Quelle ne fût pas ma surprise de lire, ce matin, dans la livraison du Journal « Les Echos » un papier au titre « Alain Lambert pris à son propre piège », signé d’un correspondant répondant au nom de Philippe Legueltel. J’y suis soupçonné de ne pas avoir assumé mes responsabilités sur la question de savoir si la France ne compte pas trop d’échelons territoriaux, lors des travaux du Groupe de Travail que j’ai animé sur les relations entre l’Etat et les Collectivités Locales. Cette affirmation est erronée ! Certes, on peut tous se tromper. Sauf que ledit journal ne semble pas vouloir le reconnaître. Sauf également qu’il est le dernier à pouvoir se permettre cette erreur. Sauf à se moquer de ses invités aux Colloques qu’il organise régulièrement au Palais des Congrès, comme il y a quelques jours. A une question précise d’un participant, j’ai répondu, sans ambigüité, qu’à titre personnel, j’étais favorable à créer des couples fusionnels entre les communes et les intercommunalités, d’une part, et les départements et régions, d’autre part. Leur souhaitant, au passage, des voeux de grand bonheur. Pourquoi ce journal n’a-t-il pas même la mémoire de ses propres colloques ? Pourquoi m’accuse-t-il de manquer de franchise ? Ou pire encore de m’être piégé moi-même. Quelle arrogance et surtout quelle ignorance ! J’ajoute que j’ai tenu les mêmes propos sur LCI, RTL et Europe 1. Décidément les Echos sont bien mal informés. Quant au rapport du Groupe de Travail, chacun comprendra qu’il ne peut que refléter ses travaux et pas mes idées personnelles. A propos d’idées, je ne croyais pas avoir la réputation de cacher les miennes. Il est tout de même un avantage à cette indélicatesse. C’est de me libérer pour l’an prochain et les suivants une matinée précieuse durant la discussion budgétaire. Car, désormais, je ne participerai plus à ces Colloques des Echos puisque ce qu’on y dit n’est même pas entendu par ledit journal !
Ce sont bien ces mêmes journalistes des Echos qui donnent des lecons lors de la vente de leur journal sur la qualité de la ligne éditoriale? !
Créer des couples fusionnels, voilà une expression difficile à comprendre et surtout pour les médias !
Fusion veut bien dire fusion et donc disparition ce qui serait une lourde erreur… J’avoue ne pas bien comprendre ou trop bien comprendre ce que cela sous-tend. Qu’en pensent les juristes ?
Le rapport Lambert met clairement en évidence « un enchevêtrement de compétences entre chaque niveau d’administration » et constate que la « quasi-totalité des politiques publiques fait l’objet d’interventions et de financements par les collectivités locales mais aussi par l’Etat ». Conséquences directes : une inflation de la dépense publique pour cause de « doublons » et une source de complexité pour les citoyens. Dépense sans vergogne de l’argent public puisque les responsabilités ne sont pas clairement définies.
Le sujet est trop sérieux pour être traité à la légère, il en va de la crédibilité du système publique à la française, et la commission aurait du être indépendante : que des personnes à cette commission soit en conflit d’intérêt (ce n’est pas en étant dans le système que l’on est le mieux placer pour rénover, assainir et moderniser ledit système) n’est pas fait pour crédibiliser le fait que la France veut vraiment changer en évitant les confusions d’un Etat devenu Ubu où actions et dépenses sont peu rationnalisées, et où les normes à appliquer sont excessives et souvent incohérentes (et où les citoyens ne sont pas consulter pour l’élaboration des textes) et ne prennent pas en compte les spécificités territoriales.
On ressent un grand fossé entre les (bonnes) intentions et les actes (manqués).
Le titre paru dans les Echos est de ce fait assez bien trouvé (sans la liberté de blamer, il n’y a point d’éloge flatteur) !
Gladiator.
Exigez un droit de réponse.
Trop souvent le mauvais traitement infligé par une presse bien trop subventionné par divers dispositifs fiscaux se révèle contraire à l’intérêt public.
Il serait grand temps de mettre un peu d’ordre à tout cela. Par exemple, en assumant les faits qui sont qu’en renonçant à un travail journalistique sérieux, la presse n’est plus qu’une industrie de divertissement comme une autre et ne mérite nul traitement de faveur.
Bonjour,
si le "piège" dans lequel vous êtes tombé s’appelle "je suis prêt à remettre en question l’existence sous sa forme actuelle de la collectivité qui est mienne, en l’occurrence pour moi le département" alors, par conscience citoyenne, je suis tombée dans le même que vous et j’en suis fière. Je partage complètement l’idée de fusion, rapprochement et je prône l’idée selon laquelle le mode de collaboration entre le niveau central et le niveau local doit être basé sur un système de contrats/ projets, les projets obligeant les différents échelons à se regrouper. Les collectivités locales ont du mal, en l’état actuel, à savoir/reconnaître d’elles-mêmes les compétences sur lesquelles elles ont intérêt à se regrouper/fusionner. A mon sens, il ne faut pas supprimer de manière arbitraire et "institutionnellement autoritaire" un ou plusieurs niveaux au niveau local : il faut forcer les collectivités (y compris le niveau déconcentré de l’Etat) à se regrouper autour de projets communs et de fait, cela supprimera des niveaux. J’aurai également une matinée de libérée l’an prochain au moment du Xe Forum, où j’essaie tant bien que mal de représenter la partie "adminisatrive" des collectivités. Je regrette d’ailleurs que nous ne soyons pas représentés dans le Groupe de Travail : uniquement les élus! nous sommes pourtant les acteurs du niveau local!
le meilleur démenti serait de donner la liste des "fusions" de collectivités publiques menées a bien a votre initiative ?
Qui lit les Echos ? … ..
Le Ouest France , l’Orne Combatante , Le publicateur sont de bien meilleurs journaux qui repondent a mes demandes ..
Rien a fiche des Carla Bruni et autre Laure Manaudou nue dans internet .. les journalistes parisiens vivent dans leur monde ..
Ici on regarde les feuilles d’impot et les factures .. pas les mots d’inconnus parisien partagé entre les greves , les remises de prix bidons et les pleurs coporatsites pour soustraire a la justice des temoins/complices de voleurs d’enfants
Je découvre en vous lisant aujourd’hui votre réaction au billet qui a été publié il y a quelques jours par "Les Echos" sous la plume d’un correspondant en région. Je vous propose d’en reparler tout début janvier ensemble.
Dominique Seux (Les Echos)