Le « retour de l’Etat » fait désormais partie des lieux communs. Ce qui laisse supposer qu’il serait donc parti. Voilà un préalable de taille que, pourtant et curieusement, personne ne discute. Il est quand même permis de s’en étonner dans un pays où l’Etat et ses satellites reçoivent chaque année plus de la moitié de la richesse nationale. D’ailleurs, ceux qui rêvent d’une politique de relance style « new deal » pourraient regretter que les phases de croissance des années 1996 ou 2004 aient également contribué à la dégradation financière de l’Etat, non à lui redonner des marges de manoeuvre, par une amélioration de ses performances ou par l’adéquation de ses structures … Bref ! L’Etat ne peut revenir, car il n’est jamais parti. Alors, que signifie cette idée de « retour de l’Etat » ? Il est fort vraisemblable que d’aucuns rêvent d’une restauration de l’Etat dans ses attributs et prérogatives tels qu’ils étaient avant les années 80 ! Autant dire tout de suite que ceux là risquent d’être déçus, simplement parce que le modèle de l’interventionnisme public – de cette époque et pas seulement – manquait de viabilité ! Aussi, donc, pour ceux qui rêvent de voir les banques entre les mains de l’Etat, voilà quelques rappels d’Histoire. Comme quoi l’appropriation publique du secteur financier n’a jamais empêché la faillite !
Filons tout d’abord en 1715. Louis XIV vient de mourir, laissant les finances de l’Etat dans une situation de délabrement colossale : les dépenses annuelles sont doubles des recettes dont la dette publique représente … 40 années. C’est ni plus ni moins qu’une situation de « banqueroute » ! Un Ecossais, John Law, a l’idée de fonder une banque initialement privée, devenue banque d’Etat, quasi-publique en 1718. Cette banque émet des billets (remboursables contre « métal ») en échange de dépôts d’argent. Les fonds reçus sont prêtés aux commerçants et à l’Etat (au demeurant, les actions de la banque pouvaient être payées contre des titres émis par l’Etat). Toujours avec la bénédiction de l’Etat, la banque de Law contrôle la Compagnie des Indes, créée en 1717, qui obtient le monopole du commerce colonial français. Après un fort engouement (les actions s’échangeront jusqu’à 40 fois le nominal), la confiance s’épuise devant l’absence de résultats et donc de dividendes. La chute des actions provoque une panique bancaire, les déposants voulant récupérer au plus vite leurs avoirs. Et la banque fait simplement faillite, les émissions de billets étant sans commune mesure avec les dépôts. Certes, l’activité économique s’en est trouvée dynamisée et la dette publique réduite mais au prix d’une méfiance exacerbée en regard des innovations financières, même avec la bénédiction de l’Etat.
On pourra toujours alléguer que ce système n’était pas totalement public. Soit ! Si le seul soutien de l’Etat ne suffit pas à l’obtention de ce qualificatif, franchissons quelques décennies.
Nous sommes maintenant à la fin des années 1789. La Révolution Française a besoin de fonds. L’Assemblée Nationale, sur proposition de Talleyrand, décide d’émettre des billets représentatifs de la dette publique, les assignats, qui servent un intérêt de 5 %. Ils sont gagés sur les « biens nationaux », c’est-à-dire les biens du clergé « nationalisés » par l’Etat révolutionnaire (auxquels s’adjoindront un peu plus tard les biens des émigrés ; les titres sont « assignés » sur ces biens, d’où leur désignation). La première émission représente le cinquième de la valeur des dits biens. Pas d’inquiétude donc ! Les sommes collectées sont cependant très rapidement dépensées et une deuxième émission – double de la première – est organisée au printemps 1790. Puis une troisième à l’automne de cette même année. La valeur émise des assignats dépasse alors celle de la garantie. Le doute s’installe sur la valeur réelle de ces titres, transformés en papier-monnaie, d’autant que les émissions se poursuivent : l’Europe est en guerre contre la France, les impôts ne rentrent plus … Au final, le total des émissions représentera près de 25 fois la garantie, et la valeur des assignats tendra vers 0. Et ce n’est pas faute pour l’Etat d’avoir essayé d’en défendre le cours : à compter de 1793, quiconque refusait l’assignat en paiement était passible de la guillotine !
Circonstances exceptionnelles, objectera-t-on ? Soit. Partons alors aux débuts des années 1980. L’Etat dirige le système bancaire, par détention du capital (« nationalisations » de 1945, renforcées par celles de 1982) ou par tutelle directe (il désigne le patron du Crédit Agricole ou celui des Caisses d’Epargne, par exemple). De fait, le système bancaire fonctionne alors comme un ensemble d’administrations publiques. La concurrence y est faible, les clients y ont peu de latitudes de choix. Faute de concurrence, ses coûts de fonctionnement sont mal maîtrisés. Ses prix – c’est-à-dire les taux d’intérêt – sont élevés et l’Etat doit subventionner massivement, par le recours aux « bonifications », c’est-à-dire la prise en charge d’une partie de l’intérêt par le budget, ce qui au demeurant rend inefficace les politiques monétaires ! Le prêt bonifié est devenu la norme. Le recours systématique au crédit bancaire nourrit l’inflation tandis que la croissance des bilans bancaires ne s’accompagne pas d’un renforcement des fonds propres. Bref ! Le système bancaire s’asphyxie tout doucement et se fragilise en même temps que l’Etat se nourrit de l’illusion de diriger alors qu’il ne fait que poser des rustines sur des tuyaux percés de partout. La loi bancaire de 1984 qui organise notamment la concurrence bancaire, c’est-à-dire la fin du privilège et du passe-droit, est née de contraintes économiques – la lutte contre l’inflation – et budgétaires – en finir avec le formidable gâchis des subventions -. Cette loi a ouvert la porte à la « déréglementation » au cours de la deuxième moitié des années 80 qui a permis aux agents économiques de diversifier leurs sources de financement en abaissant les coûts. Et le grand gagnant, c’est … l’Etat, qui en France, représente presque 80 % des ressources empruntées sur le marché financier. Cette « déréglementation » s’est par ailleurs accompagnée d’une « rerèglementation » qu’on oublie souvent de citer : obligations déontologiques, protection de l’emprunteur et de l’investisseur, règles rigoureuses de gestion des banques en termes de fonds propres, de divisions des risques, de contrôle interne … sous la férule de la Banque de France notamment.
Les années 90 verront quelques faillites … de banques publiques. Tout d’abord, celle du Crédit Lyonnais ! Les qualités qui font un brillant directeur du Trésor ne sont pas celles qu’on attend d’un patron de banque. Confondant coups financiers avec projets industriels, son patron, ancien haut fonctionnaire, monte au début des années 90 sur tous les fronts. Son manque de discernement conduira le Crédit Lyonnais à accumuler les pertes et ce, d’autant plus que l’Etat actionnaire n’a pas joué son rôle de contrôle. Au final, ce seront plus de 15 milliards d’euros de pertes payés par le contribuable !
Le cas du Crédit Foncier est également révélateur. Il subit péniblement la crise immobilière du début des années 90 puis perd en 1995 le monopole des « prêts aidés à l’accession à la propriété ». Incapable de maîtriser ses coûts – être un monopole n’encourage pas une gestion rigoureuse -, il part à la dérive. Et c’est le Groupe Caisse d’Epargne qui le reprend en 1999, retirant ainsi une belle épine du pied à l’Etat.
L’Etat banquier n’est donc pas un modèle de vertu ou de sécurité. Si les banques françaises résistent plutôt bien à la crise financière, même si elles souffrent, c’est parce que depuis les années 80, le double phénomène de « déréglementation – rerèglementation » a reposé sur une véritable séparation des fonctions : le rôle de production revient au secteur privé ; celui de la régulation et du contrôle à l’Etat. Contrairement à une idée répandue, les banques n’ont reçu ces dernières semaines aucune subvention publique. Et c’est peut être même l’action de l’Etat qui aujourd’hui constitue un danger- ce qui, au final, n’est guère une nouveauté -. En poussant à prêter à des emprunteurs devenant insolvables (ou fortement susceptibles de le devenir), il réitère le mécanisme à l’origine de la crise des subprimes. Pourquoi alors pourquoi ne pas plutôt s’attaquer directement à la cause première des difficultés des entreprises et à l’origine de la pauvreté, c’est-à-dire, au final, au manque d’efficacité des actions de l’Etat et des dépenses publiques ?
A.B. Galiani.
Je trouve cet article intéressant et probablement assez juste : mais je doute qu’ il traite des vrais problèmes.
Certains questions me semblent plus brûlantes :
* Comment éviter que les banques de dépôt ne spéculent ?
* Comment (mieux) contrôler des intervenants majeures du système financier international, mais qui ne sont pas des banques comme : les chambres de compensation, les edge funds, etc ?
* Comment aborder la question des paradis fiscaux ?
A Kelson : Plein de questions qui sortent quand même un peu du seul secteur bancaire. Dans un billet de la semaine derniere (« bis reptetita non placent »), j’expliquais que les banques de dépôt ne spéculent pas. Ce qui s’est passé à la Generale ou à l’Ecureuil est venu d’une défaillance grave des systèmes de contrôle, non d’une volonté de « spieler » (de jouer). La crise des subprime trouve son origine dans des prêts octroyés par des officines qui n’ayant pas le statut de banques échapper à toute règlementation. Sans oublier l’action de l’Etat US, qu’on aurait tendance à oublier (« soutenir la demande »). Ensuite, ces crédits « toxiques » se sont retrouvés dans des titres. Ce n’est pas davantage de la speculation : une banque finance l’économie soit par des prets en direct, soit par l’acquisition de titres (actions et titres de quasi-fonds propres, obligations, OPCVM …). Pour le reste, les questions méritent d’être posées, puisqu’elles relèvent d’une gouvernance mondiale dont le FMI ou l’OMC sont les prémisses (ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les pires mouvements conservateurs s’en prennent régulièrement à l’OMC). Et pour les paradis fiscaux … Je me demande d’ailleurs si un moyen de couper l’herbe sous le pied des paradis fiscaux ne serait pas une gestion exemplaire des fonds publics. La France par exemple pourrait mettre fin aux régimes spéciaux de retraites, aux structures administratives archaiques, en améliorant la performance du secteur public … Quelques dizaines voire quelques centaines de milliards à la clé !
Merci pour votre brillant exposé sur l’histoire la banque française.
Je retiens et je partage surtout :
« Le double phénomène de « déréglementation – rerèglementation » a reposé sur une véritable séparation des fonctions : le rôle de production revient au secteur privé ; celui de la régulation et du contrôle à l’Etat ».
Ce que j’aimerais que vous développiez c’est la dimension internationale de votre analyse. Plus précisément, je me pose la question sur le rôle de « régulation et du contrôle à l’Etat » au niveau planétaire. Est-il exercé, de quelle manière, par quels organismes ? La régulation et le contrôle sont-ils suffisants dès que l’on sort des limites de l’hexagone ?
Sinon, les principaux acteurs (G20) sont-ils prêts à mettre en place une véritable régulation du marché financier mondial ?
A Hervé : Comme toujours, de bonnes questions ! Il n’y a pas à ma connaissance de réglementation interrnationale qui serait intangible d’un pays à l’autre. Il y a, en revanche, l’émergence d’une telle règlementation : le Comité de Bâle, qui regroupe des « patrons » de Banques Centrales et de banques commerciales émet depuis quelques décennies des propositions de règlements. Ainsi, les banques européennes doivent appliquer désormais le dispositif appelé « Bâle II », qui oblige à une meilleure adéquation « risques / fonds propres », plus de transparence et une meilleure surveillance. il y a également des dispositions relatifs à la lutte contre le blanchiment. Ceci dit, il y a des obstacles multiples. Par exemple, ne serait ce que définir les acteurs bancaires : les USA admettent le courtage bancaire alors qu’en France, cela relève de l’activité bancaire et donc de la règlementation bancaire. Il faut également trouver le bon niveau de règlementation. Des règles admises dans un pays contre le nôtre, où l’Etat ne distingue pas toujours entre interet général et interet particulier (c’est d’ailleurs mon « delenda Cathago » : une stricte séparation des fonctions de régulation des fonctions de production) peuvent choquer d’autres cultures, plus attachées à l’égalité des droits et à l’efficacité de l’action publique … Enfin, il faut que les Etats se convainquent eux-mêmes de ne pas faire n’importe quoi : il est d’ailleurs heureux que la BCE soit indépendante, elle demeure un garde-fou.
A AB Galiani,
Je pense que l’économie de marché est « naturelle » mais que sur un marché donné la mise en place et l’acceptation par tous les acteurs d’un régulateur puissant ne va pas de soi. Ce n’est qu’un pouvoir politique, externe au marché qui arrive à l’imposer.
C’est pour cette raison que lorsqu’un marché est international, cela devient très compliqué. Et je salue à ce titre les efforts de notre Président pour chercher à entrainer les « puissants » à mettre en place cette régulation.
Vous nous avez expliqué le système bancaire mais vous n’avez pas évoqué les variations des taux de change qui participent aussi à la crise et à l’instabilité des marchés financiers. Comment voyez –vous qu’il soit possible de réguler ces taux au niveau mondial ? La BCE est indépendante certes, mais est-ce satisfaisant et rassurant quand le dollar et le yuan ne le sont pas ?
Pour ma part, je reste dubitatif sur la capacité de l’État à réguler le système bancaire. Le système bancaire n’est plus un système " à part ". Sa place s’est banalisé et comme les autres, il recherche d’abord à satisfaire ses propres intérêts. Il ne me semble pas que les entreprises de ce secteur soient tenues par des missions de service public. Il y a longtemps que la mondialisation de l’économie a profité à ce secteur, privant d’autant les Etats de leur prétention de régulation…Seul un gouvernement mondial pourait y parvenir, mais le poids et la crédibilité de la France ne sont pas à la hauteur des puissances en présence.
Pour revenir à un sujet franco-français, j’ai vu que l’Assemblée Nationale renonçait à augmenter ses dépenses, i,itialement prévues à °3,7% après +41% en dux ans…Sage décision si la représentation nationale veut rester crédible vis à vis des électeurs. . Est-ce que le Sénat va en faire de même? Et est-ce que l’Elysée va aussi suivre la même sagesses? A suivre…
A Hervé : cette histoire de taux de change m’a déjà été demandée par un autre bloggeur … Je m’y collerai. En attendant, rien ne vous empêche de verifier ce qui est advenu au système de « Bretton Woods » ou au « currency board » argentin.
Bonjour A.B. Galiani,
Je suis fondamentalement d’accord avec vous mais que penseriez-vous d’une stratégie étatique qui ferait en sorte que l’Etat acquiert des participations dans les grandes banques françaises.
L’Etat pourrait éventuellement acquérir un pourcentage du capital des grandes banques françaises, lui permettant ainsi de siéger dans les conseils d’administrations afin d’une part, d’être au fait des stratégies et décisions des banques et d’autre part, de bénéficier d’une partie des dividendes des banques qui n’ont cessées de faire des profits ces dernières années.
D’une manière générale, je suis un libéral qui s’ignore mais avec un soupçon d’interventionnisme étatique. L’Etat doit laisser faire les marchés mais il a un rôle central de veiller aux intérêts des différents acteurs économiques en privilégiant des décisions viables sur le long terme.
Même si l’Etat n’acquiert qu’une participation nécessaire pour siéger en CA sans disposer d’une participation de blocage, le simple fait de siéger permettrait à l’Etat de posséder des informations susceptibles d’anticiper voire d’éviter des catastrophes de l’ampleur que nous connaissons actuellement.
Par ailleurs, pourquoi est-ce-que l’Etat ne pourrait-il jouer le rôle d’un acteur économique par la création d’une Agence à compétence nationale (de type SCN) en investissant dans des secteurs économiques susceptibles de lui permettre d’engranger des dividendes substantielles pour tenter de pallier au renflouement les déficits publiques ?
Bien entendu, A.B. Galini, je fais part d’une simple réflexion personnelle qui n’engage que moi mais j’attends avec impatience votre avis sur le sujet.
Enfin A.B. Galiani, j’estime que vous êtes un rédacteur central du blog d’Alain Lambert parce que j’ai beau naviguer sur la toile à longueur de journée, je ne connais aucun blog qui possède un rédacteur aussi compétent et pédagogue qui nous explique avec une simplicité déconcertante les rouages de la finance et de l’économie comme vous savez si bien le faire.
Décidemment, Monsieur le Ministre a le don de savoir s’entourer de collaborateurs précieux.
Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
Cher Machu Pichu : en préalable, merci de vos compliments qui mettent toutefois à mal ma modestie naturelle (lol). J’ai fait (et encore un peu aujourd’hui) de l’enseignement et de la formation dans des milieux très divers. J’en ai tiré quelques conclusions en matière de transmission de compétences. Si vous le permettez, je veux alors associer à vos compliments les 2 collaboratrices d’Alain Lambert, Caroline et Corinne, qui s’investissent également beaucoup dans la vie de ce blog.
Plein d’excellentes questions, auxquelles je vais apporter mes propres réflexions pour alimenter les vôtres.
Tout d’abord, le liberalisme n’est pas incompatible avec l’intervention publique. Je vous renvoie à mon billet du 3 avril 2006. J’écrivais notamment que « L’Etat peut intervenir ou fixer des règles, à la condition de respecter des principes d’égalité et d’efficacité » …
Doit il pour autant entrer dans le capital d’entreprises ? Pour ma part, je n’y suis guère favorable. D’une part, cela implique que l’Etat investisse et donc prenne des risques. L’argent du contribuable peut il être utilisé pour prendre le risque de l’entrepreneur ? Je ne le pense pas. Par ailleurs, si l’Etat investit dans des entreprises, on peut douter ensuite de son impartialité en termes de marchés publics ou de « sanction du marché ». Par exemple, ne risque-t-il pas de subventionner massivement – et inutilement – une entreprise en difficulté au motif qu’il est au capital ? Rappelons également que les entreprises nationalisées ont été le plus souvent des gouffres financiers. Regardons aujourd’hui les difficultés d’EADS.
Il y a un cas toutefois où l’Etat peut être au capital : c’est lorsqu’il est associé à un projet lourd.
Le mettre au capital des banques, juste pour savoir ce qui s’y passe ? Pour être franc, les autorités de tutelle (Commission bancaire notamment) ont des contacts très forts avec les banques. Elles suivent de très prés et demandent des explications très précises voire des engagements fermes lorsque quelque chose leur déplait. D’ailleurs, l’Ecureuil pourrait en faire les frais, car la récente défaillance est venue d’une activité dont on avait dit à la Commission bancaire qu’elle était en cours d’extinction.
Bonjour,
Une petite question peut-être naïve… J’ai cru comprendre que lors de difficultés financières d’un état, il lui est souvent arrivé d’émettre des sortes de bons valant pour argent . Comment ce système peut-il fonctionner ? Je ne comprends pas comment on peut remplir du vide avec du vide….
@ A.B. Galiani,
Ne soyez pas gêné. J’avais bien conscience que vous avez enseignez mais je n’ai pas eu la chance de disposer d’un prof aussi pédagogue et sincèrement gentil comme vous êtes.
Peut-être que j’aurai réussi mes études avec un tel mentor…
Mais bon, c’est du passé.
Sinon A.B. Galliani, quelles sont vos préconisations pour que l’Etat bénéficie d’une partie des importants dividendes des banques tout en veillant à éviter des catastrophes de type subprimes ?
Et je ne veux pas entendre parler d’une taxe ou d’un impôt supplémentaire car j’estime que la France est blasée d’impôts et de taxes qui n’ont comme conséquences d’une part que de ralentir le développement économique de la France et d’autre part, de mettre à mal sa compétitivité.
Par ailleurs, je rebondis sur un passage où vous écrivez que : " cela implique que l’Etat investisse et donc prenne des risques. Mais l’argent du contribuable peut il être utilisé pour prendre le risque de l’entrepreneur ? Je ne le pense pas." Mais dîtes-voir A.B. Galiani et Monsieur le Ministre peut en être témoin, le renflouement des banques françaises avec ce fameux emprunt de 340 milliards d’euros et des brouettes, ne sera-t-il pas finalement financé par l’argent des contribuables ?
Par conséquent, soyons pragmatiques et tant qu’à essuyer les difficultés financières des banques comme ce qui se passe actuellement, ne vaut-il pas mieux remettre en question nos principes et finalement accepter une participation de l’Etat avec des prises de risques conséquentes par les banques avec l’argent du contribuable afin de favoriser une opportunité "risquée" de bénéficier de dividendes parce que quoi qu’il en soit, le jour où celles-ci seront en difficulté, ce seront inexorablement les contribuables qui mettront la main à la poche pour les renflouer ?
Parce que A.B. Galiani, que se passe-t-il actuellement ? Nous devrons bientôt mettre la main à la poche pour éponger les quelques 800 milliards d’euros à l’échelle européenne d’actifs financiers vérolés !
Enfin A.B. Galiani, j’ai à plusieurs reprises complimenté Caroline et Corinne (sans les nommer directement) dans quelques billets du blog de Monsieur le Ministre et j’ai entendu dire qu’elles étaient aussi jolies que compétentes et fidèles à Mon Ministre.
A Machu Pichu : Concernant les remarquables assistantes du sénateur, je vous laisse vous faire votre idée. Restons sur le domaine de l’économie si vous le voulez bien (lol et relol). Ou etes vous allé chercher que l’Etat avait prété 340 milliards (et des brouettes) aux banques ? Je n’ai pas connaissance d’un tel prêt … Je prépare un billet sur ce sujet, d’ailleurs. Il y a un mécanisme de prets interbancaires organisé par l’Etat mais il ne finance pas (ou à peine). Celui ci a simplement prévu des prises de participations si nécessaire (titres subordonnés, c’est à dire que c’est du presque fonds propres sans droit de vote). Une dizaine de milliards a été diffusée, sans beaucoup d’enthousiasme d’ailleurs. Ailleurs, les Etats ont pu entrer au capital pour empecher des faillites, largement causées par des paniques bancaires, c’est à dire que les banques concernées (en Europe du moins) pourront trés vraisemblablement absorber les pertes et l’Etat sortir … avec peut être un bénéfice. Il n’est pas si sur que tous les actifs soient vérolés et par ailleurs la méthode comptable retenue jusqu’à présent donne une vision fort pessimiste. Quant à l’Etat … le simple jeu de la circulation des richesses fait que l’essentiel des euros produits en France finit dans sa poche. Exemple : je perçois 100 euros de dividendes. Je vais déjà en verser à l’Etat au titre de l’IRPP : 30 par exemple. Avec ce qui me reste (70), je consomme. Je paie la TVA (11). Le salarié qui reçoit les 59 restant en reverse la moitié au titre des charges (employé et employeur = 29,5). Il lui reste 29,5 … sur lesquels il va payer l’IRPP … Et on repart pour un tour.
A Parapluie : la monnaie n’a jamais au final que la valeur de la confiance qu’on lui accorde (monnaie « fiduciaire » = qui repose sur la foi). Que croyez vous que vaut le bout de papier sur lequel il est écrit 10, 20, 100 € ? Juste la certitude qu’un commerçant l’acceptera pour 10, 20, 100 € ! Et c’est pour cela que le bout de papier sorti de mon imprimante avec la mention « 100 € » ne vaut rien, car personne n’en voudra … sauf si je précise qu’à telle date, je m’engage à payer au porteur dudit papier la somme de 100 € en billets émis par la BCE. Tiens ! Je viens de réinventer la lettre de change !
@ A.B. Galiani
Je m’avoue définitivement vaincu…
Les 340 milliards, je les ai lu dans quelques articles de presse avec 40 milliards destinés au renflouement des banques en difficulté dont une dizaine déjà prêté à 6 grandes banques françaises (dont la BNP, la SocGen ou le Crédit Agricole pour ne citer qu’elles) et les 300 autres milliards qui pourront éventuellement être engagés au titre de la garantie de l’Etat relative aux échanges interbancaires pour favoriser l’octroi du crédit aux entreprises et particuliers.
Vous ne m’avez pas répondu sur vos préconisations relatives à ce que l’Etat bénéficie d’une partie des importants dividendes des banques tout en veillant à éviter des catastrophes de type subprimes. Peut-être obtiendrais-je la réponse dans votre prochain billet ?
Néanmoins, je n’avais pas conscience que l’Etat se goinfrait autant au titre de IRPP, de la TVA et de l’impôt au "titre des charges employé-employeur" !
Comme d’hab, votre blog m’a encore ouvert un peu plus l’esprit.
Vous écrivez : "Restons sur le domaine de l’économie si vous le voulez bien (lol et relol)"
Et je vous réponds humblement que je ne m’en suis jamais vraiment éloigné 🙂
Merci infiniment A.B.
A Machu Pichu : Comment ça, « vaincu » ? Il n’y a que des échanges d’idées, pas d’échanges de coups, voyons … Je prépare un billet pour montrer que la garantie de l’Etat n’est pas un pret et que peut être il n’aura jamais à sortir un centime. A plus tard
@ AB Galiani,
Je partage votre opinion concernant les banques. L’entrée ou non de l’Etat dans leur capital me semble être un faux débat.
Soit la banque est bien gérée et si l’Etat lui prête des liquidités la banque lui versera un intérêt. L’Etat joue alors le rôle d’une banque de « gros » car le marché est temporairement défaillant.
Soit la banque est mal gérée et ce n’est pas l’arrivée d’un haut fonctionnaire à son conseil d’administration qui changera la donne.
Par contre, que pensez-vous de la prise de participation de l’Etat dans le capital des ex Chantiers de l’Atlantique ?
A Hervé : puisque vous me posez la question … Je susi dubitatif. Quel est le projet industriel des Chantiers navals ? S’ils prennent l’eau, qu’est ce que l’Etat propose pour y remédier ? Pourquoi, s’il y a reellement un projet, n’a-t-on pas trouvé de partenaires industriels ? A défaut, l’Etat (dont on connaît la qualité de sa propre gestion) va prendre une participation aux pertes. J’ai parfois l’impression que l’on pense en haut que « yaka filé des sous pour que ça aille mieux ». Malheureusement, l’acharnement thérapeuthique n’est pas la vie.
Pardon @A.B. Galiani
Vaincu dans le sens intellectuellement noble du terme !
Avec un immense plaisir mais finalement, c’est moi qui gagne parce que je ne vous ai rien apporté alors que vous m’avez beaucoup appris pour ne pas oser écrire enseigner.
C’est un bel échange que je viens de vivre.
A.B. je reste pourtant fondamentalement attaché à une participation de l’Etat dans le capital des banques françaises malgré le fait que l’Etat se goinfre admirablement au passage.
Vous écrivez : "Je prépare un billet pour montrer que la garantie de l’Etat n’est pas un prêt et que peut être il n’aura jamais à sortir un centime".
Et je vous répondrai que comme je connais un peu la compétence budgétaire de Monsieur le Ministre, s’il y’en a bien un qui peut décharger les contribuables d’un remboursement lourd des difficultés des banques pris en charge par les contribuables, c’est certainement parce qu’une idée sensationnelle émanera bientôt de l’esprit visionnaire du blog d’Alain Lambert !
Pour revenir au billet d’Hervé sur la prise de participation de l’Etat dans les ex-chantiers de l’Atlantique, je vous répondrai que je connais assez bien le sujet.
Puisque vous m’avez enseigné, laissez-moi le loisir de vous apporter quelques éléments de réflexion moi aussi…
J’ai dès le départ était fondamentalement d’accord sur le principe. Il s’agit d’une entreprise stratégique de l’Etat. L’Etat français maîtrise le transport et la création des moyens de transports aériens (Air-France-KLM et Airbus) et ferroviaire (Alstom et la SNCF), je pensais que laisser le domaine de la création maritime et fluviale à la seule STX (Entreprise coréenne) ne pouvait que mettre à mal l’autonomie, l’indépendance et le savoir faire maritime de la France.
Et Dieu sait que je suis un fervent défenseur des intérêts de l’Etat et des citoyens.
Stratégiquement et socialement, le transport et la conception de navire de transport maritime civile reste néanmoins de l’appréciation et de la compétence de l’Etat. Par ailleurs, les ex-Chantiers de l’Atlantique embauchent un nombre important de salariés français. Conserver leurs postes salariés m’apparaît évident ! Mais au-delà de cette considération, écrivez-moi si je me trompe mais ce sont les Ex-chantiers de l’Atlantiques qui conçoivent encore aujourd’hui les coques des sous-marins nucléaires français.
Livrez cette entreprise aux mains des coréens me semble être une grave erreur pour la stratégie de notre nation.
Je ne me rappelle plus du nom du personnage ou de l’entité (peut-être l’APE) qui a mis en évidence l’importance stratégique des ex-Chantiers de l’Atlantiques mais ses arguments devaient sans doute être très bon parce que Sarko n’a pas lésiné sur les moyens et c’est peut-être la seule décision émanant de Sarko, que j’accepte entièrement. J’ai beau critiquer notre président mais parfois, il sait prendre des décisions sages et honorables pour les citoyens que nous sommes.
Enfin Hervé, après la mode contemporaine visant à vendre, voire souvent brader les bijoux de familles de l’Etat français (les autoroutes pour ne citer que ce secteur), je suis admirablement bluffé par le revirement de l’Etat en prenant des participations quand le besoin s’en fait sentir.
Mais je vous rassure, l’Etat français n’a pas vocation à s’accaparer le capital des entreprises, il ne veille qu’à sauvegarder ses intérêts nationaux ou européens.
L’Etat veille actuellement à éviter de laisser filer ses trésors industriels entre les mains de capitaux étrangers (hors-Européens). L’Etat limite ses actions à conserver le temps d’une passation de pouvoir quelques actifs pour finalement les céder (avec pourquoi pas une plus-value) vers des actionnaires européens principalement.
Vous êtes-vous jamais posé la question @Hervé de savoir pourquoi l’Etat ne s’est franchement pas intéressé à l’avenir des Ex-Chantiers de l’Atlantique quand Aker Yards (entreprise norvégienne) détenait la majorité du capital alors que depuis l’OPA de STX (entreprise Coréenne), l’Etat par l’entremise de son bras armé, l’Agence des participations de l’Etat, s’acharne à conserver une participation non négligeable de sa participation dans le capital de STX ! Une question de nationalité ? Une forme de protectionnisme ? Quel est le français qui irait s’en plaindre ?
Non @Hervé, je vais vous écrire une chose. Que le gouvernement soit de gauche ou de droite en France, il s’est toujours accordé sur une ligne de conduite, c’est à dire, celle de ne pas interférez dans le développement des industries qui représentent quelque part le fer de lance de l’industrie française.
L’Etat a sauvé Alstom vers les années 2002 et cette magnifique entreprise s’est remise de ses défaillances et est devenu aujourd’hui, un des champions de la construction des trains à grande vitesse. Pour les Ex-chantiers de l’Atlantique, considérez que l’Etat a la même conception ou vision de ses chantiers navals.
L’Etat français ne souhaite que le meilleur pour nos industries quand elle estime que sa stratégie économique est viable.
L’Etat, rarement, accepte dans ces conditions, d’appuyer et d’aider ses industries quand elle juge qu’elle peut favoriser son développement et son indépendance, facilitant ainsi le développement de ces industries stratégiques et jusqu’à présent, l’Etat a toujours fait un travail impeccable.
Il ne faut pas vous leurrer @Hervé, les énarques, ingénieurs des ponts et chaussées, ingénieurs des mines ou comme le DG de l’APE, un X et major de l’ENA ont une intelligence et une connaissance entrepreniale que les plus grandes entreprises de France s’arrachent.
Ils acceptent pourtant de travailler pour l’Etat et quand leurs décisions sont prises et acceptées par les plus hautes instances de l’Etat, je pense que vous ne devez plus vous faire beaucoup de souci parce qu’ils prennent systématiquement les meilleures décisions et je peux personnellement vous assurer qu’ils ne dorment presque plus jusqu’à concrétiser formellement les décisions du gouvernement. Ils sont intelligents mais surtout, ce qui m’a littéralement surpris, ils sont déterminés à un point insoupçonné.
Je travaille et vis pour des êtres exceptionnelles qui gèrent une partie des participations de l’Etat et je conçois que mon jugement est peut-être erroné. Effectivement, à force de considérer et de juger par leurs immenses compétences de fonctionnaire, j’en viens souvent à me demander si l’Etat ne mériterait-elle peut-être pas, par la qualité de mes agents, à souscrire au nom de l’Etat des participations dans les Grandes Banques Françaises afin d’éviter à l’avenir le Chaos que nous subissons actuellement.
Je me trompe certainement, vu qu’A.B. Galiani n’est pas favorable à une participation de l’Etat dans les grandes banques françaises.
Mais aujourd’hui, c’est bel et bien le contribuable qui va éponger par sa contribution, aux difficultés des banques françaises.
Ce que j’apprécie par dessus tout, c’est que le contribuable ne bénéficie jamais des dividendes des profits des banques françaises mais que sans lui demander son avis, le contribuable est toujours sollicité pour éponger les dettes…
Et après, on ose me sortir l’idée que : "cela implique que l’Etat investisse et donc prenne des risques. L’argent du contribuable peut il être utilisé pour prendre le risque de l’entrepreneur ?"
J’apprécie d’autant plus que le contribuable n’a pas le droit à ses fameux dividendes des banques françaises mais que dès qu’une catastrophe est annoncée, sans lui demander son avis, le contribuable doit s’engager à r
enflouer les pertes.
Je me demande quelque fois dans quel pays je vis…
Oups… je viens encore une fois de laisser parler mon émotion à défaut de ma raison.
Pardon A.B. Galiani.
A Machu Pichu : A chacun son tour de recevoir. J’ignorais effectivement que les Chantiers concevaient les coques des sous marins (compétences très spécifiques). Dans ce cas, il existe une raison solide pour l’Etat de surveiller de près cette entreprise. Voilà l’exemple de ce que j’avançais cet après midi sur des motifs justifiés d’investissements de l’Etat.
@ AB Galiani,
Personnellement, je ne partage pas vos réserves.
Soit sur un secteur économique il existe un marché mondial équitable et alors disons alors que le meilleur gagne.
Soit, sur ce secteur, certains pays (en l’occurrence ici la Corée) profitent de bas salaires et d’une législation du travail qui leur donnent un avantage comparatif insurmontable et alors dans ce cas l’Etat Français me semble autorisé à protéger d’une manière ou d’une autre une entreprise nationale leader actuelle sur son marché.
Ceci dit, l’Etat n’a pas les moyens d’aider toutes nos industries en mal de compétitivité sur le plan mondial, son aide doit donc être bien ciblée.
Bonjour,
Vous parlez Assignats, parlons Dollars et dette US :
(Source Journal du Net du 07/10/2008, les chiffres sont aussi consultables sur le site de la FED)
USA, résumé des chiffres :
– Réserve Fédérale Américaine supérieures à 800 milliards de dollars, celles-ci sont tombées sous la barre des 400 milliards en mai 2008.
– Endettement des agglomérations américaines : 2 618 milliards de dollars
– Endettement des entreprises : 31 212 milliards de dollars
– Crédits à la consommation : 2 558 milliards de dollars
– Crédits revolving : 957 milliards de dollars
– Endettement total des ménages américains à fin 2007 : 13 825 milliards de dollars
– Dette publique américaine : 10 000 milliards de dollars (ce chiffre est chaque jour en augmentation de 2 milliards de dollars)
– Déficit commercial américain : – 708 milliards de dollars en 2007
– Déficit budgétaire annuel : – 163 milliards de dollars en 2007
– Croissance américaine : 2,2% en 2007
Montant total de la dette : 2 618 + 31 212 + 13 825 + 10 000 = 57 655 milliards de dollars
= 57 655 billions de dollars
(A noter : La finance représente 8 % du PIB US)
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Ordre de grandeur de la dette US de 57 655 milliards de dollars :
Par rapport à une distance
Sachant que :
Le diamètre équatorial de la terre est de 12 756 km, le périmètre de la terre à l’équateur est donc de 3,1416 x 12 756 = 40 074 km.
Et que 1 milliard de dollars en billets de 100 dollars mis les uns sur les autres formerait une tour haute de 1 km donc une distance de 1 km.
En billet de 100 dollar, la dette totale des USA de 57 655 milliards de dollars forme une distance de 57 655 km.
Le diamètre équatorial de la terre étant égal à 12 756 km, cette distance représente :
57 655 km / 12 756 km = 4,52 fois ce diamètre
Ou le périmètre équatorial de la terre étant de 40 074 km, cette distance représente :
57 655 km / 40 074 km = 1,44 fois ce périmètre
En billet de 1 dollar, il faut tout multiplier par 100, la dette totale des USA de 57 655 milliards de dollars forme donc une distance de 5 765 500 km.
La distance maximale Terre Lune étant de 406 720 km, cette distance représente :
5 765 500 km / 406 720 km = 14,176 fois cette distance Terre Lune
Par rapport à une durée (temps) :
Sachant que :
1 milliard de secondes correspond à 31 ans et 8 mois et demi, c’est-à-dire à 11 570 jours.
La dette totale des USA de 57 655 milliards de dollars correspond donc à :
57 655 x 11 570 jours = 667 068 350 jours
C’est-à-dire pour des années de 365 jours à :
666 068 350 jours / 365 = 1 827 584,52 années = 1,8 millions d’années (M. a.)
(l’Homo erectus date de 1,5 à 1,8 M.a., l’Homo sapiens sapiens issu de l’Homo erectus est apparu en Afrique orientale il y a 200 000 ans, soit 0,2 M.a., l’Homo sapiens sapiens est la seule forme humaine présente depuis 30 000 à 35 000 ans, soit 0,030 à 0,035 M.a.)
Soit pour des siècles (100 ans) à :
1 827 584,52 / 100 = 18 275,85 siècles
Soit pour des millénaires (1000 ans) à :
1 827 584,52 / 1000 = 1 827,585 millénaires
CQFD
Et bonne nuit….
Il est bon de se rappeler également que la Caisse des dépôts et consignations a été créée pour protéger les épargnants contre les ponctions récurrentes des gouvernements de tous poils. Menace qui refait jour actuellement…
Pour mettre mon grain de sel …
@ Hervé:
la régulation n’est pas externe à l’économie de marché mais en fait partie. Il faut là raisonner en système cohérent. En prenant une analogie avec la biologie, (le meilleur exemple de système complexe à notre dispositioon), chaque fonction incorpore sa régulation. Ainsi la distribution d’énergie dans le corps, matérialisé par le taux de glucose dans le sang, incorpore ces propres mécanismes régulateurs, avec ses capteurs et ses mécanismes d’intervention (l’insuline). La régulation doit être une composante intégré à chaque système.
Sur la monnaie:
Toutes ces crises ont à mon sens qu’une seule origine: la tentation par l’occident , principalement les USA, d’essayer de préserver et d’augmenter son niveau de vie de manière artificielle, bien au delà de la création de richesse. On utilise alors la monnaie pour créer de la valeur.
Le bon exemple est pour moi la BCE: une institution indépendante des états, s’appuyant sur un large tissus économique et qui n’a qu’une seule fonction in fine: maintenir la valeur de la monnaie tout en assurant la liquidité des échanges de biens et services à un strict niveau d’équilibre.
@ Machu pichu
Avant de proposer de nationaliser les banques, il faut avant tout se poser une question: à quoi cela sert.
L’histoire montre que l’état n’est pas un bon gestionnaire. La faillite du CL est là pour nous le rappeler. L’économie est une science appliquée. Le lyrisme n’y a pas sa place.
Le rôle de l’état en économie est de réguler ou plutôt d’organiser la régulation de manière indépendante des intérêts individuels. Et, comme c’est le cas actuellement, de jouer les pompiers quand il le faut. En ayant à l’esprit que, vu son endettement, l’état n’est pas innocent quant à la crise actuelle.
Sur votre instance à vouloir vous emparer des bénéfices des banques je vous renvoie à ceci :
Article 17:
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
Je vous laisse deviner à quel texte je me réfère.
La liberté d’entreprendre, qui inclus la possibilité de s’enrichir, fait partie, jusqu’à nouvel ordre, de nos libertés fondamentales. Les bénéfices des entreprises ne sont pas la propriétés de l’état mais des actionnaires qui payent un impôts sur ces montants.
Quant à votre admiration de notre haute fonction publique, vous me permettrez d’être largement plus sceptique que vous, vu la situation du pays où nous ont conduit ces messieurs.
Enfin, quelques rappels sur les Chantiers de l’Atlantique. Les sous marins nucléaire, frégates, porte avion et autres bâtiments militaires sont fabriqué par DCNS (anciennement arsenaux nationaux) et non par les Chantiers de l’atlantique.
Ceux-ci ont toutefois participé à la construction de nos deux BPC, en assurant la construction de la partie "civile".
La production principale (de très loin) des Chantiers de l’atlantique sont les paquebots de croisière de luxe, utilisés principalement par les riches retraités américains au départ de Miami.
L’intervention de l’état se fait ici pour empêcher les chantiers coréens de s’emparer du savoir faire français en la matière et de re-localiser cette activité en Corée. On peut alors discuter éventuellement de l’opportunité d’une entrée au capital de l’état.
Enfin, je trouve que, comme vous, beaucoup trop de français se sont laissé enfermés dans un paternalisme (voire un "maternalisme" ) étatique. Peut -être est-il temps de devenir "adulte" et d’affronter de front la réalité de la vie, parfois rude, sans la croyance qu’une protection mythique et un peu aveugle assuré par un "être supérieur" pourra résoudre tous nos problèmes.
si je partage les compliments adressés à Mr Galiani, je ne partage pas de nombreuses réactions fond sauf celle, sans ambiguité de BS (j’aime la référence au corps que j’ai moi même trés souvent exposée c’est à dire à la nature).
Et la chose n’est pas philosophique…
Il serait temps, si on veut "sauver" la planète , aprés cette éruption digne du Krakatoa du Vème siècle, d’établir en fin le libéralisme authentique et de la démocratie authentique qui va avec!
Mais …La planète a besoin d’un chaos , peut être refondateur mais de quoi?, je le crains fort et je crains aussi que la réunion de Washington n’aboutisse qu’à un replâtrage à chaud et peut être même du contre libéralisme c’est à dire un reforcement d’Etats déjà obèses en grande part responsables indirects des crises actuelles (car le touche tout ne donne rien en général de bon. A chacun son boulot mais le goût du pouvoir est à la fois extensif et intensif).
Il ne faut pas oublier que la crise du Sobprime (déjà anticipée par des crises sérieuses qui étaient des sonnettes d’alarme: crise des Caisses d’épargne aux Etats Unis et celle de 90 en France….) est un détonateur d’autres crises sous jacentes comme la démographie (sujet tabou et pourtant fondamental on risque de le voir bien vite se matérialiser).
Le seul moyen pour la planète, aujourd’hui, d’éviter une catastrophe humaine (hum!) serait bien de trouver une modélisation universelle de règles de fonctionnement de la planète (comprenant donc tous les paramêtres compris la Nature proprement dite dont l’Homme est partie intégrante ou…un sous produit!) basée sur le Vivant et donc le corps de l’Homme que l’on connait maintenant bien mieux, cervelle exclue cependant -c’est peut être là le problème).
C’est la limite du raisonnement économique comme d’autres raisonnements: celui du spécialiste en matière médicale.
On parle de globalisation…c’est bien de cela qu’il s’agit et que l’on a en fait, complètement négligé, prisonnier d’une pensée du passé.
Ceci est bref mais pour ma part je l’ai développé autant que possible vue la dimension même de la chose avec des propostions de réflexion.
C’est la planète qu’il faut refonder et vite…et sans se demander s’il n’est pas trop tard parce que trop tard on risque fort de ne le savoir qu’aprés …ou jamais!
A Gabriel Fradet : merci, Gabriel, de vos remarques. J’ajouterai juste que l’interventionisme étatique me fait penser non à une refondation mais à une espèce de course folle en accélération … Toujours plus de dettes, sans même s’interoger sur la viabilité de ce qu’on prétend sauver !
Tiens, y aurait-il des problèmes de communication, cher A.B. Galiani ? J’ai envoyé par deux fois un message à votre texte, qui n’est pas apparu.
Ou alors s’agit-il d’un filtrage ?
J’y soulignais le passage que vous avez mentionné sur le Crédit Lyonnais, en rappelant que ce que les socialos avaient fait des banques nationalisées et particulièrement du CL, qui nous fournissait une expérience à ne pas reproduire.
Y’aurait-il des vérités pas bonnes à dire ?
A Gerfo : non, cher Gerfo, il n’y a pas de filtrage, pas plus qu’il n’y a de « vérités » qui aient été censurées. Rien de cela, je n’ai simplement aucune trace de vos messages. Manifestement, ils se sont dissous dans l’ether internetien. Je ne me suis pas étendu sur le Crédit Lyonnais, qui a fait la démonstration par l’absurde et les sous des contribuables qu’une banque ne doit pas financer n’importe quoi. Allez y si vous avez des élements supplementaire …
Je suis impressionné par la qualité des rédacteurs de ce blog et je souhaiterais avoir leur regard sur l’évolution à court et moyen terme des taux immobilier compte tenu du récent virage à 180 degré de la politique des banques centrales. Je sais bien qu’en principe les taux consentis aux particuliers ne sont pas en relation directe avec celui de la BCE mais compte tenu du risque de chaos économique qui nous guette, il me semble qu’il va devenir rapidement vital de tenter de sortir du marasme immobilier ne serait-ce que pour soutenir les entreprises du bâtiment. Je viens de recevoir deux offres de prêts pour financer une construction de résidence principale et je me demande si je ne devrais pas différer mon opération de quelques mois afin de profiter d’une baisse des taux qui me semble de plus en plus probable. Je m’attends à ce que le pouvoir politique devienne de plus en plus coercitif pour obtenir de la communauté bancaire une répercussion de la baisse du taux de la BCE. Je sais bien qu’en principe les répercutions de baisse de taux directeurs passent d’abord par une restauration de la confiance entre banques mais il me semble que nous vivons des temps très particuliers où bien des habitudes peuvent être bouleversées.
A rgruet : Merci de vos remarques. Mais déjà, vous me mettez en difficulté. Car « un économiste est quelqu’un qui vous annonce ce qui va se passer dans 6 mois et qui 6 mois après vous explique pourquoi ce qu’il a prévu ne s’est pas produit ». Bref, les conseilleurs n’étant pas les payeurs, je me garderai bien de vous répondre « faites ci, faites ça ». Cependant, rien ne m’empeche d’alimenter votre réflexion : quel est le taux fixe qu’on vous propose ? à votre avis, quelle est la marge de baisse des taux fixe à venir ? et de hausse ? concernant les taux variables, les taux courts ont fortement chuté ces dernières semaines (- 80 centimes sur un mois concernant les tx à 3 mois). Combien vous propose-t-on ? Avez vous un cap (qui bloque la hausse au delà d’un seuil ?) ? Avez vous la possibilité de « cristalliser » le taux (c’est à dire de le transformer en taux fixe, ce qui est interessant si les taux variables baissaient pour figer un taux interessant sur le reste de la durée du pret ?). N’oubliez pas que « le mieux est l’ennemi du bien ». Fixez vous un niveau de taux qui vous semble raisonnable, n’essayez pas de faire une affaire à tout prix que peut être vous ne conclurez jamais. Il vaut mieux « avoir des remords que des regrets » !
A A.B. Galiani. Des éléments supplémentaires ? non, pas vraiment. Sinon que, connaissant l’usage qu’ils ont fait des banques nationalisées (Prenant dans une certaine confusion des genres, la même aisance avec l’argent des banques, donc des déposants, qu’avec celui des contribuables), la dernière des choses à imaginer, est bien de reproduire les mêmes erreurs.
Et comme par un très malencontreux hasard, c’est au moment ou l’on voulait en savoir un peu plus sur le qui et le comment de cette dérive, que les archives se mettent à brûler.
La faute à pas de chance, en somme.
Merci MR Galiani pour votre réponse, je comprends bien votre position d’économiste et dans des moments comme ceux que nous vivons, personne ne peut prédire ce qui va se passer. Tous ce que les Etats ont déjà fait, personne n’aurait pu l’imaginer dans un passé encore récent alors je crois que l’on ne peut rien exclure. Pour l’instant j’ai une offre à taux fixe à 5.30 sur 17 ans et je n’arrive pas à me convaincre que les taux immobiliers vont en rester là sous la pression des évènements.
A rgruet : si j’en juge le site « meilleurtaux », vous pouvez peut être essayer de gratter quelques centimes (http://www.meilleurtaux.com/savoir/taux/flash/flash.php). Bonne chance
Bonjour,
Aucune réaction a mon message.
Il semble que les DEFICITS (rendus possibles et aussi créés du fait que le dollar monnaie de réserve soit devenue une monnaie de singe) et la FAILLITE EN COURS DES USA n’ont aucune importance pour vous, alors qu’ils risquent de nous entraîner dans un gouffre et vers des désastres.
A Tropeur : Voilà que je vais me faire enguirlander, maintenant … Ah, on n’ a pas des métiers faciles. Bon ! Soyons clair ! Votre message se suffit à lui même. Je suis très largement d’accord. Le cumul des dettes explicites (auxquelles il faut ajouter les dettes implicites (les retraites)), pour financer du vent vont sont un grand pas en avant vers le gouffre. Cela fait des lustres que je l’écris et c’est pour cette raison que je soutiens pleinement l’action d’Alain Lambert
Bonjour A.B. Galiani,
Je tenais à corriger un de mes commentaires.
Les coques de sous marins nucléaires ne sont pas construits par les ex-chantiers, mais par DCNS. Le caractère stratégique d’une participation de l’Etat dans les ex-chantiers de l’atlantique trouve ses sources d’une part sur l’éventualité de la future mise en chantier d’un 2nd porte avions qui serait nécessairement construit à Saint Nazaire, parce que seuls des docks de cette taille peuvent accueillir un tel bâtiment et d’autre part, le gouvernement réfléchit, à terme, au rapprochement entre les ex-chantiers et DCNS.
A Machu Pichu : Merci de ces précisions. On en revient à un élèment essentiel, qui est le projet industriel et stratégique. En l’absence d’un tel projet, il s’agit de mutualiser les pertes, ce qui au final n’a aucun sens !
@AB Galiani,
Savoir bien se défendre relève aussi de la stratégie.
Il me semble que d’empêcher à terme la délocalisation d’une activité industrielle rentable qui fait vivre 20 000 personnes, c’est un projet stratégique.
Si l’Etat avait laissé les Coréens s’approprier un savoir faire, une technologie pour qu’ensuite ils puissent transférer à leur gré la construction des paquebots quelque part dans le monde où les salaires sont moins chers qu’à St Nazaire, il aurait failli.
A Hervé : Sans doute … Mais en appliquant ce raisonnement jusqu’au bout, cela signifie que l’Etat doit subventionner les activités déficitaires pour cause de coûts élevés. Quelles sont les causes des difficultés, d’une façon générale ? C’est les méchants pas beaux qui cassent les prix ? Si tel était le cas, pourquoi les délocalisations sont telles si faibles (eh oui, la délocalisation relève largement du fantasme aussi). Et si on s’interrogeait en termes de productivité ? Par ailleurs, n’oubliez pas que chaque € de subvention est forcément retiré d’ailleurs. Pour soutenir une activité, on reduit la demande à d’autres activités. Si c’est pour prendre en charge des activités gravement déficitaires par pénalisation d’activités qui ne demandaient qu’à croître, au final, le pays s’en sort appauvri.
@AB Galiani,
Pouvez-vous nous dire combien la France comptait de salariés dans l’industrie textile il y a 30 ans et combien aujourd’hui ? Je ne comprends pas du tout comment vous pouvez affirmer que les délocalisations ne sont qu’un fantasme !
Quand une usine n’est pas régulièrement équipée de nouvelles machines en France et qu’elle finit par fermer alors qu’ailleurs dans le monde une usine neuve apparait sur le même marché, j’appelle cela une délocalisation. Pas vous ?
Pour soutenir votre propos, cher A.B. Galiani, quand l’Etat soutient une entreprise en particulier, c’est avec l’argent des contribuables qu’il le fait, donc avec l’argent que d’autres entreprises ont payées, et à qui on ne demande pas, si elles, elles en ont besoin.
Stratégique ou pas, on déshabille Pierre pour habiller Paul, principe des vases communicants.
Pour être plus explicite, on fait survivre certaines entreprises, en en faisant crever quelques autres.
C’est par ce biais, que l’Etat décide qui doit vivre ou crever en fonction de critères qui sont les siens, qui ne sont pas nécessairement les mêmes, de ceux qui lui en donnent les moyens.
D’une manière générale, ce n’est pas de subventions que les entreprises ont besoin, mais d’abord et surtout d’être moins prélevées, pour ne pas fausser les conditions dans lesquelles elles se battent.
Mais pour en arriver là, il faudrait déjà que l’Etat ou plus largement la sphère publique se remette en question, et prenne conscience que le problème c’est elle, avec les 1000 milliards qu’elle consomme, ce qui ne va pas tout à fait dans le sens de ses intérêts immédiats.
Et pour le moment, on n’est pas près d’en voir le début du commencement, de cette prise de conscience. Sauf si le système s’effondre, et là il n’y aura plus d’autre choix que de faire quelques révisions douloureuses.
Bonjour cher Abbé, bien le bonjour du Royaume de Naples 🙂
Une petite remarque sur la déclaration suivante qui me semble tout de même une exagération :
«Et c’est peut être même l’action de l’Etat qui aujourd’hui constitue un danger- ce qui, au final, n’est guère une nouveauté -. En poussant à prêter à des emprunteurs devenant insolvables (ou fortement susceptibles de le devenir), il réitère le mécanisme à l’origine de la crise des subprimes.»
Aux USA, on a affaire à une crise du crédit, mais en France, en revanche, et plus généralement en Europe, c’est une crise de confiance. Les banques sont devenues très méfiantes. Il ne s’agit pas de prêter à des clients insolvables, mais de ne pas gripper la machine économique en refusant des crédits à court-terme à des sociétés qui ont besoin ponctuellement de liquidités…
Ce n’est de toute façon qu’une mesure politique symbolique destinée à rasséréner une partie de la population croyant encore au Père Noël étatique.
Une bonne partie de la génération 68 s’étant assoupit dans la facilité matérielle, générée par la génération précédente, et ayant consommé jusqu’à la corde les ressources non encore produites de la génération suivante, se trouve maintenant dans un état de grande fragilité psychologique, le moindre désagrément étant perçu comme une catastrophe d’ampleur cosmique.
Il leur faut donc un soutient psychologique que notre cher Dr Sarkosy, en bon politique, a eu bien soin d’administrer.
à 100 millions d’€ le suppositoire.
Mais le moral des troupes est important, surtout dans une crise économique, le pessimisme générant la prudence, l’épargne, une moindre consommation et in fine un taux de croissance en berne.
A L’Heretique : Cher Hérétique, je vous précise que je ne suis pas oint. Et vous, appartenez vous au RPR ? (mais qu’allez vous chercher ? il s’agit de la « Religion Prétendument Réformée », appelation pas trés sympa désignant les Protestants, à l’époque de Louis XIV). Lol. Concernant votre remarque, elle est juste. Ma crainte, néanmoins, c’est que l’Etat Zorro arrive pour financer tout ce qui ne va plus _ ou fasse financer par les banques -, à coup de millions, et qu’au final, sous couvert d’un simulacre de politique industriel, on réitère les errements des années 70, à savoir la prise en charge par le pays des dysfonctionnements. Ce qui est trop souvent le cas du secteur public à ce jour.
A Hervé : Posez vous aussi la question : « combien y aurait il de salariés dans le textile aujourd’hui, si nous nous avions fermé nos frontières ? ». Pas forcement énormement plus, car le prix des textiles aurait été tel que la demande en eut été pénalisé !
@AB Galiani,
Je crois qu’il ne faut pas nier la problématique des délocalisations mais je pense aussi que la fermeture des frontières, au sens de barrières douanières, n’est pas envisageable.
Je suis partisan d’une forte TVA sociale telle qu’elle existe au Danemark. Cela permettrait de mettre à égalité les produits nationaux et les produits importés en terme de charges sociales sur le marché national et de doper un peu nos exportations.
D’ailleurs, les dévaluations successives qu’à connues le Franc jusque dans les années 90 produisaient le même effet (importations plus chères, exportations moins chères).
C’est sur qu’il est absolument scandaleux d’enrichir de la sorte le travailleur chinois ou indien qui a à peine de quoi survivre alors que nous peinons, en France, à pouvoir nous offrir les vacances de nos rêves…
Il serait peut -être temps d’ouvrir les yeux. La croissance mondiale future sera principalement assurée par le développement des pays émergeant (et aussi par le développement durable).
Si nous ne permettons pas à ces pays d’initier leur développement en leur laissant certaines activités à fort taux de main d’œuvre, nous ne sortirons pas de ces crises à répétition, sans compter le terrorisme.
Les délocalisations sont absolument nécessaires à l’équilibre du monde et nous seront bénéfiques à terme.
Sommes-nous devenu tellement psycho-rigide que nous ne sommes même plus capable de gérer les désagréments temporaires de ces phases de transitions ?
@ BS,
J’essaye d’ouvrir les yeux mais je ne vois pas la même chose que toi !
Je vois des grands pays comme l’Inde et la Chine dotés d’une main-d’œuvre aussi qualifiée que la notre qui accepte des salaires beaucoup moindre, plus docile, qui travaille beaucoup plus et qui coûte moins en charges sociales. Et aussi des entreprises moins contraintes que les nôtres par les normes environnementales et sociales.
Je vois aussi que l’industrie textile a déserté l’Europe de l’Ouest, que l’électronique est en passe de faire de même et que bientôt l’automobile suivra. Je vois aussi que ces pays ont déjà largement initié leur développement et qu’ils peuvent maintenant croître économiquement en développant leur marché intérieur.
Je vois aussi que notre balance commerciale est de plus en plus déficitaire.
Il est temps de faire quelque chose, on ne pourra pas offrir des emplois de gardien de musée à tous nos petits enfants !
"Petite leçon d’histoire pour ceux qui rêvent d’un système bancaire entre les mains de l’État"…
D’abord, cet écrit se vante de donner des leçons d’histoire, quand en réalité ce n’est qu’un chiffon empoisonné. La preuve est qu’il manque bien de parler des colonies Américaines, qui départ leur émission souveraine de monnaie, le "colonial scrip", progressèrent à une allure bien supérieure que l’Angleterre, qui émettait de l’argent dette envers sa banque centrale disons "autonome". Attention!
"En poussant à prêter à des emprunteurs devenant insolvables (ou fortement susceptibles de le devenir), il réitère le mécanisme à l’origine de la crise des subprimes. Pourquoi alors pourquoi ne pas plutôt s’attaquer directement à la cause première des difficultés des entreprises et à l’origine de la pauvreté, c’est-à-dire, au final, au manque d’efficacité des actions de l’État et des dépenses publiques ?"
Justement, si l’État doit s’endetter pour créer l’argent nécessaire au bon fonctionnement du marché, tout en n’ayant aucun pouvoir sur son bon usage, il est claire que jamais ne sera possible un bon budget dans ces conditions.
La crise des subprimes n’est qu’un symptôme, et il se trouve qu’il soit utiliser pour donner une fausse impression de la situation. D’abord le gouvernement est dirigé par des lobbys aux USA, possible départ le pouvoir "militaro-industriel" corporatiste et de banque centrale privée ou dit "autonome". Les crédits se faisaient par les banques de toutes façons, et ce sont eux qui décidèrent inonder le marché, non sans monter l0’alibi auquel vous faites surement référence de la politique "Clinton".
La faillite de projets publiques sous les gouernements dites "neo-libérales" sont évidements intentionnels, cars ils servent a la politique de privatisation prônée par le FMI et ses politiques de restructuration!
Les nationalisations de 1945 n’en étaient pas réelements, rappelez vous de la popularité des politiques sociales et communistes aprés guerre. Il fallait faire une opération de relations publiques, ou des opérations, pour poursuivre dans un systéme plutocrate et corporatiste, de militaro-industrialization financé par les banquiers internationaux.
Je ne prétendrait vous donner de lecons, mais laissez moi vous faire part de quelques paroles de sagesse…
"Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits".
– Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941 réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque !
"Le procédé par lequel les banques créent de l’argent est tellement simple que l’esprit en est dégoûté".
– John Kenneth Galbraith, économiste
«Il est absurde de dire que notre pays peut émettre 30 millions $ en obligations, et pas 30 millions $ en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l’un engraisse les usuriers, et l’autre aiderait le peuple. Si l’argent émis par le gouvernement n’était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C’est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts ruineux à des hommes qui contrôlent la valeur fictive de l’or.»
Thomas Edison
"Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu’il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu’il conçoit, qu’il n’y aura aucune opposition au sein de cette classe. D’un autre côté, les personnes incapables d’appréhender l’immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts"
Rothschild Brothers of London
PETITE LEÇON D’HISTOIRE?!
C’est pas mal ces billets compte de fées…
en parlant de fées, je salue les demoiselles si patientes qui subissent vos petites leçons et machismes à longueur de journée pour un salaire qui ne récompense guère leurs efforts surhumains!
@ Hervé
Si on ne voit pas la même chose, c’est peut être que je côtoie ce monde tous les jours. La pauvreté dans ces pays, même en Chine, est encore accablante. Je ne parle pas de l’Inde et autres pays voisins…
@ DivinaComedia
Désolé, mais je ne vois pas très bien ce que vous voulez avancer comme idées.