Après une très longue hésitation, et mûre réflexion, je le ferai pour deux motifs :
L’un est affectif. Les liens qui m’unissent au Président de la République sont anciens et personnels. Ils sont hors du champ politique. Nous n’avons jamais confondu les deux. Lorsque je siégeais à l’ancienne UDF, il m’est arrivé de ne pas voter pour lui, par exemple aux Européennes de 1999. Cela n’a jamais assombri nos relations. L’année qui vient de s’écouler fut plus difficile pour moi car l’agenda d’un Président le rend inaccessible à ses amis. C’est frustrant. Nous nous en sommes expliqué longuement, directement et sur le fond. Notre relation personnelle est intacte. Je ne regrette surtout pas de l’avoir interpellé sur ce blog pour lui dire mon courroux. Sans doute aurais-je même dû le faire plus tôt.
L’autre motif est politique. J’avais posé mes conditions pour voter cette réforme : la suppression du verrou qui nous empêche actuellement de rapprocher loi de finances et loi de financement de la sécurité sociale. En première lecture, le débat au Sénat n’a pas été à la hauteur de l’Institution. En deuxième lecture, les réponses données par la Commission étaient juridiquement fausses et ont sans doute affecté la sincérité du scrutin. Quand à la réponse du Gouvernement elle était aussi aimable que nulle sur le fond. Le vote a failli m’être favorable à une ou deux voix près ! Si nous avions voté par assis et débout, il n’est pas sûr que je ne l’aurais pas emporté. Cela n’a pas été le cas. Je suis démocrate. J’ai tout tenté, mais j’ai été battu.. Et je ne peux pas prétendre avoir raison contre tout le monde. Puis je sais parfaitement qu’un vote « non conforme » rendait la tenue du Congrès impossible demain. C’est pourquoi j’enrage sur la 1ère lecture où le Sénat a manqué à sa réputation.
Aujourd’hui dois-je bouder dans mon coin ? Voter « non » par vengeance, par amour-propre blessé, ou par dépit ? Je ne suis pas construit comme cela. Je me sens comme un combattant qui a perdu une bataille pour le redressement des comptes publics mais qui n’a pas perdu la guerre. Et qui va continuer à combattre, de toutes ses forces, avec l’appui de parlementaires solides et résolus pour éviter à la France le péril de l’abîme financier qui la menace.
Cette bataille, le Président sait parfaitement que je vais continuer à la mener. Il mesure les écarts importants qui continuent de nous séparer, en ce domaine, mais je sais qu’il me donnera les moyens pour défendre mes idées. Pour réussir le redressement financier si urgent du Pays. Pour forger les outils nécessaires. Pour veiller à ce que les générations présentes cessent de piller les droits des générations futures. Pour libérer la politique de la tyrannie du court-terme et donner une tribune à ceux qui veulent construire l’avenir aussi à l’horizon du moyen et long terme.
Je choisis donc par affection et par raison politique (les sottes déclarations de Madame Royal ont achevé de me convaincre) d’accorder ma confiance à Nicolas Sarkozy. Pour le bien de la France, comme pour le sien. Si je ne suis pas entendu, je ne persisterai pas. Dans de prompts délais ! Le budget pour 2009 sera le rendez-vous de la vérité.
Votre décision est irrationnelle.
Les mystères de la volition…
"je sais qu’il me donnera les moyens pour défendre mes idées"… Une promesse de maroquin, semble-t-il, malgré les cheveux blancs supposés non photogéniques. Ou bien un simple retour à la présidence de la commission des finances du Sénat.
On se souvient en effet de l’intervention d’un certain président de commission de la Haute Assemblée sur les "fonds secrets" ; elle enlevait une belle épine dans le pied d’un autre président, ce qui avait valu récompense (moindre que ce qui avait été promis, si j’en crois un "carnet" affiché par ailleurs).
Alors, cette fois-ci, on attendra de voir la prochaine assiette de lentilles… Quoi qu’il en soit, bon appétit, bien sûr !
Rigolo : je ne retrouve plus sur ce blog ma "réaction d’humeur" d’hier soir. Ni l’article qui la sous-tendait.
Ce dernier n’est pas davantage archivé sur le blog.
Comme quoi, l’auto-censure fonctionne.
C’est d’ailleurs bien compréhensible, n’est-ce pas ?
J’écrivais hier "sans rancune". J’ajoute donc ce soir "sans illusion"…
Je reviens sur ma précédente intervention. J’ai donc écrit des âneries…
J’ai en effet retrouvé la trace de l’article en question et de ma réaction d’hier soir.
Il n’y a pas eu de censure. Je le reconnais et cela m’épate…
J’en conclus que je ne suis pas plus fait pour intervenir sur un blog que pour apprécier des circonstances qui m’avaient semblé se traduire par un reniement.
Laissons donc à chacun sa vérité et cela n’empêchera pas l’eau de couler sous les ponts. C’est sans doute plus sage.
"choisir par affection"
après avoir dit tant de mal du fond…
qu’on le veuille ou non
ce vote devient un scrution pour ou contre…
le Président et non les institutions…
on comprend mieux le vote négatif du PS…
Votre soupe est servie, Monsieur Lambert !
Très digne.
Il est tard (minuit passé), mais je reviendrai bientôt sur ce blog !
Bien à vous.
Caroline
Bon, maintenant, l’étape suivante :
Comment supprimer "le verrou qui nous empêche actuellement de rapprocher loi de finances et loi de financement de la sécurité sociale" ? La modification de la constitution est-elle la seule piste ?
Les aspects juridiques ne doivent être que de la technique et doivent s’effacer devant la volonté politique. Quel montage juridique permettrait-il se rapprochement ?
Le texte constitutionnel proposé fait état dans son article 42 des deux lois (de finance, de financement de la sécurité sociale). Qu’est-ce qui nous empêche de faire une loi, hors de la constitution qui impose que ces deux lois soient liées, par exemple en introduisant un séquencement du vote des deux lois. Le vote de la première loi imposerait des contraintes sur le vote de la seconde, contraintes qui assureraient globalement l’équilibre ? Je m’explique. Si l’on vote la loi de finance en premier en y introduisant des éléments de cadrage pour la loi sur le financement de la sécurité sociale, on obtiendrait le même effet que l’introduction d’un ancrage constitutionnel. Qu’en pensez-vous ?
Je viens de lire la loi organique n 467 présentée au Sénat. Elle ne fait en aucun cas mention du rapprochement entre loi de finance et loi de financement de la sécurité sociale. Ce pourrait-être un ajout ?
Votre affection pour quelqu’un qui ne le mérite pas vous perdra et nous perdra. Espérons au moins que les ornais profiteront de ce qui vous a été promis en échange (si les promesses sont tenues!).
sans tomber dans les excès des commentaires, dans un sens un sens comme dans l’autre, que votre décision va susciter, il faut bien se demander à quoi rime toute cette mise en scène. je me permets de vous dire que cela met un peu plus en lumière une pusillanimité qui est très décevante. il est aussi très difficile de vous suivre quand vous mettez de coté les grandes principes et les idées que vous défendez pour ne faire, en final, votre choix qu’en fonction d’un attachement à un homme ou d’une répulsion vis à vis d’une femme ( que Ségolène Royal vient-elle faire ici, c’est ridicule ).
quand on anime le débat, comme vous savez le faire, avec qualité et que, au moment de tirer les conclusions, vous partez en zigzag, on risque plus de passer comme un redresseur de torts difficile à suivre que comme un visionnaire
Mon cher Alain,
Je suis heureux d’apprendre que tu voteras la révision constitutionnelle. Je partage tes réserves sur ce texte mais je pense aussi qu’il faut, dans certaines circonstances, savoir nous rassembler.
Je connais ta vision morale de la politique et ta référence à la fidélité t’honore et donne du bonheur à tes amis.
Jean-Pierre Raffarin
Une partition convenue autour du (probable) futur ralliement dans un contexte favorable puisque chaque voix risque de compter :
1/ faire monter l’enchère au nom d’une noble cause qui honore son défenseur
2/ négocier (en coulisse) le prix du ralliement
3/ accorder le ralliement (prévu)
4/ justifier au mieux ce ralliement
M. Lambert obéit à la loi du genre ici. Mais il y a un changement de taille : désormais tout ceci se passe sur la place publique avec les blogues. Les citoyens sont directement pris à témoin. Et donc amenés à se positionner. On peut même dire ce que l’on pense de ce que l’on est en mesure de savoir …
C’est une sage décision. Je crois que l’essentiel est d’avoir enfoncé le clou sur l’état de nos finances publiques. Toutefois, au moment du vote, qui va obligatoirement nous être présenté comme un vote "pour" ou "contre" sarko, il faudra se ranger du bon côté. Savoir défier sans renier!
Il ne manquait plus que Raffarin vienne faire un p’tit tour sur votre blog Monsieur le Ministre.
Qu’il aille plutôt s’occuper de sa vassalité vis-à-vis de l’empire du milieu et qu’il laisse les français qui possèdent encore un peu d’honneur consulter votre excellent blog.
Pour votre choix relatif au vote de la réforme constitutionnel, je ne vois absolument pas ce que cette réforme va apporter si ce n’est que l’exécutif va dicter un peu plus sa loi mais je vous respecte infiniment et je sais que vous faîtes toujours le bon choix.
Voter contre vous aurait coupé irrémédiablement de votre parti et je pense que vous avez pris une sage décision. Il n’empêche que votre coup de gueule en a fait trembler plus d’un et c’est cela que je retiens. Votre liberté d’expression est intacte. Votre décision était la seule issue possible si vous souhaitez continuer le combat. Comme vous l’écrivez si bien, vous avez perdu une bataille mais pas la guerre.
Je vous conserve toute ma confiance.
Enfin Monsieur le Ministre, avec un jour de retard car je ne disposais pas d’accès Internet dimanche 20 juillet 2008, je vous souhaite un joyeux anniversaire !
Les sursauts du "coeur" ont des justifications que la raison oublie très vite.
Tout ce foin… pour un simple feu de paille !
Comme disait COLUCHE :
" Je ferai remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé "
On ne peut, Monsieur le ministre, qu’être déçu de votre décision et des méandres pour y ariver.
par ailleurs, tout ce qui entoure ce vote "sur la place publique "n’honore pas notre démocratie et ne fera (malheureseusement) que renforcer l’antiparlemenatrisme de nos concitoyenes !
Pour finir, si la réforme donne davantage de droits au parlement (ou plutôt à la majorité), les conditions pour amener à un vote positif vont à l’encontre: la sujétion des parlementaires par rapport à l’exécutif n’a jamais été si grandes.
Cordiales salutations centristes très déçu !
Eh oui! nous passons, sans nous en rendre compte à la République du plébiscite non pour ou contre un texte, mais pour ou contre un homme (ou une femme).
L’Histoire connait de fâcheux précédents, même s’il y en eût parfois de bons (sous la présidence du général de Gaulle). L’histoire ne fait jamais que "bégayer"
A lire les commentaires sur votre décision, on se dit qu’il est courageux de communiquer et de partager ses analyses sur un blog! Il serait certainement plus facile de ne pas le faire. Merci pour cette transparence. Sur ce point je pense que nous sommes tous d’accord!
Merci en effet pour cette transparence. Elle montre en tout cas une certaine perplexité de nombre d’intervenants. Il n’est pas facile de convaincre mais le (début de) combat était bon. Et j’avoue au final ne pas avoir compris du tout pourquoi "l’amendement n° 1" n’a pas été retenu. Il y a là des mystères qui m’échappent, et ce ne sont pas les seuls…
Ce que je trouve épatant avec vous, c’est que vous prenez les citoyens à témoin. On peut être pour ou contre votre décision qui, à mes yeux, a le mérite de ne pas insulter l’avenir, mais quel autre homme politique aurait le courgae de se soumettre comme vous le faites à la critique ? Je n’en connais guère et cela vous honore.
Bravo, pour votre blog, l’un des rares à avoir cette liberté de ton.
Bravo pour cette décision finale qui est celle de la sagesse et de la fidélité !
Bien à vous,
Hervé PICHON
C’était la meilleure solution, dès lors que madame Royal transformait le congrès en vote anti Sarko.
juste ….minable !
"L’un est affectif. Les liens qui m’unissent au Président de la République sont anciens et personnels. Ils sont hors du champ politique. Nous n’avons jamais confondu les deux."
He bien si, vous confondez les deux quand vous invoquez cette amitie pour voter oui.
Descision tres decevante en tous cas.
Il faut avancer, c’est pourquoi on peut comprendre votre décision finale, voter "oui" ; à votre place j’aurais fait la même chose, mais on peut quand même se poser beaucoup de questions, notamment celle qui consiste à se demander où commence et où se termine la liberté personnelle d’action ou de réflexion par rapport à une ligne politique choisie. Ce phénomène se retrouve également à gauche , à part J.L., tout le monde doit voter "non", pourquoi ? la politique consiste t’elle à devoir accepter tout ce que décide le chef de file , toujours la même question, est-il inévitable de se conduire en mouton de panurge.
>Je choisis donc par affection et par raison politique (les sottes déclarations de >Madame Royal ont achevé de me convaincre).
Entre la peste et le cholera, vous choisissez le cholera. Ne pas soutenir une décision de Sarkozy, ne signifie pas donner sa voix à Royal. Je ne regrette ce faux semblant de bi-partisme, ou l’incompétence et et les interêts personnelles règne dans les deux camps.
Bel exemple de conviction!
Il ne faudra pas se demander ensuite d’ou vient le déficit démocratique, pourquoi les citoyens qui n’attendent plus rien de leurs représentants.
C’est juste triste de voir que certains parlementaires n’hésitent même n’hésitent même pas à dire qu’ils votent pour un texte aussi important qu’une réforme constitutionnelle par affection.
Autre chose: étonnant le message de Jean Pierre Raffarin ce matin!
On imagine assez facilement les tractations qui vous ont mené à cette décisions.
Sage décision, même si il était important d’émettre de fort bémols sur le budget.
Un vote négatif plombe les esprits et finalement brise l’élan des réformes ce qui n’est pas le but recherché. Il faut impérativement conserver une logique constructive in fine.
C’est par contre le but ultime probablement inconscient des socialistes.
Le PS est dans une logique autodéstructrice et cherche a y amener la France.
Comme l’enfant qui préfère casser le jouet plutôt que de le rendre à son propriétaire.
Et le petit chien chien retrouve son maitre
Nous revoilà dans la logique des appareils et de la "discipline républicaine".
Cette réforme n’est pas mauvaise: elle est simplement " accessoire ". La France a besoin d’urgence de la réforme de l’État et la réforme des dépenses publiques.
Mais là, si une majorité d’électeurs de Nicolas SARKOZY souhaite ces réformes, il n’est pas sûr que leurs élus en aient la même envie et le courage.
"Celui qui veut faire trouve des moyens. Celui qui ne veut pas faire trouve des raisons. " : ce ne sont pas les raisons qui manquent de différer toujours et encore ces réformes.
looser….
faisons des économies, supprimons le sénat, le sanatorium des lâches
Mon cher Alain,
Tu m’as appris la "douleur" de la décision. Tu l’as connue une nouvelle fois, mais c’est la sagesse et la raison qui l’ont emporté et peu importent les remarques désobligeantes des professionnels de la critique !
NDLR : Mon Cher Bernard, combien de fois, en effet, avons-nous parlé de la souffrance de la décision ! Ceux qui n’ont jamais connu cela ne savent pas exactement de quoi ils parlent. Merci de ton soutien en cet instant précieux. WE a été laborieux, hereusement, il a été illuminé par le baptême de deux de nos petits enfants. Fidèlement à toi. AL.
Après :
Alain Lambert, Sénateur UMP de l’Orne, ancien ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire, votera contre la réforme des institutions, voulue par Nicolas Sarkozy :
Alain Lambert, Sénateur UMP de l’Orne, retourne sa veste une nouvelle fois, il votera pour la réforme des institutions, voulue par Nicolas Sarkozy :
Articles citoyens complets c’est là :
vraiment vous êtes décevant. Vous n’avez aucun panache ! Argumenter que vous êtes ami de Sarko, n’est pas une réponse ! Pourtant on vous a vu briller sur tout les plateaux de télé pour vous entendre dire que vous étiez contre ce projet. Vous ressemblez a tous ces hommes politiques de droite et de gauche. Je n’irais plus voter. cela ne sers plus a rien. La politique est pire qu’un égout !
"une majorité d’électeurs de Nicolas SARKOZY souhaite ces réformes"
==> ça ne fait pas beaucoup de monde. Mettons 55% de 53% de 85% de la population. Soit environ un Français sur quatre.
Le déluge de critiques qui s’est abattu sur ma décision de voter finalement la réforme de la Constitution a été à la hauteur de mes prévisions. D’emblée, je remercie ceux qui ont souligné que la transparence était tout de même un progrès démocratique, et, à dire vrai, je ne connais pas d’autres blogs politiques qui la pratiquent avec autant d’exigence. S’agissant de la décision elle-même, quelques informations complémentaires. Entendons-nous bien, mon but n’est pas de faire changer d’avis ceux qui ne partagent pas le mien mais d’expliquer le contexte. La formation de cette décision s’est effectuée en effet dans un contexte particulier puisque ce WE était réservé à la famille pour le baptême de deux de mes petits enfants et deux petits neveux. Catherine, mon épouse, était foncièrement pour le statu quo, c’est à dire le vote négatif. C’était l’avis aussi de mon entourage. J’ai essayé de me déterminer en me libérant de toutes les contraintes, les amicales pressions, les calculs, les anticipations. Me limitant à chercher comment j’aurai le plus d’influence sur les choses. Il en est résulté qu’il valait mieux, au final, voter, dès lors que le Président lui-même me confirmait que mon combat était légitime et qu’il trouvait tout autant légitime que je le défende avec la même ferveur qu’il a toujours connue. Sans qu’il me l’ait avoué clairement, il m’a semblé étonné que mon amendement ait été refusé. Beaucoup de reproches me sont faits d’introduire un élément affectif dans mon choix. Mais pourquoi le cacherais-je, dès lors qu’il a joué ? Il a joué tout simplement parce que j’ai mesuré que l’absence de débat avec le Président durant un an a été très contreproductif pour la réussite de mes idées. Comme ses prédécesseurs, il devient lui-même très dépendant de son entourage (de qualité, certes, mais pas au fait de la France du terrain). Mon vrai coup de gueule sur le blog l’a plutôt stimulé que fâché. Il m’a subtilement pris à mon propre jeu, en me proposant de faire vivre mes idées, au cœur même de son entourage. Ce que je ne vais pas manquer de faire. S’agissant du motif politique, sauf mes visiteurs de gauche, je pense qu’il a été compris. Voilà l’histoire de ce vote. Elle est simple. Claire. Sans partie cachée. Je ne la regrette pas. Car je repars au combat pour le redressement de nos finances publiques. Et je vaincrai !
"je repars au combat pour le redressement de nos finances publiques. Et je vainquerai!"
"Vainquerai"? Du verbe "Vainquer"? Magnifique faute/lapsus! Il aurait évidemment fallu écrire "vaincrai"… mais en faisant passer votre affection pour un homme avant l’intérêt général et celui de la Nation vous démontrez toute votre ignorance de ce qu’est un combat au service des citoyens.
Un tel combat ne peut se poursuivre ou s’éteindre par simple "affection". Par cette faute d’orthographe révélatrice sur le dernier mot d’une phrase qui se veut enflammée, vous exposez en fait votre inaptitude au combat.
Vous ne connaissez ni la défaite, ni la victoire. Vous ne connaissez, comme trop de vos collègues politiciens de tous bords, que la compromission, l’esprit de clan ou au contraire l’exclusion, l’opposition, etc…
Transparent vous êtes. Au sens propre du terme.
Quant à votre "combat" pour le redressement des finances publiques… tant que l’affection que vous portez à un seul homme comptera plus que vos propres convictions et l’intérêt général des citoyens que vous êtes supposé servir, ce combat sera vain et je vous annonce, pour être certain de me faire comprendre, que vous le "perderez".
Et non, M. Lambert, je ne suis pas de gauche.
Vous avez pris la bonne décision, vous ne pouviez guère faire autrement, mais il serait bon, en parallèle, que N.S. et les autres ne vous aient pas simplement fait un gentil appel du pied tout simplement pour obtenir votre "oui" ? , sauront-ils, en retour, avoir la modestie suffisante pour vous écouter et reconnaitre votre bon sens ? seul l’avenir nous le dira.
Tout s’achète, ce n’est qu’une question de prix !
Vous êtes fier de vous, Monsieur Lambert ?
Quelle leçon de courage nous a livré François Léotard… Il avait été séduit par un homme qu’il croyait d’état et qui fait de la France son jouet, son champ d’expérience. Il a osé dire "ça suffit". Et aujourd’hui nous voilà devant une réforme constitutionnelle mal ficelée, mal pensée, mal débattue. Je croyais qu’on pouvait respecter un homme tout en l’affrontant, tout en s’opposant. Hélas, l’heure n’est plus à la résistance, au respect de ses choix. Aujourd’hui, je pense que le courtisan fait le lit de la déliquescence à laquelle mène le goût de lucre, du luxe règne dans tous les lieux de pouvoir: oui je me vautrerai dans les écuries d’Augias, au son de douces mélopoées à la gloire du Tout Puisant. Lui porter ombrage pourrait m’être fatal… Conscience retire-toi, tu vois bien que tu gênes mes si picaresques desseins.
Excusez-moi, il me faut préparer mon voyage à Pékin. Il m’invite!
Monsieur Lambert,
Je salue votre changement de pied qui a permis l’adoption de la Réforme à une voix près. Merci M.Lambert surtout que S.Royal avait transformé ce Congrès en bataille anti-Sarkozy.
Pour ce qui est de votre combat contre les déficits et pour le rétablissement de la santé financière, j’espère que vous le continuerez et pour vous consoler, sachez que grâce à cette réforme, vous pouvez tenter de faire un référendum d’initiative conjointe. Je vous propose donc de lancer une pétition pour réunir 1/10ème des électeurs inscrits et 1/5ème des parlementaires sur un texte de loi que vous écrirai sur le sujet.
Alors intéressez ?
Sachez que beaucoup de citoyens partagent votre combat et seront prêts à vous soutenir.
A bientot
Tout ça pour ça ai-je envie de dire, je pourrais rajouter pour paraphraser un homme célèbre: "pschittt"
Réforme adoptée à une voix près, rageant n’est ce pas ?
Pour un plat de lentilles ….
Les gens qui – ici sur ce blog – dénoncent la politique, les politiques en général ont ils jamais eu à prendre de décisions difficiles ? On peut en douter en lisant le tissu d’âneries que l’on a pu découvrir depuis hier soir. Pour ma part, je n’ai pas d’opinion sur cette réforme de la Constitution qui me semble plus relever du gadget qu’autre chose mais après tout elle a permis sur ce blog, un beau débat. Car les sujets notamment sur la crise de nos finances publiques que vous évoquez M. Lambert sont de la plus haute importance. Moi je vous fais confiance et si, en conscience, vous avez fait le choix du vote positif, c’est parce que je sais que vous pourrez porter ces préoccupations au plus niveau de l’Etat. N’écoutez pas les pisse vinaigre sagement plantés devant leur ordinateur à critiquer vos options car je ne suis pas sûr qu’il y en ait beaucoup avec vos états de service.
J’avoue ne pas vous comprendre! Que s’est-il donc passé en coulisses?
A 68 ans je sais une chose:la grandeur d’un homme c’est de savoir dire NON!
Je ne pense pas revenir de sitôt sur votre blog.
Cordialement néanmoins.
Faire vivre vos idées, c’est parfait et on ne peut que vous encourager, mais serez vous écouté par l’entourage de N.S, pas certain ! tout ce petit monde semble très entêté et surtout et malheureusement très éloigné du terrain.
Finalement, cette révision aura été votée à une seule voix de majorité ! C’est donc que votre vote a été capital. Il vous est revenu de faire un choix très difficile et vous l’avez fait en toute transparence. Pour cela, en tout état de cause, bravo !
Vous êtes engagé dans un combat difficile, mais ô combien nécessaire, pour le redressement des finances publiques du pays. Votre contribution a déjà été immense. Mais il reste encore tant à faire. J’espère simplement pour nos enfants que vous arriverez à être de nouveau entendu et suivi.
Riton, nous ne sommes pas devant un Tribunal, la raison et le bon sens semblent donner raison à M. LAMBERT.
Bien sût il pouvait maintenir son "non" et là il est vraisemblable que l’on ne l’aurait plus écouté ? donc pour pouvoir continuer à défendre ses idées il n’a pas pu faire autrement et de plus il en ressort probablement plus fort car N.S et son équipe a dû comprendre qu’ils avaient besoin de soutien, y compris celui d’A.L., pour mener à bien leur politique ….. tout au moins espérons-le.