Hubert Haenel, Sénateur du Haut-Rhin, Président de la Délégation pour l’Union européenne du Sénat, nous livre ses réflexions sur l’avenir de l’Union et sur le nouveau traité de Lisbonne. Il évoque la nécessité de rapprocher l’Union des citoyens pour qu’elle ne soit plus perçue comme une supra structure. Comment ? Cet objectif pourrait être atteint, selon lui, en associant plus activement les Parlements nationaux aux processus décisionnels (en veillant au respect de l’application du principe de subsidiarité par exemple).
Quel est votre sentiment sur l’avenir de l’Union Européenne?
comme europeen a part entiere, je suis assez pessimiste car je crois toujours essentiel – et quel retard au benefice d’une elargissement forcene) de constituer (notamment pour la France et quelques pays a la merci de vieux demons) une entite politique de type federal ou a minima confederal.
Ensuite il me semble que mon refus de 2005 reste aussi valide par l’absence de definition de l’espace europeen et donc de l’elargissement pas plus que rejete l’adhesion de la Turquie (remplacee par un traite specifique) mais je n’ai pas pu obtenir la fiche et lire le texte intergal du rapport Haenel.
Enfin, il me semble que justement il faudrait revoter.
Je ne vois pas le rapport entre le "mini-traité" promis par Nicolas Sarkozy et cette copie quasi-conforme du traité européen.
De mon point de vue du moins, le mandat que nous avions donné à Nicolas Sarkozy n’était pas celui-là. Dès lors, un référendum devrait être organisé.
"L’Union Européenne" ??
Quand on regarde la Belgique,on a un peu envie de rigoler…pas vous ?
L’avenir de l’Union Européenne me paraît bien sombre. L’objectif n°1 clamé par tous les dirigeants européens depuis plusieurs années a toujours été de rapprocher les institutions européennes des peuples.
Aujourd’hui, on fait exactement le contraire. Avec le refus du Chef de l’Etat de faire ratifier le Traité de Lisbonne par voie référendaire (et cela semble être valable pour plusieurs autres pays européens dont les Pays-Bas…), non seulement, on fait l’Europe sans les peuples, mais désormais, on va la construire contre les peuples, car il est bien évident que le résultat d’une consultation populaire serait bien différent du vote des Parlementaires (le résultat de mai 2005 le prouve).
Bafouer le suffrage universel, remettre en cause gravement le principe de souveraineté nationale ne feront qu’augmenter le fossé qui existe entre l’Europe et le peuple français.
Si on ajoute à cela le problème des limites de l’espace européen avec notamment le cas de la Turquie dont on assure au peuple français majoritairement hostile à son entrée dans l’UE qu’il n’en sera rien et que sa volonté sera respectée, alors que tout est fait pour encourager les dirigeants Turcs à croire à une prochaine intégration de leur pays dans l’Union, on peut s’attendre à de profondes désillusions dans un avenir relativement proche.
Ce n’est en tout cas pas de cette manière qu’on instaurera une confiance péreine entre les institutions européennes et le peuple français !
l’Union européenne est un club d’élites qui concoctent entre eux des réglements qui étant aussi géniaux que leur rédacteurs n’ont pas besoin d’être expliqué aux imbéciles du peuple : c’est européen donc c’estr génial. De plus, rédigé par des élites dans une langue d’élite c’est incompréhensible par d’autres que ces élites…. Et après on s’étonne que la constitution ait été rejetée par 55 % des français et 65 % des néelandais ( et vcombien si les autres nations européennes avaient choisi un référendum au lieu d’un vote lié des parlements ?)
Si les décisions européennes étaient plus motivées que par un "l’Europe en a décidé ainsi" ou "c’est européen donc c’est bon" de bonnes mesures passeraient mieux : la directive sur les eaux résiduaires urbaines exige des etat membres que leurs stations d’épuration ne soient plus polluantes mais au lieu de dire "ce n’est pas normal d’envoyer des égouts à la rivière aussi l’ensemble des etats européens ont décidé de traiter leurs égouts avant 2015", on dit "l’Europe (et ses casse-pieds !) nous impose de mettre nos stations d’épuration aux normes avant 2015"
Avec des argumentations du second type j’ai sans hésitations voté non il y a deux ans. Si les argumentations avaient été du premier type j’eusse sans hésitation voté oui il y a deux ans.
Les radars automatiques et encore plus les camouflés me déplaiosent profondément mais les ministres (et en particulier celui de l’intérieur de l’époque ont su me convaincre de la nécessité de diminuer le nombre de morts sur la route aussi, raisonablement je lève (un petit peu) le pied sur la route.
Le grand problème de l’Europe est le mélange des genres.
On met sur le même plan des choses qui sont de l’ordre de l’organisation de l’espace politique et d’autres qui sont de l’ordre des décisions prises au sein de cet espace.
C’est cette confusion qui a mené au rejet du projet constitutionnel.
Et c’est cette confusion qui empoisonne tout le débat sur l’europe.
Il n’y a pas une question mais deux.
Voulons nous une organisation politique pour l’Europe ? ( pour moi c’est OUI, pour une majorité d’anglais c’est non, pour certains europhobes nationalistes c’est non )
La deuxième question est : quelle est l’orientation politique du gouvernement et du parlement européen, et cette question doit se résoudre à intervalle régulier par des élections, comme cela se pratique en toute démocratie.
Je pense que ce traité est une erreur extrêmement grave pour deux raisons fondamentales.
La première est qu’il nie le principe de subsidiarité, qui stipulerait que :
– les compétences de l’union s’appliquent sur un territoire donné si l’état correspondant n’a pas décidé de le régler lui-même.
en le remplaçant par quelque chose auquel il est donné pour l’occasion le même nom et que nous connaissons aussi sous le terme de jacobinisme
"- les compétences partagées : les États membres sont compétents pour
tout ce que l’Union n’a pas décidé de régler elle-même".
il éloigne donc encore plus la fabrication des règles de ceux qui les vivent.
La seconde raison découle de la première, en étouffant à terme toute innovation juridique par des états souverains nous nous privons de pouvoir comparer différentes règles établies pour résoudre un problème particulier et d’en adopter les meilleures (au niveau européen comme national).
C’est en quelque sorte un autodafé des innovations juridiques futures.
Le système des directives est à ce titre bien moins destructeur d’information puisqu’il peut donner lieu à des lois différentes sujettes à la discussion critique dans leurs effets.
Ainsi la LOLF pour prendre un exemple qui vous est cher serait appliquée à toute L’Europe ou appliquée nulle part et en tous les cas, quelles que soient ses qualités ne pourrait être comparé à d’autres modèles ayant le même objet.
Il est fondamental pour permettre le progrès en Europe de ne pas détruire cette information, tant il est vrai que de mauvaises lois sont destructrices des civilisations.
je demande à nos députés de nous respecter car ils ne sont que nos représentants:si le peuple a voté non au référendum, il doit pouvoir s’exprimer à nouveau sur ce soi-disant nouveau traité.
Instrumentalisé depuis sa fondation par les libéraux-socialistes, l’europe n’est désormais rien de plus que le moyen pour cette idéologie politique de s’imposer aux nations européennes contre l’avis de leurs citoyens.
Je trouve extrêmement grave que nos élus fassent aussi peu de cas de l’opinion publique exprimée en 2005. On pouvait légitimement craindre avec les socialistes que ceux-ci ne souhaitent pousser plus encore en avant cette voie faute de parvenir à créer un état socialiste, mais voir l’UMP se préparer à soutenir un projet libéral-socialiste me sidère.
En fait de mini-traité, on a un peu l’impression d’avoir affaire à un maxi-foutage de gueule. Mais ôtez-moi d’un doute : nos politiciens sont bien conscients du fait que personne n’est dupe ?
ça va être un peu difficile de continuer à demander au pays de payer et payer sans cesse pour maintenir en vie une administration et un gouvernement qui se foutent aussi ouvertement de notre gueule. Parce que bon, payer des impôts, pourquoi pas s’ils sont gérés par des gens responsables : mais cette espèce de traité négocié en secret, sans alternative, et passé par la petite porte (accompagné d’accords historiques pour ne surtout pas rendre aux états-membres les excédents de prélèvements européens !!) ça sent quand même franchement l’arnaque.
Rien qu’une petite réduction d’impôts supplémentaire ne compenserait, cependant. Si la puissance publique décide de jouer contre l’intérêt et l’avis des citoyens, la réformer équivaut à l’affamer.
notre Princident a accepté en octobre à Lisbonne le successeur du TCE à savoir un texte, qui, dans le fond, ne change rien à ce qui a été rejeté par les électeurs français.
Dans une démocratie il faut respecter la volonté du peuple. La tâche des politiques est d’y réfléchir à temps et de préparer les arguments pour ou contre, de les communiquer au peuple et d’écouter ce que le peuple en pense. Cela n’a pas encore été fait.
Je demande à nos députés qu’ils aient le courage de s’engager lors du débat sur ce traité de voter pour un référendum. L’Union Européenne ne pourra pas se faire avec un tel déni de démocratie: ce sont les peuples de l’Europe qui doivent décider de son futur. La France ne peut en aucun cas signer le traité ce 13 décembre. Si elle le faisait quand-même, elle ne pourrait pas se considérer comme étant une démocratie, cela reviendrait à une décision digne d’une dictature. Cela ne serait bon ni pour l’Europe, ni pour la France.
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