L’abus commis par les grévistes interdisant à des millions de personnes de se rendre à leur travail est une atteinte à la liberté d’autrui et une prise d’otage insupportable. Quelle que soit la durée de cette grève, les entreprises employeurs doivent garantir aux Français que les grévistes ne percevront aucune rémunération au titre de ces jours de blocage et que les retenues de salaires seront bien opérées dès la paie du mois de novembre. Il appartiendra à la représentation nationale de veiller à la stricte application de cette règle, sur laquelle aucun pouvoir d’appréciation ne doit pouvoir être laissé à l’exécutif. Elle y veillera.
De là à penser que c’est le droit de grève tout court qui vous est insupportable, il n’y a qu’un pas …
Et le régime spécial des parlementaires …
Monsieur le Sénateur, j’ai le plus grand respect pour votre blog et la mesure dont vous faites preuve d’ordinaire. Mais les propos que vous tenez ici appellent la correction :
La grève n’est pas abusive en cela même qu’elle nuit. La nuisance est même le principe de la grève. En cela, elle porte souvent atteinte à un droit ou une liberté quelconque. La grève des salariés des compagnies de taxi devrait appeler la même ire.
Le terme de "prise d’otage" est tout à fait inapproprié, dans la métaphore comme dans l’esprit. Encore une fois, la grève vise à nuire. Et que la nuisance pèse sur les bénéficiaires habituels du service n’est rien de moins que le principe. Autant dire que toute grève constitue une "prise d’otage".
Ce qui me conduit à vous demander si vous êtes ex principio défavorable au droit de grève ?
Comme vous le rappelez, ce sont des entreprises qui sont employeurs, non pas l’état. Et le principe est qu’une entreprise dispose d’une autonomie de gestion.
Je ne vois pas ce que le gouvernement trouverait à y faire, et encore moins le parlement. A moins que vous n’estimiez qu’il manque d’occasions pour exercer son contrôle ?
Bien sûr, vous pourriez vous interroger sur l’opportunité de réglementer davantage le droit de grève dans les transports publics. Ce qui est tout à fait possible, compte tenu de la mission de service public qui pèse sur eux.
Mais à en juger par la dernière oeuvre législative en la matière, censée imposer – ce qu’elle ne fait pas – un prétendu service minimum, on peut douter de ce que le discours que vous tenez, sans doute partagé dans la plupart des buvettes, y compris celle du Sénat, ne conduit guère à l’action.
Vous entendez que la représentation nationale exerce pleinement son rôle ? Qu’elle légifère dans le sens de votre propos.
Et j’attendrai avec impatience la proposition de loi que vous déposerez en ce sens.
Tout à fait d’accord. Mesure de bon sens et d’équité envers ceux qui travaillent. Nous comptons effectivement sur la représentation nationale pour veiller au respect intransigeant de cette règle de base qui ne doit comporter aucune dérogation. La retenue doit s’opérer en totalité et dès la paie du présent mois de novembre.
Cette prise d’otage est proprement scandaleuse. Elle met en péril l’équilibre économique de nombreuses entreprises pour sauvegarder des privilèges d’un autre âge.
Les Pouvoirs Publics ne doivent et ne peuvent pas céder. Le pouvoir appartient à ceux qui l’ont reçu légitimement des urnes.
La rue ne peut pas défaire ce que le suffrage universel librement exprimé a fait.
Il ne s’agit pas du troisième tour de l’élection présidentielle.
Il y a intérêt qu’elle y veille ! Qu’elle pense aussi aux étudiants qui saccagent les locaux des universités. Tiens à ce propos les étudiants de Caen veulent un vote à bulletin secret, la présidente, candidate l’an prochain aux municipales sur la liste PS, le refuse !
J’ai entendu ce matin sur France Inter l’existence de ce billet, puis l’interview d’un intérimaire qui a déjà perdu 4 jours de travail et qui ne peut pas se faire rembourser la partie de sa carte d’abonnement dont il ne peut pas se servir.
Je crois que cet homme doit pouvoir adresser à la SNCF et à la RATP un préavis de grève du paiement de son titre de transport et voyager gratuitement jusqu’au complet remboursement de son préjudice.
C’est effectivement un devoir de ne pas indemniser les jours de grève. Le droit de grêve existe (il n’est pas à remettre en cause) MAIS PAS LE DROIT de CASSER LA FRANCE; on n’aurait pu d’abord essayer de négocier avant de dérouler toute cette panoplie handicapante et appauvrissante.
Par contre, pourquoi ne pas rénover ce droit en imposant d’abord la négociation avant la grève effective ???
Alain Lambert, des salariés font grève pour conserver le régime de retraite et la grève est un droit. C’est bien beau de faire la leçon, les députés et sénateurs n’ont pas eu besoin de faire grève ou de manifester pour conserver LEUR régime de retraite qui est, de loin, plus avantageux. N’est-ce pas, M. Lambert ?
Le non paiement des jours de frêve est-il un devoir d’Etat? C’est tout simplement un devoir moral. Comme ce refus d’empêcher la prise en otage du service public par une minorité. La France est décidément une nation à part où la prise d’otage reste un comportement légitime que l’Etat cautionne par son laxisme aux dépens des plus exposés à la précarité. Tant que nous tolérerons la prise d’otage, nous resterons une nation fragile.
le non paiement des jours de grève est un minimum.
la SNCF nous a prouvée a différentes reprises qu’elle avait d’autres méthodes pour payer les heures de grèves…
elle recours à des heures supplémentaires fictives (devant la machine à café)
cette fois ci, les grévistes revendiquent de travailler moins…
dans l’attente de les satisfaire, il serait de bon ton de ne pas les autoriser à faire 20% d’heures sup sur les 12 prochains mois comme ils ont coutume de le faire après chaque mouvement antisocial
le second point qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’un sabotage d’aiguillage est un délit et qu’il serait de bon ton de rechercher et punir les coupables au lieu de les gracier dans le protocole de sortie de crise…
au même titre, il me parait opportun de faire cesser au plus vite les brimades que subissent les employés non gréviste de la part de leurs collègues les systèmes de listes souvent intitulées:"le top des renards "est tout bonnement inacceptable et relève du harcèlement sur le lieu de travail
"Il appartiendra à la représentation nationale de veiller à la stricte application de cette règle, sur laquelle aucun pouvoir d’appréciation ne doit pouvoir être laissé à l’exécutif. Elle y veillera"
Auriez vous un doute quant aux négociations dans lesquelles il y aurait le paiement des jours de grèves qui viendraient s’ajouter à un faux vrai accord sur les 40 heures ?
Grêve des étudiants à Tours: 24.OOO étudiants, mais…120 grêvistes étudiants, les autres, facile à voir, ils sont plus agés, sont des revanchards de 68 et des communistes de St.Pierre des Corps. Les professeurs: absents, ont dit que "ils ne feraient pas de rattrapage, ne voulant pas faire d’HEURES SUPPLEMENTAIRES(!)"Que font-ils pendant ce temps? payés naturrellement, ils pourraient dons envisager de rendre ces heures pour aider les élèves à rattraper les cours perdus: c’est un ordre à leur donner, non? Le Président de l’Université de Tours, c’est pire! il dit être contre les grêves, mais refuse d’appeler les forces de l’ordre, lorsqu’au début, une poignée d’exités empêchait de pénétrer dans les classes, puis offre emphy pour réunion des grêvistes, sallesd pour dormir, et même café pour soutenir les troupes. Ne pouvait-il pas lui-même organiser un vote démocratique et contrôlé? les résultats du vote qui a eu lieu ont été inversés:les voix des non-grévistes accordées aux grêvistes et vice-versa! Ou est:LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE, aucune liberté de travailler, ce devrait être la première, aucune égalité:Notre président se bat pour cela. Aucune fraternité. A tours, des garçons grêvistes ont battu des étudiantes qui voulaient pénétrer dans les classes.D’autres empêchent l’accès aux ordinateurs ou empêchent ceux qui les utilisent, en les surveillant de très près…C’est la guerre, il faut le dire. Où est l’Etat? où sont les forces de l’ordre? qui doit les commander? Qui paiera les bourses de ces agités? peut-on au moins aller sur place prendre leur identité pour faire supprimer leurs bourses? et…l’idéal serait de les reverser aux étudiants méritants! mais là, c’est du rêve!Monsieur le Ministre, IL FAUT AGIR! et surtout: ne rien céder, ou on est fichus!
Poourquoi ne pas faire rajouter un alinéa au droit de grêve?l’interdiction formelle de porter atteinte au droit de travailler. Et aussi: autorisation de licencier…..
Dans les discutions égalitaires: ne pas oublier les pensions de reversion: Les indépendants qui payent plus transmettent moins! c’est un scandale! il faut unifier les taux de reversion…et les pourcentage des charges bien sur: D’autre part, si l’on cède aux syndicats quelques mois pour la retraite, il faut aussi en enlever dans la même proportion à ceux qui cotisent le plus longtemps: mais le mieux est de NE RIEN CEDER, NE PAS RECULER. On a élu notre Président pour cela: qu’il s’écoute lui-même et laisse dire ses conseillers. Le calme à tout pris: on en paye le prix…
La prise d’otage des clients particuliers et professionnels des entreprises ayant mission de service public par une minorité au nom de la prétendue défense de leurs intérêts catégoriels ou le blocage des universités par une minorité agissante souvent extérieure à l’université elle-même au nom de positions politiques n’ont rien à voir avec le droit de grêve. Quand donc l’Etat garant de l’intérêt général va t’il faire respecter l’ordre public et les libertés fondamentales des citoyens? La SNCF devrait utiliser le budget qu’elle consacre à ses campagnes d’information pour appeler ses clients fraudeurs ou qui provoquent des dégradations à faire preuve de civisme à former ses personnels au respect du service public dont ils se disent pourtant fiers d’être les gardiens!
Vous avez appelé l’ensemble des Français à l’effort pour redresser la France. Le moins que vous puissiez faire est de prendre les mesures qui vous reviennent pour que cet effort serve à quelque chose!
Bon courage,
Ah, la fameuse "prise en otage"! A chaque grêve, cette expression revient. Et je me demande toujours: "Qui sont vraiment les preneurs d’otages?"
Ensuite, il y a aussi le discours: "Bah, il y a quand même d’autres moyens que d’empêcher tout le monde de travailler!". Et à chaque fois – je l’avais même fait sur ce blog, je crois -, je demande: "Quels sont ces autres moyens?" Je n’ai jamais eu de réponse jusque-là. De mon côté, j’ai plutôt tendande à penser que, pour négocier, il faut d’abord être pris au sérieux par le camp adverse… d’où les épreuves de force préalables ou consécutives quasi-inéluctables.
En tout cas, cette année, il y a eu une nouveauté. j’habite République à Paris depuis 8 ans. Pour ceux qui ne le savent pas, la plupart des manifestations passent par République. Et donc, hier, j’y ai vu la première manifestation… contre la grêve. Nouveau gouvernement, nouvelle méthode de communication, je présume.
En tout cas, une chose qui m’a étonné était que les manifestants étaient plutôt des personnes de cinquante ans et plus. Et surtout, il n’y avait que des blancs. D’habitude, je trouve les manifestations moins… "homogènes".
PS: Pour reprendre le sujet de Monsieur Lambert, je trouve normal que, si on ne travaille pas, on ne soit pas payé.
PPS: Malgré mes remarques précédentes qui pourraient laisser entendre le contraire, je tiens tout de même à préciser que, sur la question des régimes spéciaux, je suis du côté du gouvernement.
A partir du moment où une entreprise, publique particulièrement, est en situation de monopole pour un service vital, le droit de grève ne devrait pas être accordé. La continuité des services publiques est aussi un droit constitutionel.
On imagine pas les pompiers, les médecins des hopitaux, les militaires faire grève. On peut estimer qu’un certain nombre de services publiques tel que les transports publiques, l’énergie, l’eau … soient soumis à la même règle.
Plusieurs pays européens sont dans ce cas sans que cela ne fasse scandale. En Suède, pays où les droits sociaux sont parmi les plus avancé, les fonctionnaires n’ont pas de statut spécial et peuvent être licencié.
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre …
Vous comptez demander à l’état d’intervenir dans les relations entre employés et employés ?
Imaginez donc, Mr Lambert, un monde immédiatement prochain dans lequel, comme vous et vos amis politiques le souhaitent, les délégations de service public par appel d’offres à des entreprises privées se developperont : imaginez-vous que l’Etat pourra, sans paraître ridicule, interdire à l’employeur de négocier le paiement des jours de grèves ?
Prétendre améliorer l’efficience de l’argent public en faisant rendre le service par des partenaires contractualisés est financièrement séduisant : mais, comme nous l’enseignent les économistes, rien n’est gratuit en ce bas monde ("no free lunch") : ce que vous économisez d’un côté se paie de l’autre d’une manière ou d’une autre.
Attendez-vous donc à des grèves plus nombreuses et plus longues dans les régies de transport privatisées, puisque vous avez compris où le bât blesse : attendez-vous à des dommages économiques plus importants, payés par l’ensemble de l’économie, qui engloutiront les belles économies d’impôt réalisées. Attendez-vous également à plus de liberté de parole de la part des futurs salariés précaires et vaguement contractualisés, qui, n’ayant aucune garantie de quelque sorte de leur employeur à terme, n’ont aucune raison de faire preuve de quelque pitié que ce soit.
Et n’oubliez jamais au passage que tout ceci se fera hors de vue de la LOLF et donc, que jamais comptablement parlant ce préjudice ne pourra être établi par les seuls moyens de la puissance publique.
Maintenant, si ça peut vous rassurer, ce sera aussi un beau facteur de croissance : car la croissance ne reflète pas le service rendu par l’économie, mais uniquement ce qu’il coûte, et ce que les usagers de l’économie sont contraints de payer pour en bénéficier.
d’accord avec Frederic…
d’une maniere ou d’une autre la SNCF (c’est a dire nous) paiera les heures de greve
je soutien Alain LAMBERT mais sa position montre une MECONNAISSANCE des filouteries
consequences de la complaisance des directions des SNCF, RATP,… envers les syndicats…
non seulement nous avons un prejudice par absence de service
mais nous allons P A Y E R… nous sommes doublement lésés
et nos elus impuissants n’y peuvent rien
ce sont des privileges accordes a la "liberation"
par le general de Gaulle LUI MEME !
la loi prévoit le non paiement des jours de grève: nul besoin des sénateurs pour le vérifier…
par contre la loi n’interdit pas d’étaler les retenues…
elle n’interdit pas non plus les heures sup, le gouvernement les encourage même…
enfin les sénateurs, régulièrement absents de l’hémicycle et largement payés, qui bénéficient d’un régime de retraite particulièrement généreux,
me semblent vraiment les plus mal placés pour venir sur le terrain contrôler
Ce qui est navrant, c’est de s’apercevoir que cette grêve est "politique" car le P.S. ,bien qu’aillant programmé les quasi mêmes réformes, n’encourage pas la reprise et voire parfois même le contraire ! surprenant tout ça où se situe l’attachement réel pour la France ?
Le Gouvernement ne souhaite pas voir les jours des grévistes indemnisés, mais en sommes-nous bien certains, certains syndicats ont certainement des "petites caisses noires" alors que ceux qui ont été empêchés de se rendre à leur travail n’auront droit à rien et peut-être même seront-ils parfois sanctionnés.
Parlons un peu de la grêves d’une poignée d’ étudiants qui n’a pour but que la déstabilisation du pays et qui se moquent éperdument de leur avenir et surtout de celui de leurs camarades .
Il serait temps prendre conscience de ce problème en supprimant purement et simplement toute aide financière aux responsables de troubles injustifiés (casseurs etc .. ) et d’envisager leur radiation.
La liberté de s’exprimer et d’être en désaccord peut s’exprimer autrement que par la violence .
La bêtise dominent le courant dit réformateur de droite. ce texte en est l’exemple type. Ceux qui prétendent que leur droit au travail est empêché ne font rien d’autre que de s’occuper de leur individualisme et certainement pas de l’ensemble de la société, malheureusement. Ce poujadisme contemporain courant est toujours renaissant est la mesure du cerveau dérisoire de celles et ceux qui donnent ces éléments de réponse aux problèmes sociaux et mondiaux actuels "laissez moi me tuer au travail pour vivre et que mes chefs en profites". VIVE LA GREVE à bas les fumistes de ce travail aveuglé, ils aboient , mais ne produisent rien de constructif… Poujadiste et réactionnaire c’est pas eux qui construisent le monde, eux il le consomme simplement et le détruisnt par leur vision d’un productivisme dangereux basé sur la compétition. C’est un monde d’individu lobotomisé à coup de marché, de mondialisation et de médias de mauvaise qualité. Comme quoi il ne faut pas être forcement brillant pour être ministre nous le savons depuis longtemps et le travail rend pas plus intelligent dans bien des cas..
Monsieur Lambert, vous avez bien raison ! Mais à propos pourquoi ne tentez-vous pas l’expérience de cet entrepreneur italien, vivez un mois avec une retraite d’employé de la SNCF..
qui sait cela vous donnera peut-être des idées ….
Un peu hors sujet, mais ceci explique parfois cela …
Est-il encore possible de diriger la France et d’imposer une certaine rigueur ? Il serait peut-être bon de s’interroger sur les causes du mal ..
N’aurions-nous pas laissé trop s’installer une forme de climat irresponsable : un certain laisser-aller , un manque de respect des autres, la valeur du travail parfois peu encouragée , des aides parfois discutables etc ..
La barre peut certainement être encore redressée, mais cela ne se fera pas sans difficultés; le meilleur remède est certainement la fermeté mais comment l’imposer ?
Si nous voulons une certaine équité , il est vrai que d’autres réformes doivent aussi être entreprises, car combien de privilèges par ci et par là, moins visibles peut-être mais existants quand même.
Mais ceci n’atténue pas pour autant le sentiment insuportable d’être pris en "ôtage" ; de quel droit une poignée d’individus empoisonnent l’existence des autres ; de tels agissements mériteraient des sanctions car la possibilité de dialogue leur était offerte,donc aucune excuse, ce sont tout simplement des actions planifiées et entretenues et ce, quoiqu’on leur propose.
Espérons que le Gouvernement restera ferme et qu’il ne cédera pas .
Quelle est la différence entre un conducteur de TGV et un chauffeur routier qui transporte des produits alimentaires.
Le premier est au service des usagers, l’autre au service des clients de chaines de magasins.
L’un a besoin d’horaires compatibles à la qualité d’un service public qui mérite une grande sécurité du conducteur et de son chargement.
L’autre doit pouvoir livrer dans des délais optima, donc doit rouler la nuit, s’absenter régulièrement de chez lui pour répondre aux exigences de la société "libérale" de consommation .
Lequel des deux est le mieux rémunéré, prend sa retraite le plus tôt, effectue des horaires les plus courts ???
Conclusion
Il vaut donc mieux être au service des usagers qu’à celui des clients.
Il vaut mieux travailler dans un secteur monopolistique que concurrentiel
Les couts des grèves, directs et indirects déjà estimés à 5 mds € n’ont aucune importance car c’est le client qui payera pour l’usager.
Peu importe la croissance qui fléchira un peu plus au quatrième trimestre.
Peu importe le déficit 2007.
Peu importe la politique du transport de marchandises par le rail et la perte de crédibilité de la SNCF auprès des entreprises ; et donc aussi, peu importe les décisions du Grenelle de l’environnement.
Il suffira de se retourner vers le CAC 40 qui doit payer.
2007, Marx est toujours vivant, mais, seulement en France
"Il appartiendra à la représentation nationale de veiller à la stricte application de cette règle, sur laquelle aucun pouvoir d’appréciation ne doit pouvoir être laissé à l’exécutif."
Mais de quel droit, Mr Lambert ?
Je pensais que ces conventions relevaient de celles librement convenues entre parties ?
oui au droit de grève
la grève, c’est arrêter de travailler pour faire valoir ses revendication et tout ceci est respectable…
mais, non à l’immunité de ceux qui sabotent les aigguillages…
non à l’immunité de ceux qui intimident leurs collègues
non à l’immunité de ceux qui bloquent les trains des non grévistes
non au paiement des heures de grève
non aux heures sup des grévistes pour compenser leur perte de salaire
au boulot les députés, c’est pour ça qu’on paye des impôts…
question idiote:"comment 26% de grévistes arrivent à empêcher 60% des trains de rouler?
Je vous remercie d’avoir été aussi nombreux à réagir à ce post. Evidemment, j’imaginais bien qu’il susciterait des réactions tranchées, dans les deux sens d’ailleurs. Les commentaires ont été à la hauteur de mon espérance. Quelques mots pour alimenter le débat, en essayant de vous épargner toute polémique inutile. J’exprime mes opinions tout en comprenant qu’on ne le partage pas. Un mot cependant d’explication pour ceux qui s’étonnent que le parlementaire que je suis veuille contrôler cette question. Je vous dois la vérité. Ce n’est pas seulement un droit de ma part, mais un devoir. En effet, je suis rapporteur spécial « transports » au Sénat et cette responsabilité me fait obligation de suivre et de contrôler toute question relative aux finances non seulement de l’Etat, mais aussi des entreprises publiques. Dans l’exercice de ces fonctions, je dispose de pouvoirs d’investigation étendus, par exemple effectuer des contrôles sur pièces, sur place, auditionner toute personne que je juge utile d’entendre et qui sera libérée de l’obligation de secret professionnel, et plus généralement me faire communiquer toute pièce nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Comme la SNCF et la RATP sont des entreprises publiques, il va de soi que je suis dans l’obligation de vérifier, le moment venu, comment ces jours de grève ont été traités du point de vue de leur prise en compte pour les rémunérations.
Cela étant, je n’ai pas le sentiment d’attenter en quoi ce soit au droit de grève. Il est solidement ancré dans notre droit. Personne n’envisage de le remettre en cause. Simplement, chacun doit accepter ses responsabilités : faire grève, c’est se priver de la rémunération de son travail, c’est un choix, il faut l’assumer. Demander à être rémunéré pour un travail que l’on n’a pas effectué, c’est envoyer à d’autres la facture de ses propres manquements et je trouve cela inenvisageable et bien peu républicain, surtout quand il s’agit de l’argent public.
S’agissant de la retraite des parlementaires, sauf erreur de ma part, les sénateurs ont une telle résistance ( !) que leur régime est parfaitement équilibré par leurs cotisations qui ont été portées, comme dans toute la fonction publique, à 40 ans.
Pour terminer sur les régimes spéciaux qui ne sont pas le sujet de mon post, je n’en suis pas spécialiste. Je note cependant que, sauf les cas particuliers liés à une pénibilité réelle, la réforme proposée vise à un alignement sur le régime des fonctionnaires. Je ne vois toujours pas où serait l’injustice.
Quel dommage qu’un tel zèle à contrôler l’usage fait de l’argent public n’ait pas été à l’oeuvre ces vingt dernières années, lors des innombrables plans de mise en préretraite de deux ou trois générations de nos aînés aux frais de la collectivité, lesquels auront mené à des âges moyens de départ en retraite souvent proches de 55 ans pour les salariés français des plus grandes entreprises.
Plans obtenus il est vrai sans le moindre recours à la grève et le plus souvent à la demande du patronat.
Injustice, disiez-vous ?
@ Alain Lambert…
vos responsabilités de controle vous permettront-elle de nous informer de la non-remuneration effective des heures de cette grève ou serez vous tenu au devoir de reserve ?
a ce jour les sorties de greve des service publics sont toujours "negociees" ce qui se traduit par un paiement "deguise" des heures de greve meme si officiellement les heures de greve ne sont "pas" rémunérés….
un point qui n’est pas le principal…il me semble que le régime des parlementaires prévoit certes 40 annuités mais qui, grâce à des bonifications, peuvent être acquises au bout de 22,5 ans de "présence", 75% étant déjà acquises au bout de 15 ans…
tous les cheminots de France signeraient des deux mains ce dispositif…
si c’est ineact, merci de me préciser le nouveau régime de retraite des parlementaires..
.ces régimes ont toujours équilibrés, comme celui des fonctionnaires, des miliatires, l’état employeur cotisant au niveau nécessaire…
faceB: ajouter à cela les avantages particuliers similaires consentis aux fonctionnaires des assemblées et à eux seulement. La pénibilité des assemblées, chacun connait cela n’est-ce pas ?
@ faceB
les "accomodements" autour des "40 annuités du régime parlementaire" me semblent similaires aux negociation de sorties de greves dans la fonction publique quand les jours de greve ne sont "pas payes" mais ou les accords prevoient des compensations qui reviennent a payer quand meme ces jours de greves et cela aux frais du contribuable… je suis sur que cela sera le cas pour sortir de la greve en cours a moins que la vigilence d’Alain LAMBERT ne soit pas prise en défaut… c’est pourquoi je lui ai demandé s’il pourrait nous informer du resultat final
Par m.a, le mardi 20 novembre 2007 à 01:09
@ Alain Lambert…
vos responsabilités de controle vous permettront-elle de nous informer de la non-remuneration effective des heures de cette grève ou serez vous tenu au devoir de reserve ?
a ce jour les sorties de greve des service publics sont toujours "negociees" ce qui se traduit par un paiement "deguise" des heures de greve meme si officiellement les heures de greve ne sont "pas" rémunérés….
Petite interrogation ? Les jours de grêves peuvent peut-être être réglés tout simplement en troquant des R.T.T. !!?? et là les seuls perdants seraient les usagers et notre économie en général.
réponse à Rose marie, est-il normal qu’on propose aux fonctionnaires pour les augmenter, de racheter leurs jours d’ARTT? En acceptant ce principe on considère que les jours ARTT sont des jours "libres de droits".
Bien que je ne partage pas le principe de troquer ses jours ARTT contre des jours de grève, on ne peut pas dire que les seuls perdants sont les usagers, car ces jours ARTT non pris, ce seront autant de jours de repos et de présence auprès des siens en moins !!
@ma: le régime des retraites des parlementaires, à ma connaissance "très spécial" et tout à fait généreux: au bout de 15 ans: 75% des droits, n’a rien à voir, me semble til avec les conditions de sortie de grève
le négociations de sortie de grève dans la fonction publique ne portent jamais sur le paiement des jours de grève depuis des années, mais sur l’étalement des retenues (il y a des textes là-dessus), la possibilité pour certains de faire des heures sup ensuite (bien réelles) pour avoir une compensation partielle de revenu…la pose " àposteriori" de congés ou d’ARTT est réservée à des cas exceptionnels, et elle pénalise les agents grèvistes…
seule parfois, la dernière journée de négociation est payée, si le travail reprend dans la journée, cequi permet de dire aux grevistes, après une négo avec leurs représentants: vous avez 30 mn pour reprendre le trvail et être payés, sinon, c’est retenu…
Rose-marie: la plupart des fonctionnaires n’ont pas d’ARTT, ni d’heures supplémentaires. Ils aimeraient d’ailleurs bien en avoir, en contrepartie des sujétions étendues dont ils sont l’objet. l’intitulé même de l’IFTS (indemnité forfaitaire pour travaux supllémentaires) aide à mesurer l’étendue de l’écart entre le code du travail et les pratiques dans la FP.
D’ailleurs,la mise en oeuvre du compte épargne temps se heurte à la règle de l’annualisation (sauf pour les personnels A+)
@ lAURENT DE bLOIS
Il y a une petite différence, la grêve a été DECIDEE et PROGRAMMEE par ses auteurs alors que les jours perdus et les dépenses engagées par les usagers ont été IMPOSES et SUBIS.
A chacun son analyse ……
la première revendication des grévistes est de travailler moins longtemps…
comme le passage à 40 ans de cotisation pour eux ne parait pas négociable, serait t’il possible qu’ils n’aient plus recourt aux heures supplémentaires…ce ne serait que justice et une récompense plus que méritée…
De plus ,Mr lambert, vous avez dit avoir accès à toutes informations nécessaires alors pouvez nous nous éclairer sur l’existence de listes de non grévistes (couramment appelées par les grévistes :"le top des renards")
pour être plus clair, y a t’il un harcèlement des non grévistes par les grévistes?
quel sort réserve t’on aux saboteurs?
je ne pense pas que la loi doive uniquement s’appliquer au non paiement des heures de grèves mais aussi à ces différent points…
l’égalité devant la loi est aussi importante que l’égalité devant les cotisations.
De toute façon, puisqu’à la SNCF comme à la RATP il est possible et simple de se porter volontaire pour des heures supp, les volontaires n’auront aucune difficulté à compenser les pertes subies par le non-paiement des jours de grève.
Avec la défiscalisation des heures supplémentaires, ils y gagneront même financièrement : il est possible de "faire grève" une semaine quand on veut puis récupérer à son rythme en heures supp au grè des hasards et des aléas du planning.
Libre à la puissance publique de se ridiculiser en exigeant l’inexigeable : mais qu’on ne vienne pas ensuite dire que le prestige de la puissance publique y gagne.
La dernière grêve que j’ai vu ici au Canada dans une entreprise (privée), a été dure et longue. Les employés n’ont absolument pas été payés pour leur jours de grêves et les payes ont étés minuscules ou inexistantes pour ces périodes. Et c’est NORMAL.
La grêve est un droit (quoi qu’on pourrait selon moi le remettre en cause dans la fonction publique – les militaires n’ont pas le droit de grêve), mais à ce droit est associé également une conséquence pour le salarié grêviste et je dirais un devoir pour l’employeur qui est de ne pas rémunérer ces jours de grêve.
Mais bien entendu, exception française, les grêvistses bolcheviques seront comme d’habitude payés d’une façon ou d’une autre. Et si le gouvernement ne lâche rien (j’en doute), les congés maladies fleuriront comme un beau printemps.
je suis fonctionnaire depuis dix ans, j’ai fait de nombreuses grèves et c’est bizarre mes jours de grèves ont toujours été prélevés en argent sonnant et trébuchant. De plus les heures supplémentaires n’existent pas dans mon administration, du moins elles ne sont pas rémunérées.
Alors comprenez mon incrédulité quand je lis certaines interventions qui des fois pour moi semble frisées les limites du réel.
@jfm..Les grèvistes ne sont pas plus payés ici qu’ailleurs,
les collectes sont le moyen le plus efficace de les aider, outre atlantique aussi…
et, une info, les bolcheviques, c’est quoi, depuis des années que j’en entends parler, je cherche….
@ faceB …je vois une similitude "d’ HYPOCRISIE" entre
-les prétendues 40 annuités du régime de retraite des parlementaires
-le prétendu non paiement des jours de gève dans les services publics
dans les DEUx CAS l’administration ment au contribuable payeur
en ce qui concerne le "non paiement des jours de grève" si l’on ajoute
les FAUSSES heures supplémentaires et l’étalement des retenues
il n’est pas impossible que certains agents soient finalement GAGNANTS
c’est ce que semble dire "L’agent";…"ils y gagneront même financièrement" cqfd !
Et voila un gouvernement qui se degonfle … on va tenir compte des primes et de la penibilité …
Et la penibilité de mon travail , et les maigres primes que je recoit .. le regime general , en fait fi pour moi …
C’est plié …. reforme foutage de gueule , ce sont les memes qui vonte regler la facture de la lacheté de nos gouvernants .
Nous avons tous compris que le gros problème est l’écart grandissant entre l’age de départ en retraite (notamment des cheminots) et l’espérance de vie. Afin de réduire cet écart, j’ai une solution qui satisfera à la fois les jusqu’au-boutistes de Sud-Rail et nos amis buralistes qui manifestaient ces jours derniers: pourquoi ne pas favoriser la consommation de tabac à la SNCF ? Je propose que tous les postes de conducteurs soient déclarés « zones fumeurs » : Tout cheminot syndiqué aurait droit à des bons d’achats pour 2 cartouches de gitanes papier maïs et à 10 Cohibas par semaines. Comme ça, pas besoin de toucher aux régimes de retraites et tout le monde est content. Elle est pas belle la vie ?
@ faceB
vous affirmez…"Les grèvistes ne sont pas plus payés ici qu’ailleurs"
ceci est une "apparence" les "accommodations" négociées lors de
la sortie du conflit pourront TRES LARGEMENT compenser le
"non-paiement" et c’est cela que Alain LAMBERT souhaite contrôler
"Comme la SNCF et la RATP sont des entreprises publiques, il va de soi que je (Mr Lambert) suis dans l’obligation de vérifier, le moment venu, comment ces jours de grève ont été traités du point de vue de leur prise en compte pour les rémunérations." cqfd…
Même constat que Laurent de Blois.
Que cela soit ignoré par les militants UMP n’a rien d’étonnant : il est tout à fait logique que leurs chefs leur mentent par intérêt. Mais pour quiconque a exercé de réelles fonctions gouvernementales, j’avoue ne pas voir d’autre intérêt que politiciens aux insinuations et demi-vérités sur le sujet.
Si mes jours de grève m’étaient payés, ma foi, je serais en grève tous les jours de l’année !
Idem pour les heures supp. : pas déclarées, donc, pas payées : même lorsqu’on reçoit l’usager, le temps de travail supplémentaire, c’est pour mygueule. On verra si ça durera bien longtemps : vivement le code du travail pour tout le monde.
On a vu comment on été negocié la journée de solidarité , le Lundi de Pentecote .. pour moi , salarié du privé , une journée de travail forcée , methode Mao , pas payé ..
Par contre a la SNCF , c’est 2 minutes de cadeau bonus .. autant dire cadeau ..
J’ai 40 ans .. puis je encore devenir conducteur de train .. histoire de partir a la retraite a 50 ans et devenir salarié du privé a Taiwan pour quelques milliers de dollars ..
Quant au fonctionnaires , personne ne les oblige a faire greve .. et s’il ne sont pas content , ils sont libres de partir
Reagan revient , nous avons besoin de toi !!
Delenda les cadeaux bonus des fonctionnaires syndiqués ( Accesoirement , ceux qui sont detachés , genre CE d’ EDF , ont ils fait greve , ont ils été payés )
@ma: vous avez l’air très bien informé sur ces accomodations…
si vous avez des exemples, donnez les…
personnellemnt je dénie à un sénateur, dont l’absentéisme est la caractéristique principale, tout droit de venir vérifier des présences…
s’il venait chez moi j’afficherais bien haut la photo d’un hémicycle quasi vide en face de la rémunération (et du régime spécial de retraite !) des honorables sénateurs….