Cher Jean-Pierre, Merci d’avoir rendu tous les Sénateurs destinataires de ton billet ainsi intitulé « Plus le Sénat sera moderne, plus il sera reconnu ».
Comme tu me fais l’amitié parfois de déposer un commentaire sur mon propre blog, je te renvoie l’ascenseur bien volontiers sur le tien.
Comme toi, je me réjouis que les Français, par sondage interposé, nous envoient le message de l’importance du Sénat. C’est en même temps une lourde responsabilité qu’ils nous confèrent et nous devons nous efforcer d’en être dignes.
Les doutes qui continuent cependant de peser sur sa modernité et sa représentativité doivent être dissipés.
Avec toi, je pense aussi que la modernité ne se proclame pas, elle se démontre dans les faits, notamment dans ceux à haute portée symbolique.
C’est pourquoi, je pense sincèrement que tout scrutin interne, interdit à la presse, selon un collège électoral partiel ne contribue pas à l’image de transparence à laquelle nos compatriotes sont de plus en plus attachés. D’où mon désaccord clair sur les primaires dans leur conception actuelle. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi nous nous priverions des moyens audiovisuels qui ont été largement utilisés pendant la compagne présidentielle de 2007. Ainsi les portes du Sénat seraient grandes ouvertes, les candidats à la Présidence présenteraient leur projet devant la France entière, grâce à Public Sénat, la presse pourrait poser toutes les questions qu’elle veut, et le scrutin serait retransmis en direct. Ce serait, en termes de communication et d’image, un signe fort d’une volonté ardente et sincère de renouvellement de nos pratiques internes à nos groupes politiques.
S’agissant de l’indépendance du Sénat à laquelle tu fais référence, c’est un sujet dont j’ai fait, tu le sais, mon cheval de bataille. Et je ne suis qu’au début. En effet, on a tellement insisté pour que je vote la réforme constitutionnelle que je la considère comme désormais irréversible. Dans l’esprit du Président Nicolas Sarkozy, elle vise à prendre acte clairement et franchement de la présidentialisation de la 5ème République et de la nécessité de rééquilibrage démocratique par le renforcement des droits du Parlement.
Cette volonté d’offrir au Parlement de s’affranchir enfin d’une emprise excessive des pressions de l’exécutif, sous le prétexte du « fait majoritaire », nous fait obligation désormais de nous saisir de toutes les prérogatives nouvelles dont le Président de la République a voulu nous doter. Ne pas le faire serait un renoncement voire une forfaiture. En outre, nos collègues Sénateurs n’acceptent plus de devoir siéger couchés face un exécutif qui leur donne des instructions, les menace, les prive de leur libre arbitre. Ils veulent vivre et légiférer, contrôler debout, fiers de la mission qui leur a été confiée par le Peuple Français dont ils incarnent la souveraineté. Révéler aux sémillants hauts fonctionnaires qui observent le Parlement comme un zoo désopilant qu’il s’agit pourtant de la souveraineté nationale qui ne s’incarne pas à l’Elysée mais au Palais Bourbon et au Palais du Luxembourg est un devoir d’Etat pour nous.
Vient la question de l’autorité dont le futur Président du Sénat va devoir faire montre face à l’exécutif, notamment à l’endroit du Président Nicolas Sarkozy doué d’une énergie rare et dont la façon d’avancer pourrait aboutir à l’écrasement des institutions si elles ne montraient pas leur propre force de frappe. J’ai le devoir de dire qu’un candidat qui n’aurait pas fait valoir son indépendance, vis à vis du Président, avant, aurait beaucoup de mal à le faire après. C’est pourquoi, il faudrait que nous examinions l’art et la manière que chacun a utilisés pour manifester sa différence, et ses éventuels désaccords depuis un an et demi. Non pas pour en rajouter mais pour que cette question d’indépendance ne puisse, pour l’avenir, donner lieu à aucune ambigüité. Pour ma part, si j’ai pris mes distances depuis quelques mois, c’est précisément parce qu’il me semblait que les signaux de liberté envoyés par la réforme constitutionnelle étaient totalement incohérents avec les pressions contraires que nous avons continué à subir depuis.
J’indique que le Sénat est placé face à un rendez-vous historique. Dès le 1er Octobre, il doit s’ériger en totale indépendance au regard du Gouvernement. Et ainsi ouvrir le chemin que l’Assemblée Nationale tardera à emprunter tant que son calendrier électoral sera calqué sur celui de la présidentielle. Le Sénat n’a pas cette contrainte, il a donc le devoir constitutionnel de rompre le lien de dépendance qui le lie encore avec l’exécutif. Le faire sans excès mais également sans faiblesse. Il sera opportun de tester concrètement le degré de préparation des candidats à maintenir cette exigence dans la durée et avec l’intensité nécessaire.
Se prétendre indépendant n’est rien si on n’en a pas les moyens. C’est pourquoi, il me semble que le Parlement doit exiger que l’Exécutif lui cède la moitié des corps de contrôle et d’inspection dont il dispose pour surveiller sa gestion. Il n’existe aucun motif autre que corporatiste pour empêcher cette évolution copernicienne. Pour ma part, elle me passionne et je suis prêt à y jeter toutes mes forces pour que la France devienne un exemple démocratique pour son équilibre entre exécutif et législatif.
J’en termine par les chantiers dont nous parlons sur nos blogs respectifs : Eradiquer enfin la prolifération législative, participer à l’élaboration de la législation européenne, recomposer le paysage territorial des collectivités locales sans attendre les oukases de l’Etat, délivrer le Sénat de ses réflexes partisans pour ouvrir un champ large au consensus afin d’adopter des réformes de structures essentielles.
La tâche est immense, elle est exaltante, elle commande que nous nous accordions tous pour chercher le meilleur d’entre nous capable de mener une telle entreprise et la réussir. Comme tu le sais, je suis prêt à tout dialogue dès lors qu’il est fondé sur une ambition réformatrice copernicienne pour la France.
Je suis à ta disposition pour en parler en privé comme en public et par tous moyens médiatiques disponibles, avec évidemment les autres candidats.
Fidèlement à toi,
Alain Lambert
Sur le fond, tout cela est incontestablement intelligent et, de surcroît, fort malin.
Sur la forme, il y a sans doute une légère tendance à l’excès, comme cette accusation de forfaiture.
Mais le débat est bien introduit. Reste à savoir si une assemblée de notables habitués avant tout à composer (pour ne pas dire complètement rassis) aura assez de flamme pour ne pas rater l’échéance.
Ce serait une belle surprise. Et ça vaut le coup d’essayer !
Monsieur le ministre,
On ne peut qu’être d’accord avec votre description des enjeux et des qualités à attendre du futur président mais je dois vous avouer que je suis dubitatif sur l’idée de comparer l’indépendance des candidats dans le cadre d’une compétition qui me semble un peu puérile.
Vous semblez contester à Mr Raffarin son indépendance. J’ai peut-être mal compris car j’ai le souvenir qu’il a été le premier à dénoncer le recours aux tests ADN dans la loi sur l’asile à l’automne dernier et à avoir fait reculer le gouvernement. Sur la révision constitutionnelle, alors que votre mauvaise humeur a eu peu d’effet sur le président comme vous le regrettez, j’ai lu que Mr Raffarin et Mr Rohan ont joué un rôle important pour sortir de l’impasse sur la prise de parole du président devant les assemblées et sur la Turquie.
Pour les autres candidats je suis moins sûr. Mr Larcher est d’une telle discrétion que son indépendance est probablement plus intime. Mr Marini semble avoir un fort caractère et être peu à même de céder aux pressions. J’ai aussi une haute idée de Mr Gaudin qui n’a l’air du genre à s’en laisser compter.
Au final, je crains que vous ne fassiez un mauvais procès à vos collègues en revendiquant un monopole de l’indépendance.
Je partage votre réserve sur la capacité effective à rester indépendant de M. Raffarin: son action en tant que Premier Ministre et après son départ de Matignon, dans ses relations ambigües avec M. Chirac, ont prouvé le contraire: appeler sans cesse à l’union ( donc au silence et à a discipline de vote) au moindre début de débat, est tout sauf démocratique et constructif. M. Raffarin a toujours préféré la fidélité à un homme à celle due aux intérêts de la France et même aux convictions affichées antérieurement à son entrée à Matignon. Il a accepté de retarder la mise en oeuvre des réformes importantes dont la France avait besoin pour permettre à M. Chirac de vivre son deuxième mandat dans la quiétude. Jusqu’à laisser faire le dérapage des dépenses publiques, et en restant à son poste. Qui peut dire le contraire?
M. Gaudin ne paraît pas avoir le profil. Son comportement à Marseille et à la tête de l’UMP, les coups tordus à répétition dont il est coutumier prouvent le contraire.
M. Larcher à l’ambition mais ne paraît pas apporter les garanties d’indépendance. J’ai l’impression qu’il a plutôt tendance à jouer l’aspiration en se plaçant derrière une "locomotive" qui lui facilite l’effort. Quant à M. Marini, je manque d’information pour porter un jugement.
Compte tenu de l’absence de majorité pour l’UMP, le candidat qui sera élu sera celui qui aura à la fois :
– la capacité à proposer un projet sur lequel pourra se rassembler une majorité d’idées en faveur de l’identité du Sénat, débarrassée de l’affrontement stérile Gauche / Droite qui conduit à la discipline de vote sans débat,
– la capacité à se mettre dans l’habit d’un président qui soit à la hauteur de la fonction ( compétences, charisme exercé auprès de ses pairs, rigueur).
On attend avec impatience les retours de votre questionnaire!
Il ne vous aura pas échappé que ce jour le Président Nicolas Sarkozy est en visite à Chatelaillon, la ville de l’enfance de Jean-Pierre Raffarin.
C’est sympathique pour ce dernier.
Prétexte de cette visite : Débat sur la participation.
Pour quand une visite du Président à Alençon, chez son ami Alain Lambert ?
Je propose un thème pour cette visite : La réduction de la dette.
L’analyse des postures pour deviner lequel des candidats serait le plus indépendant de l’Exécutif ne m’intéresse pas beaucoup. Les propositions concrètes pour mettre en œuvre cette indépendance bien plus et AL n’en manque pas.
Je retiens surtout l’idée de transférer au Parlement la moitié des corps de contrôle de l’Etat, elle me semble à la fois audacieuse et très forte.
Je pense également que l’indépendance du futur Président du Sénat est un point essentiel. Je n’ai jamais lu de commentaires désagréables de Mr Lambert sur Mr Raffarin. Il ne s’agit donc pas d’une attaque, à mon sens, comme le pense Dupref. Je crois au contraire que Mr Lambert et Mr Raffarin se respectent et s’apprécient. Ce billet lance un débat.
A Monsieur Raffarin de venir nous rejoindre, nous petits bloggeurs qui ne sommes pas de grands électeurs, pour nous donner son sentiment sur cette question de l’indépendance !
je crois qu’il faut un Président du sénat indépendant des partis et de l’Elysée. Je suis effrayé de voir que M.Raffarin se présente avec le soutien du Président de la République. Cela veut donc dire que le Sénat deviendra une véritable officine de l’Elysée et que la taxe RSA qui va pénaliser gravement les "petites gens" sera voté sans problème.
Triste France. Un peu de courage
pour edwige (qui me rappelle le prénom d’une vieille copine), il me semble qu’il faut tout remettre à plat. Toutefois il faut bien ficher les individus malfaisants et que tous les donneurs de leçons, communistes, socialistes ou de la générations mai 68 aillent voir ce qui se passe en russie, en chine ou à cuba.
Viv(r)e la liberté à la française
Vous visez la bonne cible, Raffarin n’est pas un homme libre
mais l’affaire semble bel et bien cuite
il a négocié et obtenu la présidence.
Avez vous un plan B ?
Un point quand même :
Vous ne pouvez pas demander "la moitié des corps de contrôle et d’inspection dont dispose l’administration pour auto surveiller sa gestion"
Il faut au contraire encourager la création d’un appareil de contrôle unique et indépendant, le pays a la chance d’avoir le premier président Seguin qui fait un travail énorme.
Il faut donner le controle comptable et financier à la Cour des Comptes
Ce serait un grand progrès qu’une loi sur l’indépendance des controleurs car c’est un pouvoir que ne connaissait pas Montesquieu que celui de l’expertise, qui est plus fort que celui du juge et du décideur.
Le rôle du législateur élu n’est pas de contrôler, mais de s’appuyer sur un contrôleur indépendant, professionnel et inamovible.
Ce raisonnement s’entend au niveau de tout ce qui est comptable et financier, mais le rattachement de l’ensemble des régulateurs – y compris la Cour des Comptes – à un pouvoir supérieur de régulation garantissant leur indépendance serait à regarder
Les élus qui font la loi pourraient compter sur des études d’impact non biaisées, avant et après la loi
C’est comme la production statistique, elle doit être indépendante.
Si vous voulez rire un peu de l’exercice du contrôle par une administration sur ses administrés, lisez le dernier rapport Miilos qui explique que les comptes du logement social ne reflètent ni les risques, ni les actifs, ni les passifs, et ne propose surtout pas d’y remédier avec des comptes de qualité et la formation des décideurs mais de coller des couches supplémentaire d’administration.
J-P Raffarin mérite une haute fonction républicaine, par reconnaissance:
Il partage avec Édouard Balladur et Alain Juppé les médailles de la hausse de la dette publique.
Quand il succède à Lionel Jospin en 2002 la dette publique est de 900 milliards.
Pendant son mandat le déficit budgétaire est en permanence en dehors de l’engagement de la France à Maastricht (2002 – 3.1 2003 – 4.1 2004 –3.7% 2005 – 3)
Jospin a laissé une dette publique dans les critères Maastricht à 58% du PIB, au départ de J-P Raffarin la dette est au record absolu de 66,7 % du PIB à 1145 milliards : +27% de hausse en 3 ans.
C’est lui qui détient la médaille d’argent du déficit budgétaire 65.4 milliards en 2003 derrière la médaille d’Or 71.6 milliards Édouard Balladur en 93 (Alain Juppé bronze en 95)
Il a aussi inventé un impôt original, l’impôt « lundi de Pentecôte »
Un signe fort de changement et de modernité du Sénat pourrait passer, dès maintenant, par un changement du mode de désignation des candidats et, effectivement, plus de transparence via notamment une retransmission télévisuelle. Pour ma part, je m’interroge sur le potentiel d’un futur président fortement attaché à une tradition électorale séculaire – sauf bien sûr à ce que ladite tradition et le mode de désignation soient le seul moyen d’assurer l’élection. Alain Lambert a raison de vouloir s’affranchir du système des primaires et d’agir en conformité avec ses idées et convictions. J’aime bien JP Raffarin, mais je doute qu’il soit en ce moment même en train d’expliquer à Nicolas Sarkozy que le futur Président du Sénat devra s’affranchir de l’exécutif et représenter un contre-pouvoir si nécessaire à l’Elysée… Comment justifier qu’il ne faut pas que la désignation des candidats se fasse en dehors du parti de Nicolas Sarkozy, pour elire un homme qui, par la suite, sera celui qui saura être totalement indépendant ?
"Vous voulez un Président indépendant ? Affranchi des querelles de partis ? Un sénat moderne ? Je ne peux pas pour le moment, mais dès que l’UMP m’en aura donné l’autorisation, je ferai le double !" Voilà comment vu de ma petite fenêtre tout cela sonne…
Cher Alain,
Je réponds volontiers à ton invitation au “débat républicain” et je suis heureux de participer au débat de qualité qui a lieu sur ton blog. J’aurai l’occasion la semaine prochaine, comme tu le sais, de préciser ma vision d’un Sénat libre et moderne. Voici pour le moment quelques réflexions sur ma conception de l’indépendance du Sénat.
L’indépendance du Parlement est une condition de la démocratie. Jamais acquise, elle est un combat de tous les instants, c’est pourquoi elle doit s’affirmer à la fois dans les textes et dans les têtes. Parce que notre époque appelle, dans toutes les grandes démocraties, un leadership fort de l’exécutif, il m’apparaît d’autant plus essentiel que les contrepouvoirs jouent pleinement leur rôle.
Pour le Sénat, l’indépendance a toujours été un devoir mais aussi un risque. “Empêcheur de gouverner en rond”, il ne doit jamais hésiter à soulever une interrogation, cultiver un doute et partager une inquiétude. Autant dire qu’il ne doit pas hésiter à déplaire. Dans une société qui cultive volontiers le “politiquement correct”, un certain unanimisme et rechigne à accepter la complexité, il n’est donc pas rare que le Sénat se retrouve dans le rôle ingrat consistant à contredire l’exécutif ou à se démarquer de l’opinion supposée “majoritaire”.
Dans ce cas, vous aurez remarqué que les initiateurs des projets contestés par les sénateurs ont tous le même réflexe, quelle que soit leur appartenance politique : plutôt que de débattre de nos objections, ils préfèrent remettre en cause la légitimité même de l’institution sénatoriale. Drôle de conception de la démocratie, en fait, sachant que le principal pouvoir de notre assemblée consiste non pas à “empêcher” mais à “convaincre” et à rassembler.
Pourtant, n’est-ce pas le Sénat qui, depuis le début de la IIIe République, a marqué avec le plus de constance son attachement jaloux aux libertés publiques et aux traditions républicaines ? Cette indépendance, à laquelle nous sommes si attachés, doit être préservée et je me réjouis que la récente réforme constitutionnelle l’ait renforcée, en particulier par une maîtrise accrue de l’ordre du jour et le renforcement des pouvoirs de contrôle.
L’indépendance du Sénat, c’est d’abord l’indépendance de ses membres, garantie par les protections et les incompatibilités prévues par la Constitution. Indépendant du pouvoir comme il doit l’être des groupes de pression, le sénateur est d’abord une femme ou un homme libre, même si elle ou il demeure fidèle à ses convictions.
Mais l’indépendance du Sénat, c’est aussi l’indépendance de son président. La responsabilité particulière de président du Sénat, second personnage de l’État, ne s’inscrit pas, à mes yeux, dans un “cursus honorum”. Ce n’est pas une étape dans une carrière. Élu par ses pairs en toute liberté, il ne doit pas avoir d’autre ambition que de promouvoir et de garantir à la Haute assemblée cette indépendance qui est un combat de chaque jour.
Comme l’écrit Vaclav Havel, “l’indépendance n’est pas un état des choses. C’est un devoir”. Pour moi, il s’agit même du premier devoir du président.
jpr
Aurevoir l’indépendance.
Il semblerait que les jeux soient faits, J.P. RAFFARIN est l’homme tout indiqué c’est le préféré de N.S. car il sait qu’il n’osera jamais le contrarier. Dommage car la critique positive fait avancer.
Si le Sénat n’est pas une institution indépendante qui sait faire valoir ses idées à bon escient , à quoi sert-il ? dans ce cas, pourquoi ne pas le dissoudre purement et simplement , là au moins on commencera à faire des économies !
L’indépendance se juge dans les faits et ne se proclame pas ! Faut-il rappeler qu’Alain Lambert n’a pas fait preuve d’une liberté plus grande que Jean-Pierre Raffarin lorsqu’il était ministre, sans parler de Gérard Larcher qui a appliqué le CPE. Un ministre est soumis à la hiérarchie, cela ne veut pas dire qu’il est soumis de nature. Pourquoi ne pas regarder les hommes dans toute leur complexité ?
Par ailleurs, je suis un peu sidéré par l’image que les uns et les autres semblent avoir du mot "indépendance". Comme s’il s’agissait de dire NON en permanence, il y a la CGT pour cela… On reconnaît là bien le culte français pour l’opposition, la révolution et souvent au final le conservatisme.
Dans notre monde, l’indépendance, c’est aussi une capacité à convaincre, à influencer, à obtenir gain de cause.
A cet égard, beaucoup des intervenants semblent oublier que le Sénat n’a pas de droit de veto et que son opposition peut être aisément contournée par l’Assemblée nationale.
Dans ces conditions, l’indépendance, c’est une capacité à prendre l’opinion à témoin, à créer le débat et l’événement, à proposer des solutions… Or selon ces critères, c’est sans doute Jean-Pierre Raffarin qui présente les meilleures garanties de succès et d’indépendance notamment au regard de sa relation construite avec les Français au fil des ans.
Ce qui est important, ce n’est pas la volonté de s’opposer, c’est la capacité à le faire…
ce que dis JP Raffarin n’est pas clair, l’indépendance n’est pas un devoir – je ne comprends pas ce que ça veut dire – ni un moyen, ni un but
C’est une manière d’être.
L’indépendance c’est se donner les moyen d’analyser, de comprendre, de juger et d’exprimer son jugement et en premier lieu d’ordonner ses priorité selon ce qu’on juge l’intérêt du pays
L’indépendance c’est de faire marcher sa tête et d’en tirer les conséquences en opposition à la compromission et la soumission.
Si J-P Raffarin voulait bien dire ce qu’il juge le combat le plus important à mener ce serait vraiment ouvrir le débat
si par hasard il jugeait que la priorité est de diminuer la dépense publique et en premier lieu l’endettement on pourrait peut être se mettre d’accord.
Mais alors serait-il vraiment crédible vu la démonstration de gestionnaire qu’il a fait comme premier ministre (explosion de la dette, déficit budgétaire olympique) ?
Vous dites souhaiter des primaires publiques pour le choix du président du sénat. Pourquoi n’avez-vous pas appliqué la même méthode au printemps pour le choix du candidat de droite à la mairie d’Alençon, votre fief ?
Espérons que votre démarche est sincère, qu’elle n’a pas pour but de rafler des voix centristes pour mieux rallier, après l’élection, celui que vous continuez à appeler votre ami.
Indépendance du président du Sénat. Oui…mais. les sénateurs de mon département me disent que c’est surtout le Président du groupe UMP qui a du pouvoir et c’est lui que suivent les sénateurs UMP ( tout comme les socialistes suivent leur Président de groupe, cf leur vote négatif sur la constitution). Mediatisation de l’élection du Président du Sénat : bonne idée, pas mal de personnes regardent les questions d’actualité.
Corps de contrôle …Est ce la fonction du Sénat: controler oui, mais la moitié des corps de contrôle, non !
Indépendance de M. Raffarin ou des autres candidats : pourquoi juger sur leur passé ? Les hommes changent et s’adaptent à de nouvelles fonctions…En outre, pour avoir suivi certains débats budgétaires, j’ai souvent constaté que Monsieur Lambert déposait des amendements qu’il retirait dès que le ou la Ministre le lui demandait. Est ce ce que vous appelez l’indépendance ?
Et puisque le Pt du Sénat est le 2eme personnage de l’Etat, je propose une nouvelle réforme constitutionnelle qui va dans l’autre sens: un Président de la République élu avec son suppléant/ vice-Pt : le Président du Sénat !
@Dupref,
Ce que vous écrivez me révolte profondément. Vous écrivez n’importe quoi et vous mélangez tout. Un ministre de l’exécutif n’est en aucun cas et ne doit en aucun cas être indépendant. Il exécute les ordres de Premier Ministre, chef du gouvernement. Pourquoi dans ces conditions parlez de l’indépendance du Ministre Lambert quand il était Ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire puisqu’il n’en avait pas le droit ?
En revanche, un élu du peuple, un parlementaire en l’occurrence, qui représente les citoyens qui l’ont élus, quelque soit son appartenance politique, a le devoir d’être indépendant de son parti, du président de la république, du gouvernement et de l’exécutif puisque par définition, il représente le peuple et l’une de ses missions principales est de contre peser l’exécutif. Il a pour unique mission de représenter le peuple et doit systématiquement voter selon les missions qui lui ont été confiés par ses élus et selon ses plus sincères convictions.
Aujourd’hui, que ce soit à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, les élus ou ceux que l’on nommait ainsi mais qui malheureusement ne sont que les croupions du parti majoritaire et de l’exécutif, ne représente plus du tout le peuple, ils ne sont que les exécutants de la parole divine, en l’occurrence celle du Roi ! (Exemple : Le vote sur les OGM qui étaient refusé par plus de 70% des français).
Alors, voyez-vous, quand vous osez prendre le parti de l’indépendance de Monsieur JP Raffarin, je me demande si vous ne vous foutez pas un peu de la gueule du monde !
Parce que vraiment, si Raffarin est un politique indépendant et fidèle à ses convictions, il faudrait par conséquent m’expliquer ce que signifiait sa mission en Chine à la demande du Président pour aller s’agenouiller aux pieds de Hu Jintao, afin d’assurer à la Chine, l’expression de la fidélité et de la vassalité de la France vis-à-vis de cette dictature.
Cette épisode de la diplomatie française est sans doute la plus honteuse qui m’ait été donné de voir. Cet épisode a d’ailleurs fait rire des millions de chinois qui n’en revenaient tout simplement pas.
Vous comprendrez alors qu’un candidat à la présidence du Sénat aussi dépendant des présidents Français et Chinois tel que JP Raffarin, moi, je n’en veux absolument pas car il me fera toujours penser à l’attitude la plus honteuse qu’un élu français ait osé tenir pendant sa représentativité des citoyens français à l’étranger !
Plus nous avançons dans le temps, plus votre candidature apparait comme la seule à pouvoir apporter un réel plus au Sénat pour en garantir l’indépendance et en faire la chambre moderne indispensable au redressement de notre pays. Votre programme en 5 points, clair et précis, répond aux grandes questions qui se posent tant à l’institution qu’à la France. Espérons que les sénateurs mettront de côté leurs appartenances partisanes pour choisir celui qui pourra le mieux incarner ces changements indispensables.
@ NJ
A mon tour d’être surpris par la virulence et l’inexactitude de votre propos. Seriez-vous un ennemi de l’honnêteté intellectuelle et de la rigueur morale ? Si ce n’est le cas je vous invite à suivre et partager mon raisonnement.
1) Sur l’indépendance.
J’ai affirmé comme vous qu’un ministre était subordonné à la discipline gouvernementale. Donc il n’y a pas de raison de reprocher à Mr Raffarin sa fidélité au président Chirac à moins de faire le même reproche à Mr Lambert qui a fait preuve de la même fidélité lorsqu’il était au gouvernement entre 2002 et 2004.
2) sur les finances publiques
Mr Lambert qui était ministre du budget entre 2002 et 2004 jouit d’une réputation remarquable de rigueur budgétaire dans les échanges sur ce blog alors que beaucoup critiquent le Premier ministre de l’époque Mr Raffarin qui a eu la responsabilité de contrauire les budgets avec Mr Lambert selon les directives de l’Elysée. Soyons logiques, soit les deux sont à vouer aux gémonies, soit les deux ont le mérite d’avoir mis en oeuvre les outils de la réforme de l’Etat dans un contexte économique désastreux…
Pour ce qui est du voyage de Mr Raffarin à Pekin, on ne peut vous en vouloir d’être mal informé mais l’ancien Premier ministre est allé à Pekin en avril pour participer à un colloque qui était prévu depuis SIX mois où il a retrouvé le président Poncelet qui avait prévu ce voyage depuis TROIS mois. Cela peut paraître étonnant que ces déplacements aient eu lieu en plein milieu d’une crise diplomatique mais pourquoi de ne pas se féliciter que des sénateurs aient pu rectifier le désastreux passage de la flamme à Paris où quelques activistes se sont joués des forces de l’ordre ? Je vous invite donc à reconsidérer votre jugement car Mr Raffarin fait partie des quelques européens qui connaissent la Chine et ses responsables, ce qui constitue un atout non négligeable pour notre pays.
Car là encore, il ne suffit de clamer des grands principes. La diplomatie est une affaire de moyens d’influence. Il en est du même des présidents chinois et français, c’est l’existence d’une relation de confiance ancienne et sans arrière pensée qui permet de peser sur l’un et sur l’autre. Tout cela est une affaire d’expérience et c’est ce qui distingue les hommes d’Etat des hommes politiques de base.
Cordialement.
Ce vendredi soir JP Raffarin sur Canal+ "déclamant" du Halliday: " moi ma gueule "… Pathétique !
C’est ce clown rocker has been qui serait le futur Président du Sénat ?
Monsieur Lambert, vous n’avez pas compris que pour plaire au Président il faut être un fan de Halliday, de Barbelivien ou de Doc Gyneco…