Michel Grossiord a invité Alain Lambert à participer au journal de 18h00 diffusé sur Public Sénat.
En attendant la diffusion de l’émission, vous êtes invités à ouvrir le débat sur l’actualité de ce jour !
N’hésitez pas à réagir en direct, pendant l’émission, en postant vos commentaires !
Franchement, excellente interview Monsieur le Ministre.
Vous étiez très clair, très assuré, avec des pointes d’humour par moment.
Vous êtes, à n’en pas douter, le meilleur candidat sénatorial pour la prochaine élection.
Votre volonté de refondre le Sénat français pour le transformer en une institution législative aussi puissante et indépendante que le Sénat américain est une très bonne idée.
J’ai particulièrement apprécié votre volonté de dépassement des clivages politiques traditionnels quand l’intérêt du peuple et de la France était en jeu. Vous avez une vision très moderne de la politique et de nos institutions et je rêve que vous deveniez le prochain Président du Sénat.
J’y crois dur comme fer !
Par ailleurs, vous respirez extraordinairement la franchise et la bonté et la France et les français ne pourront que se féliciter de cette aubaine pour notre démocratie.
Excellente interview Monsieur le Ministre.
Vous maitrisez parfaitement vos sujets, c’est clair, c’est net ; il est donc important que vous teniez bon pour obtenir cette Présidence du Sénat qui semble vous revenir de droit en fonction de votre savoir et savoir-faire .
Votre calme ne cachait-il pas, à juste titre d’ailleurs, une certaine retenue vis à vis de vos " vrais ou faux amis"
Jeudi 4 septembre 2008
ECONOMIE
Publié le 04/09/2008 N°1877 Le Point
Impôts – Le 1 % classes moyennes
Le prélèvement de 1,1 % sur les revenus du capital frappera de plein fouet les classes moyennes. Et tout spécialement les actifs, à qui on a dit de préparer leur retraite.
Laurence Allard
« On nous a expliqué il y a un an que le capital était trop taxé. Pourquoi ce qui était vrai alors ne le serait-il plus aujourd’hui ? » Alain Lambert, ancien ministre du Budget, ne décolère pas contre la taxe de 1,1 % que le président de la République envisage d’instaurer sur les revenus du capital afin de financer le revenu de solidarité active (RSA). Et le député UMP Hervé Mariton de surenchérir : « Si chaque fois qu’on a une bonne idée-le RSA en est une-on crée un impôt nouveau, on n’est pas sorti de l’auberge. »
Ce nouveau prélèvement devrait s’appliquer dès le 1er janvier 2009 sur tous les placements, à l’exception du livret A et du livret d’épargne populaire, dès lors qu’ils produisent des revenus ou génèrent des plus-values. Livrets bancaires, comptes et plans d’épargne logement, valeurs mobilières (actions ou obligations), contrats d’assurance-vie, investissements dans la pierre, plans d’épargne entreprise… sont donc concernés.
Fiscalité alourdie
Cette nouvelle taxe vient s’ajouter à la CSG (8,2 %), à la CRDS (0,5 %), à la contribution solidarité (0,3 %) et au prélèvement de 2 % sur les revenus du patrimoine. Ce n’est plus 11 %, mais 12,1 % de prélèvements sociaux que les Français devront payer en sus de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur la fortune, des impôts fonciers… Si la France a pu donner un temps l’illusion qu’elle retrouvait une certaine compétitivité fiscale par rapport à ses voisins, cette majoration des prélèvements sociaux lève tous les doutes. D’autant qu’il n’est pas prévu que ce nouveau prélèvement soit déductible des revenus imposables comme peut l’être, en partie, la CSG !
Tous les Français seront-ils frappés ? Pas tout à fait, car ceux qui pourront se prévaloir du bouclier fiscal devraient y échapper, comme l’a confirmé Christine Lagarde, la ministre de l’Economie. Les prélèvements sociaux entrent en effet dans l’assiette des impôts qui donnent lieu à remboursement s’ils excèdent 50 % des revenus. Ces « riches » en seront donc exemptés au motif qu’ils paient déjà beaucoup d’impôts. Mais n’est-ce pas le cas des 12,5 millions de Français qui détiennent un contrat d’assurance-vie, des 11 millions de Français qui ont des valeurs mobilières (actions ou obligations), des 2,2 millions de Français qui perçoivent des revenus fonciers, des 80 % de ménages détenteurs d’un livret bancaire ? Des Français qui ont tous en commun d’avoir écouté le gouvernement lorsqu’il leur disait d’épargner pour compléter leur retraite.
Un mauvais signe donné aux investissements immobiliers
En 2020, un cadre partant à la retraite ne percevra plus que 55,5 % de son dernier salaire. Pour espérer percevoir une pension équivalente à celle que touche une personne qui a cessé de travailler en 2003, l’Association française de la gestion financière (AFG) a calculé qu’un salarié gagnant 5 000 euros par mois devra épargner d’ici sa retraite 103 200 euros. De quoi être découragé ! Christine Boutin, la ministre du Logement, ne s’y est pas trompée qui y voit un mauvais signe donné aux investisseurs immobiliers au moment où ces derniers sont frappés par le retournement du marché et sollicités pour réaliser des investissements économes en énergie.
« Nicolas Sarkozy veut se donner des airs de Robin des Bois, mais il joue le rôle du shérif de Nottingham », déclare le député Nicolas Dupont-Aignan. Le gouvernement sait-il, comme le souligne Henry Buzy-Cazaux, délégué général de la Fnaim, que 60 % des Français qui perçoivent des revenus fonciers ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu et qu’ils ont déjà perdu depuis le début de l’année 4 % de leurs revenus au titre de la solidarité nationale ?
Par ailleurs, le prélèvement intervient au moment où la progression des revenus du capital va fortement diminuer, crises immobilière et boursière obligent. S’il est vrai, ainsi que l’a rappelé le président de la République, qu’ils ont ces dernières années augmenté davantage que les revenus du travail, la situation est en train de s’inverser, comme le souligne le dernier rapport du Bipe. Et l’inflation va encore accélérer la tendance (voir encadré) .
Mais le gouvernement pouvait-il faire autrement ? Les caisses de l’Etat sont vides. Désespérément vides !
MEME PAS L’INFLATION
M. X dépose 1 000 euros sur son livret bancaire rémunéré à 4 %. Après une année, il a gagné 40 euros, mais il devra verser au fisc 11,24 euros au titre de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux (si la taxe est votée). Reste 28,76 euros. Supposons que l’inflation soit de 3 %, notre épargnant non seulement n’aura rien gagné, mais il se sera appauvri.
Absence de lunettes: pourquoi? Pour les reflets ou pour le look? A moins que vous ne vous soyez fait poser des implants? …
Plus sérieusement, à travers vos propos et votre jeu verbal avec les journalistes, on sent la compétence et pourtant clarté, modestie, humanité, respect de l’autre et humour.
Sans doute ne serez-vous pas le candidat "godillot" tels que pourraient l’être vos "amis", comme ils l’ont déjà prouvé (c’est le cas au moins de Gaudin, Larcher et Raffarin).
Mais, si les sénateurs partagent votre projet de redonner au Sénat une légitimité et une utilité telles que vous le décrivez, vous êtes un candidat de choix.
Et si vous êtes volontaire pour rechercher un financement adéquat pour le RSA, je vous invite à consulter le sondage paru dans Le Figaro de ce matin: 70% des sondés estiment inapproprié le financement du RSA par un nouveau prélèvement obligatoire de 1,1% sur les placements. Qu’attend le technocrate qui a proposé cette mesure inique et stupide pour se mettre en disponibilité? Voire quitter la fonction publique: une part du financement serait déjà trouvée!