Les commissaires de la commission des finances du Sénat n’ont pas eu de pause cet après-midi. A 16h30 : audition de M. Philippe Seguin, Premier président de la Cour des comptes. Préalablement au débat d’orientation des finances publiques, le Président de la Cour des comptes a présenté le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques que vous pouvez consulter en cliquant ici !
Il en résulte que nous n’avons pas retrouvé la maitrise de nos finances publiques ; Que si l’on tenait compte des dettes des entreprises publiques, nous aurions déjà franchi le cap des 65% sur PIB de dette publique. Les causes sont bien connues et pourtant rien ne semble pouvoir infléchir la trajectoire du « Titanic » budgétaire dans sa course effrénée au naufrage. La dynamique de la dépense publique est supérieure à la moyenne des 10 dernières années. Nous dépassons l’Allemagne, à services comparables, de 160 milliards d’euros. Notre politique budgétaire est trop pro-cyclique, c’est à dire que nous dépensons trop quand les recettes sont abondantes. Les Collectivités Locales paient les factures des décisions quotidiennes de dépenses prises à Paris, sans la moindre étude d’impact. Dans les comptes sociaux, le déficit de la branche vieillesse devient supérieur à la branche maladie. Bref, nous roulons à tombeau ouvert vers l’abîme. Pendant ce temps le Parlement est occupé à savoir où le Président peut rendre visite aux parlementaires, à Versailles ou à Paris. Je ne regrette décidément pas d’avoir refusé de voter le texte de réforme de nos institutions dans un contexte de finances publiques pareil !
N’hésitez pas à réagir sur des parties du rapport de la Cour des comptes en postant vos commentaires !
Merci Alain Lambert de nous offrir ces photos : cliquez ici !
Et merci Patrick pour ces clichés !
Bravo Messieurs Séguin et Lambert.
Cette intervention est reprise par Le Point, le Nouvel Obs, L’Expansion, Les Echos, l’Express, Le journal du dimanche en ligne et l’AFP.
Voilà qui est dit clairement! Il est plus que grand temps que tous ceux qui nous gouvernent comprennent – enfin! – que le moment est venu d’arrêter de dépenser l’argent que les Français n’ont plus! Même les Français l’ont compris et finissent par baisser volontairement leur consommation. La réforme majeure et urgente à entreprendre est celle du pouvoir d’achat en commençant par diminuer les prélèvements obligatoires. Ce qui suppose évidemment une VRAIE réforme de l’État et de tous ses satellites ( administrations diverses, régies, etc) qui trouvent plus facile d’augmenter toujours plus les recettes pour couvrir leurs dépenses plutôt que d’optimiser leurs prestations. Cinquante ans passés qu’on parle et reparle de la réforme de l’État et de simplification administrative : les maigres progrès ne sont pas à la hauteur de l’accélération des dérives! Malheureusement, on n’est pas prêt de voir changer les choses : ne parle t’on pas de nouvelles taxes pour financer la télévision publique? Et la Sécurité sociale ne parle t’elle pas de déremboursements plutôt que de parler de restructuration de ses gabegies ( coûts de structure surdimensionnés par exemple) qui perdurent…MM Lambert et Seguin peuvent reprendre rendez-vous pour l’année prochaine : ils pourront à coup sûr tenir les mêmes propos.
Optimiser la gestion de l’Etat est évidement un impératif. Je pense néanmoins que cela ne sera pas suffisant, nous avons attendu trop longtemps.
Il va falloir abaisser les prétentions du système étatique. Cela commence avec l’armée (c’est plus facile), cela continue avec l’assurance maladie (baisse du remboursement des médicaments) et cela devra continuer avec les prestations sociales.
Nous nous sommes payé des largesses sociales à crédit. Pour rembourser ces dettes, il va falloir tailler dans le vif de la dépense et diminuer fortement le périmètre d’intervention de l’Etat, la crise actuelle amplifiant sérieusement le problème.
Pour avoir abusé de l’Etat Providence, nous l’avons torpillé.
Et nous obliger à entrer dans des situations qui nous paraissent aujourd’hui impensables.
Une bonne partie de la population à l’abris des vicissitudes du monde extérieur va freiner des 4 fers, n’ayant toujours pas compris dans quel monde nous étions (et ne veulent surtout pas essayer de comprendre, c’est trop déprimant !).
Les prochaines années vont êtres sportives pour nos gouvernants !
Tout ira mieux en 2012 : c’est ce que l’on nous répète sans-cesse.
L’Eurogroupe, la Cour des Comptes seraient-ils dans l’erreur ?
Il suffirait donc d’attendre une croissance hypothétique ou un beau maquillage des comptes la dernière année du quinquennat.
Et la gauche qui parle de rigueur !
Notre élite politique n’est plus crédible.
La RGPP : une goutte d’eau dans les déficits abyssaux.
Il parait que la cravate offerte aux Parlementaires, pour la Présidence européenne est grise. Est ce un signe prémonitoire avant la cravate noire que porteront bientôt les Français pour signifier le décès de leur pays.
Vous avez raison, Mr Lambert, il y a d’autres priorités que la réforme constitutionnelle, la nouvelle France Télévision ou l’Union Méditerranéenne.
@Blanc cassis
Accuser constamment les politique de tout nos maux ne fera pas avancer les choses.
Nous sommes collectivement responsable des déboires français pour avoir voté majoritairement pour des démagogues ou des conservateurs.
Les politiques courageux qui voulaient s’attaquer aux vrais problèmes ont été éjecté par le vote.
C’est aux français de changer profondément et à chacun d’entre nous de faire son aggiornamento.
Là réside le seul vrai problème.
Et pendant ce temps là… On allume un génial " contre-feu " avec la suppression de la pub sur les chaînes publiques.
c’était vraiment l’urgence des urgences… la maison brûle à tous les étages et l’on s’occupe en priorité et activement du désherbage de la cour !
Et tous les media plongent pour en faire la une de l’info et les français s’inquiètent, s’interrogent :
A quelle heure commenceront les programmes de la soirée sur la 2 ?
Aurons-nous fini de dîner avant l’émission de Sabatier ( oui il revient ) ?
Et sans coupures de pub au milieu du film, à quel moment pourra-t-on sortir le chien ?…
Bien joué Monsieur le Président !
Vos conseillers en communication ont trouvé le sujet idéal ( la sacro-sainte TV ) pour détourner l’attention du bon peuple et masquer les errances et l’impuissance du pouvoir, face à la priorité des priorités : la réduction de la dette.