N’y allons pas par 4 chemins. A ce stade, à titre personnel, je ne le ferai pas ! Au fil des débats, cette réforme est devenue ambiguë. La faillite annoncée du Pays me semblait commander des mesures fortes. Solennelles. Même à titre transitoire. Pour graver dans le marbre du texte sacré la volonté irréfragable du Peuple Français de cesser de vivre en tirant des traites sur l’avenir de leurs enfants. Or, prétendre offrir plus de transparence, plus de responsabilité, plus de démocratie, en interdisant d’y inscrire la moindre nouveauté sur la soutenabilité de nos comptes publics dont la tenue n’est même pas conforme à nos engagements européens, me blesse jusqu’au plus profond de moi-même.
On parle d’un Parlement dérationalisé ? C’est une farce. En fait, on offre une forme d’exutoire aux Parlementaires pour leur permettre d’assumer leur fonction tribunitienne, sans avoir de prise réelle sur la loi dont l’Exécutif entend bien conserver la maitrise. La suffisance du ministre chargé des relations avec le Parlement dans les réponses aux amendements des sénateurs de sa majorité a fini par me convaincre que l’arrogance ministérielle illustrait pour longtemps le mépris du Gouvernement pour le Parlement.
L’une des mauvaises coutumes de la 5ème République est, lorsque l’on est dans la majorité, de se croire obligé de voter les textes, même contre sa conscience. Pour une loi constitutionnelle, je ne le ferai pas.
Je fais mon choix et je l’assume. Je n’ai pas l’intention d’imiter l’âne de Buridan qui, placé à égale distance de deux carottes appétissantes, en vient à se laisser mourir de faim faute de pouvoir choisir entre les deux.
Entre la solidarité majoritaire aveugle et ma conscience mon choix est fait.
Mais au fait, quel est le vôtre ? Vous la voteriez, vous, cette réforme constitutionnelle ?
Mr Lambert votre Sainte Colère nous semble tout à fait justifiée et bien dans votre tradition de "droiture" nous sommes convaincus par votre explication de vote et nous voterions comme vous
Je n’aurais pas déjà voté les autres depuis ces dernières années !
Bravo !
Cette réforme constitutionnelle est un sujet comme un autre pour mesurer les rapports de forces entre les courants et les partis et permet d’éviter de mener les réformes les plus utiles aux Français mais sans doute celles qui réclament du vrai courage: l’abolition de l’ISF, l’abolition des 35H, la simplification administrative et la restitution de pouvoir d’achat pris aux Français par la bureaucratie qui refuse de se réformer et coûte toujours plus.
A quoi sert de mener une campagne publicitaire de 4M d’euros pour convaincre les Français qu’on s’occupe de leur pouvoir d’achat alors qu’on prouve les contrair à longueur de journée! Le pouvoir d’achat: les Français le voient dans leur porte-monnaie et là: on ne peut pas les tromper!
Pourquoi réduire la publicité sur les chaînes publiques alors que l’Etat a tant besoin d’argent et que le téléspectateur semble satisfait du système actuel ? … Et dans le même temps, gaspiller des deniers précieuxs dans une campagne publicitaire hasardeuse ?
C’est en effet dommageable que depuis Louis XIV, l’exécutif a un appétit de pouvoir toujours intact avec comme corollaire une bureaucratie pléthorique et des finances publiques en berne.
Notre pays, culturellement, refuse la discussion courtoise, constructive même si les avis sont divergeants.
Nous sommes dans une culture d’opposition systématique où l’un a forcément tord, l’autre forcément raison.
Il faut admettre que dans une société complexe, tout est affaire de réglage entre des principes et des forces antagonistes et seul le retour d’expérience donne en temps réel le bon compromis.
Il faut donc se faire à l’idée que même au sein d’une même majorité, il puisse y avoir des désacords, des discussions, des compromis sans que cela ne sucsite de réaction particulière.
La presse n’arrange rien en parlant de couac, de dysfonctionnement à chaque fois qu’il y a une discussion quelconque, signe d’une démocratie vivante.
Dans toute les entreprises, les organisations, le débat fait parti du mode de fonctionnement normal.
Alors, si le texte de la réforme institutionnel n’est pas acceptable en l’état, que l’on en discute sans faire de psychodrame.
La pire solution étant toutefois de ne rien réformer.
@ DOMINIQUE, tout à fait d’accord avec vous, raisonner avec logique et bon sens ne semble pas être à l’ordre du jour, et parfois il est perceptible qu’il y a effectivement un certain manque de courage pour débloquer et traiter des sujets dits "tabous", ex. publicité au sujet du pouvoir d’achat !!!! alors qu’il y a, comme vous le soulignez, des réformes de fond à entreprendre auxquelles on ne souhaite pas véritablement s’attaquer pour apparemment ménager quelques susceptibilités.
Si j’en crois la presse, l’un des points esentiel de la réforme constitutionnelle serait la possibilité pour le président de la République de pouvoir aller au Parlement. L’interdiction qui lui est faite actuellement de s’y rendre est la séparation des pouvoirs : le chef de l’exécutif ne peut aller au siège du pouvoir législatif. Symboliquement, cette interdiction me paraît essentielle même si dans les faits la séparation des pouvoirs est malmenée : ordre du jour du Parlement fixé par l’exécutif, transposition de directives européennes décidées par les exécutifs européens… Que le président puisse aller ou pas au palais Bourbon ne changera guère ma vie
une fos de plus on amuse le peuple avec des réformettes en lui cachant l’essentiel.
Bravo pour votre droiture. Je ne la voterais pas pour les raisons que vous avez évoqué auxquelles j’ajoute l’absence d’introduction de proportionnelles dans les élections.
@raleur
L’interdiction pour le Président de République n’est pas lié à un quelconque contrainte du à la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs mais à une loi du 13 mars 1873 (loi de Broglie, ou loi chinoise), prise à l’initiative de la majorité monarchique de l’époque en représailles de la "trahison" aux idées républicaines d’Adolph Thiers, alors Président de la 2eme République.
Symboliquement, je trouve assez comique que vous défendiez une mesure prise par des anti-républicain. (et des vrais, cette fois !!!).
Il faudrait arrêter aussi de jouer la sérénade du pauvre peuple berné par les politiques. Depuis 30 ans, le peuple c’est berné lui-même dans ses folles illusions et a rejeté avec une belle constance tous les hommes politiques tenant un discours raisonnable, de droite comme de gauche.
Et vous devriez aussi arrêter de croire la presse, ce n’est plus qu’un long tissus d’âneries.
La France a besoin de réformer ses institutions pour mieux fonctionner, et surtout plus rapidement. C’est aussi simple que cela.
La République n’est pas en danger.
Cher M.Lambert, permettez-moi de vous adresser mes plus sincères remerciements pour votre courageuse prise de position.
Heureusement qu’il reste des gens comme vous parmi les élus, sinon on aurait vraiment pas grand-chose pour nous sauver.
Dommage que les gens sérieux comme vous soient relativement peu audibles !!
Prise de contrôle médiatique oblige.
Cependant, je pense que vous avez raison, il faut assainir nos finances d’urgence autrement nous allons finir en faillite si on continue !
Bravo
La vraie réforme est celle de l’équilibre des recettes et dépenses de l’état et heureusement que nous avons l’Euro car les 3% de maximum en déficit serait balayés depuis longtemps .
Elle est la mère de toutes les réformes et donnerait du sens à l’esprit d’entreprendre et au travail.
Aujourd’hui , quand on voit les couches de l’administration qui se superposent ( rien que les conseillers généraux et régionaux ) , les dépenses des collectivités , les salaires des élus … les réformes COMMENCENT par soi-même
Bravo encore pour votre réaction
On sent bien, cher Alain Lambert, que la façon dont vos amendements ont été traités, vous est resté en travers. C’est bien compréhensible.
Au-delà de l’aspect juridique, et de l’opportunité ou pas de l’introduire dans la constitution, moi, à la lecture des échanges, c’est surtout une réponse du ministre qui m’a interpellé ; Je cite : «…, on ne peut pas exécuter les comptes publics en équilibre. L’objectif est fixé, c’est déjà bien ! ».
Pour le coup, c’est sûr que si l’on n’y met pas plus de volonté que ça, les comptes public ne vont pas se mettre en équilibre tout seuls. Il n’y a aucune chance pour que ça arrive.
Mais si c’est le terme équilibre qui gène, on peut imaginer, qu’en y mettant un peu de zèle, ils puissent même être excédentaires ! Pour une fois, on n’en tiendrait pas rigueur au gouvernement !
Pour votre questionnement sur la réforme constitutionnelle, il est vrai que si l’exécutif s’arrange pour garder la totale maîtrise de la fabrication de la loi, on se demande à quoi cela peut bien servir de faire une réforme.
Mais un peu dans cet esprit, j’ai cru entendre que le sénat se serait prononcé contre le referendum pour l’entrée de la Turquie ! Si tel est le cas, quelle mouche a-t-elle bien pu piquer le sénat ?
Monsieur Lambert, moi aussi, je veux vous remercier pour votre décision. J’espère que vous serez suivi par d’autres confrères de votre groupe. Si j’étais parlementaire, je n’aimerais pas me faire traiter de "godillot".
Moi non je ne la voterais pas, parce qu’il s’agit d’un très grossier trompe l’oeil. La "grande" réforme promise n’est pas au rendez-vous.
Voir un argumentaire critique détaillée sur:
http://www.alter-reformeconstitutionnelle.com
Le contenu de cette réforme me parait être globalement un progrès.
Pourquoi ne pas la voter sous prétexte que n’y figure pas ce qui vous souhaiteriez y voir figurer?
Je regrette que vous réagissez exactement de la même manière que les socialistes.
Et les Français, qu’en faites vous?
Enfin, c’est la politique "à la française" qui se perpétue, quelque soit la majorité en place….
Cordialement.
ENFIN LE PEUPLE AURA LA LEGITIMITE DE LEUR COUPER LA TETE
M LAMBERT,
Comme d’autres, votre âme de valet vous a fait préferer la soupe. je ne suis pas surpris. Vous avez fait monter les enchères pour vendre le plus cher possible votre servilitè. Vous êtes la démonstration même des bonnes raisons qui exigeaient de s’opposer au système monarchique qui vous avili.
Vous détenez votre siège par le fait du prince, il fallait effectivement un peu de courage . Je n’en attendais pas tant…Le prince vous en saura gré. La démocratie, elle, vous oubliera très vite.
la réforme est passée sans vous, j’espère que vous aurez du courage
jusqu’au bout, et que vous allez démissionner de notre parti l’UMP.
certains sur ce blog, vous ont félicité, ce n’est pas mon cas,
salutations
jean-louis
Personnellement, j’aurais voté cette réforme constitutionnelle. Bravo à Nicolas Sarkozy et zut aux jamais contents et autres aigris.