Cliquez ici pour lire l’article paru aujourd’hui sur le site de la Gazette des Communes. Cet article décrit une partie des débats qui se sont tenus hier en séance à Orléans et qui portaient sur l’enchevêtrement des compétences des collectivités locales. Lesquelles reprochent surtout à l’Etat d’être resté présent là où il a transféré ses responsabilités en continuant à légiférer et réglementer à marche forcée et surtout en imposant des coûts qui vont écraser les contribuables ou dégrader les finances locales. Pour Alain Lambert, il faut en revenir au vieil adage : « qui commande paie ». En d’autres termes, soit l’Etat souhaite continuer à commander et il faut qu’il paie. Soit il n’a plus le moyen de payer, et alors, il doit cesser de vouloir commander ! Qu’en pensez-vous ? Comme citoyens contribuables ?
Message à notre hôte : A vous, Cher Monsieur le Ministre,
Le citoyen contribuable attend aujourd’hui, d’après moi, plus d’efficacité, moins de gâchis, plus de transparence, et moins d’usine à gaz dans nos organisations.
Comment répartir les tâches, les missions, les moyens.. cela est beaucoup moins net et appelle à de l’expérience et à de la compétence en la matière.
A ce niveau il faut compter sur vos capacités, votre art de la persuasion et de votre pouvoir de Sénateur et de celles de vos collègues et des députés : le sort de notre pays est aussi entre vos mains, et dans les mains de toutes les bonnes volontés dans ce pays.
Les efforts dans notre pays à faire pourront être compris s’ils sont partagés par tous y compris services d’états, gouvernement, administrations, ministères, hautes chambres etc..
L’Etat semble avoir atteint ses limites de capacités, de réactivité dans les territoires : il n’a plus le bras assez long !!!
Je citerais Silone : "Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à donner, mais il arrive seulement à ceux qui sont tout près."
Silone, Le pain et le vin.
Et adage latin "finitum non capax infiniti " (« ce qui est limité ne peut embrasser l’infini »).
Pour embrasser l’avenir ensemble et nous responsabiliser, laissons aux territoires reprendre en main ce qu’ils savent faire selon le principe de subsidiarité.
Votre Dévoué Charles Edouard Cyrus,
de L’Observatoire des Citoyens de Normandie
Je suis d’accord sur l’adage "qui commande paie". Le problème est de savoir qui commande. En effet, on ne peut pas dire que la répartition des compétences entre l’Etat, les collectivités territoriales ainsi qu’entre les différents niveaux de collectivités locales soit un modèle de clarté.
Avant de savoir qui doit payer, il faudrait savoir qui fait quoi.
Si la répartition des compétences était un plus transparente, le problème soulevé dans l’article de la "Gazette des communes" ne se serait en fait même pas posé. En gardant la main sur une partie des compétences transférées aux collectivités territoriales, l’Etat renforce l’opacité pour le citoyen et augmente les coûts pour les contribuables en faisant double-emploi.
Les collectivités pourraient certainement exercer seules les compétences transférées mais, il faudrait également pour cela que l’Etat cesse de transférer aux collectivités territoriales des compétences qui demandent une harmonisation nationale (comme le RMI ou le RSA sur lesquels les départements n’ont que très peu de pouvoir en fait).
On en revient donc toujours au même point : A quand une mise à plat de toutes les compétences et une structure cohérente en France ?