Comme il est rassurant et lâche de tenir un discours d’angoisse et si souvent manichéen ! Oui, tout va mal, tout s’effondre. Ne nous voilons guère la face, nous connaissons la fin d’un cycle et nos structures traditionnelles s’effritent et vacillent. Pour le meilleur ou pour le pire ? Nul ne le sait mais un nouveau monde surgit, porté par trois révolutions majeures : la mondialisation de l’économie, l’émergence d’un sixième continent, le cyberespace et l’accès aux mécanismes du vivant, à notre patrimoine génétique.
Une conception du monde narcissique, fondée sur le « choc des civilisations » est très peu pertinente voir dangereuse, aux yeux du journaliste, philosophe et essayiste Jean-Claude Guillebaud, en ce qu’elle limite nos horizons et nous empêche d’appréhender et de dompter les mutations inéluctables de nos sociétés, de nos cultures, à présent pleinement interconnectées.
Ces transformations sont autant de chances pour l’espoir et la tolérance de triompher, à condition de s’y préparer, avec fermeté et sérénité. Nos craintes sont un obstacle à la coopération, à la création, à la paix, sachons nous en délivrer puisque de passionnants défis nous attendent. Tous les talents, les énergies et les forces devront être mobilisés afin de réguler l’économie de marché, d’apprivoiser des univers numériques vertigineux, contrées encore sauvages, inexplorées, aux possibilités infinies, de tracer les contours d’une nouvelle forme de parenté, au vu de techniques toujours plus déroutantes, en termes d’éthique, d’accepter la fin de l’hégémonie occidentale au profit de cultures mobiles, vivantes.
C’est l’optimisme que distille Jean-Claude Guillebaud dans cet ultime volet d’une vaste et fascinante traversée du paysage des idées, entamée en 1996. Il découle, en effet, de ce voyage que la modernité est indissociable du métissage, de l’échange, de la faculté de chacun à se remettre en question ! Nous en sommes tous capables !
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Pour les aristocrates de 1789, c’était aussi la fin du monde ! On a vu la suite …
Pour progresser, nos systèmes sociétaux ont besoins aussi de détruire les structures qui bloquent les évolutions aux moment où celles-ci s’avèrent inéluctables. C’est effectivement la fin de l’égémonie occidentale et de ses super-privilèges.
Je suis par contre septique sur les "nouvelles formes" de parenté. Notre monde changeant demande une résistance au stress importante nécessitant une stabilité psychologique forte. Et jusqu’à preuve du contraire, une psychologie stable chez l’enfant est assuré par un couple parental stable et cohérent.
L’éclatement de la cellule familiale explique, à mon sens, notre fragilité face à la crise. Ce n’est ni la première, ni la dernière, ni la plus grave mais jamais on n’a autant utilisé de vocabulaire apocalyptique.
Résidant dans un pays émergeant où les conditions de vie de la population moyenne sont autrement plus sévère qu’en France, j’observe que le resserrement autour d’un noyau familial assez vaste est un outil essentiel pour affronter les difficultés. A comparer avec la France où 60% des foyers en grande difficulté sont des foyers mono-parentaux.
réaction sur le blog de ivan rioufol qui complète bien le vôtre:il faut s’arcbouter sur la laîcité. Qui n’a aucun sens idéologique. Qui est justement le principe même de la convivialité. Ta liberté s’arrête là où commence la mienne. Bref crois ce que tu veux mais pas de prosélitysme. Il y a un socle commun et tu dois le respecter. Si ta religion t’interdit cette citoyenneté, change de religion ou fous le camp, le monde est vaste et tu trouveras bien un quelque part où tu pourras t’épanouir selon tes désirs.
On le sait bien mais je le répète: je suis libéral donc responsable et citoyen. J’entends respecter tout le monde mais j’entends refuser tous ceux qui veulent m’imposer un mode d’existence conforme à une religion et non conforme aux règles du vivre ensemble selon sa conscience et selon un tronc commun républicain.
Le problème est la vérité vraie propre à chaque religion…et donc leur volonté commune: imposer cette vérité quelqu’en soit le moyen et le temps.
Mais nous sommes au 21è siècle et un bilan des religions peut être dressé, objectivement. Il est on ne npeut plus négatif. Toutes les idéologies, les méga institutions…sont mortes même si agonisantes elles essaient encore de tenter l’impossible en tuant aveuglément. Elles ne peuvent comprendre que nous sommes entrés dans une crise d’Humanité posée par une Révolution qu’elles ignorent, comme tous nos systèmes, celle de la technologie. Et c’est fini. Leur temps est passé. Elles ont suffisamment démontré ce qu’elles étaient réellement. Des pièges à Humanité. A force de refuser ce que nous, hommes, avons fait, développé, inventé selon le génie, bon ou mauvais propre à notre espèce, elles ne posent qu’une voie: celle de la violence (et on le voit aujourd’hui partout, cet échec)qui n’est qu’une impasse.
Quand je lis certains posts (citoyenne, anonyme) je ne peux que constater une fois de plus
la peur devant l’inconnu d’êtres incultes qui ne croient qu’une chose: que la violence sera la solution de leur peur. Je ne connais pas de plus grand imbécilité historique!