Oui, c’est l’époque des vacances et donc celle de la pétanque. Le loisir pratiqué en vacances, et pas seulement un verre de pastis à la main et les tongs aux pieds. C’est d’abord le jeu de boule qui a acquis ses lettres de noblesse tout au long d’une histoire vieille comme le monde. La pétanque telle qu’on la pratique aujourd’hui aurait vu officiellement le jour en 1910 avec le premier concours de pétanque organisé à la Ciotat. Mais sa pratique est née dès 1907. Son nom vient du provençal « ped tanca » signifiant « pieds joints ». Le terrain est plus court que pour le jeu provençal et le joueur lance sa boule sans élan à partir d’un cercle tracé au sol. Bref, un sport à la portée de tous que je vous conseille très vivement ! Pour accéder au meilleur équipement au meilleur prix : cliquez-là !
Je joues à ce jeu tous les étés avec ma famille, mes enfants notamment. Et c’est vrai que c’est un vrai plaisir.
Pour ma part, je préfère "pointer" que "tirer" mais après, c’est selon son sentiment !!!!
oui , ce sport a beaucoup de mérites et c’est ce que je m’étais plu à souligner dans un discours au cours d’un banquet du club de boulistes villageois : contrairement à la compétition politique les joueurs de pétanque sont cote à cote et non face à face. Le gestionnaire de fonds publics se félicitait de la modicité du cout des investissements nécéssaires alors que par ailleurs la grande mode du tennis grevait à cette époque nos maigres budgets ,etc etc Excusez moi d’avoir troublé vos vacances par ces évocations subalternes mais s’il m’est arrivé de jouer je préfère toujours me réfugier dans de bonnes lectures,celles de ce blog par exemple. Merci ODILE d’avoir répondu à ma curiosité.
PS : je ne sais si on le doit à A.DUTREIL mais il y a quelques années j’ai aidé un de mes fils à créer une entreprise et il m’a semblé que les contraintes n’avaient rien d’exceptionnel. Par contre la mise en oeuvre est bien plus délicate mais cela dépend essentiellement du savoir-faire du leader dans son domaine de compétences.
A propos des difficultés pour créer une entreprise. Les choses se sont (heureusement!) depuis quelques années, un peu améliorées. Mais il reste du boulot.
En effet, la véritable problématique pour une entreprise française est la complexité administrative et l’incertitude qui va avec. (Bien avant les 35 h ou même les charges) Mon frère gère une société Internet aux Etats-Unis. Une amie en gère une autre en France. Il s’agit dans un cas comme dans l’autre de sociétés sans salariés, et si le domaine d’activité est différent, elles sont toutes les deux de taille identique.
Petite anecdote : mon frère, pendant quelques années, envoyait deux papiers par an à l’administration américaine. Un beau jour, la deuxième déclaration lui revient par courrier. Résumé du courrier : "Suite à la simplification administrative, nous n’avons plus besoin de cette deuxième déclaration, les informations figurant dans la première suffisant". Depuis, il envoie un seul papier par an (d’une page).
En France, gérante d’une société en tout point similaire, hormis le domaine d’activité, mon amie doit remplir par an : 12 déclarations de TVA, 1 déclaration sur la taxe professionnelle, la taxe d’apprentissage (pour dire qu’elle ne la paie pas), le dépôt annuel des comptes au greffe, la déclaration d’impôts sur les sociétés, la déclaration d’impôts sur le revenu, les déclarations sociales qui disent la même chose que la déclaration d’impôts sur le revenu, quatre déclarations pour le paiement de l’IS, la DAS2 dans laquelle il faut inscrire tous les indépendants avec lesquels vous avez travaillé dans l’année et le montant versé, et elle a découvert récemment encore l’IFA (impôt forfaitaire annuel). Comme mon frère est aussi actionnaire de sa société et qu’il a le malheur de vivre à l’étranger, elle a aussi découvert le centre des impôts des non-résidents avec sa déclaration de prélèvement à la source pour les non-résidents et sa mythique convention ’France-Etats-Unis’. Et je passe les paperasses avec des pénalités de 5 euros parce que qu’elle a payé le centre des impôts des non-résidents par chèque alors qu’il était marqué dans un obscur recoin qu’elle devait le faire par virement.
En France, le dirigeant français de TPE PME passe une bonne partie de son temps à essayer de comprendre ce que l’administration attend de lui. Cependant, son entreprise grossissant, un dirigeant prendra soin de déléguer ce travail. La solution est donc une course à la taille ? Pas si vite. Le propre des technologies Internet est de mettre en relation des personnes d’un bout à l’autre de la planète, de manière quasi instantanée. Il en va de même pour les entreprises sur Internet : on trouve un fournisseur, il réalise le travail, il envoie sa facture et reçoit son paiement. Hop, on passe à autre chose. Et si possible on aura automatisé tout ce qui peut l’être au passage.
Prenons l’exemple de Google. Google est certes un puissant moteur de recherche. Mais côté business, Google c’est, d’une part des centaines de milliers de clients annonceurs sur sa régie "Adwords" d’un côté, et des centaines de milliers de fournisseurs d’espaces publicitaires sur sa régie "Adsense" de l’autre.
Explications succinctes pour les non-initiés :
Adwords : Quand vous faites une recherche sur un mot-clé sur Google, Google présente les sites qui lui semblent les plus pertinents par rapport à votre recherche. En tant que site Internet, il faut brûler un cierge (et un peu de travail tout de même), pour que Google vous place dans cette liste. Apparaissent à droite des résultats (et parfois même), des liens dit commerciaux et, là, il suffit de payer pour apparaître en tête de ces liens. 5 euros pour s’inscrire, et à partir de 5 centimes par visiteur. Ce sont des centaines de milliers de sites Internet qui sont inscrit pour apparaître dans ces liens commerciaux, pour des sommes allant de moins de 1 euro par mois à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Adsense : À l’opposé, si vous avez un site Internet, une page perso ou un blog avec de nombreux visiteurs, vous pouvez vouloir arrondir les fins de mois en faisant un peu de publicité dessus. Pas de problème. Google vous propose en quelques clics de mettre des liens commerciaux sur votre site, le tout en respectant votre charte graphique. Idem donc côté fournisseurs : Google a des centaines de milliers de sites qu’il paie pour chaque clic, avec des sommes allant de moins de 1 euro par mois à plusieurs dizaine de millier d’euros.
Google met donc en relation des centaines de milliers (millions ?) de sites ayant du trafic d’un côté avec des centaines de milliers (millions ?) d’autres en recherchant de l’autre. On automatise le tout et vous avez construit un logiciel qui tourne tout seul (enfin presque…) et qui est la régie publicitaire Internet du monde entier. Inquiétant non ? En tout cas redoutable d’efficacité…
Plaçons-nous dans notre douce France et commençons à imaginer un tel système avec la législation actuelle. Les éléments de réflexion ci-dessous sont tirés de l’expérience personnelle de mon amie, rencontrant dans le cadre de sa société des problématiques similaires d’automatisation des rapports clients – fournisseurs sur un grand nombre d’acteurs avec des sommes mises en jeu pouvant être faibles mais nombreuses.
Les clients :
Commençons par ce qui pose le moins de problème : les clients. En France, vous avez l’obligation légale d’envoyer une facture papier à tous vos clients entreprises. Une impression, un timbre, même avec la sous-traitance à un expert et des rabais sur les volumes, cela fait du 0,5 euro par personne et par mois au minimum. Quand vous facturez des sommes de 5 euros en grande quantité, c’est 10% du chiffre d’affaires jeté par la fenêtre. Il existe la facturation électronique, me dira-t-on. Oui sauf que la facturation électronique, ce n’est pas envoyer un document Word par courriel. Une facture électronique pour être légale en France doit avoir une signature électronique faite par un spécialiste agréé avec des règles d’archivage électronique et de datation strictes. L’objectif : la signature électronique doit être infalsifiable. Pourquoi pas, mais là où un simple coup de tipex et une photocopieuse (pour ne pas parler de Photoshop) permet de falsifier une facture papier en un clin d’oeil, l’Etat français dans sa grande sagesse impose des conditions bien supérieures aux factures électroniques alors que les prestataires de signature électronique en sont encore à leurs balbutiements. Aujourd’hui Google met en ligne une simple facture depuis Dublin, charge au client de l’imprimer. En France, procéder ainsi n’est possible que vis-à-vis de clients particuliers.
Ceci dit, supposant que j’utilise le prestataire de signature électronique, la législation française prévoit que je ne peux l’utiliser avec mon client que suite à un accord contractuel préalable. Google en France devrait donc demander à tous ses clients de lui envoyer un contrat, ou être… dans l’illégalité. Ce ne serait pas bien méchant et un inspecteur des impôts compréhensif n’y trouverait finalement rien à redire lors d’un contrôle fiscal. Mais que se passe-t-il si vous tombez sur un inspecteur idéologue ou pointilleux ? L’entreprise est de facto mise sur la brèche.
On pourrait ajouter qu’en France, vous avez de plus l’obligation d’exhiber moult lettres recommandées pour chaque client indélicat qui ne vous aurait pas payé (Sinon qu’est-ce qui prouve qu’il ne vous a pas payé en liquide ?…). Le coût du recommandé est plus élevé que le coût de la facture ? Cela ne change rien légalement, si vous n’ê
tes pas capable de prouver que le client n’a pas payé, vous êtes redevable de la TVA du règlement… que vous n’avez pas reçu…Quelle logique, n’est ce pas ?
Les fournisseurs :
Côté fournisseurs, les choses se gâtent encore un peu plus. Il a fallu un an à mon amie, d’échanges avec l’administration pour avoir la compréhension que je vous livre ci-dessous. Et celle-ci est peut-être encore incomplète…
En France, vous ne pouvez pas avoir des particuliers en tant que fournisseurs. Donc fin de l’histoire. Google et eBay ayant malgré tout imposé un style depuis l’étranger, une tolérance est laissée pourvu que le particulier déclare son revenu et que celui-ci est annexe.
Au delà, il faut travailler avec une personne enregistrée en tant qu’indépendant ou en tant que société. Vous recevez une facture, avec ou sans TVA, et tout le monde est content chez soi.
Première surprise : à la fin de l’année, vous devez déclarer à l’administration fiscale l’ensemble des prestations payées à des indépendants. C’est la DAS2 dont il faut respecter le format.
Sauf que l’URSSAF qui s’occupe des cotisations sociales vous demande une preuve que vos fournisseurs sont bien inscrits à l’URSSAF. Si lors des contrôles URSSAF, vous n’avez pas de justificatifs pour vos fournisseurs indépendants, ils peuvent être assimilés salariés et Google se retrouverait ainsi employeur de centaines de milliers de personnes de par le monde… Là dessus, il semble cependant que cela ne soit pas sûr puisqu’il faut qu’il y ait un lien de subordination.
Cela reste assez simple, sauf que l’on raisonne en franco-français. Quand on a des milliers de fournisseurs, c’est que quelques-uns sont hors de France. Pour l’administration sociale, voici la réponse de l’URSSAF : "Il faut que vous ayez un document qui prouve qu’ils sont couverts dans leur pays" (sic…) Et s’ils ne le sont pas, on fait quoi ?
Pour l’administration fiscale : ce n’est pas gênant tant que vous déclarez la TVA si c’est une opération intracommunautaire… Déclarer la TVA, mais il n’y a pas de TVA à payer entre prestataires de l’UE ? Il ne s’agit pas de la payer, mais de déclarer sur une ligne la TVA que l’on aurait dû payer si le prestataire était en France et sur la ligne du dessous la soustraire.
Question naïve : "Je peux le faire une fois par an pour l’ensemble des fournisseurs". Réponse limpide : "Non, cela fausserait les statistiques européennes et vous seriez passible d’une amende de 5% des montants de TVA".
Fin de l’histoire ? Pas encore, ce serait oublier l’administration fiscale des non-résidents. Eh oui, si vous travaillez avec un non-résident, vous devez effectuer un prélèvement à la source d’un montant de 33% sauf convention fiscale internationale entre la France et le pays du fournisseur. Fort heureusement de nombreuses conventions fiscales existent avec de nombreux pays (mais pas tous…) et disent à peu près la même chose : "Pas de prélèvement à la source pour les indépendants". Sauvé ? Hélas non, il vous incombera de justifier que votre fournisseur est bien un résident fiscal dans son pays d’origine et vous trouverez le formulaire à remplir par l’ambassade de France de son pays sur le site des impôts.
C’est le coup de grâce. Google serait en France, il devrait demander à chacun de ses fournisseurs d’aller remplir en deux exemplaires dans l’ambassade de son pays un document prouvant à la France qu’il est bien domicilié à l’étranger. Sinon, l’administration fiscale sera en droit de demander le règlement d’un tiers de chaque facture au titre du prélèvement à la source, puisque, après tout, vous n’êtes pas en mesure de prouver qu’il ne s’agit pas d’un Français qui travaille au noir.
Comment s’en sortir ?
La simplification administrative est malheureusement l’arlésienne de nos campagnes électorales. Royal, Bayrou, Sarkozy, sont tous pour (qui ne le serait pas ?). Malheureusement pour ce qui est des relations avec les entreprises, la France s’est construite sur un système où le dirigeant d’entreprise est pour l’administration fiscale et sociale le collaborateur naturel ayant pour mission de ficher tout le monde sous peine de quoi c’est le dirigeant qui sera responsable financièrement des faits et geste des autres.
Il faut tout simplement supprimer ce mode de fonctionnement et passer à un mode où chacun est responsable pour soi et n’a pas à surveiller son voisin, d’une part, et d’autre part où le dirigeant d’entreprise n’est pas considéré comme coupable a priori et donc devant en permanence faire preuve de sa bonne foi.
De manière concrète, ceci passerait par la suppression du prélèvement à la source par les entreprises, la suppression des déclarations DAS2, en passant par la suppression des justificatifs à fournir pour les gestions d’impayés. Cette réforme dispose même d’un indicateur simple et précis pour en mesurer l’efficacité : le nombre de formulaires par an qu’un dirigeant doit remplir.
Quand on met bout à bout toutes ces haies sur le parcours de l’entrepreneur français et que l’on sait qu’à côté, le 100 mètres se court sans haies, la question de la réforme administrative n’est pas une question de droite, de gauche ou du centre, c’est simplement une question urgente.
Pourquoi devrait on prendre le temps de se pencher sur ce dossier. Trois raisons :
–D’abord économique : avec le développement d’Internet, n’est ce pas bête de compter systématiquement sur l’ami américain, quand la croissance de ce média, pourrait faire monter de manière exponentielle notre croissance nationale ?
–Ensuite politique : qui d’après vous se trouve derrière Google, sinon le gouvernement américain ? Ne faudrait il pas contre attaquer en créant ou en permettant à nos jeunes, de créer des Google, Yahoo et autre ?
–Enfin question rayonnement, et poids dans le monde, ne croyez vous pas qu’avoir un Google à nous, permettrait à la France de se placer dans une excellente situation, et pourrait par ailleurs faire rayonner notre langue ?