Le débat est animé sur l’évolution du pouvoir d’achat, entre d’une part l’INSEE et d’autre part l’Institut National de la Consommation, l’INC. Le premier annonce une augmentation de 3,2 %, l’autre affiche une croissance inférieure à 1 %. L’écart est sensible … Rappelons que le pouvoir d’achat, c’est trivialement ce que l’on peut acquérir en biens et services avec une somme donnée ou avec un revenu. Pour les statisticiens, le pouvoir d’achat se mesure à partir du « Revenu Disponible Brut » (RDB), c’est à dire ce qui reste aux ménages de leurs revenus du travail ou du patrimoine (dividendes, intérêts ou loyers reçus …) après paiement des impôts et cotisations sociales mais après perceptions des prestations. Si ce RDB augmente plus vite que l’inflation – la hausse des prix -, il y a croissance du pouvoir d’achat. La mesure la plus exacte est celle de l’évolution du pouvoir d’achat par ménage, qui donne une idée de l’élévation du niveau de vie. Cette définition qui peut sembler claire n’exclut cependant pas de solides désaccords sur les éléments à prendre en considération dans le calcul. Je vous propose donc de comprendre les positions de l’INSEE et le l’INC à partir de l’exemple de 2 familles.
En 1997, Madame et Monsieur Blog-Ancien achètent une maison au prix de 150 000 € Comme ils n’ont pas d’épargne disponible, ils empruntent l’intégralité de la somme à leur banque, au taux de 7 %. Ils vont ainsi rembourser 1 162 € par mois pendant 20 ans.
En 2007, Madame et Monsieur Blog-Jeune leur achètent cette maison. Elle vaut maintenant 300 000 €, également empruntés sur 20 ans au taux de 4 %. Ils vont rembourser 1 818 € par mois pendant 20 ans.
Posons que les revenus des 2 familles sont absolument identiques, et considérons qu’il n’y a pas eu d’inflation, ce qui nous permet de comparer les valeurs à 10 ans d’intervalle. Comment est-il possible que dans cet exemple l’INSEE puisse dire que le pouvoir d’achat du couple de 2007 est plus important que celui du couple de 1997, alors que l’INC affirmerait exactement le contraire ?
La raison tient à l’approche méthodologique retenue.
Démontons ainsi le raisonnement de l’INSEE. Lorsque la famille Blog-Jeune achète sa maison, elle devient propriétaire d’un bien valant 300 000 €. Elle reste à devoir cependant 300 000 € à la banque. Sa fortune personnelle, ce qu’on appelle aussi sa situation nette, est donc nulle : si elle vend le bien, il y a juste de quoi rembourser l’emprunt. Cependant, avec le temps la famille Blog va amortir ce dernier. Faisons le point au bout de 5 ans. Elle est toujours propriétaire d’un bien valant 300 000 €. Mais comme le prêt bancaire s’est réduit, elle ne doit plus que 267 000 €. Sa fortune personnelle s’est donc accrue de 32 000 €. Autrement dit, la part de l’échéance mensuelle du prêt bancaire, celle qui rembourse le capital, n’est pas une charge mais une épargne qui contribue à la constitution du patrimoine de la famille Blog-Jeune, et qui donc n’affecte pas le pouvoir d’achat (la famille en reste « propriétaire »). L’INSEE a ainsi une vision patrimoniale. Seul l’intérêt de l’emprunt constitue une charge, puisqu’il est « à fond perdu ». Or, le prix de ces intérêts, qui est le taux, a diminué entre 2007 et 1997. Par définition, si les prix baissent, alors que le revenu reste constant, alors le pouvoir d’achat croît. On remarquera simplement que la famille Blog-Ancien a bénéficié d’une conjoncture de marché favorable, puisque sa maison achetée 150 000 € en vaut 300 000 € 10 ans plus tard. C’est une « plus value (potentielle jusqu’à la vente) », qui n’affecte pas le revenu issu de la production habituellement mesuré.
L’Institut National de la Consommation ne partage pas cette approche. Il relève que (par hypothèse) la famille Blog-Jeune doit consacrer une part plus importante de ses ressources que la famille Blog-Ancien pour devenir propriétaire de son logement, et donc, à revenu identique pour chaque couple, dispose de moins de moyens pour d’autres dépenses. Il conclura donc à la réduction du pouvoir d’achat. Cette vision est bien davantage budgétaire : la famille de 2007 a un budget « plus contraint » que la famille de 1997. Ne considérant le logement que sous sa seule fonction « service », il n’y a pas de prise en compte de la constitution de patrimoine.
Les 2 approches sont certes défendables, avec leurs points faibles. Celle de l’INSEE privilégie la vision patrimoniale en mettant en avant que si l’on consomme moins, on épargne plus, mais sans clairement faire ressortir que le logement de 1997 rend exactement le même service que le logement de 2007 (la hausse du prix n’est pas due à l’amélioration de la qualité) ; encore, peut on remarquer que l’INSEE prend en compte les « loyers fictifs » des propriétaires versés à eux mêmes, et on peut penser à l’existence d’un lien entre ce poste et celui de la valeur de l’immobilier, répercuté dans la mesure de l’inflation. L’approche de l’INC met l’accent sur le fait qu’en 2007, « toute chose égale par ailleurs », on dépensera moins hors logement en raison du poids grandissant des échéances de prêt reflétant le coût croissant de l’immobilier. En revanche, il néglige la constitution du patrimoine. A cet égard, l’INC commet une erreur méthodologique. Si l’achat immobilier (ou plus exactement l’amortissement du prêt qui à permis l’achat) est considéré comme une charge, il faut en vertu du parallélisme des formes inclure dans les revenus les flux monétaires issus de la cession d’un bien immobilier ou ceux reçus par voie successorale, ce qui n’est pas fait. Ainsi, dans l’exemple cité, la famille Blog-Ancien qui a vendu sa maison dispose, après remboursement du reliquat du prêt, d’un capital de 175 000 € dont la méthode retenue par l’INC fait totalement abstraction.
Faut-il en conclure pour autant que « finalement, les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut » ? Non ! Nous sommes dans le domaine de l’anamorphose. La perception que nous pouvons ressentir se modifie avec l’angle sous lequel nous observons le phénomène. Il y a bien ainsi sujet à de multiples débats.
Il y une différence dans ces deux approches entre la valeur d’usage du bien immobilier et sa valeur d’échange.
Les deux valeurs peuvent se corréler mais aussi se télescoper et diverger.
La perception du remboursement du capital d’un prêt hypothécaire par un accédant peut être, selon son point de vue, soit une épargne volontaire (en phase ascendante des prix de l’immobilier par ex.) soit une dépense pour se loger.
Si, si, cher A.B. Galiani, « finalement, les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut », et vous venez d’en apporter brillamment la démonstration dans la bataille INSEE, INC !
Je m’explique :
Le plus souvent, on ne ment que par omission, mais c’est aussi couramment les plus gros mensonges, et la ligne de partage entre mensonge par omission et manipulation des chiffres est extrêmement ténue.
Tout est dans la manière de les présenter, de qui les présente, de l’intérêt qu’a celui qui les présente, de les présenter sous un angle qui lui paraît favorable pour les besoins de la démonstration.
Il en est de même de tout scientifique qui omet volontairement de prendre en compte certaines variables dans son raisonnement, pas par souci de simplification, mais tout simplement parce qu’il ne saurait pas les mettre en équation. Lui aussi est dans le mensonge par omission.
Votre brillante démonstration fait apparaître que pour l’INSEE, pour deux familles placées dans des conditions apparemment identiques, l’une disposerait de plus de pouvoir d’achat que l’autre par le simple fait qu’elle aurait des taux d’intérêt plus faibles sur son achat immobilier, et encore sans présumer du fait qu’il y aurait constitution de patrimoine qui entre aussi en ligne de compte.
Très bien, c’est possible, mais quelle conclusion en tirer, et qu’en est-il d’une autre famille qui placée dans les mêmes conditions, n’achète pas mais paie un loyer parce qu’elle estime qu’elle n’a pas les moyens d’acheter ?
Je vais jeter le bouchon un peu plus loin. Mais que dire de ceux qui vont énormément au cinéma, et qui ont choisi ce mode de vie plutôt que d’investir dans l’immobilier, parce qu’ils estiment qu’ils n’en ont pas les moyens ?
Sachant que les places de cinéma ont fortement augmenté dans la même période, on peut en déduire que leur pouvoir d’achat a fortement diminué, alors que dans le même temps il aurait augmenté pour ceux qui ont investi dans l’immobilier.
Il y a donc autant de catégories, que de modes de vie et donc que d’individus.
Pour simplifier la démonstration, on pourrait imaginer deux familles ayant des revenus identiques, dont l’une vit au quotidien en dépensant ce tout ce qu’elle gagne, et l’autre vit chichement en économisant sur tout.
On les met sous observation. Au terme de vingt ans on analyse la situation et on en déduit que l’une dispose d’un pouvoir d’achat supérieur à l’autre.
C’est une évidence, mais tout dépend ce qu’on cherche à démontrer et l’usage que l’on souhaite faire de cette non-information.
Si la notion de RDB est acceptable parce que basée sur des éléments identifiables, celle de l’inflation l’est beaucoup moins et sujette à caution. Introduire arbitrairement dans l’évaluation du pouvoir d’achat, des éléments sur l’usage de ce chacun fait de l’agent dont il dispose est à mon sens une pure escroquerie intellectuelle. Le ménage moyen n’existe pas, et le cas type non plus. Partant de là, on peut faire dire aux chiffres, ce que l’on a bien l’intention de leur faire dire.
Le seul inventaire que puisse faire l’INSEE est découper la population en une infinité de groupes de caractéristiques semblables, et de constater qu’il ne peut rien en retirer.
Si l’intention de l’INSEE est de démontrer absolument qu’une partie de la population qui vit dans certaines conditions, a eu une augmentation de pouvoir d’achat, pourquoi pas.
Mais dans ce cas il faut bien préciser les conditions de la mesure, ajouter qu’elle ne vaut que pour une certaine catégorie de la population et qu’en toute honnêteté intellectuelle il ne faut en tirer aucune conclusion.
Le problème est peut être dans l’usage que l’on fait de ces chiffres.
A titre d’exemple, depuis toujours l’Etat s’est appuyé sur ce genre de fausse information pour justifier les augmentations de prélèvements alors qu’il aurait du les diminuer.
L’INSEE et l’Etat ayant naturellement des intérêts communs, on peut se poser des questions sur la manière de présenter les chiffres et l’intention qui peut être cachée dans leur présentation.
Ceci dit, comme toujours vos billets vulgarisateurs sont un régal. Continuez.
A Gerfo,
Allez savoir pourquoi mais, cher Gerfo, je m’attendais à ce que vous rebondissiez sur ma conclusion. Ce qui prouve qu’elle est correctement rédigée puisqu’une conclusion, nous apprend on au lycée doit permettre de rebondir sur une nouvelle question.
Ceci dit, votre commentaire est trés juste. Il y derrière la mesure, la question de l’interprétation. Si je dis "mon véhicule roule à 80 km/h", qu’en conclure ? Tout dépend du lieu où je me trouve (ville ou autoroute). Concernant également la ^personnalisation" je vous renvoie à mon billet sur les indices, en juillet.
L’idée de l’INSEE n’est pas de réussit à démontrer telle ou telle chose. J’avoue être plus ennuyé par l’erreur méthodologique de l’INC. Mais toutes ces valeurs restent des moyennes, et nous ne nous retrouvons pas toujours dans la moyenne.
Ce que l’on comprend dans le mot pouvoir d’achat , c’est la possibilité de se payer de quoi manger .. Chacun doit se loger , payer electricité ,eau et impot .. le choix c’ets de faire en fonction de ses moyens .. je comprends pouvoir d’achat , comme etant ce que je peux m’offrir a manger .. Et je regarde les prix . On nous dit manger des fruts et legumes .. et j’observe un que les pommes sont a 2 ou 3 euros .. alors que va commencer la saison .. Je paye moins cher des avocats du Perou , d’afrique du sud ou d’israel que des pommes du val de loire ..
Je ne nie pas la demonstration , mais je songe que comme Descartes , il manque une definition … Mon pouvoir d’achat , c’est ce que je peut m’acheter pour manger .
Et a propos des Impots , je ne suis pas sur que globalement ils aient baissés …. Car je paye mes impots a l’etat ( ceux la ont baissé ) mais aussi a la region , et la commune .. et ceux la ont joyeusement cru ..
Pour reprendre votre exemple de la voiture, celui qui est au bord de la route voit la voiture avancer à 80 km/h ; pour l’observateur à l’intérieur d’un autre véhicule qui roule à 78 km/h elle aura une vitesse de 2 km/h.
Tout dépend du référent que l’on choisit pour faire ses mesures.
Comme disait Philp K. Dick "reality is just a point of view"
A All et Ornais,
All : votre exemple est effectivement interessant ; notre quotidien influe sur nos jugements, c’était bien l’idée de référentiel introduite par Einstein et avant lui par Langevin, me semble-t-il.
Ornais : Les prélèvements au profit de l’Etat ont baissé en 2005 et 2006, mesuré en % du PIB ; en revanche cotidations de sécu et impôts locaux ont augmenté ; rappelons par ailleurs que les baisses d’impôt à la fin des années 90 ont été largement compensées par les hausses de prélèvement pour la protection sociale. Ajoutons que dans les 30 ans qui viennent, la hausse des prélèvements pour financer les seules retraites va croître de plus de moitié … Même en confiscant l’integralité des profits des entreprises (et donc en stoppant tout investissement !), ca ne suffirait pas. Il est fort vraisemblable, pour ne pas dire certain, que les jeunes générations qui paieront (et rembourseront la dette) verront leur pouvoir d’achat solidement amputé.
Reste une évidence : le mode de calcul de l’INSEE ne reflétant pas le ressenti de la population, l’emploi des indices INSEE pour la recherche du consensus est contre-productif.
Les calculs sur le pouvoir d’achat ne peuvent pas refléter la réalité car ce qui est valable pour certains ne l’est pas pour d’autres , nous n’avons pas tous la même vision sur la façon de gérer notre porte-monnaie, et chacun se réfère à son propre cas et à ses ambitions personnelles.
Les calculs INSEE etc.. sont certes utiles mais ne sont malgré tout que des bases informelles.
Chloé a raison , comme All .. tout cela n’est qu’un debat creux .. si chacun pense que son pouvoir d’achat decroit , c’est que cela est vrai .. Toutes les demontrations ne changeront rien .. Les pommes sont a 13 F le Kilo , alors qu’il ya 10 ans elles etaient a 6 ou 8 .. le pain est a 6 F 60 , alors qu’il ya 15 ans , il etaint a 3 F 90 .. Les prix ont terriblement dérapé .. sauf ma derniere augmentation de salaire qui est de 0.2 % ..
Il ya un malaise , et je cherche l’espoir autrement que dans les mathematiques
Les chiffres de l’INSEE servent avant tout au pilotage macro-économique de la France. Elle donne des indicateurs globaux pour mesurer l’inflation d’une manière générale et cela sert à différents calculs économiques du gouvernement, des banques, etc … Cela ne sert pas vraiment à la mesure individuelle du pouvoir d’achat.
L’important dans ces chiffres c’est qu’ils soient globalement assez juste et surtout le même d’une année sur l’autre pour pouvoir les comparer sur le long terme. C’est comme la mesure du chômage, on mesure un indice qui n’est pas le reflet exact d’une réalité complexe mais cette mesure est commune à l’ensemble des pays développés et le même sur le long terme. Cela permet des comparaisons et de mesurer les évolutions.
Le mécontentement des français sur le pouvoir d’achat reflète à mon avis deux choses. La réduction importante du chômage à fait passer la peur de perdre son emploi en arrière plan. On peut dire que c’est un progrès notable ! Les français veulent maintenant améliorer leur confort.
Au deuxième plan, et c’est peut être le plus important, est la propension psychologique, probablement d’origine génétique, de l’homme à toujours aller de l’avant, à vouloir améliorer son existence. C’est probablement ce qui a fait de l’homme une espèce si originale et conquérante. Cet un élan vital de notre espèce.
Cela montre bien que toutes les tentatives qui amène à nier cet instinct, du type 35h avec modération salariale, décroissance etc … sont voué à l’échec. Notre avenir ne peut s’inscrire que dans le progrès technologique qui génère des gains de productivité et, in fine, la sensation d’améliorer notre quotidien.
BS a bien entendu raison.
Un des B-A-BA de l’économie est que l’intérêt collectif et l’intérêt individuel divergent. Et donc, que la somme des intérêts individuels diverge de l’intérêt collectif.
Les statistiques INSEE reflètent l’intérêt collectif, lequel n’a hélas absolument RIEN A VOIR avec l’intérêt catégoriel, qui est une somme parmi d’autres d’intérêts individuels.
Il y a donc et il y aura donc toujours tromperie à prétendre parler du revenu des personnes en en raisonnant à partir des indices INSEE, et notamment, en faisant abstraction des inégalités de distribution des fruits de la croissance. Même s’il est vrai que les citoyens respectueux de l’intérêt public ont pris l’habitude de bouffer cette couloeuvre-là au milieu de tant d’autres, l’introduction de la recherche du profit personnel comme moteur du progrès commun (autrement dit, le libéralisme) consiste très précisément à recracher cette couloeuvre.
Et renvoyer les professeurs Nimbus de l’INSEE à leur seul rôle duquel ils n’auraient jamais dû déborder : celui de conseiller des gouvernants et en aucun cas celui de producteur d’indices ou de constats ayant pour but de cadrer le dialogue social
@ Money etc …
On ne peut dire qu’il y a systématiquement divergence entre la micro-économie et la macro-économie. En réalité, le macro émerge du micro en acquérant dans le processus des propriétés nouvelles et totalement imprévisible au niveau micro. Le macro émergeant du micro, on ne peut parler de divergence.
En reprenant l’exemple de la physique, on peut dire que notre monde émerge de la physique quantique qui a des propriétés exotiques très différentes de notre monde visible. Et l’une des principales émergences est la notion même de temps.
Quant à vos références au système de pensée marxiste, oubliez-les. Elles sont totalement fausse et altère considérablement l’analyse. La réalité est beaucoup plus subtile et complexe.
Et il n’y a pas de complot !
BS: En effet, la divergence n’est pas absolument systématique : juste statistiquement très fréquente, surtout dans un système capitaliste et libéral. Il est aussi vrai que le travail d’un gouvernement consiste, par exemple au moyen d’outils tels que la fiscalité, à atténuer les inégalités qui sont les conséquences inévitables des frictions et collusions entre intérêts particuliers qui s’opposent toujours à l’intérêt public et qui font l’âme d’un système capitaliste, donc, compétitif.
Mais nous n’en sommes plus là, n’est-ce pas ?
Pardonnez-moi cependant de renoncer à échanger mon baril de Marx contre deux barils de Keynes : la puissance publique n’est qu’un capitaliste comme un autre.
Le problème avec vos barils de Marx c’est que vous critiquez la réalité (ce que vous appelez le système capitaliste) par son manque d’adéquation à un système théorique supposé parfait (le marxisme), qui n’a jamais existé et dont l’histoire a montré qu’il ne fonctionnait pas (et avec quels dégâts !).
Cela ne me paraît pas très efficient !
Et au passage, je n’utilise pas comme modèle théorique les travaux de Keynes ou autre Adam Smith mais les modèles issue des Sciences de la Compléxité. C’est bien plus récent et incorpore les dernières avancées de la sciences tel la théorie du chaos et théorie des systèmes.
@ ORNAIS : d’autant que les matheux ne sont pas d’accord entre eux…..
A Money et BS,
Si je peux m’immiscer … Marx n’a jamais décrit la société communiste. Il se situe purement dans une perspective historique qui veut que les sociétés humaines passent par des stades historiques, dont l’aboutissement inéluctable est le communisme. C’est une vision religieuse qui interprétée par les Grands Prêtes Lénine, Staline, Mao … n’admettant pas de contradiction a ainsi justifié la condamnation de la raison et de la dignité humaine
Keynes est l’analyste du court terme. Ce que disent les keynésien ("à long terme, nous sommes tous morts") c’est qu’il faut accélérer (la demande) pour aller plus vite, mais ils ne se soucient pas de l’état du véhicule et de l’état de la route.
Le libéralisme n’est pas la recherche du profit, mais celle du bonheur humain. L’interet personnel n’est pas condamnable mais il peut entrer en conflit avec l’interet général. Ceci dit, ceux que l’on qualifie de libéraux aujourd’hui ont souvent le seul tort de dénoncer ceux qui dissimulent leurs interets personnels derrière l’interet général.
A Ornais : ce n’est pas parce que qq à le sentiment que son pouvoir d’achat n’augmente pas que c’est le cas …
un peu hors sujet, mais en relation malgré tout avec le pouvoir d’achat, faites vos comptes ! ( travailler plus pour gagner plus (normalement) )!
Un exemple récent : une personne âgée dépendante , obtient une aide du Conseil Général de 80 h/mois, (contre 68 h.) quelle ne fût pas notre surprise lorsque l’on annonce en fait cette bonne nouvelle à l’auxiliaire de vie en entendant sa réponse : je ne prends plus d’heures car si je travaille plus je devrais payer des impôts et je ne bénéficierais plus de la prime pour l’emploi ????? comment devons nous interpréter ce raisonnement , et jusqu’où peut-on aller dans les paramètres sur l’évaluation du pouvoir d’achat ?
A Henri,
L’idée est interessante … J’aurais tendance à dire que le choix fait par l’auxiliaire réduit le pouvoir d’achat.
En effet, s’il refuse ces heures, il reçoit une "rémunération" versé par la collectivité (la prime), sans contrepartie.
S’il les accepte, il recevra aussi une rémunération versée par la collectivité, en contrepartie d’une production, les heures effectuées. Ces dernières accroissent le PIB et donc le revenu disponible, en posant qu’on n’augmente pas les impôts pour le payer, donc le pouvoir d’achat …
Qu’en pensent les lecteurs ?
M AB Galliani , vous avez raison , sur la dualité perception / realité .. aujourd’hui je peux m’offrir une super TV ecran plat et toutes les options .. alors que je n’aurais pas pu le faire il ya 2 ou 3 ans .. Mon pouvoir d’acheter un bidule electronique s’est devellopé ..
Mais j’ai cru comprendre que l’economie peut aussi etre basée sur la confiance .. confiance en l’avenir d’une société qui a un produit reveloutionnaire et demande des investissement ..c’est la bourse ..
Donc meme si chacun a plus de possibilité d’achat .. cela ne sert a rien si tous croient le contraire ..
Quant on compte ses augmentations de salaire en pouillieme de pourcent .. et qu’on voit les biens de consommation croitre par 2 ,3 ,5 ou 10 pourcent , on a pas forcement l’impression de s’etre enrichi .. Voila l’origine de nos malaises ..et donc de notre peur d’un avenir toujours plus difficile .. Resultat , je n’acheterais pas une super TV .. ni meme un kilo de pomme .. Les kiwis du chili sont en promotion ..voila ou je vais avoir l’impression de gagner
A Gerfo : tout à fait d’accord avec vous. On gère son portefeuille comme on l’entend. Dans certains pays, certaines cotisations ne sont pas obligatoires, les individus dépensent leur argent comme ils l’entendent. a eux ensuite de mesurer correctement les risques de la vie et de mesurer les conséquences de leurs choix.
A AB Galiani : dans le cas ou les impots augmenteront très fortement pour assurer les régimes de retraite dans 30 ans, alors ça ne vaudra plus le coup de travailler ( ca rejoint ce que dit Henri avec son auxiliaire de vie ), donc soit les gens partiront ou ne travailleront plus ( à moins de rétablir l’esclavage ). Ainsi il n’y aura plus rien à redistribuer, la régulation démographique qui s’en suivra dans les couches de populations agées sera terrible.
Voire aussi à ce sujet les RMIstes qui n’ont aucun interet à reprendre une activité. On l’a d’ailleurs vu la semaine dernière avec les vignerons rhodaniens qui ne trouvaient personnes et qui faisaient venir des vendangeurs péruviens. Une solution, supprimer un peu ( pas tout quand même ) du droit qu’on nos RMIstes a ne pas reprendre un boulot… En fait, problème récurrent chaque année.
Quand aux gens qui se réclament de l’interet général pour conserver leurs petits avantages catégoriels, on en connait un rayon en France : voir à ce sujet les régimes dits "spéciaux" ( spécieux ? )… Seule la dialectique est bien huilée : on fait avaler de belles couleuvres dans ce pays.
A BS : Ok sur la théorie des systèmes. Vous connaissez Karsky et Donnadieu ( et Philippe Cahen qui l’a adapté aux marchés ) ?
A Money : la puissance publique n’est qu’un capiltaliste comme un autre, tout à fait. Ce qui fait croire en son efficacité à bon nombre de nos concitoyens est une dialectique bien développée, rodée la présentant comme étant au service du peuple ( ce qui est vrai en partie ) alors qu’elle n’est qu’au service d’elle même, cf ce que je dit à AB Galiani dans ce même post.
@ A.B.Galiani
Cela voudrait-il dire que notre système "social" actuel freine notre pouvoir d’achat ? et dans ce cas il serait peut-être utile d’en revoir les modalités, soit on souhaite travailler et là il serait normal d’encourager et de faire en sorte que le maximum soit fait pour aider les "courageux" à travailler effectivement , soit on ne souhaite pas, mais dans ce dernier cas , il serait normal d’en subir les conséquences financières , le recours aux "aides faciles" sclérosent notre économie et ne facilitent pas l’embauche.
@ BS et Laglute sur théorie du chaos et économie, le maitre de la discipline Benoit Mendelbrot à écrit :
The (mis) Behavior of Market
http://www.next-finance.fr/Une-a...
qu’on ferait bien de lire en cette période de turbulances fiancières.
Dans le RMI on oublie toujours le "I" comme insertion ; toujours les droits mis en avant.
@ Laglute
Je n’ai pas lu leur ouvrage mais c’est évidement cette famille de pensée. Etant biologiste de formation initiale, c’est la lecture du Macroscope de Joël de Rosnay qui m’a orienté dans ces domaines dans les années 80. Suivie aussi d’une littérature abondante, notamment les travaux du MIT et de l’Université de Sante Fe sur le sujet.
Ce qui m’étonnera toujours est que ce corpus idéologique est disponible depuis 30 ans, fourni une explication extrêmement pertinente de la réalité, est unanimement reconnu de la communauté scientifique et qu’une grande majorité d’individu s’entête encore dans des analyses linéaires totalement improductives.
Quand on pense que l’origine de la pensée marxiste trouve sa source dans le scientisme et le positivisme du 19eme siècle et que cette pensée est toujours aussi prégnante, il y a de quoi désespérer !
A Henri,
Votre question pose le fonds du débat "quel est le juste niveau des dépenses et prélévements publics" ? L’OCDE avait mis il y a quelques années 3 types de pays (modeles américain, européen, nordiques) en montrant avec des niveaux differents de prélèvements, en montrant qu’il existe un niveau au delà duquel les prélèvements pénalisent la croissance. La Commission Hirsch (citée ds plusieurs de mes billets) avait relevé que la protection sociale en France était plutôt moins efficace qu’ailleurs pour lutter contre la pauvreté, et qu’il existait des trappes à pauvreté (en clair, on a parfois interet à ne pas travailler car prendre un emploi rapporte moins).
Plus simplement, on peut se poser les questions suivantes :
– jusqu’à quel niveau de prélèvement sur le travail sommes nous prets à travailler ?
– jusqu’à quel niveau de prélèvement sommes nous prets à investir ?
– Est-ce la même chose que les prélèvements financent des investissements qui contribueront à créer de nouvelles richesses ou des retraites qui n’en créent aucune ,
– peut on penser que le pouvoir d’achat n’est pas affecté par les retraites – dont au demeurant la durée s’allonge d’année en année, alors que dans le même temps la durée de travail fait l’objet de contraintes trés malthusiennes
– jusqu’à quel niveau de prélèvements les salariés du privé accepteront de payer les retraites du secteur public (fonctions publiques et entreprises publiques) ?
@ A.B.Galiani
Toutes vos interrogations font preuve de bon sens, mais quels sont les véritables remèdes ? La machine infernale est en marche et il est bien difficile de la faire ralentir !
Dommage que certains salariés en soient arrivés à ce point de devoir faire des calculs savants pour savoir s’ils ont intérêt à se lever le matin pour aller au travail ou à rester chez eux. Triste réalité , on peut quand même se poser beaucoup de questions sur le bien-fondé de certaines mesures hypocrites qui , bien sûr, calme certains esprits mais appauvrissent la dignité humaine.
cricri: travailler coûte, et coûte souvent fort cher : surtout dès lors qu’on doit se transporter, qu’on a des horaires irréguliers, qu’on doit manger pour cher. J’ai l’exemple de deux collègues de travail qui font 260 Kms de voiture par jour pour venir travailler.
Une chose est donc certaine : pour un revenu donné, on dispose d’un bien meilleur pouvoir d’achat sans emploi qu’avec !
Tout à fait d’accord avec vous Global ! il y a quand même un problème sérieux à résoudre , à force d’encourager le non-travail et de décourager le travail nous risquons d’aller tout droit dans le mur.
au minimum, les travailleurs devraient avoir la possibilité de déduire de leur revenu imposable *l’ensemble* des frais qu’ils engagent pour travailler, y compris lorsqu’ils résident à plus de 40 Kms de leur lieu de travail, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui du seul fait de consignes internes au MINEFI.
Voilà une mesure simple, efficace, tout à fait en accord avec les orientations du Président, et qui cible tout à fait directement les travailleurs les moins riches.
A xxx,
On pourrait aussi retourner le problème et ne plus rien déduire du tout. Ainsi les gens seraient vraiment encouragés à s’installer près de leur travail et à prendre le vélo. C’est du gagnant, gagnant : meilleures qualité de vie pour les intéressés (fitness, temps de trajet, coût), meilleurs coût pour la collectivité, moins d’embouteillages, moins d’impact environnemental… à long terme cela aurait peut-être même l’effet de faire sortir les entreprises de la capitale pour aller chercher la main d’œuvre là où elle est… Bon, ce n’est peut-être pas si facile, notamment pour l’Ile de France, mais sur le plan environnemental, il est tout à fait scandaleux que la déduction fiscale des frais réels soit proportionnelle au nombre de CV fiscaux du véhicule ! Cela encourage clairement les plus gros pollueurs. De toute façon, je ne vois pas en quoi le contribuable devrait financer les trajets professionnels qui devraient être du domaine de la politique des ressources humaines de chaque entreprise. J’ai, fait l’effort de m’installer à 12 minutes en vélo de mon lieu de travail… et je devrais contribuer à biberonner les Picards et les Normands qui bossent à Paris? Vous trouvez ça normal?
j’avais crû comprendre que les orientations du Président étaient "aucune aide sans contrepartie", cela semblerait être une décision juste qui respecterait la valeur du travail, chacun devant participer, à son niveau , à la vie économique de la France . Qu’en est-il en réalité ? Peut-on parler de relance du pouvoir d’achat sans parler sérieusement de la relance effective de l’emploi ? Certes il y eu quelques "petites" mesures de prises, mais sans mesures fortes d’encouragement des deux côtés (employeurs et salariés), il sera difficile de parler de l’augmention du pouvoir d’achat.
@ David puls
Travailler près de chez soi c’est évidemment le rêve , mais la réalité est tout autre, et c’est souvent là qu’intervient la notion du "courage"
car ce n’est pas par plaisir que l’on passe des heures dans le embouteillages ou tout simplement sur la route ….
"Ainsi les gens seraient vraiment encouragés à s’installer près de leur travail et à prendre le vélo"
Le maintien de prix de l’immobilier très élevés associés à la faible liquidité de l’immobilier de résidence principale ainsi et les hausses de loyer très largement supérieures à la moyenne statistiques observés à chaque changement de locataire limitent grandement la mobilité réelle des français.
Par exemple, je me loge aujourd’hui pour 330 €./mois suite à un bail ordinaire signé en 2001 : mais je ne me logerais pas pour moins de 440 €./mois dans un logement équivalent dans ma ville aujourd’hui, et je ne me logerais pas "tout court" à moins de 550 €./mois dans ou à proximité de la capitale régionale, seul lieu de création d’emplois en pratique. Si j’étais propriétaire de mon logement, encore faudrait-il que je parvienne à le vendre au cours supposé de l’instant pour, effectivement, n’avoir que l’embarras du choix pour acheter quelque chose de plus petit dans la capitale régionale.
David Plus, quelle chance vous avez d’avoir pu choisir de vous installer à 12 mn à velo de votre travail, la plupart de ceux qui travaillent loin de chez eux ne l’ont pas choisi et sont obligés de se déplacer pour ne pas être privés d’emploi …. IL Y A UNE PETITE NUANCE. Bien sûr l’idéal pour tout salarié serait de travailler près de chez lui, alors dans ce cas incriminons plutôt les employeurs qui restent concentrés dans certaines régions, mais en aucun cas ceux qui font l’effort de se déplacer. En conclusion, il est rare que le travail vienne à vous donc il n’y a qu’une solution c’est d’aller vers lui ; la vie est ainsi faite .
Ok avec Jean Louis. David plus, on ne peut pas d’un côté ne donner que des droits sans contreparties aux gens qui ne produisent pas de richesses, et de l’autre ne pas donner le petit coup de pouce à ceux qui se déplacent ( se lèvent tôt comme le dirait le Président ) pour justement créer la richesse dont bénéficient ceux qui n’en créent justement pas. C’est toujours et encore charger le bourricot et tirer sur l’ambulance, et ce, au nom d’un concept écologique dans l’exemple que vous citez ( même si je reconnais qu’il y a des avantages en termes de qualité de vie dans vos propositions ). Bon nombre d’entreprises sont près des gros centres car les coûts ne sont ainsi pas trop élevés. Je travaille moi même dans la presse, et la proximité de mes clients fait que le travail fait est rapidement présenté et permet de réajuster le tir si client pas content. Le coût de cette présentation est assez faible aussi, permettant d’être compétitif : qu’en serait il si nous étions à 30 kms en terme de délai, de coûts ? Nous avons aussi des clients à l’autre bout de la France et la gestion est bien plus lourde et hasardeuse, vous pouvez me croire. En vue, les présentations sur écran, mais pas encore au point, ça viendra.
Du point de vue des non déductions de transport, vous tombez dans les problèmes sus-cités : pas motivant car kif kif par rapport aux revenus de l’assistance. Le mieux pour ne pas déduire et créer de niches fiscales tant décriées, c’est tout simplement de ne pas trop prélever sur les travailleurs, ainsi la valeur travail serait automatiquement revalorisée et ce sans efforts supplémentaires car revenant à ceux qui la créent en priorité.
Malheureusement, ici, sur ce blog, c’est comme le pompier pyromane : ce sont ceux qui vous prennent la moitié de votre salaire qui s’interrogent sur la façon de vous le rendre : la réponse est plus haut…
Seulement, tellement de gens vivent de ces prélèvements, et là je pense non pas aux bénéficiaires de la redistribution, mais à l’usine à gaz qui prend ET qui redistribue, que bon nombre de gens de l’administration n’y ont pas intérêt car dans ce cas, on n’aurait plus besoin d’un certain nombre. Cette révolution, Mr Lambert, en êtes vous capable ?
A Jean-Louis
S’installer à 12 minutes de son travail n’est pas une question de chance : c’est un choix personnel avec des avantages et des inconvénients que chacun est libre de peser… tout comme le fait de rester bien plus loin en privilégiant sans doute des coûts de logement inférieurs. Si certains font un choix différent, cela reste leur affaire qui ne devrait pas donner lieu à une aide des contribuables. D’ailleurs les entreprises qui s’accrochent, en dépit du bon sens, aux villes les plus prohibitives pour leurs employés, ne peuvent le faire que dans la mesure où les aides publiques compensent la perte de pouvoir d’achat liée au transport… si ces aides n’existaient pas, les entreprises seraient rapidement obligées de s’adapter… en augmentant les salaires ou en se déplaçant là où vivent leurs employés. Ce n’est pas une utopie : ce mécanisme commence à exister en France tout comme dans d’autres pays qui souffrent du « papy boom ». La vérité est que beaucoup de secteurs sont en situation de demande mais que la plupart des entreprises n’en ont pas encore pris conscience en raison du chômage qui masque cette donnée. Il suffit de voir les durées de publications des offres d’emplois sur les portails d’entreprises pour constater que le recrutement n’est pas si facile que ça…
Vu les tarifs des logements des centres villes , les femmes de menage ont interet a etre dopée pour aller de leur triste banlieue pour faire leur office au milieu de la grande cité
A quand des vrais HLM en centre ville ? Des vrais .. pas un bete immeuble de location ou l’on peut transmettre son logement a ses enfants .. Il sont ou les vrais HLM ayant des purs criteres de revenus pour y avaoir droit ..
Ou alors , les femmes de menage et autres employés de commerce en centre ville vont bientot pouvoir tous s’inscrire au Tour de France .
@David Puls
Comment peut-on loger tous les salariés près de leur lieu de travail , même s’ils le souhaitent ? et parallélement il faut aussi penser à la désertification de nos petites localités déjà bien affaiblies, il y aurait une fois de plus une France coupée en deux ( "vive" et "morte") , celle du travail et celle de l’assistanat obligatoire. Est-ce bien raisonnable ?
La seule solution serait ,bien évidemment ,que l’on encourage la délocalisation du travail, mais….nos infrastructures, etc .. ne le permettent pas toujours.
A Jean-Louis
D’accord avec vous pour encourager la délocalisation (ou l’installation) des entreprises hors des grandes villes. Je ne dis d’ailleurs pas autre chose… je prétend simplement que le meilleur moyen pour encourager cette délocalisation est la pénurie de main d’œuvre dans les villes où il est très coûteux de se loger. Or les aides aux déplacements constituent à ce titre une distorsion du marché du travail en baissant artificiellement cette pénurie.
David Puls: Veuillez je vous prie considérer d’envisager de compter quel peut être le loyer maximal d’un appartement qu’accepterait de vous louer une agence lorsque vous avez un contrat précaire au SMIC à temps partiel, voire même plein, veuillez de surcroit prendre en compte le coût que représente l’immobilisation du capital requis pour la caution et faites ensuite la liste des communes en France dans laquelle une offre de location pour un logement de taille supérieur à celle d’une chambre d’étudiants existe.
Ensuite, comparer les lieux de travail proposés dans les offres d’emploi et la liste de ces communes, et revenez nous en parler.
Désolé, mais tout le monde ne peut pas être cadre ou enseignant.
Comment peut-on parler d’une amélioration du pouvoir d’achat avec une croissance aussi faible. IL est indispensable et vital de se pencher que ce qui bloque, bien sûr il y a l’Euro trop fort, mais a t’on suffisamment redonné la confiance nécessaire pour rendre possible le départ effectif de cette relance, il y a eu certaines mesures de prises et tant mieux, mais ce sont toujours des aménagements en + ou en – , le bon sens aurait peut-être été de remettre complétement à plat , le temps de travail, la fiscalité, les systèmes de retraites, etc…; cela permettrait ,en plus , à tout le monde de s’y retrouver , la superposition des textes, des décrets, des circulaires ne font que ralentir le démarrage tant attendu…. Quand allons-nous enfin tourner véritablement la page, nos voisins ont su le faire, pourquoi pas nous ? et là, nous pourrons parler sérieusement du pouvoir d’achat.
@ Rose marie : Eh bien quand j’entends les syndicats des entreprises publiques sur la question des retraites, le salarié du secteur privé qui en paie l’essentiel n’est pas pret de voir grimper son pouvoir d’achat (au fait, vous savez que c’est le contribuable, donc pour l’essentiel le privé qui finance les retraites d’EDF)
Et oui Naouak, nous ne sommes pas prêt d’avancer …. les choses doivent changer car ce sont toujours les mêmes qui sont sollicités pour la soi-disant solidarité.
Concernant les charges sociales,
Relisons le rapport Pébereau (page 88, 90eme page du pdf):
"Là où, dans le régime général des salariés, en 2003, il y avait 1,55 actifs pour assurer par leurs cotisations la retraite d’un retraité, il n’y en aura plus que 1,12 en 2020 et 0,7 en 2050 : chaque actif aura donc à supporter une charge au titre des retraites qui fait plus que doubler, à règles inchangées, par rapport à celle de 2003."
En plus clair: les papy-boomer (les soixante-huitards) partent EN CE MOMENT à la retraite dans des conditions que personne ne retrouvera par la suite. Si le PS fait une mue marketing vers le marché des électeurs fonctionnaires + retraités + assistés en tout genre, on va ne baver. Il ne restera plus qu’a prendre son passeport.
Les petits malins qui veulent échapper au-modèle-social-que-le-monde-nous-envie crée des SARL 50/50, ne se versent que des dividendes, pas de salaires = pas d’impôt. Les vrais pigeons de l’histoire ce sont les salariés: tout nu devant le fisc.
Voir aussi : « trop d’impôt tue l’impôt » :
fr.wikipedia.org/wiki/Cou…
PS: le lien vers le rapport de la commission Pébereau:
lesrapports.ladocumentati…
C’est évident que trop d’impôt tue l’impôt, tout comme trop d’assistanat a tué le travail et ainsi de suite ) revenir en arrière ne sera pas chose facile et pourtant ….. si nous continuons à considérer que l’argent gagné par le travail doit être repris ,en partie, sous des formes diverses (charges, fiscalité…) et que le fait de "gagner" de l’argent devient suspect et vous classe dans une catégorie à abattre, la relance n’est pas gagnée et le pouvoir d’achat n’est pas prêt d’être au rendez-vous.
Pourquoi cet acharnement ridicule qui ne cesse de faire plonger la France vers le bas.
Ce qui est inquiètant c’est de s’apercevoir que certains pays d’Europe sont beaucoup plus visionnaires et que leurs résultats sont nettement plus encourageants que les nôtres , on devrait quand même se poser des questions. Notre idéologie encore légèrement rétrograde(même s’il y a eu de nettes améliorations depuis l’arrivée de N.S.)risque de nous jouer de bien mauvaises surprises.
Doper la croissance ? Rien de plus simple : commençons par cesser d’interdire aux français d’entreprendre et sans doute tout deviendrait-il plus simple.
Par exemple, personne ne s’est-il donc jamais demandé pourquoi on trouve des dizaines de petits vendeurs dans les rues du moindre village d’afrique et pas un seul en France ? Hé bien, c’est simple : imaginez un peu le nombre de règlementations qu’il faut respecter pour avoir le droit de vendre du coca ou des bonbons dans la rue…
"En plus clair: les papy-boomer (les soixante-huitards) partent EN CE MOMENT à la retraite dans des conditions que personne ne retrouvera par la suite. Si le PS fait une mue marketing vers le marché des électeurs fonctionnaires + retraités + assistés en tout genre, on va ne baver. Il ne restera plus qu’a prendre son passeport."
Tout à fait Breizh06, de plus vu les conditions de départ, c’est quasi champion du monde. Pour toutes les personnes qui partent avant l’age légal, c’est autant de cotisations en moins et de dépenses en plus car partants plus tôt en retraite donc pensions sur la durée plus importante. De plus, il me semble que cette génération a accumulé pas mal de capital, il suffit d’aller dans les salons et forums d’investissment pour s’en rendre compte : il y a pas mal de personnes d’un certain age ( ce qui est normal ), mais pas beaucoup de jeunes ( pas trop de boulot ). Il risque d’y avoir un trou générationnel en terme de responsabilité, de rémunération, et ça risque de coincer car à trop refuser de passer les rennes à la jeune génération ( et surtout à trop la préssurer de partout ), on finira par aboutir à une frustration, un dégout et déresponsabilisation totale ou tout le monde aura à perdre. Quelles nouvelles forces alors se mettront en place ?
Glabre , vous avez raison .. ici dans le pays de la liberté .. on a le droit que d’obeir …Allez donc chercher une planche a decouper et l’on nous impose du plastqiue plutot que du bois pour des raisons d’hygiene … C’ets vrai que depuis 10 000 que l’on use du bois , il y en a eu des maladies … alors que le plastique , et l’obsession de la desinfection nous afranchi des bacteries … En echange on gagne des allergies .. Et nous voila champion de la prophylaxie , devenir les gens les plus fragiles du monde ..
Reglementations liberticides et contre productives pour la santé publique..
Trop d’impôt tue l’impôt, trop de carcans tuent la relance et par conséquent le pouvoir d’achat.
Il y a des solutions simples qui pourraient redonner un petit coup de fouet , la première serait de laisser un peu plus de liberté d’entreprendre sans être obligés constamment d’obéïr à telle ou telle nouvelle règle définie par on ne sait qui ? ! et pour on ne sait quoi , comme le dit ornais on ira vous titiller sur des détails qui n’ont aucune espèce d’importance en résultat. La France a fanchement besoin d’un vrai lifting pour conserver une place honorable au sein de l’Europe et c’est seulement à ce moment là que l’on pourra peut-être parler d’un vrai départ du pouvoir d’achat.
A quand la simplicité pour encourager la reprise ?