Bien qu’économiste, certains pans de la politique gouvernementale m’avaient jusqu’à présent échappé. En effet, depuis janvier 2008, le Gouvernement a institué 8 nouvelles taxes, et après celle imposant les revenus du patrimoine pour financer le RSA, voilà qu’on nous annonce une contribution des employeurs sur les sommes versées aux employés au titre de l’intéressement et de la participation, après, bien sûr, la taxation des complémentaires santé. Mais, la raison, c’est que cette politique là, elle est diablement subtile ….
En effet, fort des travaux qui ont montré que les déficits publics n’avaient jamais été résorbés par la hausse des impôts, fort également du constat sur ces dernières décennies de déficits croissants malgré la hausse de la pression fiscale, l’analyste que je suis en était arrivé à oublier que la France est une exception. Ce qui est vérifié ailleurs est invalidé chez nous. Et c’est ainsi formidablement bien pensé : cette contribution sur la participation ne touchera pas au pouvoir d’achat puisqu’elle sera supportée par les employeurs. Subtil, vous dis je ! Car c’est une spécificité française : il n’y a qu’ici que les prélèvements gonflant le coût du travail n’ont d’impact ni sur le pouvoir d’achat ni sur l’emploi. On savait déjà depuis Lionel Jospin qu’en travaillant moins, on pouvait être plus riche. C’est simple : demandons plus à l’impôt et moins au contribuable.
Et reconnaissons le ! L’Etat a besoin d’emprunter chaque année entre 100 et 150 milliards d’euros pour boucler son budget, qui lui sont prêtés pour presque les deux tiers par l’étranger : c’est bien la preuve qu’il inspire confiance, non ? D’ailleurs, nous restons parmi les pays les plus riches de la Communauté Européenne. Certes, il y a 20 ans, notre PIB par habitant était le 3eme de l’Europe à 15 ; il est aujourd’hui le 11eme. Donc, nous ne sommes pas les derniers !
C’est ce malheureux Alain Juppé qui n’avait rien compris non plus en 95. Songeons que s’il avait réussi ses réformes, plusieurs points de PIB auraient été économisés, et nous ne serions pas là à chercher de droite et de gauche, un milliard pour financer le RSA, un autre milliard pris sur l’intéressement pour la Sécurité Sociale, tant il est vrai que les 1000 milliards de dépenses publiques – parmi les plus élevées d’Europe – sont judicieusement et efficacement utilisées en non travail, empilements de structures administratives et surcoûts publics de toute nature. Plusieurs points de PIB ! C’eût été plusieurs dizaines de milliards d’euros disponibles ! Mais cette abondance aurait été nuisible à la créativité et à l’innovation fiscales.
Aussi, je me propose d’aider le Gouvernement à tenir le rythme d’un impôt nouveau par mois. Pas question de remettre des taxes sur les voitures polluantes. Les Français n’ont pas joué le jeu et ont porté leurs achats sur des véhicules plus propres. Quelle honte, quel manque de civisme ! On pourrait par exemple taxer l’air que l’on respire, ce qui d’ailleurs rendrait possible de merveilleux raffinements comme les aime notre droit, selon la qualité de l’air, les lieux … On justifierait par la même occasion la forte croissance de notre fonction publique, double de celle de la population active. Jusqu’à présent, on a taxé le vice. Or nous connaissons tous des gens qui ne boivent pas d’alcool, ne fument pas et respectent scrupuleusement le code de la route. Quel scandale ! Quoi ? Pas un sou pour l’Etat ? Taxons aussi la vertu ! Autre idée : les Français ont la plus forte démographie d’Europe. Ceci dit, la décence m’empêche d’en dire plus dans cette page !
J’ai néanmoins bien compris qu’il faut décourager ce qui nous enrichit collectivement comme le travail, l’investissement ou la santé pour laisser filer ce qui nous détruit collectivement comme les retraites précoces, les régimes spéciaux, les monopoles publics et les administrations superfétatoires. Il y a donc une chose que nous n’aurons pas : un impôt sur les impôts.
A.B. Galiani.
Et une taxe de plus ! Dite "taxe pique nique" ! Cette superbe taxe s’appliquera aux verres en plastique.
But officiel : encourager les Français à utiliser des verres "bio" en mettant une taxe dissuasive sur les assiettes en carton et les verres en plastique.
But officieux : récolter de l’argent…Car les produits en plastique, même avec une taxe..Seront toujours moins chers que la vaisselle utilisée à la maison!!!
Après le retour de la vignette – le "malus" devenu permanent – à quand le retour de la taxe sur les fenêtres et les portes?
Réjouissez-vous, M. GALIANI, car l’inénarrable M. BORLOO est en train de nous concocter une taxe sur les pique-niques !
Je crois déceler, Cher A.B. Galiani, que votre humour est en train de virer au cynisme.
Et je peux comprendre ça, il y a vraiment de quoi.
L’économie selon la sphère publique a des raisons, que les économistes ignorent.
Mais la France ne bénéficie-t-elle pas d’une exception culturelle dont elle se flatte ?
Pour l’impôt sur l’impôt, pas d’impatience, c’est en cours de gestation.
On a bien mis des radars pour racketter les automobilistes, et par un manque de civisme flagrant, ils se sont mis à respecter les limitations, privant ainsi l’état d’une ressource tant espérée, ce qui est intolérable. Je m’étonne que l’état n’ait pas eu encore l’idée de baisser progressivement la vitesse jusqu’à zéro, pour maintenir la pérennité de la ressource.
Mais si malencontreusement le niveau de création de richesse, se trouve dépendre de la vitesse de nos déplacements, il va falloir trouver autre chose, car ça va tarir la ressource sur d’autres prélèvements, ce qui n’est pas le but recherché.
On appelle ça scier la branche sur laquelle on est assis.
Borloo n’a t-il pas trouvé un impôt sur les assiettes jetables !
N’a t’on pas déjà inventé la taxation sur des contribuables à naître ! Les pauvres, s’ils savaient, ils refuseraient de sortir.
L’état donne l’impression d’avoir déjà épuisé les solutions intelligentes disponibles, et donc se trouve acculé à tester d’autres solutions……
Il serait certainement plus rentable de taxer les enfants : ils coûtent si chers à l’état à éduquer, soigner, et, en plus, pollueront la planète pendant toute leur vie d’adulte.
Sauvons la planète : taxons les comportements inciviques tel que ce détestable instinct de procrétion.
Le problème c’est qu’il n’y a pas d’alternance politique qui permette la mise en œuvre d’un plan drastique d’économie de la dépense publique.
Le PS est incapable de penser et donc de proposer quoi que se soit à part être une organisation efficace pour se répartir les postes électifs.
Les verts sont d’anciens gauchistes reconvertis à l’écologie qui ne se sont pas défait de leur tendance d’idéologues et ne peuvent donc ainsi que proposer un retour à l’age des cavernes.
L’extrême gauche n’a apparament pas suivi l’histoire récente avec la chute du mur.
Le Modem est juste un micro-parti dont l’unique but est de faire élire Bayrou à l’Elysée.
L’UMP est resté un parti paternaliste bonapartiste qui ne réussi pas à se défaire de l’impact du Général De Gaulle avec une vision passéiste et étatiste.
Le Nouveau Centre n’a pour l’instant pas grand chose à dire et se contente du rôle de parti d’appoint de l’UMP.
L’extrême droite croit encore aux chimères du nationalisme replis sur soi en imaginant que cela ira mieux et dont on a vu les effets pendant les années 30.
Personne visiblement n’a compris que la grande révolution du moment est une transformation radicale des appareils étatiques et un l’émergence d’un nouveau type de démocratie plus directe, sous tendu par la démocratisation massive des technologies de l’information.
L’émergence de cette forme d’intelligence collective est inéluctable et les politiques n’auront bientôt plus d’autre choix que de s’y soumettre et de sérieusement moderniser et remettre de l’ordre dans l’appareil étatique.
Le plus tôt le mieux !
Une taxe sur le pique nique ?
Comme son nom l’indique, quand on pique le pognon, le contribuable est … Mais je m’égare
Je vois que les bloggeurs ont plein d’idées. Allez y ! pour ma part, je dis souvent que l’humour est l’ultime refuge du désespoir.
Je pense aussi que , la raison ayant épuisé ses démonstrations dans un pays qui pourtant s’en réclame, force est de changer de moyen et d’utiliser la force de l’humour voire le cynisme (à moins de faire comme le peuple de ce prince qui envoyait régulièrement ses gens tondre les moutons qui un jour ont fini simplement par se gaver de tout ce qu’ils pouvaient trouver encore. Le Prince alors comprit qu’il fallait dminuer ses dépenses les plus insensées car son peuple se suicidait).. Essayer par le ridicule qui peut démolir sans tuer…
PS je profite de ce billet pour vous rappeler votre étonnement à propos de ma réaction, l’an dernier, qui caractérisait la nature moutonnièrement spéculative des banquiers, irresponsables et /ou aveugles. Et j’avais cîté des cas. Le superbe développement de la crise du sobprime illustre bien mes affirmations. Et dés le début j’étais abslument certain que l’on avait commencé par mentir mais que le nez de pinocchio s’allongeant on finirait bien par s’en rendre compte. Et c’est bien sur les collectivités humaines qui trinquent. Arrêtera t-on le tsunami…?
Taxe "pique-nique" enfin le mot est laché ! un terme qui porte bien son nom, pas très surprenant venant de la part de M. Borloo !! Et Nicolas Sarkozy et son Gouvernement , comme d’habitude, trouvent ça très bien. Dommage de faire rimer France avec décadence !
@ AB Galiani
Il ne faut pas trop se désespérer. Grâce à Alain lambert et ce blog, ces idées commencent à se diffuser au sein de la population.
L’Angleterre dans les années 70 était dans une situation encore pire et a su se redresser.
L’important est de diffuser les connaissances et d’éduquer les français en matière d’économie. Vos posts sont très utiles dans ce sens.
Le système bureaucratisé actuel n’a pu se développer qu’en organisant la totale ignorance de la majorité des français vis à vis de l’économie, en commençant par l’éducation nationale, pilier central de la technocratie française.
Ce n’est pas facile de réformer un système vieux de l’après guerre.
Mais la pression des événements ne laissera de toute façon aucun autre choix.
Une taxe par mois, M. Galiani, reveillez-vous car j’ai l’impression que le rythme s’accélère et que depuis la rentrée on serait plutot à une par semaine. Les entreprises organisent des "évènements" pour fêter les grands moments de leur vie : anniversaires, (dix ou cent) milième passager, voiture produite… Le gouvernement a-t-il prévu de fêter sa cinquantième taxe nouvelle et sous quelle forme ? (et pourquoi pas la création d’une cinquante et unième pour subventionner cet évènement ?)
ce qui me déçoit ce sont les arguments que n’oserait pas utiliser un camelot du marché de l’Aigle, qui sont utilisés pour justifier l’injustifiable
Une chose est bien vraie dans vos propos A.B., l’idée qu’en France c’est pas possible.
J’étais en France ces derniers jour et c’était complètement surréaliste : l’explosion de la bulle immobilière, c’est pas pour la France, l’Europe c’est une chose extérieure à la France, les vacances c’est en France, les journées européennes du patrimoine c’est en France, les faillites de banques impossible en France…
au début ja cherche à expliquer, après je baisse les bras.
et ce matin en reprenant les blog : le président Seguin "moi même j’apprends beaucoup au contact des étrangers…"
Syndrome Tchernobyl : grâce au parapluie miraculeux, ça tombe partout sauf en France.
on pourrait peut être dire, en pensant à la jolie formule d’A. Lambert les Etats son immortels, pas les démocraties, syndrome Petain, la France ne peut pas connaitre la défaite.
Taxe pique-nique ou "taxe touillettes "?
Je pense que les touillettes à café des distributeurs automatiques seront certainement touchées (sauf les touillettes en bois de cagettes de légumes bios recyclé ou en bois machouillé de batonnet de glace à la fraise, bien entendu).
Sinon, ou pourrait aussi instituer une taxe sur les mariages pour le risque de création d’enfants pollueurs qu’il recèle et une taxe sur les divorces pour le temps que le mariage finalement stérile a fait perdre à l’état.
Sinon, une taxe sur les chiens proportionnelle au volume de crotte produit ? En seraient dispensés les chiens policiers, des douanes, d’aveugle et bergers en situation d’activité à au moins tiers temps
Qui a lu Atlas Shrugged ?
"Il y a donc une chose que nous n’aurons pas : un impôt sur les impôts." : euh… il me semble bien avoir vu sur ma facture "EDF" un poste "TVA sur les taxes locales"… C’est-à-dire une taxe sur une taxe.
Nous avons les meilleurs technocrates du monde, c’est déjà ça !
Au fait, si je n’utilise pas de couverts en plastique pour ne pas polluer, avec quoi je lave mes couverts verts ?
…Avec du détergent biodégradable non encore taxé.
Résultat pour la planète ?
Un Gouvernement qui règle tout par des taxes n’est pas digne d’avoir la confiance des français
On invite les mères de famille à ne plus acheter des couches jetables, donc retournez à vos lessiveuses, mais là encore attention à la lessive que vous allez employer etc… tout ce que l’on nous a toujours présenté comme du progrès est devenu taxable, ne serait-il pas plus sage d’arriver à fabriquer des couches bio-dégradables par ex .. , quant aux lessives pourquoi ne pas interdire purement et simplement les plus polluantes ? et pour les couverts en plastique , pourquoi ne pas tout simplement les supprimer etc …
Le bonus/malus a déjà produit ses effets négatifs, non seulement le malus ne couvre pas le bonus, encore une dérive , et les sites produisant lesdits véhicules taxables Malus licencient , avait-on prévu cela ? n’aurait-il pas été plus sérieux d’imposer des normes moins polluantes aux constructeurs etc…
Toutes ces taxes et impôts divers et variés ne sont-ils pas tout simplement une façon comme une autre de nous faire avaler tout et n’importe quoi, car il n’est absolument pas certain que cela produisent les effets escomptés pour le bien de la planète ; par contre ce dont on est certain c’est que cela frappe encore une fois de plus notre porte-monnaie.
Le bon sens semble complétement ignoré .
Les taxes piquent et niquent, ce n’est pas nouveau…
Dans quelques temps, le pique nique pourrait bien devenir un grand luxe pour de nombreux Français.
A Before : vous n’avez pas tort, c’est vrai. Il existe déjà des impôts sur les impôts. Vous citez l’exemple de la TVA sur la taxe locale ; j’en attendais un autre : l’IRPP frappe la CSG et la CRDS (eh oui, ces impôts sont dans l’assiette !!!!). Autrement dit, en poussant cette logique, nous pourrions avoir un jour des prélèvements qui dépassent le PIB !
Ahem…cher abbé, j’ai l’impression qu’il y a comme des lendemains qui déchantent…
Très franchement, je pense qu’il ne faudrait plus toucher à rien avant d’avoir d’abord réduit le déficit via une réduction des dépenses de l’Etat. Mais que dire : chaque économie est annulée par une dépense inconséquente. Tenez : Tapie coûte 300 millions alors qu’il suffisait de laisser faire la procédure en cours.
Cela dit, le vrai problème, cher Abbé, c’est le pouvoir d’achat. Il faut avoir le courage de dire aux Français que ce n’est pas la priorité et qu’il faut en priorité tenter de relancer l’investissement et la compétitivité des entreprises.
Je crois que Sarkozy essaie de tenir désespérément ses promesses, mais le problème, c’est que c’est son programme qui est vicié à la base.
Il faut un grand coût de barre pour réorienter le navire, et cela ne va pas être facile.
Il ne faut pas diminuer, à mon avis, la pression fiscale, sauf sur les entreprises, tout particulièrement quand elles innovent ou rénovent leur appareil productif.
Je ne propose pas d’augmenter les impôts, mais en revanche, il est nécessaire de financer notre protection sociale : il faut augmenter la part des cotisations d’assurance-maladie et de retraites. C’est absolument inévitable, et je ne vois aucune autre issue.
Si Alain Lambert a du poids auprès de Nicolas Sarkozy, s’il pouvait parvenir à le convaincre que la seule manière d’augmenter le pouvoir d’achat, c’est de relancer la productivité des entreprises françaises, un grand pas serait accompli.
On va perdre beaucoup de temps s’il ne commence pas maintenant à mener la politique qu’il faudrait mener.
@ l’heretique ….
Vous voulez augmenter les cotisations sociales ??!!@!@, la CSG, CRDS ??
La génération soixante huitarde de nos papy-boomer s’est offerte le luxe de faire un hold-up sur le modèle social.
Jamais aucun jeune ne verra des conditions de retraite et de d’assurance maladie comme celles d’aujourd’hui. Nous vivons A CREDIT (et en stéréo) et le maintenant c’est le gouffre avec les taux d’intérêts qui augmentent.
Il faut passer à un système assurantiel pour tous et garantir un service minimum, une sorte de charité obligatoire par l’impôt, pour les plus malheureux. J’espère qu’on y arrive rapidement pour l’assurance maladie.
Désolé "l’hérétique", mais pour votre maison de retraite, vous vendrez votre maison, votre voiture et le reste. Ne comptez pas sur les "riches" ils sont déjà partis.
A L’Hérétique et par voie de conséquent à Breizh : En dehors des lendemains qui déchantent, je n’ai rien à modifier à ce que vous écrivez. D’une part, même si je suis encore jeune, je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps, d’autre part, il me suffit de penser au programme de Madame Royale pour estimer que cela aurait pu être pire. Pour le reste, je pense qu’effectivement la priorité, c’est de nettoyer les dépenses. Notre ami Breizh y voit une volonté d’augmenter les dépenses publiques, ce n’est pas mon opinion. Il y a des marges considérables, pour peu que les interets (égoïsmes ?) catégoriels s’effacent devant l’interet général. Il faut un Etat ferme, qui ne soit pas juge et partie, qui ne mette pas le citoyen sous tutelle … Bref, tout ce qu’il n’a pas été depuis 50 ans. En terme de protection sociale, je vois les priorités suivantes : lutte contre la pauvreté et l’exclusion, santé, et en 3eme, retraite. C’est exactement l’inverse que nous avons …
Moi aussi j’ai longtemps pensé que Madame Royal c’était pire, mais maintenant je ne sais plus.
Nous sommes de plus en plus taxés, sans retour apparent , notre liberté d’action est de moins en moins encouragée, on ne sait même plus quelles sont les réelles priorités du Gouvernement ? les grands thèmes : réduction de la dette, pouvoir d’achat sont apparemment mis en différé au profit des taxes sur les couches-culottes, les couverts en plastiques ! alors comment peut-on faire pire ?
« nous pourrions avoir un jour des prélèvements qui dépassent le PIB ! »
Où avais-je la tête ! C’est vrai qu’on a déjà inventé l’impôt sur l’impôt. Quelle créativité !
Une exception culturelle que le monde nous envie.
A l’image de TF1, spécialiste des jeux pour « clientèle populaire », je pense que l’on devrait mettre en place un concours national avec vote par SMS (1€/vote), afin de stimuler notre créativité, pour atteindre cet objectif de prélèvement qui dépasse le PIB. Même les Soviétiques, du temps de leur splendeur n’y sont pas arrivé !
Les médailles d’or, ça se mérite.
Alors, dénigrer ces quelques taxes supplémentaires, quand on a un tel objectif, vraiment, c’est mesquin.
Mais comme lot de consolation, on peut rétorquer qu’à une autre époque, on a connu pire.
Et donc que les impôts d’aujourd’hui, servent d’abord à payer les errements du passé…….
Sa grandeur Lang lui-même, n’avait-il pas imaginé une utilisation particulièrement rationnelle de l’argent des contribuables, sous prétexte de culture, en disposant des colonnes de Buren pour faire pisser les chiens ?
De là, à inventer une nouvelle taxe par mois, il va falloir trouver autre chose.
@ rose-marie
Demandez donc aux argentins pour savoir ce que l’on peut faire de pire quand on fait n’importe quoi en économie !
Visiblement, vous n’avez aucune idée des dangers qui nous guettent.
A Gerfo : On peut s’interroger sur la relation entre PIB et fiscalité ; à moins d’accepter de travailler pour rien, il y a un niveau d’imposition où le contribuable cesse de travailler et d’investir. Donc le PIB décroît. En clair, « il n’y a qu’une chose qui pousse bien dans la main d’un autre ».
@ Breizh
On n’a pas le choix. C’est cela ou abandonner notre protection sociale. Il faut bien la financer, et, in fine, compte-tenu de l’état de notre industrie et de nos entreprises, on ne peut pas le leur demander. Savez-vous que les entreprises françaises ont les marges les plus faibles d’Europe ? Comment voulez-vous qu’elles investissent dans ces conditions ?
à A.B.
il n’y a pas que le l’incitation à ne rien faire mais aussi la fraude, la taxation confiscatoire engendre l’économie souterraine, ce qui est encore pire pour développer le sentiment d’injustice
Sur la taxe pique nique, je trouve ça vraiment injuste au sens de pas durable
car le pique nique peut se faire dans de la porcelaine et des gobelets en argent (vaisselle à bonus) qui sont durables et on n’y mange des plats vite fait, des salades et des fruits (bonus), il faut suggérer une taxe malus pôt au feu, taxer tous ces plats qui mettent des heures à cuire et aussi tous les plats cuits au four, les pâtisseries, alors que la cocottes minutes auraient un bonus, les radis aussi.
Double malus à celui qui mange du lièvre à la royale dans des assiettes en carton avec des couverts en pastic.
Nous sommes bien d’accord cher abbé.
Mais cette évidence ne doit pas tomber sous le sens pour tout un chacun.
De plus, nous ne sommes que des manants. De quelle autorité intellectuelle disposerions-nous pour promulguer des conseils à l’élite, qui a la bienveillance et la générosité de veiller à notre bonheur avec notre argent ? Ils savent tant de choses que l’on ignore.
Concernant votre interrogation, je crois avoir une réponse, c’est la maxime de breizh06, qui s’il me le permet, je vais reprendre à mon compte :
Quand on a conscience d’être racketté soit:
1) on est réactif et on s’échappe (mobilité des capitaux, travail au noir)
2) on est passif et on arrête de travailler (effet Laffer)
La maxime de Breizh06 et le commentaire de Gerfo devraient être portés à la connaissance du Gouvernement, cela lui permettrait de comprendre devant quelle situation de trouve actuellement le pays; mais apparemment ils sont beaucoup trop enfermés dans leur technocratie pour être encore capables d’avoir une once de bon sens , et pourtant on leur a donné notre confiance, mais le retour est bien décevant.
post publié en réaction à l’article de Kerdrel ce jour dans Le l’appel à Hirsch l’an dernier.
"Cette concoction intello-technocratique du RSA et de son finacement est du même tonneau que le RMI que notre système, créé par VGE, des alloc chômage etc…
la créativité socialo-technocratique est sans limite en France.
Il faudrait d’ailleurs s’interroger sur ce vice de fond qui nous caractérise et pour cela peut-être lire La Société de Confiance de Alain Peyrefitte (ou au moins ses cours au Collège de France "du miracle en économie") ,toujours et, faut-il le craindre?, pour longtemps d’actualité.
Mais aussi cette constante opposion idéologique entre capital et pauvreté. Pourtant l’Histoire enseigne…mais non et surtout pas à l’ENA.
Alors…force est bien, aprés le voyage pontifical et avant l’entrisme social notamment que demande le Pape à ses évêques…cela promet , de se poser les questions de fond sur ce pays qui est allé tout droit et tout seul dans le mur malgré tant d’admonestations.
Pourquoi cette surdité, cet aveuglement? Pourquoi ce choix batard de la gouvernance nationale entre communisme et catholicisme?
Parce que au fond des choses c’est cette vérité là que nous esquivons…car evidemment elle nous fait remonter dans l’Histoire à laquelle pourtant il faudrait enfin mettre fin pour revenir dans le lit d’un fleuve que nous avons peu à peu quitté.
Les résultats abondent qui devraient réveiller les consciences…
J’ai souvent proposé des Etats Généraux des Citoyens , faute de thérapie collective possible (et, quand je l’étais encore, des Etats Généraux des Chrétiens…).
Cette affaire du RSA est une illustration deplus de notre potentiel d’auto-malfaisance.
Et pour m’être moi même fortement engagé pour aider des chômeurs de longue durée de manière pertinente c’est à dire entrepreneuriale (et cela m’a fait tomber sur les coups, dans mon dos, d’un prélat…), je ne peux que vous approuver comme j’approuve aussi Baverez.
Par contre je n’arrive à comprendre parfois les ondulations de Niolas Sarkozy. Mais aller chercher Hirsch…c’est un peu aller chercher Martine Aubry.figaro"
Quand Hirsch était chez Emmaus il a lancé une énorme communication sur le problème du logement, des millions de gens qui dormaient dehors, les campings de Roissy etc
Abbé Pierre etc.
On s’aperçoit après la loi Boutin que c’est faux, il n’y a pas des millions de SDF mais quelques milliers et encore, surtout … à Paris et dans quelques grandes villes.
A tel point que Jean Perin de l’UNPI écrit la semaine dernière après don livre blanc qui dit que la France est le pays du monde qui a le plus de logements par habitant " Nous aurait-on menti ?"
ça fait peur de penser que aristo-administration a une tel pouvoir qu’elle organise les incendies qu’elle se donne pour mission d’éteindre.
Par qui remplacer les énaques et les ingénieurs des ponts ?
La malédiction de gauche…
aimant le Brésil, disponible et trés sensible au problèmes des enfants de la rue je suis allé en 2000 à Récife passer 3 mois dans une organisation nationale et une locale qui se conscrait au traitement de ce problème qui était indiqué comme extrêmement grave : on parlait rien que pour Récife d’une dizaine de milliers d’enfants dans la rue.
J’ai passé 3 mois là…
Ces associations récoltaient d’importantes subventions notamment de diverses Caritas européennes… qui faisaient vivre des superstructures et même parfois engraissaient certains (je pense à un prêtre hollandais défroqué adorateur de Castro ;). Je ne donnerais pas ici les détails des scandales que j’ai relevés ni de l’imbécilité de pourvoyeurs qui se laissant abuser, ne contrôlant pas, volent en quelque sorte leurs donateurs.Et les somes ne sont pas négligeables.
Comme je voulais avoir une confirmation de mes observations et pour échapper au baratin médiocre que l’on m’offrait j’avais rencontré un sociologue de couleur rosée (les travailleurs sociaux sur ce "marché" étant couleur rouge grand teint) qui justement possédait un important cabinet d’études sociologiques et qui m’ a montré le résultat la dernière enquête faite faite à la demande du Gouverneur du Pernambouc: le chiffre réel ne dépassait pas 500 et même comme ça il était discutable! Certes il était déjà trop important! Mais penser alors au mouvement national qui lançait des chiffres pour le Brésil qui atteignaient un chiffre astronomique. Evidemment le bimlande l’&action des ONG local était effrpyablement nul et leurs rapports un tissu de mensonges. Plus c’est gros mieux àa passe…car c’est difficilement vérifiable, sans audit.
Just money!
@ l’heretique
Vous écrivez: " On n’a pas le choix… Il faut bien financer notre protection sociale".
Votre erreur est de penser que l’Etat doit s’occuper de tout (y compris de construire des bateaux à Nantes).
Exemple: l’assurance auto est obligatoire, et l’Etat n’impose pas une assurance unique, un monopole d’Etat. C’est la responsabilité de chacun de choisir son assurance auto en fonction de sa voiture, son style de conduite, son sens des responsabilités, etc… Pourquoi être obligé de financer à grands frais et à crédit un système social qui prend l’eau ? Avec ses caisses "d’assurance maladie" mal gérées, mal informatisées, mal motivées, et bien syndiquées. Je n’ai pas envie de financer un nid de vipères gauchistes, voilà. (L’organisation de la Sécurité sociale est par construction indépendante de l’Etat, mais l’Etat impose aux salaries cette unique organisation depuis 1945.)
Pourquoi ne pas laisser les individus devant leurs choix personnels ? Vous faites attention a votre nourriture ? Vous vous ne roulez pas tout nu les vitres ouvertes ? … Alors vous choisissez une assurance qui convient le mieux à vous et votre famille. Et le problème revient alors à la solidarité que l’on DOIT avoir envers les plus faibles, par l’impôt. Sachez que la CMU est prélevé sur l’impôt et non les cotisation sociales.
Les étatiste vont hurler en disant "oui, mais la santé ce n’est pas une marchandise comme les autres". La réponse à donner est le raisonnement par l’absurde en prenant un autre sujet : la nourriture, le logement. Ben oui quoi, nationalisons les logements !, distribuons la nourriture grâce à des tickets de rationnement, …
Un autre monde est possible 😉
PS(bis) : Qui a lu Atlas Shrugged ?
@Hérétique
La protection sociale "oui" solidarité "oui" assistanat "non", tout doit se mériter , rien n’est dû , sinon restons couchés et attendons que tout nous soit donné, mais financé par qui ?
En laissant davantage de liberté d’entreprendre et de disposer des revenus de ses efforts (employeur et salarié) sans être constamment ponctionnés, on devrait pouvoir y arriver il suffirait d’y être tout simplement encouragés et non découragés.
@B.S et Rose-marie,
Je peux confirmer ce que souligne BS, ce qui est arrivé à l’Argentine pourrait nous arriver.
Dernièrement en 05 et 06/08, 20 milliards de dollars ont été sortis par les portenos pour être placés en Uruguay ou ailleurs (aucune confiance dans leurs banques et dans le gouvernement actuel). C’est un peu comme si le français moyen sortait ses économies des banques, pour aller les placer au Luxembourg ou en Suisse. C’est manifestation sur manifestation. Les investisseurs préfèrent le Brésil (82% inversiones en 2007, 8% pour l’Argentine). La politique est plus libérale chez Lula. Même les chinois ont arrêté leurs commandes de soja, pour aller chez Lula, c’est dire !
L’Argentine croule sous la dette (qui vraisemblablement devrait être remboursée au Club de Paris, via les petro-dollars de Chavez).
Des fonctionnaires en sur-nombre.
L’administration d’une lourdeur incroyable (il faut bien justifier le nombre outrancier de fonctionnaires).
Dans certaines régions, on ne peut payer les pensions des retraités.
La misère augmente.
Les asaltos aussi (ici, on ne plaisante pas, tu es agressé, donne ton argent, sinon 1 ou 2 balles dans la cabeza).
Et l’inflation qui galope.
Superbe pays (comme la France), des richesses incroyables (comme la France), la gestion étatique (légèrement pire que la France), les grosses fortunes disparues (bientôt comme la France), enfin bref, beaucoup de similitudes.
Une chose est différente, ce sont les journalistes, qui font des enquêtes objectives, avec chiffres à l’appui sur l’état, le fonctionnement, la corruption, l’insécurité…….. Nos petits journaleux français pourraient prendre de la graine.
On va rapido à la catastrophe.
Le manque de courage actuel de notre gouvernement, qui sous pretexte d’écologie, nous fait avaler par le bien-pensant marxiste-écolo Borloo, des taxes innaceptables, est inconscient.
La France des françionnaires va se dilapider, sous le poids des privilégiés de la République.
Présidente de Contribuables associés, Benoite Tafin est interrogée dans Minute sur le RSA,le Revenu de solidarité active :
"C’est un scandale de plus ! Nicolas Sarkozy nous fait croire que le budget sera équilibré en 2012 à condition que l’Etat parvienne à réaliser 45 milliards d’euros d’économies. D’accord. Mais dans le même temps, on nous explique qu’il est quasiment impossible de dégager 1,5 milliard de marge budgétaire afin de financer le RSA. Moi, je raisonne comme tout le monde : si on ne peut rogner sur 1,5 milliard d’euros, comment le fera-t-on sur quarante-cinq ? D’ailleurs, les sacrifices, c’est à l’Etat de les consentir, pas aux contribuables ! De notre côté,nous avons lancé début septembre une pétition ayant déjà recueilli la signature de plusieurs milliers de contribuables. Elle est disponible sur notre site. Nous demandons au président de la République de ne pas financer le RSA par une nouvelle taxe sur les revenus du capital, car c’est le petit épargnant qui va être pénalisé. Il faut absolument obtenir l’abandon de ce nouvel impôt institué par un homme élu sur la promesse de réduire la pression fiscale."
Sinon…Une bonne nouvelle :
Le gouvernement a proposé aujourd’hui une nouvelle réduction des impôts sur le revenu pour un montant de 1,55 milliard d’euros afin de stimuler le marché du travail, un des objectifs majeurs de sa politique.
Problème…
Cela se passe en Suède.
Félicitation BS, pour la grande concision dans la description crue de notre paysage politique.
Une fresque très réaliste en peu de mots.
@ Gerfo
Merci du compliment !
J’aurais quand même préféré que cela soit sur un sujet plus joyeux !
à breizh
aucun papy boomer, maisoixantehuitard (nè entre 1945 et 1955) que vous n’aimez guère
n’est parti en retraite avant le durcissement des conditions de retraite en 1993 ( il aurait dû naître en 33!) , ni même avant celles de 2003 pour les fonctionnaires (43!)…
les bonnes conditions de retraite concernent eessentiellemnt des personnes nées avant la deuxième guerre mondiale qui ont subi celle-ci, les privations, la reconstruction…
quelque part, peut-être , la collectivité les remercie à safçon, en décalé dans le temps… et pour un nombre d’années forcément limité!
Cher FaceB, vous vivez au pays des Bisounours ?
Voyons voyons, je prend ma calculette TI: 2008 moins 1933 = 75 ans …Mais c’est vrai que ce sacré Juppé, saigneur des pauvres, a fait passer des lois qui poussent l’âge de départ à la retraite à 75 ans. Quel vilain, bouh, pas beau, beurk !
Il y a en ce moment des petits vieux qui font les poubelles le soir pour grignoter qque chose. 8.5 Millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, dont 2.2 qui sont des "travailleurs pauvres". J’aimerais savoir comment l’Etat ("la collectivité") va "les remercier pour les privations subies".
@ Breizh , vous avez probablement dans votre famille des soixantehuitards comme vous dites, bien sûr il y avait du travail pour tous, mais ils ne faisaient pas la fine bouche et n’avaient pas peur de se salir les mains , demandez-leur comment cela se passait, jusqu’à 70h/semaine , souvent 6jours/7, il fallait y aller … pas de R.M.I ou autres et toujours avec ce même problème le logement.
Votre jugement n’est pas très objectif , cette population a toujours cotisé, donc mérite comme tout à chacun sa retraite, que vous soyez inquiet pour la vôtre cela peut se comprendre, mais à qui la faute , certainement pas à ceux qui ont travaillé.
@ face B : votre analyse me parait pertinente et vous auriez pu ajouter " guerre d’Indo-Chine " , Guerre d’Algérie " et autres évènements douloureux mais de là à dire que la " collectivité remercie peut etre à sa façon…" je n’y crois absolument pas, la reconnaissance n’est pas un sentiment naturel chez l’homme….Parlons plutot de circonstances favorables.Merci quand meme pour cette empathie qui vous honore.
Je reconnais là l’argumentation de Face B. "Ne touchons pas aux retraites car elles concernent aujourd’hui ceux qui ont véci la 2eme guerre mondiale et la reconstruction". Soit ! mais ajoutons également que ce sont les mêmes qui ont connu les 30 glorieuses … Mais ce qui me semble effrayant, c’est le glissement de la logique d’assurance (la retraite devait assurer un revenu décent aux personnes ne pouvant plus travailler) à une logique de dû, de rente ("j’ai travaillé 1 an, j’ai droit à 7 mois de congé – même si je suis apte à travailler !). C’est même encore pire pour les régimes spéciaux du secteur public qui ne peuvent exister que grace à des subventionnements massifs du contribuable. Le risque, c’est que les prélevements sur les générations deviennent tels qu’elles refuseront de payer (30 % de prélevements sur les salaires pour les seules retraites ! ahurissant). Imagine-t-on un discours du style « je paie mon assurance auto, j’exige de pouvoir avoir un accident par an » … Bref ! le risque, ce sera au mieux une expatriation, au pire le refus de payer ! Je partage l’avis de Pierre Cahuc, professeur à Polytechnique, pour dire que le corporatisme est destructeur du tissu social.
@ A.B. GALIANI : Je lis toujours avec beaucoup d’intérèt ( quand mon installation est opérationnelle…) vos analyses toujours bien structurées . " Mais ce qui me semble effrayant , c’est le glissement de….." écrivez vous , sans doute avec maints exemples à l’appui mais à mon avis le véritable " effroi " des cotisants actuels provient du glissement continu de l’age moyen de notre disparition. Je pense qu’aucun économiste ou autre analyste n’avait prévu que notre retraite serait , en moyenne , aussi longue et donc aussi lourde à supporter.Si on pouvait refaire l’histoire je pense que je militerais pour tous ceux qui se sont battus pour notre liberté et qui ont des pensions " cristallisées " depuis l’indépendance de leur pays natal.Je salue les rares survivants actuels. J’ai honte quand ils me montrent leurs médailles et leur livret militaire. Ce n’est pas digne de la France mais vous avez raison c’est un choix.
@breizh, reprenez votre calculette: les retraites sont essentiellement fonction de la législation au moment de la cessation d’activité: ceux qui sont partis dans les meilleures conditions ont eu 60 ans entre 1983 ( retraite à 60 ans, merci mitterrand) et 1993 (durcissement balladur) puis 2003 durcissement fillon/raffarin…
ils ont donc vécu guerre et reconstruction, et n’étaient plus étudiants en 68!
ils ont profité des "trente glorieuses", disons aussi qu’ils les ont faites par leur travail…
mais il est vrai que cela m’amuse toujours, me surprend ou m’énerve parfois, d’entendre, de lire les retraités plaider pour unaallongement de la durée travaillée pour les générations qui les suivent…
ces querelles sont un peu vaines: les retraites pésent 15% de notre masse salariale, il est sans doute souhaitable qu’elles ne dépassent pas 20%, ce qui laisse encore un peu de marge…
et profitons en pour mettre en place un systéme notionnel (à la suédoise) important, plus équitable complété d’une couverture solidarité pour ceux qui n’ont pas assez cotisé, et d’un étage "capitalisation", toujours possible pour ceux qui le veulent, le peuvent…
il y a consensus sur ce principe me semble til!
ne restent plus que les difficiles modalités et phases transitoires….
le corporatisme est destructeur de tissu social, certes
mais vous savez comme moi que le corportisme c’est, par définition, celui des autres…
fonctionnaire pour un notaire…
médecin pour un instituteur
riche pour un pauvre
assisté pour un imposé
actionnaire pour un salarié,
et vice versa…
Mon cher FaceB, dois je prendre cette remarque pour moi ? Dans mon « post » d’hier soir, je ne citai aucune catégorie sociale, même si j’évoque les régimes spéciaux, tant aujourd’hui elles coûtent cher à la collectivité. L’analyse de Pierre Cahuc, auteur évoqué, vise tout le monde.
ma phrase sur le corportaisme c’est les autres vise plutôt les rédacteurs de commentaires toujours prompts à désigner telle ou telle catégorie, sans s’interroger sur leurs propres privilèges…
nous sommes ici chez un sénateur notaire , il ya de quoi faire!
On peut toujours discuter pour se répartir des richesses qui n’éxistent pas.
La réalité prendra le dessus de toute façon.
La crise financière actuelle est, à mon avis, l’annonce de la fin de nos privilèges en tant que nation développée privilégiée.
La répartition des richesses est en train de se rééquilibrer sur l’ensemble de la planète.
L’empire américain basé sur la puissance financière est en train de s’évaporer brutalement.
L’Europe en subira aussi les conséquences.
Et après tout, après 500 ans de colonisation de la planète, ce n’est que justice. Parce que l’inégalité entre monde développé et tiers monde est un peu criante que nos petits soucis corporatistes de nantis.
Je me rappelle en effet que mes grands parents déportés (Neuengamme, Stutthof, Mauthausen) ont survécu après-guerre dans la misère et la maladie car ils n’étaient pas soldats (fonctionnaires) mais simples résistants, les pourboires sont arrivés 20 ans après. C’est peut-être cet esprit de résistance aux agressions étatiques que j’ai gardé dans mes gènes :-).
On est en 2008 et j’ai bien lu et relu le rapport de la commission Pébereau (disponible sur Internet, alors (à Antoine) on dit quoi aux nouveaux retraités du papy-boom qui dans les commentaires plus haut veulent "bénéficier de leur retraite cotisée…" ?
On va leur dire que les caisses sont vides ? et que leurs cotisations ils peuvent s’asseoir dessus car elles ont servi à alimenter le "système", que le fond de réserve des retraites a été siphonné pour payer les 35 heures à partir de 2001 ?
Tout va très bien Madame la Marquise, bis repetitas: pour votre retraite, vous devrez vendre votre maison, votre voiture et le reste.