C’est possible ! Malgré un environnement économique international peu favorable. Encore faut-il en prendre les vrais bons moyens. En premier lieu, convenons que les soi-disant relances par la demande engagées systématiquement après chaque élection présidentielle depuis 30 ans ont produit, à chaque fois, les effets inverses à ceux recherchés. Evitons également de nous chercher à l’extérieur des boucs-émissaires. La BCE n’est pour rien dans nos problèmes. Pas davantage d’Eurogroupe ou le pacte de stabilité. Non. Ouvrons les yeux. La croissance atone est un choix français ! Inconscient, certes. Mais constant. La dernière mode consiste d’ailleurs à mettre en cause les activités privées (taxis ou pharmacies). Mais se souvient-on que plus de 50% de la richesse produite, chaque année, par les Français est consommée par la sphère publique ? Avant d’aller « faire le ménage » chez ceux qui prennent leurs risques et paient leurs impôts, peut-être ne serait-il pas totalement inutile de rendre visite à ceux qui n’en prennent aucun et qui dépensent le produit des impôts. Au-delà de sa propension endémique à dépenser, cette même sphère publique freine, empêche parfois, les activités privées par des règles confuses, complexes, coûteuses. Si la France compte un point de moins de croissance que ses voisines comparables, ce point est caché dans cette complexité insensée soigneusement entretenue par un appareil bureaucratique qui a échappé depuis longtemps au pouvoir politique. C’est là, et là seulement, que l’énergie formidable du Président de la République peut sauver le pays. A condition qu’il le fasse vite, lui même, complètement et qu’il ordonne immédiatement à tous les bureaux qui réglementent de cesser de le faire et de se consacrer désormais à abroger et détricoter l’écheveau d’airain qui étouffe la France.