Ce matin, en marge de la Conférence Nationale des Exécutifs, petits échanges portant sur des milliards d’euros entre Gilles Carrez, talentueux et vertueux Rapporteur Général du Budget de l’Assemblée Nationale avec un collaborateur du gouvernement, sur la nécessité de maîtriser les dépenses mais aussi de ne pas baisser toutes les recettes. Eric Woerth, Ministre des Comptes Publics, arrivé en cours de conversation, regrette d’être le ministre des dépenses et pas des recettes ! Comme on le comprend ! C’est le plus sûr moyen de laisser filer les déficits que de séparer recettes et dépenses. Mais il est vrai, qu’en haut lieu, ce doit être perçu comme un raisonnement d’épicier !
Qu’est ce qu’une dette et à qui la doit-on si elle existe ? Ce ne serait pas ça le problème ? Si la dette, c’est le déficit "extérieur" il faudra bien la payer un jour ou non ? A titre d’exemple, la France a déjà fait faillitte et elle s’en est remise.
Or depuis Maastricht, ne faut-il pas raisonner plus large qu’hexagonalement ?
L’Europe a t elle une dette extérieure qui surpasse ses recettes toujours extérieures ? C’est de cela qu’il faut "causer"…
Sinon, la France, ce n’est qu’une "région" européenne…
Si telle ou telle région française va mal financièrement mais que telle et telle autre vont si bien qu’au total la somme des "bien" surpasse celle des "mal", où est le problème ? Les régions "riches" relaient temporairement les régions "pauvres" et se met en oeuvre un redressement de ces dernières qui s’appuie sur les possibilités des premières… Compliqué ?
Raisonnons "européen" et souhaitons vivement un vrai gouvernement européen et de vraies élections européennes, et espérons la fin du gallimatia des vingt (et même plus) dernières années ! "Solidarnoscons" nous !
C’est peut-être tout simplement certaines "grosses têtes" (Ministres ou autres incompétents) qu’il sufffirait de remercier pour parvenir à de meilleurs résultats. Lorsque l’on souhaite de telles responsabilités il est normal de pouvoir les assumer correctement et surtout de savoir faire la différence entre recettes et dépenses !!!
Heureuse que cette vidéo ait suscité tant de réactions. Monsieur Carrez, Monsieur Lambert, j’ai proposé une mesure concernant les acquisitions immobilières, l’année dernière à madame Lagarde; Monsieur Copé lui a transmis ma lettre. Malheureusement cette mesure a été rejetée comme ‘discriminatoire’ envers les étrangers acquéreurs; il s’agissait de taxer (un peu) les acquéreurs de biens immobiliers en France, ça rapporterait quelques millions par an, ce qui n’est pas énorme, mais ça aiderait. Je signale que dans les Pays-Bas, un étranger n’a pas le droit d’acquérir de biens immobiliers en bordure de mer; donc ces mesures ‘discriminatoires’ existent ailleurs.Je me permets de revenir sur mon idée. Il FAUT trouver de l’argent frais!!
Notre ami D fait une confusion entre la dette d’une entité politique et celle des unités qui la composent. Ainsi quand un pays voit s’accroitre sa dette exterieure, par exemple en raison d’un déficit de la balance commerciale, cela signifie que ses entreprises ont moins vendu à l’étranger qu’elles ont acheté ; ce sont elles qui sont endettées. Pour payer, elles peuvent régler en devises achetées avec la monnaie du pays. Ce qui veut dire qu’à un moment ou un autre, des étrangers vont détenir un avoir sur le pays, un pouvoir d’achat potentiel, matérialisé sous la forme de devises. C’est la collectivité dans sa globalité qui est ici endettée.
Lorsque c’est l’Etat qui a un déficit, c’est lui qui doit s’endetter. On peut imaginer un pays où les citoyens seraient riches et l’Etat très endetté : il est délicat de faire la compensation, sauf à ce que l’on considère comme normal que l’Etat s’approprie les biens des citoyens pour règler ses dettes. Ceci dit, c’est un peu ce phènomène qui explique l’effet ricardien.
Avec tout le respect que nous devons à G. Carrez, je ne vois pas la logique du raisonnement ; D’une part, cela fait 25 ans que les députés votent des budgets en déficit quelques soient les attributions du ministre du budget et la taille de son portefeuille. D’autre part, beaucoup d’entreprises fonctionnent avec une direction commerciale en charge des recettes et une direction financière en charge des rentrées d’argent et des dépenses sans pour autant faire faillite. C’est de la polémique pour la polémique.
Je pense que l’Assemblée Nationale pourrait s’impliquer plus dans la gouvernance de ce pays et notamment dans le contrôle du gouvernement ; par exemple, fixer les objectifs du gouvernement, en contrôler l’exécution, fixer le programme de la cour des comptes (il pourrait y avoir au sein de l’assemblée une sorte de comité d’audit et des comptes au sein de l’assemblée).
Ce qui permettra de réduire le déficit, c’est un profond changement de culture de l’administration et notamment de la haute fonction publique et une modernisation des pratiques et des méthodes ; récompense du risque, culture du résultat, modernisation de la fonction RH, création d’une vraie fonction achats, etc.
L’orientation donnée par le gouvernement sur ces sujets me semble bonne ; en revanche, l’adhésion de l’Assemblée Nationale d’une part et de la fonction publique d’autre part n’est pas flagrante. Cette vidéo pourrait voir l’effet inverse de celui recherché en affaiblissant la cohésion gouvernement/Assemblée Nationale.
Il faut revenir à une fiscalité JUSTE et EQUILIBREE, le paquet fiscal décidé au lendemain de l’élection présidentielle ne résout rien et ne fait que creuser ce déficit.
Les banques centrales pour compenser les risques inflationnistes ont monté leurs taux d’intérêt le faisant passer depuis les années 80 au dessus du taux de croissance, c’est un élément déterminant qui a fait qu’il est devenu plus intéressant de gérer un portefeuille d’action que d’investir dans la sphère productive et permettre ainsi la création de richesse, d’emplois , l’innovation. Il est donc ridicule dans ce contexte de caler un budget en misant sur un niveau de croissance « élevé ». Aujourd’hui, la rente l’emporte sur l’entreprise, c’est la financiarisation de l’économie, on peut gagner de l’argent sans produire. Enfin un élément fiscal s’ajoute à la financiarisation de l’économie, les différentes « réformes fiscales » des uns et des autres, ont substitué à la progressivité de l’impôt de nouveaux prélèvement proportionnels aux revenus CSG, CRDS, ces « réformes » ont déplacé la charge fiscal des foyers les plus riches vers les foyers aux revenus moyens et modestes, par la même, ces réformes ont favorisé les contribuables dont la capacité d’épargne est la plus forte. Pour exemple, ce gouvernement, en baissant les impôts des plus riches à continuer de déséquilibrer les finances publiques obligeant l’état à émettre des titres d’emprunt. En clair ce que l’état obtenait par la fiscalité, il ne l’obtient plus qu’en contrepartie d’une rémunération payé par l’ensemble des contribuables, au profit des créanciers, c’est-à-dire les foyers les plus riches. En clair les foyers les plus riches gagnent des deux côtés, de l’un ils bénéficient de cadeaux fiscaux leur permettant de dégager de l’épargne, et de l’autre ils peuvent se faire rémunérer cette épargne par les autres contribuables, souvent les plus modestes…
La dette gagne, l’ Etat perd, donc les contribuables perdent, la cohésion sociale perd. Nous régressons, nous sommes entrain de quitter l’état social (suivant JJ Rousseau) né des Lumières, pour revenir à l’état de nature où plus que jamais la raison des plus puissants, la finance remplaçant la brutalité…
Notre pays va dans le mur…
Et Oui les recettes… mais le paquet fiscal n’a t-il pas fait perdre une dizaine de milliards ? réforme qui n’a bénéficié qu’à une minorité (notamment pour les droits de succession, alors qu’il auarité été plus simple et moins couteux d’exclure la résidence principale de l’assiette) et qui manque bien aujourd’hui, sans parler de l’ensemble des réformes couteuses sans réelle étude d’impact (ex : réforme de la carte judiciaire)
a quand une reelle démarche d’économie avec un reel effort de nos élites pour donner l’exemple afin que le peuple puisse à nouveau s’identifier à elles ?
bonjour,
r e s p o n s a b i l i s o n s nos politiques ! on a tous des droits et devoirs , qu’ils ne faillent pas a la leur , bien sur chaque politique et non comme le sous-entend notre president lui seul : il faudrait etre fou pour faire reposer toutes les responsabilités de la france sur un seul homme, car actuellement nos politiques nous donnent l’impression de "jouer" avec notre france puisqu ‘ils n’ont aucune responsabilité a rendre