Le Président de la République et le gouvernement cherchent, semble-t-il, partout, de la croissance et du pouvoir d’achat. L’un et l’autre sont pourtant à portée de mains, sous nos yeux et à profusion ! Il suffit d’admettre, enfin, que nous sommes nos seuls et propres ennemis. Que nous nous dressons des handicaps à nous-mêmes toute la journée. De la croissance et du pouvoir d’achat, il en regorge dans toutes les décisions négatives ou les absences de décisions journalières fondées sur un fatras de réglementations kafkaïennes dont la France est assommée et groggy. Mais dont personne ne s’avise de la délivrer.

Imaginons que le Président se fasse, par exemple, communiquer tous les refus opposés par ses ministres et ses administrations, simplement depuis le début du présent mois. Qu’il les instruise lui-même. Il doublera la croissance le mois prochain ! S’il n’a pas le temps, qu’il nomme un ministre du « bon sens » et des désemmerdements administratifs, avec pour seule mission : imposer le simple bon sens dans la décision publique ! Et le pays repartira à toute vitesse. Soyons clair, je ne suis surtout pas candidat pour la fonction. Mais on peut trouver la personne idoine. Elle serait une vraie voie féconde. Meilleure que toutes les distributions artificielles et inutiles d’argent public dont nous sommes d’ailleurs dépourvus et qu’il nous faut emprunter. Une honte à l’endroit des générations futures. Je suis profondément convaincu que le point de croissance qui nous manque est caché sous l’empilement insensé de nos règles stupides qui conduisent au rejet, au ralentissement, au surenchérissement quand ce n’est pas au gaspillage dans toute l’action publique. L’incroyable énergie du Président de la République restera sans effet s’il ne renverse pas de façon copernicienne le fonctionnement public.