J’ai été invité ce midi sur le plateau de France 3 Normandie, au studio d’Alençon, pour répondre dans le Journal, aux questions de Franck Besnier. Je me suis expliqué le plus sincèrement possible sur ma démarche visant à convaincre mes collègues Sénateurs que la Présidence du Sénat déterminera, pour de nombreuses années, la nouvelle pratique parlementaire, suite à la réforme constitutionnelle. Le Sénat bénéficie d’une chance historique de s’imposer comme la Chambre du Parlement s’étant saisie la première des nouvelles prérogatives constitutionnelles pour affirmer son autorité et son indépendance face à l’Exécutif. Ne pas saisir cette incroyable chance, c’est rester dans l’ombre avant l’oubli. S’imposer face au Président de la République et au Gouvernement, non pour les gêner mais pour rétablir l’équilibre des pouvoirs, c’est aller dans le sens de la volonté du Président, qui a tant voulu la réforme constitutionnelle.S’agissant de l’Assemblée Nationale, elle aura besoin de plus de temps pour affirmer son indépendance car son calendrier électoral est calqué sur celui de la Présidentielle. C’est donc le moment historique du Sénat pour affirmer sa vraie nature et sa vraie valeur dans ce nouveau paysage institutionnel Si vous partagez mon avis, je vous demande de soutenir ma démarche du meilleur de vous même. Je vais me heurter à tant de résistance !
donc la lettre est bien partie…
Dans le texte ci-dessus, tout me paraît bon. Il n’y a que le "face à" sur lequel je m’interroge toujours. Mais il a l’avantage de la franchise. Ou plutôt, sans doute, il montre qu’il faut trouver des soutiens extérieurs.
On aimerait bien savoir comment se présente la mayonnaise.
Monsieur le ministre,
Vous en avez donc envie ! Mais comme vous le dites aussi, pour se porter candidat, il faut aussi des alliés mais pas seulement. Le Sénat est aujourd’hui à un tournant, menacé dans sa légitimité, il s’éloigne aussi peu à peu des Français qui le connaissent mal.
Voilà pourquoi à mon sens le Sénat a besoin d’une personnalité d’envergure nationale voire internationale pour reconstruire une relation étroite avec les Français. Dire cela, ce n’est pas contester vos qualités techniques ou votre notoriété parmi les cercles bien informés ni même le rôle que vous devrez jouer dans ce projet mais à mon sens seuls deux sénateurs, Jean-Pierre Raffarin et Jean-Claude Gaudin, ont construit cette relation si particulière avec les Français qui peut permettre de porter un projet pour intéresser les citoyens au Sénat.
Le pire choix que pourraient faire les sénateurs, c’est de croire qu’ils peuvent rester entre eux et désigner un "délégué de classe". Regardez le président Accoyer, un homme très estimable mais qui le connaît ? Quel projet porte-t-il pour l’Assemblée nationale ? Cet incognito est regrettable pour la chambre basse, il serait mortel pour le Sénat.
L’intérêt du Sénat commande qu’un homme comme vous soit aux manettes à la commission des Finances par exemple mais il nécessite à sa tête un porte parole qui bénéficie déjà d’une autorité dans le pays pour pouvoir peser dans l’équilibre avec l’exécutif.
Votre interview m’éclaire sur votre statégie que je trouve réconciliatrice. Tous les français de droite et de gauche ont le même intérêt : avoir une économie qui fonctionne et avoir la paix sociale. Je pense que c’est une bonne idée de demander le soutien de tous vos collègues du sénat. En effet, au delà du carcan des partis, c’est important de se mettre d’accord sur des objectifs et de sortir notre pays de la paralysie.
@Dupref,
Vous avez raison, les Français connaissent mal le sénat et peuvent se demander à quoi il sert. J’attends d’abord du sénat qu’il participe activement au contrôle de l’élaboration des lois et de l’exécutif, de manière constructive, dans tous les domaines de l’action politique.
Pour ce faire la notoriété médiatique actuelle de son futur Président reste une qualité très secondaire. Et nous avons déjà un Président, des ministres et des ambassadeurs pour traiter les affaires internationales.
Votre démarche est louable et je soutiens cette initiative éclairée ! Votre position non partisane et votre indépendance par rapport au gouvernement n’en sera que plus utile pour arriver à votre objectif ! Il n’y a plus qu’à…..
Pour répondre à Dupref.
Certes l’unanimité se fait très facilement autour des compétences indiscutables et reconnues que possèdent Alain Lambert pour présider la Commission des Finances,mais le projet qu’il propose va bien au delà, car c’est sur la nature meme du positionnement de la Haute Assemblée dans le dispositif parlementaire dont il est question.
Alain Lambert n’est pas qu’un spécialiste de la matière budjétaire,c’est aussi et de manière constante un visionnaire et un Homme de réflexion sur notre société qui a acquis une indépendance d’esprit qui lui permet en permanence d’entretenir le dialogue meme avec ceux avec qui il ne partage pas les memes idées, de manière à réduire les écarts pour parvenir à faire progresser notre vie démocratique.
C’est en cela qu’il a ce plus que d’autres non pas.
Et une fois élu faites lui confiance,les français qui ne le connaissent pas encore(ils sont de moins en moins nombreux)sauront reconnaitre
en lui leur nouveau Président du Sénat car sa manière d’animer et de diriger la Haute Assemblée tranchera avec toutes les précédentes.
J’ai déjà dit que je suis opposé tant à la candidature Raffarin qu’à, pire, celle de Gaudin et bien sur pire encore celle…de Poncelet (ah le revoir baisant la main de cette athlète chinoise à Pékin où lui et Raffarin sont allés s’abaisser tout court). Ils représentent tous 3 une France dont celle que nous voulons enfin cherche à se dépouiller.
Donc oui à votre candidature (sous réserve bien sur que vous vous engagiez à démissionner de votre Présidence du Conseil Général de l’Orne).
Gabriel Fradet
@ Dupref
Pourquoi le Sénat aurait-il besoin d’un président médiatique ? on ne peut pas dire qu’il nous a habitué à cela. le Sénat a pris une expertise reconnue dans tout ce qui touche la décentralisation les finances locales et nationale. Il lui faut un président à son image nouvelle.
Contrairement à ce que vous dites le Sénat est sorti de son image de chambre de notables pour celle d’une chambre experte et communicante, faut reconnaitre qu’il est des km devant l’Assemblée. Raffarin et Gaudin, c’est vraiment conforter l’image de notables arrivés à leur bâton de Maréchal, au premier rang des tables de petits fours, et qui attendent de passer à la télé si président a une crise cardiaque
c’est la IV°
Ni l’un ni l’autre n’ont été très brillants – c’est le moins qu’on peut dire -concernant la réduction de la dépense publique, qui est quand même le sujet qui fait mal.
Marini et Lambert sont des choix utiles et pas démago. Il n’y a qu’au Sénat que cela peut se faire, faut en profiter. Les français le comprennent très bien.
Ce sont des hommes crédibles sur le sujet qui fâche, la popularité viendra ensuite.
Le but du jeu est de choisir des hommes qui ont un projet.
Sinon effectivement autant fermer le Sénat.
@ Dupref
Une élection au suffrage universel du Sénat ferait voler en éclat votre raisonnement. Les deux personnes que vous citez n’ont pas eu les résultats que vous laissez entendre aux dernières élections. Curieux donc de leur prêter des qualités tenant à leur relation particulière avec les Français. Alain Lambert a le profil d’un président de Sénat pourquoi lui retirer cela avec des raisons qui n’en sont pas.
Ce qu’une majorité de français voudraient en premier(si on leur demandait..) c’est la suppression du sénat et la réduction de moitié du nombre de députés…tout le monde sait que la démocratie s’en porterait aussi bien, les finances mieux et que ça éviterait à ce petit monde (toujours le même) de se gaver de rentes de situation
@ Dupref
Je pense que vous confondez notoriété et image quand vous dites :
" seuls deux sénateurs, Jean-Pierre Raffarin et Jean-Claude Gaudin, ont construit cette relation si particulière avec les Français qui peut permettre de porter un projet pour intéresser les citoyens au Sénat "…
Sans doute la notoriété de ces deux hommes est-elle, sur le plan national, plus importante que celle du Sénateur de l’Orne Alain Lambert.
Mais ne pensez-vous pas qu’en terme d’image Alain Lambert est de loin beaucoup plus " clean ", moins marqué par des antécédents parfois négatifs, avec un profil moins agressif, plus diplomate et donc beaucoup plus apte à convaincre une majorité de nos concitoyens de ses capacités de rassemblement autour d’un projet où l’intérêt commun prime sur l’intérêt partisan ?
Et aujourd’hui il est beaucoup plus facile et rapide pour un homme politique d’accroître sa notoriété
( c’est ce que fait très habilement Alain Lambert depuis quelques temps ) que d’infléchir son image.
L’important est l’influence positive.
C’est ce qui compte in fine.
Au vu des derniers éléments, l’impact de notre hôte c’est notablement raffermé.
Les français sont 60% à désirer un autre mode de financement au RSA.
Cet opinion est clairement dû à l’action d’Alain Lambert.
En conséquence du mouvement d’opinion, le gouvernement se dit ouvert sur le financement du RSA et se dit prêt à accepter des amendements.
On se place ainsi dans un cercle vertueux où le gouvernement propose un projet, des parlementaires émettent des critiques constructives, le gouvernement se déclare ouvert aux améliorations qui pourront ainsi se mettre en place.
Personne ne perd la face.
Le projets est amélioré et passe mieux au sein de l’opinion.
Les français sont satisfait car leur objections, à travers leur représentants, ont été pris en compte.
C’est, me semble-t-il, ce modèle de fonctionnement politique qu’attendent les français.
Et les 11% de popularité de plus pour NS ne viennent pas là par hasard.
Mais pour cela, il faut une voix indépendante mais néanmoins amicale !