Le pouvoir d’achat est, selon l’INSEE, la quantité de biens et services que l’on peut acquérir avec son revenu. Son évolution fait l’objet aujourd’hui d’un vaste débat : pourquoi augmente-t-il si faiblement ? Dans un rapport publié récemment, des parlementaires socialistes proposent quelques mesures pour le défendre. Puisque toutes nos misères viennent du prix du pétrole, il faut taxer les compagnies pétrolières. Voilà au moins un argument qui sera populaire … Une seconde analyse, présentée par des économistes du Conseil d’Analyse Economique, en prend le total contre-pied et fait sienne l’idée de Patrick Artus pour qui « depuis 30 ans, les politiques économiques qui ont été menées en France n’ont pas préparé l’avenir. Soit qu’elles avaient comme seul objectif le soutien conjoncturel à court terme, soit qu’elles étaient l’expression de postures purement idéologiques au mépris de toute analyse sérieuse des problèmes structurels ». Le choix se résume donc entre une énième politique conjoncturelle, à l’efficacité bien aléatoire, ou une politique de fond destinée à remettre l’économie française sur les rails !
L’analyse des socialistes est simple : haro sur le pétrole, beaucoup trop cher. Il faut donc mettre en place une TIPP (la « taxe intérieure sur les produits pétroliers ») flottante, compensée (réchauffement climatique oblige) par quelques taxes supplémentaires sur les véhicules polluants, et puis surtout il ne faut pas hésiter à taxer les compagnies pétrolières. Ceci dit, ces propositions restent faibles, très faibles … En supposant que les taxes supplémentaires compensent la réduction de TIPP, il n’y aurait que des changements dans la redistribution. Quant à taxer les compagnies pétrolières, au moins 2 objections doivent être formulées. La première, c’est que ces compagnies font l’essentiel des leurs bénéfices à l’étranger. On voudrait les inciter à rompre leurs liens avec la France qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La seconde, c’est qu’il est toujours surprenant dans un pays démocratique de constater que le recours à des textes d’exception, qui rompent avec l’égalité républicaine, est considéré comme une chose normale. Ce sont pourtant des pratiques d’un autre âge, Philippe le Bel en ayant donné un exemple avec les Templiers, qu’on croyait ne plus rencontrer que dans les Etats totalitaires comme la défunte URSS … De surcroît, pénaliser une entreprise au simple motif qu’elle fait du bénéfice constitue un frein aux investissements à venir et justifie, a contrario, ses demandes de subventions quand le vent tourne. Bref ! C’est un ensemble de propositions « court-termistes » et populistes, qui permettent surtout de ne toucher à rien.
Il reste une autre analyse : si le pouvoir d’achat des Français croît lentement, c’est peut être que le gâteau à se partager croît lentement… A cet égard, plusieurs économistes du Conseil d’Analyse Economique (Philippe Aghion, Gilbert Cette, Elie Cohen et Jean Pisany-Ferry) viennent de publier un rapport intitulé « les leviers de la croissance française ». La volonté est ici de s’attaquer aux racines du mal. La France souffre d’une insuffisance d’offre (comprendre que l’outil de travail n’est pas assez développé). Les conclusions vont largement à l’encontre des politiques suivies ces dernières décennies – et des idées reçues -, ne serait ce qu’en raison d’une remise en cause fondamentale des pratiques corporatistes françaises. A l’heure où les retraites sont en passe de devenir le premier budget de la France, nous sommes invités à nous tourner (enfin ?) vers l’avenir. On l’aura compris, leur analyse va à l’encontre des « yaka » simplistes.
4 grands thèmes de propositions se dégagent :
Le premier, c’est qu’il faut travailler plus. On ne peut avoir à la fois du temps libre et du pouvoir d’achat. Certes, l’analyse présentée dans le rapport est nuancée, mais préconise une simplification du droit du travail français, fort malthusien et complexe et d’en revenir au droit européen, plus souple notamment en termes de durée maximale du temps de travail, ou de développer le « droit conventionnel dérogatoire » permettant une meilleure adaptation aux réalités du terrain. Le taux d’emploi des « seniors » doit également être amélioré (ajoutons d’ailleurs qu’il est en France un des plus bas d’Europe). Le second vise un meilleur fonctionnement du marché du travail. Le choix français repose sur la protection de l’emploi et tant pis pour ceux qui le perdent … A l’inverse, le modèle danois repose sur la protection du salarié, qui n’est pas abandonné à lui-même s’il est au chômage. Pour des raisons culturelles, la transposition du modèle danois à la France est délicate, en raison de « l’incivisme » et du médiocre dialogue social, évoqués dans un billet précédent. Il est préconisé de refondre le mode de fonctionnement du service public de l’emploi : fusionner l’ANPE et l’UNEDIC, externaliser les placements … Le troisième préconise la stimulation de la concurrence : dans le secteur de la grande distribution (effets pervers des lois qui prétendaient protéger le « petit commerce »), dans celui des professions « fermées » (à numerus clausus) et réformer le financements des PME. Ce dernier point va notamment à l’encontre des idées reçues. Si la France souffre d’un déficit d’entreprises de 50 à 500 salariés, c’est en raison d’une insuffisance de rentabilité (j’ai d’ailleurs évoqué ce point dans des billets précédents). Diverses propositions sont avancées comme par exemple en réservant une partie des commandes de l’administration aux PME. En revanche, la responsabilité des banques est jugée faible. Elles financent les PME et à des prix qui ne sont pas excessifs (forte concurrence bancaire oblige). En revanche, elles conservent une mauvaise image de marque des PME en raison des lois du début des années 80 qui les ont obligées à prendre en charge les pertes des PME, sans d’ailleurs qu’il y ait moins de faillites. Il reste qu’il faut définir un mode de financement spécifique aux PME en phase de développement. Le quatrième, c’est la nécessité d’un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche. Le « classement de Shangaï » n’est guère favorable aux Universités françaises. Les travaux évoqués montrent que la performance universitaire est liée à l’autonomie et aux moyens. Alors que des étudiants sont dans la rue – mais qui s’agite derrière eux ? -, la loi Pécresse est jugée « bien timide même si elle constitue un premier pas … », en raison de la faiblesse des moyens consentis.
Pour conclure, il me semble nécessaire de rappeler ce qui devrait être une évidence. Depuis 1975, la croissance française moyenne est d’environ 2 % l’an. En 1975, la population française s’élevait à 53 millions d’habitants contre 63 millions en 2005. Pour maintenir le pouvoir d’achat par habitant, il a fallu 0,5 point de croissance. En 1975, il y avait plus de 3 cotisants pour 1 retraité. Il y a aujourd’hui 1,5 cotisant pour un retraité. Pour maintenir le pouvoir d’achat, il a fallu 0,7 point de croissance. Ce sont donc 50 à 60 % de la croissance depuis 30 ans qui n’ont servi qu’à maintenir le niveau de vie. Et pourtant, la France a choisi en 2000 de réduire de 10 % le temps de travail … Car si l’augmentation du pouvoir d’achat, c’est la croissance, la croissance c’est aussi les gains de productivité !
Je trouve surprenant que vous oubliez de mentionner que le gâchis d’argent public pèse fort lourd dans le pouvoir d’achat des ménages. Errements, appoximations et gabegies profitent toujours aux plus malins, mais finissent toujours par peser lourd sur les revenus des citoyens les plus modestes, qui triment à la place des profiteurs.
Par ailleurs, vous travestissez les propositions socialistes : le choix du PS est de proposer des réductions d’impôts ciblées sur les plus faibles revenus de ceux de nos concitoyens qui travaillent, et donc, achètent de l’essence pour se déplacer à la différence des inactifs. Bien entendu, ça fait moins plaisir aux rentiers, patrons, retraités et capitalistes que l’hypothèse d’une suppression de l’ISF, l’impôt qui témoigne que vous n’avez nul besoin de travailler pour vivre : mais bon, ce qui est commode avec une majorité de droite, c’est qu’on a très vite l’occasion de se souvenir qu’ils ne prennent jamais le parti des travailleurs.
Réhabiliter le travail ? Et si la clé, c’était de réhabiliter la rémunération du travail plutôt que celle du capital, de la rente et de l’administration étatisée ?
Oui aux réductions d’impôts, pour les travailleurs !
A Gel,
Non, je n’oublie pas le "gachis d’argent public" et j’en ai maintes fois parlé. Vous avez d’ailleurs parfaitement raison de souligner que ce point à son importance.Ceci dit, décrivant les travaux des auteurs, j’essaie de relater ce qu’ils écrivent. Taper sur le capital, je veux bien … Malheureusement il faut arreter de croire que les revenus du capital sont fabuleux : les 4 économistes cités parlent bien d’une insuffisance de rentabilité des entreprises moyennes, ce qui pénalise l’investissement.
Le souci des propositions socialistes, c’est qu’à mon sens on ne crée pas de pouvoir d’achat : on prend à certain pour redonner à d’autres. Au final c’est un jeu à somme nulle, voire négative puisque la poursuite de revenu issue de la redistribution devient plus rentable que la création de richesses.
Bravo pour ce post mais..quelques commentaires
Le premier, c’est qu’il faut travailler plus. :
Oui à condition que les entreprises puissent avoir de bons carnets de commandes pour embaucher ou proposer des heures supplémentaires.
Oui en favorisant le multisalariat c’est à dire avoir plusieurs employeurs.
Le développement de nos PME se fera grâce à l’export et à l’innovation donc grâce à la recherche…………
Que disent ces experts concernant les milliers d’emplois actuellement ne trouvant pas preneurs auprès des chômeurs ? On parle de 300 000 offres non satisfaites.
Le taux d’emploi des « séniors » doit également être amélioré : Encore OUI mais les entreprises cherchent à optimiser leur masse salariale pour être compétitive. l’État est complice de ce taux de chômage élevé puisqu’il a financé allègrement les préretraites. Pourquoi ne pas permettre à tout individu de négocier son contrat et son salaire avec un employeur comme s’il était un indépendant qui sous-traiterait une activité. Actuellement, ces professions "libérales" peuvent être requalifiées par l’URSAF comme étant des salariés déguisés.
la stimulation de la concurrence : Elle n’existe pas en France. Les mêmes produits sont tous au même prix et à Noël, les prix s’envolent pendant 3 semaines. Les ententes ne sont pas assez poursuivies et le consommateur est trop mouton. Il faut permettre les soldes toute l’année comme aux US et relancer la concurrence dans la grande distribution en permettant l’entrée de nouveaux acteurs.
"Diverses propositions sont avancées comme par exemple en réservant une partie des commandes de l’administration aux PME."
Cette proposition ne tiendra que si l’administration ne met pas en avant comme premier critère de choix, l’ancienneté de l’entreprise et ses ratios financiers qui éliminent de fait les petites structures même si ce critère de sélection est illégal au plan du code, mais allez donc en procès quand vous êtes petit !!!
Le quatrième, c’est la nécessité d’un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche. A condition que l’Etat réduise toutes ses dépenses inutiles pour mieux investir dans ce domaine.
Exemple : bientôt un fonctionnaire du Ministère de tutelle pour chaque agriculteur : serait-ce pour les aider à mieux gérer, créer de nouveaux produits, ouvrir de nouveaux marchés ou pour contrôler les paperasses exigées par les administrations dites compétentes ?
Le dernier rapport d’Alain Lambert démontre que la France est une jungle administrative, une bureaucratie aristo-technocratique qui ne cesse de générer sa cellulite, son cholestérol et son diabète : le système est sous perfusion grâce à l’Euroland !
Plus c’est complexe, plus l’Etat est satisfait de lui.
On n’a pas de gaz mais on a les usines qu’il serait temps de détruire.
La France est une grande entreprise pharmaceutique qui ne cesse de fabriquer des ersatz de médicaments pour tenter de soigner les maladies qu’elle génère.
A JPM,
Merci de vos commentaires des plus interessants.
L’analyse des 4 écomistes que je présente est de considerer que le chomage – et la faiblesse de la croissance – est aujourd’hui de nature classique (insuffissance d’offre) et non de nature keynésienne (insuffisance de demande). Il y a une spirale vicieuse : l’insuffisance de rentabilité des entreprises pèse sur leurs investissements, ce qui pèse sur la demande de travail et donc sur le pouvoir d’achat. La politique malthusienne de réduction du temps de travail a renforcé ce mécanisme. A l’inverse, si les entreprises renouent avec la rentabilité, elles investiront, et embaucheront, à condition que le coût du travail reste en lien avec la productivité !
Débats passionnants ! Merci Messieurs ! Encore combien d’analyses et de rapports pour dénoncer le malthusianisme des lois sur les 35 heures ? Et pourtant celles ci avaient été imaginées par des gens instruits et intelligents : Anciens élèves de l’E.N.A. , Professeur agrégé en économie ( suivez mon regard à Washington…) etc. On comprend le doute des Français à l’égard de leurs élites….
Je ne vois vraiment pas pourquoi les citoyens se mettraient à travailler tant que la moitié de ce qu’ils produisent sera accaparé par l’état.
Par exemple, pourquoi un agriculteur se casserait-il le cul alors que chacun d’eux a sur le dos un fonctionnaire généralement mieux payé que lui payé à plein temps à lui casser les b.. ? Se rend-on seulement compte qu’il y a plus de personnes à s’occupper du "plan ours" dans les Pyrénées que d’éleveurs. Autre exemple : Galileo oou la station spatiale européenne : 3 mlliards et demi d’argent public, pour quoi faire, déjà ?
Alors, travailler plus, pourquoi pas : mais certainement pas pour permettre à un état obèse de continuer à se gargariser de grands projets stériles et ruineux. Alors, entendre se faire prescrire de "travailler plus", permettez-moi de rigoler.
D’où ma proposition : que l’état commence par prendre ses responsabilités en matière de productivité, et on en reparlera. Tiens, par exemple, quelqu’un peut-il m’expliquer à quoi sert le ministère des sports ?
Toutes ces âneries économiques prônés et mis en œuvre par aux moins 2 générations de nos élites est la conséquence de l’épidémie aigu de Marxisme qui a atteint l’intelligensia française.
On pourrait dire même que seul des élites intellectuelles sont capables de tel errements et surtout d’y persister. Seul les gens instruits et intelligents peuvent faire l’effort conceptuel de passer par dessus la réalité et d’imaginer d’autres possibilités. Alors, parfois, on persista dans l’erreur, avec le désastreux résultat de disqualifier complètement ces mêmes élites qui nous ont amené dans une telle galère.
Il y a eu pire dans l’histoire. Les élites allemandes et russes ont améné leur pays bien plus loin dans le désastre.
Ainsi l’on apprendra que l’intelligence est un outil qu’il faut manier avec beaucoup de prudence. La réalité est bien plus complexe que nos possibilités d’abstraction, y compris des plus intelligents.
Malheureusement, l’arrogance et la vanité ont annihilé toutes mesures.
Bonjour
Vos propositions semblent couler de source mais l’application est difficile après 30 ans de politique marxiste.
Nicolas Sarkozy aura t’il l’energie suffisante pour faire bouger les choses ? C’est malheureusement nos dernières cartouches avant un grignotage en règle
A BS : ne galvaudez pas le terme d’élite en l’appliquant à des personnes qui ont fait de brillantes études mais que cela. On peut ête "premier de classe" sans pour autant être une ELITE.
Augmentation du pouvoir d’achat : c’est comme chez mon coiffeur qui rasera gratis demain. J’ai bien entendu les promesses d’augmentation du pouvoir d’achat mais j’ai aussi entendu la longue liste de tout ce qui augmente ou augmentera bientot : au hasard, le controle technique automobile (mais ça ne compte pas car il y aurait meilleur service) le gaz, l’électricité malgré la libéralisation des prix dont Bruxelle (comme si une ville pouvait parler) affirme qu’ils ne pourront que baisser, les péages d’autoroute, le train (mais avec le TGV il y aurait meilleur service) une armée de petites taxes contribution au service public de l’électricité, du téléphone, ecopastille, ecoemballage (et-ce ma faute si quand j’ai besoin d’une paire de clous je suis obligé d’acheter un emballage beaucoup plus lourd et encombrant ?) 1/2 € sur les médicaments et les analyses (diabétique je sais ce que cela me coutera) photosur la carte vitale (4 € la planche plus le timbre + la photocopie d’une pièce d’identité avec photo) taxes sur l’eau pour payer les dépollutions de l’agriculture ou de l’industrie (la pollution est 1/3 particulière, 1/3 agricole, 1/3 industrielle ; les ressources de l’agence de l’eau Rhone 90 % particuliers et je pense que celles des autres agences sont du même niveau : c’est pollueur – payeur ?) la mise aux normes de mon assainissement individuel (20 k€) puis de l’isolation et du changement de chaudière obligatoires après le Grenelle de l’environnement (30 k€) mais sans subventions car les nitrates bretons sont prioritaires. J’alalis oublier la redevence TV eds retraités non imposables sur le revenu.
Ce sont peut être des ELITES qui donnent ces arguments, mais il sont aussi convaincant que le boniment d’un comelot sur le marché ed l’Aigle
je bois du peitit lait…helas melange a de la cigue! lisez mon blog ou, apres la NZ, je fais un premeir bilan de mon sejour au Chili
"A BS : ne galvaudez pas le terme d’élite en l’appliquant à des personnes qui ont fait de brillantes études mais que cela. On peut ête "premier de classe" sans pour autant être une ELITE."
N’oubliez pas que les grandes écoles françaises ont réagi à leur positionnement désastreux dans le classement international en inventant leur propre classement, infiniment plus flatteur pour eux.
Et savez-vous quel était le critère de ce classement ? Les revenus moyens des étudiants diplômés !
En considérant que les élèves des très grandes écoles françaises se classent plutôt mal à l’étranger, quelles conclusions en tirez-vous sur les revenus réels des élèves des très grandes écoles françaises et sur ce qu’ils coutent à la France ?
Il était intéressant d’écouter Henri de Castries chez Elkabach dimanche soir.
Il a énoncé clairement et simplement ce que nous attendons tous :
Une vision pour la France,
La Réhabilitation du travail
et la Réduction du train de vie de l’État pour qu’il puisse investir pour le futur de la France.
Voilà un membre de l’élite (HEC-ENA) qui sort du lot en faisant preuve de bon sens sans s’appuyer sur des théories ou des concepts dont se gargarisent certains experts.
Je comprends qu’il se soit orienté vers le privé pour utiliser son intelligence.
"et la Réduction du train de vie de l’État pour qu’il puisse investir pour le futur de la France."
Faire preuve de bon sens, ce n’est pas de demander à l’Etat d’investir dans l’avenir de la France : c’est inviter les politechnocraticiens qui squattent l’état depuis l’élection de Giscard de bien vouloir laisser les citoyens gérer eux-mêmes leur argent.
L’Etat qui investit pour l’avenir on connait : c’est la politique, voulue par Lénine en 1919, qui mena à quoi, déjà ?
Alors, pardonnez-moi de ne voir dans de telles déclarations que celles d’un technocrate soucieux d’avoir de l’argent public à gérer entre gens informés, au profit de son futur employeur, qui sera certainement l’une ou l’autre des heureuses entreprises bénéficiaires de ces formidables marchés créés par "l’investissement pour l’avenir" matérialisés par une énième vague de construction de pyramides sur un désert de sable.
@JPM: j’ai écouté H. de Castries. je n’ai pas entendu la "vision pour la France"….
mais un dicours très classique: baisser les charges de l’état,
travailler plus pour gagner plus…
cela fait 150 ans que nous entendons cela….
A FaceB Pour ma part, il me semble qu’on peut évaluer une politique à ses résultats : on peut être dubitatif sur ceux du malthusianisme et de l’etatisme idéalisé …
@ faceB
Eh oui, le retour aux bonnes veilles valeurs "bourgeoises" !
Au moins, elles ont fait leur preuve, elles quant à l’amélioration des conditions de vie des hommes !
je ne sais pas quelles valeurs "bourgeoises" ont servi à l’amélioration des conditions de vie….est-ce la rente, pilier du bourgeois traditionnel?
la dépense ostentatoire, le mépris pour l’ouvrier que "germinal" a décrit?
j’ai entendu dans la bouche de H. de Castries un discours adapté au monde contemporain des vieux principes: il faut que les employés, les ouvriers, les salariés en général fassent des efforts, travaillent plus si ils veulent gagner plus, et que nous patrons pardon dirigeants, aristocrates pardon élites républicaines, puissions être mieux rémunérés, moins imposés, etc…
l’histoire économique des deux derniers siécles montre que ce raisonnement a tout faux:sous la pression des travailleurs, leur temps de travail a baissé, leur salaire a augmenté… les inégalités ont diminué,
la richesse aété mieux répartie, le rôle de la puissance publique s’est accru, et nous n’avons jamais été aussi riches, vieux, en bonne santé…
A FaceB,
Votre analyse oublie un élèment important. A vous lire, ce serait la "lutte des travailleurs" qui aurait permis les avancées que vous trouvez. Cette idée n’est pas nouvelle puisque Marx y voyait la marque de la lutte de classe.
Ce n’est pas completement inexact. La revendication est un élément régulateur du capîtalisme. A savoir que les entreprises créent de la richesse, celle ci se diffuse entre ceux qui ont contribué à la créer : capital et travail (on s’éloigne déjà du concept de lutte de classe).
Mais ce qui a permis ce que vous décrivez, ce sont les gains de productivité, c’est à dire la conjonction du progres technique, de la formation, du capital et de la concurrence …
Les politiques keynésiennes du milieu des années 70 jusquaux années 80 ont fait exploser le chomage et ont dégradé l’outil industriel. Les retraites trés avantageuses de minorités agissantes appauvrissent la collectivité et refuser le travail en tapant sur ceux qui investissent n’est pas un bon plan pour le long terme.
je ne suis pas certain que nous puissisons ici aller au bout des analyses économiques sur ces thèmes…
je trouve cependant curieux d’attribuer aux politiques keynésiennes le chômage, alors que celui-ci n’a jamais été aussi élévé, dans la société capitaliste, que dans les années 20, avant keynes, pendant la grande dépression…
mais je suis d’accord avec vous pour dire que la source de l’enrichissement global est dans la productivité: innovation, investissement, progrès,…
concurrence…et coopération: concurrence commerciale et coopération technique…
tout cela crée de la richesse à partager….
quant aux retraites, nous avons déjà eu l’occasion d’échanger ici, elles sont un poids liè à notre histoire…dette morale encore plus que financière…
Cher FaceB, ce que j’apprécie chez vous, c’est que vous savez poser de bonnes questions, celles qui obligent à apporter des précisions. Ainsi sur le chomage : les économistes distiguent 2 grandes natures de chomage. Il y a le chomage "keynésien", qui résulte d’une insuffisance de demande et la chomage "classique" qui résulte d’une insuffisance d’offre. Le chomage des années 30 est keynésien. Les pays qui s’en sont sortis sont ceux qui ont soutenu la demande; dont l’Allemagne Nazie qui a construit des blindés. La France traite son chomage depuis 30 ans ainsi, par déficit budgétaire et action sur les salaires (oubliant d’ailleurs que la moitié des salaires est prélevée …), tout en maintenant des actions malthusiennes (35 h, retraites généreuses, surtout pour qq uns). Au final, nous pénalisons gravement la rentabilité de nos entreprises, nous décourageons l’investissement au détriment de l’emploi… On est passé depuis 30 ans d’un chomage keynesien (baisse de la demande due au choc pétrolier) à un chomage classique (par pénalisation de l’investissement et de la capacité d’adaptation des entreprises).
Cher A.B. Galiani : Vous l’avez déjà évoqué, tout tourne autour du beurre et de l’argent du beurre, et beaucoup plus si affinité.
Les socialistes voudraient baisser la TIPP (idée très intéressante en soi, pour une fois), mais ils voudraient compenser la baisse par d’autres taxes (chassez le naturel, il revient au galop).
Il faut bien les comprendre, en lisant entre les lignes : Ils vivent pour l’essentiel sur l’argent des contribuables. Les taxes, c’est leur fond de commerce. Ils n’ont pas l’intention de se supprimer une partie de leurs revenus sans contrepartie, ce serait faire insulte à leur intelligence.
Le principe de la baisse de la TIPP serait une très bonne mesure, mais il faudrait pour cela que l’on commence par réduire la voilure de la sphère publique et ses gabegies, ce qui est très facile à réaliser à condition de le vouloir.
Mais qu’entends-je, vous voulez toucher à l’assiette de l’électorat socialiste ????…Vous n’y pensez-pas !!!! : même pas en rêve, …§$#!*%/, …et encore….
« Il reste une autre analyse : si le pouvoir d’achat des Français croît lentement, c’est peut être que le gâteau à se partager croît lentement. » :
C’est une grande vérité. Ils ont raison, mais pour qu’il croisse plus vite, il faut une double condition : que ceux qui le font croître le gâteau, aient d’une part la liberté de le faire, mais aussi et surtout l’envie de le faire, qui est en relation avec le niveau des prélèvements.
Pour mémoire, feu l’union soviétique avait une croissance négative (ils avaient déjà mangé le gâteau avant même de le mettre au four).
A ce sujet il faut demander à Elie Cohen pourquoi au CNRS, qui se plaint de manquer de moyens, seulement un quart des personnels travaillent sur des sujets « utiles ».
« Si la France souffre d’un déficit d’entreprises de 50 à 500 salariés, c’est en raison d’une insuffisance de rentabilité » : C’est pas faux !.
On pourrait répondre : « Petit poisson deviendra grand, pourvu que Dieu lui prête vie »
Avec explication de textes : Pourvu qu’on ne l’ait pas envoyée par le fond, avant qu’elle ait atteint les cinquante salaries.
Dans cette catégorie, on trouve deux cas typiques de PME :
Celles qui ont des produits propres et qui sont capables de les vendre à l’international. Celles là sont placées dans des conditions économiques défavorables de part nos taux de prélèvements. Si l’essentiel de leur activité est à l’extérieur, elles n’ont malheureusement pas vocation à rester chez nous.
L’autre catégorie est celles qui n’ayant pas de produits propres, sont obligatoirement fournisseurs des grandes entreprises. Celles là, sont très souvent envoyées par le fond par les conditions économiques que leurs imposent leurs clients. Avant même, qu’elles aient eu l’opportunité de dégager des marges pour investir, elles se retrouvent en conditions de survie.
Tout ceci sans évoquer le coût prohibitif, pour une PME de moins de 50 salaries, de notre complexité administrative.
Pour illustration, Alain Lambert dénonçait, il y a peu, le fléau que constitue l’inflation législative.
On apprend dernièrement que le nombre d’articles du code du travail a quasiment doublé ! :
Cherchez l’erreur.
@ GERFO : La situation des PME sous traitantes d’AIRBUS illustre parfaitement votre propos…Hélas !
Augmenter le pouvoir d’achat ?
Simple ! : baisser les charges sociales (salariales + patronales) en laissant le assujettis choisir eux-mêmes leur compagnie d’assurance maladie obligatoire.
Il faut que la solidarité nationale envers les faibles s’exerce par l’impôt. Et que pour les autres un mécanisme assurantiel prive soit en place. C’est la seule façon de couper les pattes du mammouth-Sécu et la gabegie qui va avec (absentéisme, paperasse non informatisable, etc.…)
Un smicard paye a la sécurité sociale – branche maladie – assurance complémentaire exclue, 3400Euros par an (27% du salaire net disponible). Or selon la CNAM, la dépense moyenne remboursée en 2005 est de 2500Euros.
Ou est la différence ? Voila une source non négligeable d’augmentation du pouvoir d’achat.
PS: détails sur la monographie #11 de novembre 2007 – "Contribuables Associes" (contribuables.org)
@ yffic31 :
Je connais d’autant mieux ce problème, que des PME, j’en ai déjà crée deux.
@breizh..savez vous que les coûts de gestion des assurances privées des états-unis sont le double de ceux de cette sécu que vous vilipendez?
A FaceB et à Breizh,
J’ai déjà entendu l’argument sur les coûts de production de la Sécu, ceci dit je ne l’ai jamais vu démontré ! Si vous avez une étude sérieuse, je reste preneur. J’ose croire qu’on épargnera les "mêmes oublis" que pour le calcul du prix de l’eau privé et public, dans lequel, pour le public, on oublie les amortissements et les surcoûts des systèmes de retraite payés par le contribuable.
Quand à dire qu’un smicard paie plus de sécu qu’il n’en reçoit, il ne peut en être autrement : en effet, il y a grosso modo plus de 60 millions d’assurés et un peu plus de 20 millions de cotisants…
Les bénéficiaires de la sécu ne sont pas les 60.000.000 d’assurés, mais le secteur de la santé, dont la rente est assurée par de l’argent public, et ne fera rien de plus que ce pour quoi il est payé quel que soit le nombre de bénéficiaires.
Ce que coûte la sécu aux citoyens n’a donc rien à voir avec le nombre d’assurés, et uniquement à voir avec la productivité et les profits des professionnels de santé.
Pour tous ceux et celles qui s’intéressent à ce qu’il est possible de faire en matière de Réformes de l’Etat, je vous invite à regarder ce que le Portugal est en train de faire, avec un Premier Ministre socialiste. Les résultats déjà mesurés sont probants sur la méthode. Biensûr, ça nécessite de le vouloir vraiment et sans tabou. Mais au bout du compte, tous les citoyens ont à y gagner.
Pour un commentaire détaillé sur les "les coûts de gestion" de la SECU: utilisez votre web-fureteur favori avec la phrase suivante (avec les guillemets) :
"Un faux argument : les coûts de gestion"
Vous tomberez sur LA page d’explication sur le sujet.
@breizh…pas très convaincant
quant on n’est pas certain d’avoir raison de manière raisonnée
on discrédite par définition toute comparaison
@FaceB / Citoyen Curieux
En kiosque en ce moment un article sur le même sujet. Sur votre web-fureteur cherchez les deux phrases avec les guillemets:
"valeurs actuelles" "Les Français malades de la Secu"
Si après ça personne ne comprend qu’une marge significative de pouvoir d’achat peut être retrouvée, c’est à désespérer. Mais on peut compter sur le système pour se défendre. J’ai appris cette semaine que les pigistes de Radio-France ne sont titularisés qu’après l’aval des syndicats: les moutons noirs libéraux sont ainsi écartés des ondes de "Radio Paris Ment".
@ Breizh,
C’est pour cela que France Info diffuse en priorité des interview de ce qu’il y a de plus corporatistes en France. Par exemple, sur les questions agricoles, impossible d’échapper aux commentaires de la trés extremiste droitière bien pensante Corporation Paysanne, pardon, Confération Paysanne …
l’article de valeurs actuelles est inférieur à la réputation de cejournal….
tout salarié ou presque cotise plus que ce qu’il coûte…
ce sont les enfants et surtout les retraités, les personnes âgées…
qui coûtent cher et rapportent peu…
@FaceB
Vous ne voulez pas comprendre que le "modèle-social-que-le-monde-nous-envie" étouffe l’économie. Le poids des charges est tel que l’employabilité des personnes moins "rentables" est impossible: le résultat, un chômage de masse chez les jeunes et les vieux.
Il faut que la solidarité nationale envers les faibles s’exerce par l’impôt. Et que pour les autres un mécanisme assurantiel prive soit en place. C’est la seule façon de couper les pattes du mammouth-Sécu et la gabegie qui va avec. Quand on pense à cette affaire des régimes spéciaux, et du nouveau régime spécial que les syndicats préparent… Qui va payer ? Les mêmes.
Deux solutions pour s’en sortir : le travail au noir ou prendre son passeport.
@breizh…vous ne répondez pas aux arguments sur la sécurité sociale…comment trouver un système qui prenne en charge les maladies graves et coûteuses, les personnes âgées, sans demande aux biens portants de cotiser plus qu’ils ne touchent à un moment donné…y a t il un modèle à l’étranger?
en passant, nous sommes en France ceux qui vivent les plus vieux,
et en assez bonne santé, ce que certains nous nevient…
tout en travaillant le moins et épargnant le plus…
j’ avoue mal voir ce que les régimes spéciausx de retraite viennet faire là dedans, …
A FaceB,
Mon cher FaceB, il faut comprendre que les régimes spéciaux (ceux du public) se caractérisent par des cotisations trés faibles et des pretations trés généreuses. C’est donc le secteur privé qui est mis à contribution par ponction directe sur le régime général ou par fiscalisation. Ainsi EDF a évité la faillite en transferant ses coûts de retraite sur les salariés du privé et sur le contribuable. Bref, d’une façon générale, la logique corporatiste qui prévaut en France vise toujours à faire payer les autres.
Quand est-ce que l’état employeur prendra donc ses responsabilités et paiera-t-il les pensions qu’il doit puisqu’il à refusé en tant qu’employeur de cotiser ?
nous sommes (re)passés du pouvoir d’achat aux régimes spéciaux…bon, je note que je n’ai pas vu de critique arguementée, d’alternative constructive sur la santé….
pour les retraites, si j’ai bien compris les derniéres semaines, les régimes spéciaux, c’est fini, à l’exception de ceux des parlementaires, des militaires, des mineurs, et des marins-pêcheurs…
quant à EDF, elle est (heureusement) très loin de la faillite… et a transféré à la CNAV les droits de ses salariés, moyennaant une soulte payée à la CNAV comme l’avait fait France Télécom il y a quelques années…
ce rachat a été négocié par la CNAV et je ne pense pas qu’il lèse aucune partie.
Cher FaceB, je vous invite à relire mon billet du 5 juin 2007 sur ce même blog, pour comprendre que la situation d’EDf "elle est pas toute belle, elle est pas toute gentille" …
M.Galiani…
j’ai relu votre billet sur EDF de Juin
je n’y ai pas trouvé d’éléments nouveaux…
l’accord entre les Industries Electriques et Gazieres, dont EDF/GDF et la CNAV
prévoit une compensation de 9 milliards pour celle-ci, afin que les employés du régime spécial touchent leur retraite, une partie de suite, une partie à tempérament, il est normal de payer les droits, les dettes contractées
ce système maintenant est terminé…
EDF a le grand mérite d’être intrinsèquement solvable : il lui suffirait de monter ses tarifs pour faire face à ses engagements, du moins, s’il était privatisé. Ce qui est à moyen terme inévitable.
Rien de tel pour les divers autres régimes spéciaux survivants.
Il est devenu bien difficile d’argumenter ce que l’on appelle "le pouvoir d’achat" quels sont les critères de réflexion pris en compte pour déterminer de façon efficace et judicieuse, sans tabous ni complaisance, la réalité des données ; tout semble bien confus.
Le pouvoir d’achat ne peut pas franchement décoller sans une analyse sereine des phénomènes paralysants ; la relance de notre économie étant l’une des priorités, mais là encore certaines mesures ne sont-elles pas encore trop compliquées pour être appliquées de façon raisonnablement équilibrée ?
FaceB se moque du monde,
La CNAV voulait 9.3milliards. EDF n’en a versé que 7. Le reste étant payé par la CSG et la caisse d’allocation familiales, bonjour la combine. Le reste devrait être payé par une taxe sur le transport de l’électricité (voir vos factures, Quid de Poweo ?).
En résumé, c’est la vraie facture elle passe sur la CSG. C’est à dire tout le monde.
A FaceB,
Bon … Nous n’avons pas la même vision car il me semble bien que les Français se sont bien fait avoir sur ce coup là … Maintenant, nous sommes bien dans la logique corporatiste française, celle qui fait tant de dégâts sociaux. Cor on ne peut pleurer sur la pauvreté et l’insuffisance de pouvoir d’achat et dans le même temps encourager à la non-production de richesses.
@breizh
je ne sais pas si la CNAV voulait 9,3 milliards, elle en a en tout cas eu 9
cela ne paraît pas une grande arnaque…
qui financera cet adossement? essentiellement l’entreprise, donc ses clients, vous et moi, son actionnaire l’état…
il n’y a pas de "trésor caché", des droits ont été acquis, il faut les régler…
dire autre chose c’est remettre en cause la notion d’épargne-retraite, de propriété différée, je ne suis pas certain que vous soyez prêt à la faire…
puisque vous voulez parler des régimes spéciaux de retraite…
… les donneurs de leçons sur les régimes spéciaux sont en général installés dans des fonctions confortables, au chaud, et me semble t il mal placés pour désigner les privilèges des autres…
si j’avais été à la place des cheminots auxquels notre président est venu rendre visite, je le lui aurai dit sans ménagements, et plus vivement: "comment pouvez vous parler de diminuer nos droits à la retraite alors que vous, en tant que parlementaire bénéficiez du régime le plus favorable qui soit avec des droits constitués au bout de 15 ans, et qu’en temps que président de la république vous aurez plus de 20 000€ par mois à la fin de votre mandat en temps que président du Conseil constitutionnel… alors, venir nous chercher pour quelques 100 ou 150€ de retraite, repartez chez vous…" avec tous les privilégiés qui vous accompagnent…
et revenez avec "un ouvrier du privé, une caissière de supermarché, un garçon de café" pour qu’on échange entre travailleurs….
@FaceB
Je suis d’accord avec vous pour la deuxième partie de votre intervention. Vous devez comprendre que Don Corleone et ses Capos sont nerveux quand on touche au grisbi.
Regardez avec votre web-fureteur favori les mots-clefs suivant:
"livre des procédures fiscales" "Amortissement exceptionnel ZRR et ZRU : limite bilan"
(on ne peut pas publier des liens, j’ai essayé)
Vous y trouverez plus de 400 systèmes dérogatoires aux impôts. Vive le copinage.
Pour augmenter enfin le pouvoir d’achat, il faudrait peut être avant tout en finir avec l’éternelle pleurnicherie.
Pour retrouver du pouvoir d’achat, il faut retrouver le goût de l’effort et particulièrement de l’effort individuel. Il ne faudrait pas oublier que la plupart de ceux qui se débrouillent bien dans la vie l’ont obtenue grâce à des efforts importants. Les études qui débouchent sur des métiers bien rémunérés sont généralement particulièrement difficiles et sélectives. S’élever ensuite dans la hiérarchie sociale demande longues heures de travail et prise de risque.
Bénéficier du fruit de ses efforts n’est pas un privilège, c’est normal.
Ce qui ne l’est pas est de profiter de sa situation pour faire du chantage et d’obtenir des avantages sans contrepartie sur le dos des autres.
Ce qui est juste est de donner sa chance à tout le monde et non pas que tout le monde ait le même niveau de rémunération sans considération pour les efforts fournis !
Pour surencherir sur ce que dit BS, je reste étonné de voir que ce qui est la contrepartie (le revenu) d’un apport important à la collectivité est taxé d’inégalité, alors que ceux qui profitent de rentes – comme les régimes spéciaux de retraite, dès 50 ou 55 ans sans quasiment cotisé – est qualifié de juste avantage social. Le discours sert donc à dissimuler une véritable inégalité, celle qui consiste à distribuer des revenus à ceux qui n’ont rien fait pour les produire, mais qui simplement ont la possibilité de bloquer la société.
Quelqu’un disait sur ce blog que le capitatisme sait générer des richesses mais ne sait pas les distribuer. La distribution est en fait fonction du dispositif que l’on met derrière. Et le modèle social français – bien défendu par la gauche – vise bien à satisfaire les prélevements de groupes qui en contrepartie n’apportent rien ! Bref ! le modèle social français génère la pauvreté !
personnellement je ne vois pas toujours, voire pas souvent, de lien direct entre la rémunération et l’effort…presque tous les présentateurs de télévision gagnent plus qu’un ingénieur, un notaire plus qu’un éminent docteur, chirurgien, un avocat d’affaires ou un intermédiaire financier nettement plus qu’un professeur, même d’université, même prix nobel…
un président qui, au bout de quelques mois d’efforts modérés de vacances confortables, s’augmente de 200% avant le moindre résultat…
que celui qui peut m’expliquer la hiérarchie des revenus de notre société (je ne parle pas des patrimoines…) me donne la recette…
j’ai mon explication, je regarderai la sienne avec attention…
Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas les agents EDF qui déterminent combien EDF paye à la CNAV, mais les actionnaires majoritaires d’EDF, c’est à dire, l’Etat.
Pourquoi faudrait-il que ce soient les salariés d’EDF qui payent pour les erreurs de leur patron, l’Etat employeur ?
Si la CNAV ou les gestionnaires de la CSG ont à se plaindre, qu’ils le fassent, que la justice tranche, et qu’on en parle plus.