A lire aujourd’hui dans le quotidien Métro et sur Metrofrance.com la tribune d’Alain Lambert sur la crise financière : « Il faut savoir raison garder. »
A lire aujourd’hui dans le quotidien Métro et sur Metrofrance.com la tribune d’Alain Lambert sur la crise financière : « Il faut savoir raison garder. »
AL évoque les risques budgétaires générés par le plan d’actions du gouvernement pour rétablir la fluidité inter-bancaire.
Des risques existent sans doute, mais quelles mesures autres pouvez prendre rapidement le gouvernement pour arriver au même résultat ?
(En non-spécialiste de la finance, j’ai le sentiment que le gouvernement a bien manœuvré).
que Fortis s’offrait un déjeuner à 3000 euros le couvert au Louis XV, voilà que j’apprends, ce matin, juste après mon petit déjeuner, que le groupe Deixa s’est payé un raout à 200 000 euros à la même table de la principauté de Monaco. Au menu, d’après le Monde.fr: "poitrine de pigeonneau des Alpes-de-Haute-Provence, foie de gras canard et pommes de terre nouvelles sur la braiseAprès le haut le coeur et l’envie de vomir provoqués par l’ingestion de l’info, que j’ai toujours sur l’estomac, qui m’apprenait ". Au bord de la faillite et sauvés par les pouvoirs publics, ces parvenus de la finance franco-belge se goinfrent sans crainte et remords de pigeons et de canards au prix d’un paquet d’actions dévaluées. Décidemment, le temps où Weber écrivait son " Ethique protestante et esprit du capitalisme " pour expliquer la naissance et le développement de ce système de production en Europe est bien loin. On en vient presque à regretter ces austères patrons puritains pour qui, selon notre sévère sociologue, la possession de richesses était moins condamnable que le fait de se reposer dessus et d’en jouir. Jouissance dont ne se privent pas nos chefs de la finance à qui on reconnaîtra néanmoins un certain sens de l’humour, même involontaire, et un goût certain pour l’immoralité, parfaitement assumée…
Je suis entièrement d’accord avec l’analyse de Monsieur le Ministre.
Effectivement, avec la situation budgétaire de l’Etat français que nous connaissons tous, le gouvernement n’avait pas d’autres choix que d’ouvrir la boîte de Pandore… Encore un peu plus si j’ose écrire.
Le gouvernement n’avait pas d’autres choix que de rassurer les marchés financiers au risque de voir notre économie couler purement et simplement. Avec toutes les conséquences que cela auraient pu avoir.
Et rarement je n’ai été d’accord avec la prise de position du gouvernement et en particulier l’engagement personnel de Monsieur Sarkozy.
Pour le coup, je pense que c’est seulement ces derniers jours que "Monsieur Sarko" a fait preuve d’une certaine envergure de chef d’Etat français et plus particulièrement de président de l’UE.
Mais bien entendu, là où le bas blesse, c’est que si ces fameux 360 milliards d’euros sont finalement engagés pour renflouer les échanges interbancaires et plus particulièrement, si la SPPE (Société de prise de participations de l’Etat, rattachée à l’Agence des participations de l’Etat) renfloue les banques en difficulté en injectant une partie des 40 milliards d’Euros consacrée au renflouement des banques en difficulté, comme Monsieur le Ministre le rappelle fort justement, c’est bel et bien le contribuable qui devra mettre la main à la poche et assumer les faillites bancaires.
C’est Martine Aubry, mère fondatrice des 35 heures qui annonçait récemment que l’on privatise les bénéfices des banques mais que l’on nationalise les pertes bancaires.
C’est exactement ce qui m’interpelle.
Pourquoi dans ces conditions, ne nationalisons pas purement et simplement les banques françaises qui représentent l’outil intrinsèque et incontournable de l’économie nationale comme internationale au vue de la mondialisation de l’économie.
Hé oui ! On se plaint de l’endettement phénoménal de l’Etat et on a du mal à trouver les moyens de résorber ce fléau intergénérationnel parce qu’on n’a pas les moyens de colmater la brèche d’endettement.
Si l’Etat prenait le parti de ne pas tout privatiser parce que c’est dans l’air du temps et que l’on constate malheureusement (et toujours trop tard) que finalement, l’Etat ne peut pas systématiquement compenser les déboires des acteurs économiques et financiers et qu’elle mérite, au nom des citoyens qu’elle représente, de revendiquer aussi les bénéfices bancaires, économiques et financiers. Peut-être que les contribuables que nous sommes, trouveraient une certaine justice à partager les bénéfices comme les pertes.
Cette idée, bien qu’elle soit discutable, ne reflète qu’une appréciation issue du bon sens ou d’un citoyen qui met la main à la poche pour éviter que son épargne parte en fumée mais qui se pose la question de savoir pourquoi les bénéfices des banques ne vont jamais dans sa poche alors que leurs pertes lui imposent le sacrifice !
Savez-vous à quoi nous en sommes réduits ?
Hé bien, imaginez que vous faîtes un pari avec une banque et que vous lui annoncer de but en blanc : "ok mon coco de banquier, je parie que si tu gagnes des bénéfices parce que la situation de marché (financier) est porteur, tu endosses l’intégralité des bénéfices mais que si tu es confronté à une situation conjoncturelle ou désastreuse du système économique et financier, tu peux compter sur moi, je t’assure que j’engagerai ma responsabilité et mes moyens financiers pour subvenir à ta faillite !"
Nous sommes bien d’accord que cette situation, rapportée à la situation macro-économique que nous subissons à l’heure actuelle, avantage les banques mais qu’elle lèse au premier plan l’Etat… Ou plus précisément le contribuable que l’Etat est supposé représenter.
Voilà, en mon âme et conscience, ce que l’intervention de Monsieur le Ministre Lambert me fait penser.
Par ailleurs et pourquoi le rappeler à tout bout de champs, si le gouvernement français faisait un peu attention aux alertes de Monsieur le Ministre Lambert sur les déboires du système budgétaires français, peut-être qu’à l’heure actuelle, on ne se poserait pas systématiquement la question de savoir où nous allons trouver les moyens d’une nouvelle dette budgétaire parce que Monsieur Lambert aurait trouver (depuis le temps), les ressources de résorber une partie de cette dette.
Le Sénat a voté à la majorité pour Larcher parce qu’elle a oublié qu’il faut voter, au nom des citoyens, pour le plus compétent mais jamais pour satisfaire à la discipline du parti.
Je suis dégouté que le meilleur budgétaire français ne soit pas élu Président du Sénat car il nous aurait bien aidé en cette période de crise financière.
Mais je suis d’autant plus dégouté que les contribuables français soient toujours sollicités pour éponger les dettes mais qu’ils ne soient jamais invités à profiter de quelques bénéfices.
Le jour où les représentants français prendront des décisions qui vont dans l’intérêt des citoyens, peut-être que les poules aurons des dents…
Les banques françaises privées n’ont pas couté un centime aux contribuables, ce qui n’était pas le cas des banques publiques qui ne vivaient que de subventions. Et surtout pendsant ce temps, la fonction publique continue de piller allègrement le pays : sureffectif, régimes spéciaux, école publique qui exclut à tours de bras !
@ machu pichu
Vous avez déjà oublié la quasi faillite du Crédit Lyonnais pourtant à l’époque nationalisé. Je ne vois absolument pas ce que peut apporter une nationalisation. L’attachement d’un grand nombre de français à la nationalisation des outils de production dépasse l’entendement. La faillite de l’URSS et des pays communistes n’a-t-elle pas servi de leçon ?
Ce qu’éventuellement vous pourriez gagnez en récupérant les bénéfices, vous le perdez largement en avantages multiples et nombreux obtenu par le puissant corporatisme étatique et par l’irresponsabilité d’apparatchiks juges et partis qui jouent avec l’argent des autres.
Je note que le système bancaire français, entièrement privé mais sous contrôle vigilant d’un état régulateur a particulièrement bien résisté.
Il ne faut pas se tromper de diagnostique. Nous payons ici la tendance irréfréné des sociétés occidentales, et plus particulièrement des USA à vivre au dessus de ses moyens. Il fallait toujours plus d’argent pour payer les retraites dorés des retraités américains, exigeant toujours plus.
Nous ne sommes pas exempt en France non plus. Cela fait 30 ans que nous nous attribuons des bénéfices (pour reprendre votre vocabulaire) que nous ne finançons pas complètement, c’est à dire en gros que nous ne méritons pas: temps libre, retraite précoce, surconsommation médicale, école et université gratuite, surréffectif de la fonction publique etc … La France est probablement le pas le plus généreux au niveau social et est celui où l’on se plaint le plus !
Et quand aux méchants capitalistes, facilement exposé à la vindicte populaire (et populiste), ils ont tous (ou presque) perdu très gros dans cet affaire, l’Etat rachetant éventuellement les actions au plus bas, les cours de bourse s’étant effondrés. Et si l’Etat revend plus cher, ce qui est très possible, c’est effectivement le contribuable qui en bénéficiera.
Alors on s’indigne facilement de certaines dépenses somptueuses où du train de vie de nos dirigeants, sans chercher à savoir si cela est justifié ou non. Et surtout en oubliant que cela représente des sommes infimes par rapport aux dizaines de milliards d’euro de déficit annuel du fait du train de vie excessif de toute la nation.
Après cette longue dérive, la crise est là pour nous remettre les idées en place.