui pour parvenir à y répondre doivent embaucher un préfet en retraite.
Payer par carte, c’est très drôle, mais ne devrait-on pas avant banaliser le fromage paléolithique des receveurs publics, avec des comptes bancaires comme tout le monde, des trésoriers comme dans toutes les entreprises ?
Le grand rêve modernisé c’est le PPP. Tout opaque tout négocié jamais transparent
Chanter qu’on avance, alors qu’il suffirait d’appliquer notre droit commun, au lieu de le tordre c’est fort.
Saint Copain, Saint Coquin et Sainte Mapoche doivent bien rigoler de voir tout ce beau monde s’assoir sur Sainte Transparence, et Saint Contribuable, combien y a t il de prestataires de service d’intérêt général non français de collectivités publiques françaises ?
ça serait intéressant à savoir Saint Alain Lambert.