C’est évidemment la question que se pose le gouvernement. Oserais-je dire, comme par provocation, que c’est sa chance ! En effet, depuis le début de la législature le laxisme budgétaire l’a largement emporté sur la raison. Les idées pourtant usées sur les vertus de la dépense (y compris fiscale) pour créer un choc de croissance ont montré une fois encore leur inanité. L’occasion est donc unique pour procéder à la purge nécessaire et salutaire qui peut faire repartir le Pays sur des voies saines inspirées par des idées simples.

Ce n’est pas parce que les administrations manquent de crédits que l’économie tourne au ralenti. C’est parce qu’elles en ont trop ! Elles sont devenues cette année championne du monde de la dépense publique ! En ayant trop, elles ne se réforment pas, elles superposent de nouvelles politiques sur les anciennes, compliquent la vie des entreprises et des ménages, lesquels s’arrachent les cheveux pour essayer d’entreprendre envers contre tout. Puis finissent par se décourager. C’est ainsi que la spirale infernale du déclin et de la récession s’emballe.

Alors, face à cette situation, le Premier Ministre a une solution simple. Il doit convoquer les principaux ministres : ceux qui engagent 90% des 1.000 milliards de dépenses publiques et leur intimer l’ordre de s’engager sur leur honneur et sur leur fonction à ne pas dépenser un centime d’euro de plus qu’en 2007 (derniers comptes arrêtés). Procéder entr’eux aux quelques redéploiements indispensables relatifs aux dépenses engagées comme la dette et les pensions. Et demander la démission immédiate des ministres qui estimeraient ne pas pouvoir exercer leur mission dans ces conditions. Dès lors, ceux qui accepteraient de rester (c’est à dire tous) rentreraient ventre à terre dans leur ministère, convoqueraient leurs directeurs généraux, leurs directeurs des affaires financières et trouveraient immédiatement les allocations de ressources appropriées pour mener la politique promise et rationaliser les dépenses inutiles. Je n’ai aucun doute sur le résultat, tous, sans exception, y parviendraient !
S’il en est autrement, je publierai sur ce blog, le tableau de la honte, celui des ministres qui ont décidé de coûter plus cher aux Français, au mépris de leur situation qui se dégrade.
A bon entendeur salut !