La 1ère vérité est que les dirigeants politiques sont tout autant perdus que les citoyens. Ils organisent réunions de crise sur réunions, pour tenter d’occuper la galerie et laisser penser qu’ils maitrisent la situation. Le franchissement des limites qui ouvrent sur le risque systémique sont franchies. Le durcissement du crédit s’accentue chaque jour.
2ème vérité : Nous rentrons en récession. Disons-le franchement au lieu de noyer le message dans je ne sais quels galimatias destinés à reconnaître confusément la vérité tout en laissant croire que ce n’est pas tout à fait sûr. Si ! Nous sommes en récession et ce n’est pas la faute de nos dirigeants. La crise est mondiale, elle s’est répandue comme une trainée de poudre et affaiblis par 30 années de déficit budgétaire et par la montagne de dette en résultant, il était évident que nous n’y échapperions pas.
3ème vérité, la récession ne doit pas nous conduire à regarder l’avenir avec peur. Oui, même en cette période, la confiance est possible. Exigeons simplement de nos gouvernements qu’ils ne masquent rien de la situation, qu’ils aient eux aussi confiance dans notre propre capacité à comprendre que c’est difficile. Et parce que c’est difficile que nous les aiderons. En revanche, s’ils nous mentent, notre intuition les démasquera très vite et alors leur reste de crédibilité qui leur reste s’évaporera immédiatement et définitivement, laissant le pays dans le pire chaos depuis la guerre.
4ème Vérité : Les français peuvent supporter la vérité, comme l’écrivait le Premier Ministre avant de l’être. Cette vérité ne doit cependant pas être tronquée ni parsemée de promesses irréalistes. Les Français attendent un chef qui leur parle le langage de l’effort et du courage. Qui leur dise clairement, franchement où il va. Ils n’ont pas besoin d’être suivis mais guidés. Il faut bien vite : accélérer les réformes structurelles et expliquer pourquoi elles apporteront des effets très positifs. Et aussi abandonner le discours fallacieux sur le « pas de rigueur budgétaire » selon le prétexte totalement erroné que cela casserait la croissance. Il s’agit de nous soumettre à une discipline simple : nous refuser désormais de faire supporter à nos enfants nos dépenses courantes que nous n’avons pas le courage de transformer en impôts et que nous leur renvoyons par la dette. Des règles de discipline doivent donc être élaborées au vu et au su de tous les Français et s’y tenir à l’euro près.
5ème vérité : S’agissant de notre protection sociale, interdisons-nous une fois pour toute de nous la financer à crédit en renvoyant là encore la facture à nos enfants. C’est d’une telle immoralité que la sanction tombera sans pitié : les générations suivantes ne paieront pas les pensions au montant promis. Pour une simple raison qu’elles n’accepteront pas de voir leur niveau de vie baisser pour nous garantir le nôtre plus élevé que le leur. Ayons le courage d’appliquer un remède de cheval en matière de dépenses de santé. Réduisons le périmètre du service public pour assurer le vrai service public d’une qualité exceptionnelle. En matière de retraites, reconnaissons simplement l’évidence : supprimons les incitations à partir trop tôt, relevons la décote, augmentons tout de suite l’âge minimum de départ à la retraite d’une année par an.
Au fond, et en conclusion, il suffit sans faille d’appliquer le programme de Nicolas Sarkozy. Qu’il nous en confie la charge, nous le ferons sans la moindre faiblesse et à défaut de recevoir les applaudissements des Français, avec leur soutien, appuyons-nous sur le meilleur gage de cette réussite collective : la vérité et donc la confiance.
A tout mal il y a un bien!!
Enfin le docteur(C Lagarde) va prononcer le mot récession, hier nous étions en croissance négative, à se tordre de rire, que de contorsions linguistiques pour cacher la vérité au malade. La vérité est en partie le remède, nous vivons au dessus de nos moyens nous sommes dans une somnolence léthargique avec des gouvernants à la langue de bois. Le mal est profond,mais pas incurable.
Bjr Alain Lambert…!
Diantre…!
Vous écrivez:" Supprimons les incitations à partir trop tôt,relevons la décote,augmentons tout de suite l’âge minimun de départ à la retraite d’une année par an",j’avoue que je n’ai pas très bien saisi la portée de votre phrase…!
Regardez-moi,j’ai 43 ans,je suis en quarantaine depuis 3 ans…! lol
L’"Hêtre" qui n’a pas de "Bouleau" est un "Peuplier"…!
Allez,je retourne au pied de mon arbre,bien à vous,Reynaldo.
Cela fait 30 ans que le monde développé vit à crédit au dessus de ses moyens, USA en tête.
Au lieu d’en prendre conscience et d’atterrir en douceur, on a cherché par tout les moyen à continuer cette quête effréné de consommation de bien matériel souvent inutile.
La titrisation en aura été le dernier avatar, nous plongeant en plus dans une situation chaotique complètement imprévisible, par nature.
La crise a la vertu de détruire l’ordre ancien et de créer de nouvelles structures et de nouvelles mentalités.
Même si ce n’est pas agréable à vivre, celle-ci est complètement nécessaire et inhérent au saut de complexité que nos sociétés sont en train d’effectuer afin de faire face aux nombreux défis qui nous attendent.
Il nous faudra vivre désormais d’une manière raisonnable.
Pour les américains, la fin de leur empire et de leur "pursuit of hapiness" synonyme de course à l’échalote. La fin aussi de l’utilisation de moyens militaires hors de prix pour alimenter leur domination.
Pour les européens de travailler suffisamment pour financer leur niveau de vie et leur protection sociale et d’éliminer tout déficit courant. Et de prendre conscience que les postures nationalistes ne sont plus possibles dans un monde globalisé et de doter enfin l’Europe des moyen nécessaire pour défendre nos intérêts communs.
Et in fine, de placer l’essentiel des ressources financières disponibles dans le développement de nouvelles technologies permettant de limiter notre impact sur notre environnement et de permettre le développement des pays émergeant.
Faute d’avoir été raisonnable nous voilà au pied du mur, contraint et forcé d’agir.
écoutons Maurice Allais, notre prix nobel d’économie:
et condamnons les "faux-monnayeurs"…
Citation de Maurice Allais,Prix Nobel de Sciences Économiques en 1988
"Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable,
"je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici,
"à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs,
"si justement réprimée par la loi.
"Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats.
"La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents…"
bonjour Alain Lambert
avez vous lu l’avis du CES "Évaluation et suivi des relations financières entre l’état et les collectivités locales" d’avant hier
je le trouve excellent
sauf qu’il n’interdit pas le double mandat élu local et élu national ?
La première vérité c’est la transparence, d’accord mais aussi éviter à tout prix les conflits d’intérêt.
Voyez Dexia
on aimerait quand même vos une idée du paquet de milliards que la sphère publique a perdu hier ?
C’est quand même tout cela qui ne servira pas à rembourser la dette.
Si on avait un vrai bilan de la sphère publique
c’est à dire si on calculait tout en actif net,
on aurait un niveau de vérité zéro indispensable.
enfin oui, il faut regarder l’avenir avec peur :
car c’est minable de tuer l’Europe quand on en a le plus grand besoin
Le marché sanctionne la mort des meilleurs outils qui garantissait l’avenir : le marché unique, la monnaie unique
Robert Schuman, De Gaulle, Adenauer, Pompidou, Mitterand, Helmut Kohl, c’était des gens qui avaient une vision et aussi le souvenir du processus qui a conduit à 1939.
C’est pas difficile à comprendre.
En ce moment il n’y en a plus.
sauf aux USA, Bernanke connait bien la crise de 29.
Je propose une règle simple :
Les Ministres ne sont plus payés de manière fixe, mais de manière fixe et variable.
Partie fixe : correspond à "ils exécutent les ordres du Premier Ministre, dans les temps, et avec le courage nécessaire pour se faire. S’ils en sont incapables, ils démissionnent."
Partie variable : s’ils font mieux que l’année précédente (rapport coût de la mesure/rendu de l’opération) ils obtiennent un "bonus", s’ils font moins bien, ils obtiennent un "malus".
Le Président choisi entre :
–avoir un salaire…Mais il paye une "location" à l’Elysée, il finance avec son salaire les fonctionnaires mis à sa disposition, il paye son boire et son manger (excepté lorsqu’il reçoit un ambassadeur, un Chef d’Etat, les journalistes, le Premier Ministre. En revanche, il paye quand il "invite" aux frais de la princesse, les parlementaires UMP (si c’est tous les parlementaires c’est différent), le G7 (Ministres chouchou), des "intellectuels" etc.)
–pas de salaire…Mais tout lui est financé : boire, manger, logis. (Là encore, dans les cas "officiel" : si c’est pour discuter de la prochaine élection…C’est l’UMP qui "invite" le Président si elle veut…Mais pas le contribuable qui paye!)
Les parlementaires sont payés de manière fixe et variable :
Partie fixe : somme versée pour le mandat
Partie variable : quand le déficit de la France augmente de 2% le salaire des élus diminue de 20%…Quand le déficit de la France baisse de 2%…Le salaire des élus augmente de 10%. (Quelque chose me dit que les élus vont soudain devenir de fervents combattants pour la réduction de la dette !)
La vérité c’est nécessaire mais pas suffisant.
Le président devrait nous présenter rapidement des idées sur une nouvelle organisation de la finance mondiale, organisation qui préviendrait la survenance de nouvelles crises et qu’il s’engagerait à discuter et à défendre au sein de l’Europe et du G8.
Ce n’est pas facile, je sais bien, mais on ne manque ni d’experts en finance ni de diplomates.
@ Hervé : oui ça ne manque pas….Par contre des hommes de caractère , comme Ch. de GAULLE , se sont cassés le nez contre ce mur de la finance….Bonne chance à notre Président !
La vérité c’est aussi dire que la France a besoin de capitaux pour avancer, alors quand on s’aperçoit que de bonnes idées sont en train de germer pour faire revenir une partie des capitaux partis "en exil" il y a immédiatement des protestations de l’opposition , c’est bien une preuve supplémentaire que l’idéologie prévaut sur les intérêts de la France, c’est assez surprenant en période de crise, pourquoi ne pas rassembler toutes les bonnes idées de gauche , comme de droite , cela paraitrait beaucoup plus responsable.