« Je dois dire que je commence à être de plus en plus préoccupé et vigilant » à ce sujet, a précisé le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à Bruxelles lors d’une réunion du forum des grands argentiers de la zone euro dont il assure la présidence.
Certes, l’euro a été initialement créé pour donner naissance à une monnaie forte (ce que confirme le ministre néerlandais des Finances, Wouter Bos) mais le problème reste cependant la baisse du dollar. Inquiétante. Et qui soutient l’économie du pays face au ralentissement de la croissance. Jean-Claude Trichet et le Commissaire Européen aux Affaires Economiques et Monétaires Joaquin Almunia, ont à ce propos « implicitement appelé les Etats-Unis à mettre en pratique leurs promesses d’oeuvrer en faveur d’un dollar fort. »
La politique monétaire reste au coeur des débats européens qui tardent à trouver la voie raisonnable, celle qui concilie la mission confiée par le Traité à la BCE et la réponse appropriée à la politique américaine.
L’écart excessif constaté entre l’euro et le dollar commande de mettre les Etats Unis sous tension.
Comme le sujet est inépuisable, j’attends avec impatience vos avis et commentaires.
il est certain que la force de l’Euro introduit un clivage en Europe entre pays s’étant réformés et continuant d’avoir une dynamique collective internationale et les autres. C’est un facteur d’implosion. La France là dedans ne peut que contempler le désastre de ses retards
Et dans la suite de Gabriel Fradet, une victoire de la gauche aux municiplales se traduirait par une augmentation des impôts sans contrepartie donc une baisse du pouvoir d’achat et du chomage et de la dette publique
On parle beaucoup de la faiblesse du Dollar qui est évidemment inquiétante mais l’Euro est également trop fort par rapport à d’autres devises, notamment du Franc Suisse. Je voudrais rappeler le sort des milliers de travailleurs frontaliers (alsaciens, franc-comtois et savoyards) qui ont vu leurs salaires s’effondrer au cours des derniers 18 mois en raison de la parité FRS/EUR.
Le décalage entre l’inflation de la masse monétaire de la zone euro et la croissance me semble depuis fort longtemps particulièrement préoccuppant.
Et suffit à expliquer la montée en flèche des cours de l’immobilier.
Regardons plutôt nos fondamentaux monétaires plutôt que de tenir compte des errements d’outre-atlantique.
Toujours cette propension bien française à chercher la cause de nos malheurs chez les autres…..
Yffic31, voyons, nous avons le meilleur Etat du monde et le meilleur modèle social. Pourquoi diable voulez vous que nous allions à l’encontre des idées de nos syndicats, même si les économistes de droite et de gauche sont quasi unanimes à dire le contraire ?
Euro fort, très bien, est-ce véritablement une très bonne chose ? nos exportations ne risquent-elles pas, à terme, d’être véritablement paralysées et les délocalistions encore plus nombreuses ! c’est un peu inquiétant pour notre économie ? et principalement pour l’avenir du travail en France.
A Maxime,
Vos questions méritent d’être posées. Avanacons d’abord l’idée que ce n’est pas tant l’euro qui est fort que le dollar qui est sous évalué. Cela produit les mêmes effets, sauf que les politiques à conduire diffèrent. Il y a quelques raisons de nuancer. Tout d’abord, concernant la France, nous exportons majoritairement vers l’Europe. Donc avec un risque de change réduit. Enfin, l’euro surévalué à un impact réducteur sur le coût du pétrole. Concernant les délocalisations, outre que le phénomène a toujours été réduit (le chomage du aux délocalisations est un des mythes dont l’économie est riche), elles ont 1 cause principale : se rapprocher des marchés étrangers.
Où comment l’euro est en train de mettre fin à la domination US sur le monde.
Peut-être cela nous en coûte sur le cour terme. Mais sur le long terme, cela permettra à l’Europe de retrouver sa prédominance sur les US.
Et de montrer que la construction européenne, structure coopérative d’Etats nation (meta-etat) est in fine plus efficace qu’un empire néo-colonial.
L’histoire est en marche.