Les deux ont un peu de mal à faire bon ménage. La vivacité (attendue) des réactions à la course à la Présidence du Sénat en est la preuve vivante. Je me suis attaché à la plus grande transparence en mettant en ligne tous les commentaires, y compris les plus virulents, même quand ils sont issus de la même adresse IP ce qui veut dire du même auteur, avec des pseudos différents. Le webmaster n’est pas stupide, il démasque assez vite les spécialistes abonnés de la critique systématique. Mais il est difficile de vouloir se soumettre à la transparence et ne pas en accepter toutes les conséquences.
Ce qui est, en revanche, intéressant du point de vue de la démocratie, c’est de mesurer l’écart entre l’attente des citoyens de bonne foi et le calcul des professionnels de la politique. Je suis stupéfait de n’entendre nulle part que le Sénat est devenu l’outil politique des partis. Comme l’Assemblée Nationale. Ce qui est la conséquence directe de la proportionnelle dans le mode de scrutin. Les personnalités issues des territoires non inféodées à une chapelle politique n’ont désormais aucune chance d’éclore. Alors qu’il y a 15 ans, elles étaient la majorité. Ce soir l’élection du Président du Sénat s’est effectuée en un tour avec un candidat de droite et un candidat de gauche. Les communistes n’ont pas présenté de candidat, les centristes non plus. Je ne porte pas de jugement de valeur, c’est une simple constatation et analyse de sociologie politique. J’indique simplement à tous ceux qui me reprochent de ne pas avoir maintenu ma propre candidature qu’elle serait apparue dans l’hémicycle comme quasiment incongrue dans un contexte exclusivement partisan. J’admire ceux qui auraient souhaité une montée sublime sur l’échafaud des idées, au risque de leur couper la tête ! Pour ma part, je ne regrette rien ! J’ai soutenu le candidat de mon camp : la droite, incarnée par Gérard Larcher. Et il a eu l’élégance d’accepter de reprendre certaines de mes idées. Faudrait-il que je porte ce soir le deuil ? Au nom d’une pensée sacrificielle ? Soyons réalistes. Mesurons les conséquences des lois constitutionnelles que nous votons. Soyons lucides sur la démocratie bipartisane que nous avons instituée. Ne versons pas des larmes de crocodile sur la bipolarisation de la vie politique française. Nous l’avons tacitement choisie. Maintenant assumons-la. Et cessons de trouver des boucs émissaires. Je veux bien subir tous les outrages sur mon blog mais je veux aussi m’octroyer la liberté de dire à tous les parangons de la vertu démocratique qu’ils me livrent leur propre palmarès de leurs épopées électorales et nous pourrons parler d’expérience à expérience. Ceci étant dit, je sors très fatigué physiquement d’une belle campagne pour les idées de modernisation du Sénat, elles ont fait leur chemin, le nouveau Président Gérard Larcher les a prises en compte et j’en suis heureux. A tous les déçus réalistes, j’indique que la bataille des idées n’est jamais finie, qu’elle est notre patrimoine commun et que la je ferai vivre comme avant sur ce blog, avec l’unique souci du bien commun. Ce soir, je suis heureux et fier d’appartenir à une assemblée qui peut demain être la plus importante du Parlement, comme aux USA, cela ne dépend que de ses membres, quelle que soit leur sensibilité, Il leur suffit de marquer leur volonté, leur constance, leur capacité à dépasser les clivages partisans, et démontrer qu’ils n’ont qu’une ligne d’horizon : le bien commun. Allez, on y va tous ensemble et de bon coeur.
Vous avez en effet fait une très belle campagne et on ne peut que vous en féliciter.
Pour l’avoir suivi de façon quotidienne sur votre blog, j’ai pu en apprecier, comme beaucoup de français je l’espère, la cohérence du discours et surtout son bien fondé.
J’ose espérer que les français (mais surtout les élus) auront retenu de cette campagne, ce que personnellement je pense depuis que je suis en âge de voter, c’est que l’intérêt général doit prévaloir sur les querelles de partis.
En fait les Français, sans aucun doute le savent déjà, mais les élus sont encore à mille lieus de cette pensée. Les élus oublient bien souvent et très vite qu’il sont, avant tout, les représentants du peuple et non pas des partis.
L’élection de ce 1er octobre nous le montre une fois encore, bien que vous ayez fait passer des messages, durant cette campagne,qui doivent toucher les Français.
Je compte sur vous, comme beaucoup je pense, et vous apporte tout mes plus vifs encouragements pour continuer à transmettre les messages qui permettront à la France de retrouver l’équilibre de ses comptes…
Avec mes plus sincères amitiés
Votre ami Bob
Bjr Alain Lambert…!
A coeur vaillant rien n’est impossible et à mille fois sur le métier,remettre le coeur à l’ouvrage…!
Bonne journée,Reynaldo.
Le plus important en politique, in fine, c’est de faire avancer ses idées. Au delà des nécessaires négociations qui sont le lot quotidien des hommes responsables, quelque soit leur domaine. Les décisions individuelles doivent être respectées car chacun à son libre arbitre et réagit selon son caractère et ses convictions.
Chacun est libre de ses décisions et en assume la responsabilité.
Ce qu’il faut retenir de cette aventure est que maintenant, l’idée d’un sénat indépendant, à "l’américaine" s’est diffusé dans l’opinion et visiblement ne suscite aucune opposition.
Ce sera un progrès majeur de notre démocratie si cela s’inscrit réellement dans les faits. Mais une fois la brèche ouverte, il est facile de s’y engouffrer !
Et l’on pourra enfin sortir du paternalisme politique si sclérosant.
Avec un Président en première ligne qui propose et arbitre, un Premier Ministre qui met en œuvre avec son gouvernement et un Parlement avec lequel il faut négocier les lois et rendre compte.
Même si cela rend la gouvernance plus difficile dans un premier temps, les décisions prises n’en seront que plus légitimes et fortes par la suite.
Et une gouvernance forte et légitime prendra le pas naturellement sur les corporatismes qui ont plombés notre pays.
Avoir porté tout cela, cela n’est pas si mal pour un homme politique !
Dommage, M. Lambert, deux fois en deux mois. La deuxième fois plus incompréhensible encore. Comme dit par plusieurs internautes ci-dessus, vous avez préféré l’UMP et l’Orne à la France. C’est la France qui avait besoin de vous, mais maintenant, en effet retournez dans l’Orne, que vous avez sauvée à en croire certains commentaires. Votre voix était originale dans le monde politique, maintenant elle devient désagréablement originale, à force de volte-faces. Finalement cette volte-face de dernière minute fleure bon la pantalonnade d’appareil, style III° République, bien symbolique du Sénat, dont ce dernier continuera à s’inspirer. On vous raye de nos favoris, à tous les sens du terme. Dommage, vraiment.
M. Lambert,
Je n’ai toujours pas compris ce qui vous a fait renoncer.
Est-ce que vous l’avez décidé la veille ? Peut-on lire cela quelque part ?
Au cas où vous souhaiteriez garder pour vous ces vraies raisons, ce que je peux comprendre car la transparence a ses limites, dites le nous simplement.
J’ai bien du mal à vous suivre, quand dans le même billet, à quelques lignes d’interval, je lis :
" Pour ma part, je ne regrette rien ! J’ai soutenu le candidat de mon camp : la droite, incarnée par Gérard Larcher…"
Puis :
" Ce soir, je suis heureux et fier d’appartenir à une assemblée qui peut demain être la plus importante du Parlement, comme aux USA, cela ne dépend que de ses membres, quelle que soit leur sensibilité, Il leur suffit de marquer leur volonté, leur constance, leur capacité à dépasser les clivages partisans, et démontrer qu’ils n’ont qu’une ligne d’horizon : le bien commun…"
Mais par contre je sui bien d’accord, quand par ailleurs vous dites :
" Ce qui est, en revanche, intéressant du point de vue de la démocratie, c’est de mesurer l’écart entre l’attente des citoyens de bonne foi et le calcul des professionnels de la politique…"
La " bonne foi " a bien du mal à s’accommoder des " calculs ", de ces " petits arrangements entre amis " que vous dénonciez haut et fort il y a peu de temps.
Mais je ne mets pas en doute votre bonne foi et je mesure bien par ailleurs comme cela a dû être épuisant pour vous. Je vous souhaite donc quelques bons jours de détente et de repos, loin de cette agitation hexagonale qui n’empêchera pas la terre de tourner.
Tenu à un devoir de réserve, vous me permettrez de ne pas me dévoiler, mais je voudrais dire aux Ornais qui se déchainent sur ce blog qu’ils seraient bien inspirés d’attendre la fin de l’installation de tous les Organes de Gouvernance du Sénat. Il n’y a qu’une fonction de Président du Sénat. Mais il en existe plusieurs à attribuer qui sont exactement dans les compétences de M. Lambert, les finances et les collectivités locales dont il ne vous aura pas échapper qu’elles correspondent exactement à ses engagements de campagne. Il aura tous les pouvoirs, si mon intuition est bonne, pour réaliser son programme. De grâce ne parlez pas avant de tout avoir compris et surtout de choses que vous ne connaissez pas, et que les seuls les « habitants » des assemblées comprennent et connaissent.
Bon courage, Mr Lambert pour contiuer votre combat, d’une façon ou d’une autre. On manque d’hommes et de femmes politiques qui ont votre courage et votre honneté.
Si vous pouvez influer pour faire changer le sénat et influer sur la bonne gestion de la France, tant mieux.
Sinon, si le sénat continuait à être cette institution de vieillards soumis et avares qui ne pensent qu’à leur bien être, à s’attribuer des avantages de façon héhontée à un moment ou la majorité des français risque d’être en grande souffrance, si nos politiques de toutes sortes, de droite et de gauche continuent à ne penser qu’à eux mêmes, je suis pessimiste pour la France, la révolte n’est pas loin et j’ai peur. Il est grand temps de se ressaisir, de stopper les bling bling de tous genres et de travailler sur le fond et sur l’avenir pour nos enfants.
Je pense que Mr Larcher est aussi un homme de coeur. J’espère qu’il aura le courage de l’action juste et saura s’opposer aux avantages des copains et des coquins pour le bien de tous.
Bon courage encore. Je compte sur vous. Les hommes de votre trempe sont rares. J’espère que votre détermination sera contagieuse.
je viens de prendre mon temps de lire les 39 réactions de votre annonce du 1/10/08 11h10 concernant la présidence du sénat et ben boudiou de boudiou heureusement que la peine de mort est abolie car vous n’auriez eu aucune chance face à des bloggeurs enrageaient certe moi non plus je n’ai pas compris votre changement de position mais en même temps je suis à 1000 lieux de savoir ce qui se passe loin de votre blog et chers bloggeurs nous sommes une république démocatique et nous avons tous le droit de pouvoir changer de position que celui qui na jamais soutenue tout et ensuite son contraire se face connaître car mon dieu que sa vie doit être triste monsieur Lambert les vendeanges sont en cours et jeanne a très envie que tarzan se change les idées oust oust un bon bol d’air et ça repart
bien à vous
bonjour Monsieur,
je vous suis silencieusement, approuvant, tout aussi silencieusement, la plupart vos positions pleines de bon sens (finances, réforme constitutionnelle …) et qui ont le mérite de me remonter un moral politique bien bas compte tenu de ma grande déception depuis …
je vous sentai tellement résolu et déterminé cette fois à faire entendre votre musique, d’où ma déception
ce qui m’inquiète dans votre attitude c’est qu’elle me semble révélatrice de l’état actuel du débat au sein du camp majoritaire : ON ne veut voir qu’une tête
que tout cela est triste
mais tenez bon sur les sujets qui vous tiennent à coeur et malgré les grosses caisses et autres percussions continuez de nous faire entendre votre musique,
jm
Bien evidemment les proches d’Alain Lambert auraient souhaiter le voir s’installer sur la plus haute marche,mais la sagesse mathématique l’a conduit aux ultimes moments à opter differemment.
On sait la rencontre entre Gérard Larcher et Alain Lambert,on sait le rapprochement sur les idées entre les deux hommes qui fait que la campagne du sénateur de l’Orne a produit ses effets auprès de l’Homme de dialogue qu’est le nouveau Président du Sénat.
On ne peut imaginer dès lors que tous les deux à des postes de responsabilité différents ,travaillent à mettre en oeuvre leurs déclarations respectives qui ont fini par se confondre.
Je rejoints tout à fait le mail de l’adminidtrateur du Sénat sur l’analyse
qu’il porte sur le partage futur des responsabilités à la Haute Assemblée.
Administrateur du Sénat :" ne parlez pas avant ……..que seuls les habitants des Assemblées comprennent et connaissent "
nous remettre à notre place c’est bien , mais nous expliquer c’est mieux et cela nous aiderait à comptrendre !
Vous avez pris acte au dernier moment, qu’une forte bipolarisation du sénat qui ressemble à celle de l’assemblée nationale, rendait votre candidature incongrue.
La messe est dite.
Quand,j’ai lu la lettre de l’administrateur du Sénat (billet du Jeudi 02 Octobre 2008 à 11 heures 13),j’ai tout de suite pensé à une phrase de Pierre Dac:"Parler pour ne rien dire ou ne rien dire pour parler,sont les deux exemples formels et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux et bien de se la fermer plutôt que de l’ouvrir". Mdr.
Reynaldo.
Bonsoir M. LAMBERT,
Absent ces quelques jours, j’ai appris par les médias le retrait de votre candidature et votre appel à soutenir celle de M. Larcher.
Et bien qu’assidu à participer au débat sur votre blog, je n’y reviens que ce soir.
N’étant pas de l’Orne, je laisse aux Ornais et aux Ornaises le soin de lire dans votre décision ce qu’ils voudront y voir pour la défense des intérêts de ce département. Je note néanmoins que les élus qui sont récemment intervenus sur ce blog ne donnent pas l’impression de voir dans vos combats une dimension qui dépasse largement l’Orne et ses bocages.
Car, pour ma part, n’étant pas de l’Orne, j’avais vu dans vos combats une attitude, une éthique même, à la dimension des attentes des Françaises et Français de toute la France, de Droite mais aussi d’autres sensibilités, qui rejettent la politique des combines et du manque de courage, trop souvent menée au détriment des intérêts de la France et des Français.
Pour cette raison, je suis littéralement interloqué par votre décision.
Puisqu’il se dit qu’il faut attendre quelques jours pour voir et comprendre, j’accepte de patienter quelques jours pour prendre une position définitive.
Mais s’il s’avère que vous êtes rentré dans le rang et que la "normalisation" est en marche, tous ceux qui avaient mis leur espoir dans vos prises de position auront à réfléchir à d’autres moyens pour que la France ne soit plus le jeu de décisions politiques irresponsables, telles celles qui l’ont conduite vers le niveau de dépense publique et vers les déficits actuels.
Mais ceci dépasse sans doute le bord du chapeau de vos collègues élus de l’Orne…..
Finalement, monsieur Devedjian avait raison, vous avez été raisonnable, TRES raisonnable..
Cette décision vous appartenait, mais il est fort regrettable que vous ne donniez pas les "raisons" de ce changement. Vous vous êtes impliqué, les blogueurs se sont impliqués avec vous, sous forme virtuelle, mais ils l’ont fait ici et ailleurs.
Mais comme le dit si bien l’administrateur du sénat, le blogueur lambda est incapable de comprendre tous les rouages !
Le con-tribuable doit comprendre et appliquer les décisions souvent incongrues de l’état, mais comprendre les tenants et aboutissants du sénat, surtout pas.
Chacun à sa place, si j’ai bien compris.
Monsieur Lambert, je vous souhaite bonne chance, et j’espère que nous pourrons entrevoir une petite lueur de votre action au sein du sénat.
Plutôt d’accord avec "le gars du bocage" et "l’administrateur du Sénat".
Il est vrai que lorsqu’on soutient quelqu’un, qu’on a pour lui Respect et Admiration, on ne peut qu’espérer le voir accéder à de hautes responsabilités et égoistement, chaque personne qui se sent proche de lui en ressent également une certaine fierté, il faut l’avouer.
Ceci étant, il y a ce qu’on appelle "le bon sens paysan" ! Même si le regret est là car les motivations étaient grandes, à un moment donné, il faut savoir se retirer dignement et accepter de s’avouer vaincu.
Si d’aucuns affirment que le retrait était incompréhensible, je le trouve au final raisonnable compte tenu du contexte.
Soyez donc assurés, Mr Lambert, qu’à côté des détracteurs, il y en a bien d’autres qui comprennent et vous soutiennent !
Reposez vous donc paisiblement.
Comme je regrette que tu n’ai pas pu aller jusqu’au bout de tes idées, mais le challenge étati très costaud.
La poursuite passe probablement par le réalisme politique: cela ne sert à rien de crier dans le desert, il faut rester dans le cercle.
Tes prises de positions très (trop ?) courageuses impliquaient qu’il y ait plus de libres penseurs, non assujettis à la pensée unique, ce qui ne fut pas le cas
Le combat continue.