A écouter : l’interview donnée par Alain Lambert sur les ondes de RCF, dans laquelle il revient sur le rôle des partis et des groupes politiques au Sénat, prépondérants et indépassables dans l’élection du Président de la Haute Assemblée.
[mejsaudio src= »https://www.alain-lambert.org/wp-content/uploads/2008/10/rcf071009.mp3″]
une interview très intéressante;je souhaite à Alain Lambert d’obtenir
les responsabilités qu’il souhaite;il est rare de rencontrer un homme politique qui défende avec autant d’ardeur ses convictions,très largement partagées sur ce blog et aileurs;je pense que les UMP ornais se doivent de se rassembler derrière un homme qui sait ce qu’il veut et pour lui même et pour le département qu’il préside;
je trouve franchement casse-pied de nous présenter régulièrement dans la presse,Gérard Larcher,comme un ornais(avec tout le respect que j’ai pour lui,mais j’aurais quand même préféré Alain Lambert!
ces considérations sont dépassées.D’abord qu’est qu’être ornais?
il ne suffit quand même pas d’y être né!
Quel dommage!
Il m’aura fallu un peu de temps pour encaisser.
Parce que tu ne t’es pas maintenu, le souffle de la soumission aux pouvoirs va encore hanter les couloirs de l’Assemblée.
NDLR : Tu as raison : mais calcule seulement ce que l’on gagne en obtenant 15 suffrages sans aucun moyen d’influencer le système ensuite, et les moyens que tu peux obtenir pour le faire autrement, tout en conservant ta liberté de parole. On en reparlera à Alençon ou j’organiserai volontiers une rencontre pour tous les amis fidèles. AL.
Bonne interview.
Juste une petite remarque : quand le Président parle, les Français ne partent pas du principe que la loi est déjà promulguée !
Nous sommes, au contraire, beaucoup à nous interroger, pour comprendre comment, sans passer par le Parlement, Monsieur Sarkozy peut sortir de son chapeau 22 milliards pour des banques ! Je ne sais plus combien pour des logements qui vont nous rester sur les bras, etc.
En revanche, les Français sont certains que, même si un "plan Paulson" à la française, faisait jour au Parlement, il serait voté. Non parce qu’il serait bon…Mais parce que "Président le veut" !
Pour des raisons simples :
1) quand remonte les dernières "remontrances" du Parlement à l’égard du Parlement ?
Prenons quelques ex :
le Gouvernement ne respecte pas le délai de six mois pour rédiger un rapport sur l’exécution d’une loi votée et promulguée. Que fait le Parlement français ? Rien. Aux USA…Mais aussi en Angleterre…Le Ministre "responsable" a intérêt à s’agenouiller pour obtenir le pardon du Parlement !
le Gouvernement use et abuse des "assemblées extraordinaires" et chamboule en permanence le "calendrier" parlementaire. Que fait le Parlement ? Rien. Pourtant il a de nombreux moyens pour dire "ho là ! Stop !"
le Gouvernement verse des milliards à x ou y…Sans en référer au Parlement. Que fait le Parlement ? Rien. Je n’ai entendu aucun parlementaire réclamer non pas un DEBAT SANS VOTE…MAIS UNE EXPLICATION ! Une séance pour VERIFIER LA NECESSITE DE LA DEPENSE PUBLIQUE ! Il n’est même pas question de mettre en place une commission ou un groupe d’élus chargés – cela pourrait s’avérer utile ! – de contrôler l’utilisation de l’argent public !
Quand le Parlement s’autocensure…Alors que contrairement aux parlementaires de 1789 il n’a pas à faire à un roi encore extrêmement populaire (C’est la reine qui était impopulaire, il aurait suffi que Louis XVI s’en sépare et il redevenait un roi aimé) et surtout DIVIN, lui…Comment peut on sincèrement se demander la raison qui fait que les Français lient parole présidentielle et acte législatif ?
2) A quand remonte la "motivation" pour les élus…De faire leur travail, réellement, en usant de tous les droits qui sont les leurs ? (Merci la France révolutionnaire !)
A quoi bon rajouter des moyens (et non des pouvoirs : les pouvoirs existaient déjà avant) par le biais d’une révision constitutionnelle…Si c’est pour continuer à se conduire passivement ?
Pourquoi se lamenter des faibles moyens de contrôle du Parlement…Quand tous les parlementaires refusent de mettre fin ou du moins d’atténuer le cumul des mandats…Responsable premier de ce manque de contrôle ? Quand tous les parlementaires peuvent demain obtenir un système de contrôle à l’anglaise ou à l’américaine…Ce n’est en rien interdit, et le Gouvernement n’a rien a en dire !…Pour peu qu’ils en décident ainsi ? A quoi bon appeler à l’émergence d’un contrôle parlementaire…Quand une grande majorité des parlementaires, au moment du vote se défilent pour plaire à un Gouvernement trop heureux que le Parlement se conduise en chambre d’enregistrement, et encore !
A quoi bon se lamenter sur le pays "d’ubu loi"…Quand tout un chacun consent à voter des textes inutiles, mal rédigés, qui ne s’appliquent qu’à 60 millions de Français ? Quand personne ne prend la peine au Parlement de dire "stop" de refuser de voter des textes mal ficelés, illisibles, qui portent indignement le nom de "loi"?
A quoi bon se lamenter de l’image détestable du Sénat comme de l’Assemblée…Alors qu’on sait parfaitement au Parlement les raisons de cette vision catastrophique de la première Institution démocratique de notre pays ? Que fait on pour y remédier ? Vote t on une loi comme au Danemark autorisant les citoyens à prendre connaissance, de manière transparente, et limpide, de l’utilisation des fonds publics ? Non. On vote, au contraire, un texte commode qui appelle "secret défense" tout texte, même le plus insignifiant, qui pourrait, effectivement, porter atteinte aux corrompus de la République ! Met on en place un code de "bonne conduite" qui ferait oublier aux Français cette image déplorable de sénateurs ronflant pendant les séances sur le budget ou des députés jouant au tric trac pendant l’examen d’un projet de loi sur l’immigration ? Non. On préfère continuer dans le mauvais exemple, et on fait mine d’ignorer que les Assemblées ont un Réglement !
Alors oui, les Français ne peuvent que se dire que les parlementaires sont à la botte de l’Exécutif. Quel contre pouvoir sérieux oublierait à ce point ses obligations démocratiques ? Ses promesses électorales ? Ou encore…Le respect qu’il doit…A son Souverain ? Lequel n’est pas le Président de la République mais le Peuple Français ?
3) Comment croire que le Parlement apporterait la moindre divergence avec la parole présidentielle…Quand tous les parlementaires, y compris ceux qui se présent comme "rebelles", ne font jamais référence à leurs propres engagements, mais à ceux de l’Exécutif ?
Comment ne pas y voir là, une reconnaissance de la supériorité des engagements d’un Président, certes élu…Mais qui sur le plan juridique n’en est pas plus, ni moins, bien élu…Que les parlementaires ?
Comment s’indigner que la France puisse apparaitre au monde comme un Etat monarchique sinon empirique, qui ne se reconnait pas comme tel, comment s’étonner que les Présidents successifs se perçoivent, avec le temps, comme les héritiers de Louis XIV plutôt que de la République…Quand les parlementaires leur donnent droit de se mirer de cette façon en leur regard ?
Jamais je n’ai entendu un Président faire appel aux engagements que le Parlement avait pris auprès des Français. Toujours, j’ai entendu, au contraire, les parlementaires prendre à leur charge des engagements qui n’étaient pas leur…Oubliant dans le même temps leurs propres promesses électorales.
Quel meilleur ex pour démontrer qu’aux yeux des parlementaires, le Président est supérieur ? Que ses engagements dépassent ceux qu’ils ont contracté envers un Peuple Souverain…Seul patron de la France.
Ce ne sont pas les Français qui désirent, ou qui considèrent que la "bonne parole" présidentielle doit se retrouver dans les textes de loi. C’est le Parlement qui induit cela. Par sa conduite passive, suiviste, et peu volontariste.
Certes, j’en suis d’accord, inutile de retourner dans les errements du passé. Mais alors qu’on cesse d’accuser et le Peuple d’avoir une nostalgie de l’Ancien Régime, et la Constitution de ne pas être ceci ou cela, et les finances publiques de ne pouvoir répondre aux nécessités du travail parlementaire.
Le principal obstacle du Parlement…C’est le Parlement. Point barre.
Pardon si je m’énerve un peu. Je souhaite simplement qu’enfin, le Parlement, soit un Parlement…Et non pas une chambre d’enregistrement.