Le Monde traite des déclarations du Premier Ministre relativement à la condition faite aux fonctionnaires dans notre pays. Il me semble qu’il dispose d’une méthode imparable pour réussir son dialogue avec eux. Il suffit de ne plus insister sur le nombre de non remplacements de départs à la retraite. C’est politiquement inconfortable pour les agents, et dangereux pour les dirigeants car les annonces ne sont jamais suivies d’effet : les ministres sont les premiers chefs syndicaux pour le maintien de leurs effectifs, voir pour les accroitre. En revanche, le débat serait infiniment plus mature s’il se tenait au grand jour et devant l’opinion publique en masse salariale. Les fonctionnaires ne pourraient alors pas échapper à l’attente impatiente de tous les Français que les services leur soient enfin rendus au même prix que l’an dernier et avec une qualité améliorée. Ceci étant largement à la portée de la fonction publique, attendu les gains d’efficacité qui ne demandent qu’à jaillir des premiers efforts de gestion modernisée, au sein de nombreuses administrations. Et cela permettrait aussi une juste redistribution entre les parties concernées des marges de manoeuvres ainsi dégagées. Voilà 5 ans que je m’épuise à recommander cette méthode. Mais je n’ai jamais senti aucun enthousiasme pour la suivre. Le débat classique sur les effectifs est infiniment plus caricatural. Alors pourquoi changer ? Allez François on compte sur toi et on te soutient !
merci d’apporter plus de précisions sur ce que signifient les services rendus à tous ces français impatients; du baratin tout ça: que l’Etat réussisse enfin à définir les missions qu’il doit continuer à assurer et que pour les autres il les abandonne clairement s’il diminue les fonctionnaires et ça ça n’a rien à voir avec le bénéfice des usagers : ceux là , les usagers, de toute façon ils sont condamnés à voir se raréfier les services publics et à payer chers pour les autres (cf les n° de tel quand il y en a encore dans certaines administrations, cf la raréfaction des plages horaires des accueils, les tel style tapez 1, 2 …)
100 jours après, la rupture est sur la forme et non sur le fond.
La France changera t-elle un jour ?
"En revanche, le débat serait infiniment plus mature s’il se tenait au grand jour et devant l’opinion publique en masse salariale."
Il suffirait pour cela que quelques textes précisent l’étendue du devoir de réserve des fonctionnaires : car, et ne l’oublions jamais, ce sont des textes gouvernements qui interdisent aux gestionnaires de personnel public et aux gestionnaires d’argent public de publier les comptes, statistiques et analyses qu’ils réalisent pour leurs ministères de tutelle.
Alors ! Qu’attend-on ? La faillite ?
Je soutiens sans réserve la proposition et je considère le travail du premier ministre comme remarquable. Il faut que les esprits murissent de tous les côtés, et ce processus est long.
Par ailleurs, pour la suite des évènements, il va maintenant s’atteler à la grande distribution, ce qui est une bonne chose. Il y a dans ce domaine des marges de manœuvres pour améliorer le respect de l’environnement, réduire le chômage et poursuivre la reconstruction des centres villes.
si on défalque les congés payés, les 100 jours ne sont pas encore achevés.
J’attends donc…mais, pour l’instant, je ne vois rien venir si ce n’est beaucoup d’esbrouffe et d’autant plus que l’attente de rupture est immense.
Je ne comprends pas l’enthousiasme de Annabelle et je lui serais reconnaissant de me décrypter une actualité que je ne connais que par internet.
On ne peut qu’encourager F.Fillon sur cette voie., il y aura besoin de beaucoup d’explications , de rendre plus accessible les analyses faites afin que chacun comprenne le bien-fondé de telles mesures, avec chiffres à l’appui.
Actuellement la fonction publique, pourtant nombreuse, ne rend pas toujours les services attendus, peut-être d’ailleurs en partie par le trop plein d’effectifs, il faut responsabiliser, former, davantage chaque fonctionnaire et l’encourager dans ce sens.
L’informatique aurait dû pouvoir dégager du temps pour améliorer les services rendus , et même effectivmeent supprimer des postes, jusqu’à présent rien n’avait été remis en question, c’est une aberration qui coûte très cher au pays, nous sommes encore fois de plus les seuls a avoir une administration aussi nombreuse , donc franchement bravo M.Filion de vous pencher sérieusement sur ce problème, qui , à terme, ne pourra que revaloriser la fonction publique.
pourquoi ne pas avoir recours à des études de postes, comme cela se pratique dans les grandes entreprises ?
"les services leur soient enfin rendus au même prix que l’an dernier et avec une qualité améliorée." pour ce faire il faudrait supprimer des postes tous les ans car les salaires des fonctionaires évoluent automatiquement annuellement (ancienneté…).
Des gains de productivité correspondant à des suppressions de postes sont réalisables, je ne suis pas sur que des responsables encadrant une seule personne soit des plus efficace etc …
Clarifier, simplifier, supprimer, voilà ce qu’attendent les français, donc nous sommes en bonne voie ……
Ce sera également courageux de se pencher ensuite sur la grande distribution ….
et pourquoi pas continuer en simplifiant le volet fiscalité ……
etc….
J’ai lu "témoignage" "ensemble" etc.. écouté les discours…espéré le changement… j’attends… je constate beaucoup d’agitations et peu de résultats. Non ? je reste optimiste et vive la rentrée.
Petit exemple connu: General Motors n’était pas très satisfait de son service achat comprenant environ 500 personnes. Ils ont alors lancé une étude pour améliorer la productivité de ce service. Dans cette étude figurait un volet analyse de la concurrence. C’est alors que l’on s’est rendu compte que Toyota n’utilisait, pour les mêmes fonctions, qu’une vingtaine de personnes, avec une efficacité bien supérieure.
Il serait temps de faire le même type d’analyse dans la fonction publique. Le sureffectif ne fait finalement que générer des surcoûts et de l’inefficacité.
J’ose cependant espérer que nos représentants auront le bon goût de ne pas chercher à collaborer avec ce gouvernement tant que ne sera pas abordé la question du rattrappage salarial.
Car quoi qu’aient pu en dire la ribambelle de ministres successifs qui s’accordèrent d’ailleurs de bien belles augmentations et de belles inflations d’effectifs dans leurs cabinets, les guignolades genre "gillesement vieillesse-technicité" ne masquent pas aux yeux des gestionnaires de la LOLF le manque à gagner accumulé depuis 1998.
Puisqu’il a été possible pour notre patron d’ignorer pendant 9 ans les revendications salariales de son personnel, il serait logique que ses employés sachent ignorer à leur tour pendant 9 ans les demandes de l’employeur, fondées ou non qu’importe.
En tout cas, je prédis de gros ennuis à toute centrale syndicale qui se risquerait à signer quelque accord que ce soit sans remise à plat de la question des salaires : monsieurs les élus de l’UMP, vous êtes bien assez grands pour prendre vos responsabilités : prenez-les donc, mais sans nous.
Désolé mais il me semble tout de même nécessaire de préciser que notre pays détient le record du nombre de fonctionnaires ramené aux habitant par rapport à certains de nos voisins européens et il faut tout de même bien reconnaître que la qualité du service public rendu aux usagers n’y est pas meilleure pour autant.
Alors, certes, "ne plus insister sur le nombre de non remplacements de départs à la retraite" permet d’afficher un côté politiquement correct et moins impopulaire sur ce dossier mais il ne faut pas pour autant perdre de vue que pour retrouver le croissance, notre pays à besoin de réformes structurelles et parmi celles-ci, la réduction drastique du nombre de fonctionnaires conjuguée à la mise en place d’une véritable politique de gestion de ressources humaines dans la fonction publique.
Le seul objectif en la matière est de rendre un service public au meilleur coût possible pour la collectivité car il ne s’agit plus de dépenser toujours plus mais de dépenser beaucoup mieux : un euro affecté à la fonction doit être un euro efficace sinon il n’y a aucune raison objective d’engager cette dépense sauf à vouloir ne pas déplaire à certaines organisations syndicales…
Qu’on le veuille ou non, nous sommes aujourd’hui à un tournant crucial et les réformes structurelles doivent êtres engagées sans plus attendre et n’en déplaise aux organisations syndicales, dont la représentativité est hautement discutable, la diminution du nombre de fonctionnaires est un élément incontournable car comme le dit la sagesse populaire : la qualité n’est pas toujours une question de quantité…
Il y aura un clash, tôt ou tard entre le président et son ministre. François Fillon cherche à gouverner avant toutes choses et est prêt à endosser des réformes impopulaires s’il les juge nécessaires. Difficile de s’entendre avec Nicolas Sarkozy qui a multiplié les promesses.
Je pense en effet qu’il faudrait lancer une étude, service par service, et pas raisonner uniquement en masse salariale.
Darcos veut par exemple faire des économies en réduisant le nombre d’heures d’enseignement. Mais il ferait mieux, pour commencer, de supprimer tout ce qui n’est pas de l’enseignement stricto sensu, du type journée de sensibilisation à bidule, journée de sensibilisation à truc et compagnie.
Rien que de cette manière, on récupère une marge. Je pense que du côté de la formation continue, il y a beaucoup à éliminer aussi.
l’agent , la critique doit être positive et surtout nuancée, heureusement que certains prennent des risques pour donner du travail à ceux qui ,par choix, préférent être salariés car le statut de patron n’est pas réservé, chacun peut créer son entreprise.Il n’est bien sûr pas question de tout accepter mais il serait certainement plus positif de revendiquer d’une manière , même peut-être plus ferme mais raisonnée , en ayant à l’esprit que le dialogue peut aussi débloquer les situations. Combien sont au chômage et aimeraient pouvoir dire qu’ils ont un "patron"
@l’agent
un autre point de vue.
Il est vrai que l’on est en droit de NE PAS regretter l’époque MITTERAND/CHIRAC, mais les français ont souhaité un changement, c’est en cours, laissons encore un peu de temps à N.SARKOZY pour prouver son engagement , le plus constructif, pour l’instant, est de l’aider ce qui nous donnera ensuite éventuellement le droit de le critiquer, mais ne continuons à essayer de prouver que tout est négatif avant même d’avoir commencé.
Il est souhaitable que les syndicats arrivent à trouver quelques accords avec la nouvelle gouvernance, cela prouverait qu’enfin tout le monde aurait compris la nécessité d’avancer ensemble afin que chacun puisse ENFIN espérer bénéficier des résultats de cette nouvelle politique .
Etre constructif est toujours plus aisé avec les poches bien remplies. Par ailleurs, nous autres fonctionnaires serions-nous crédibles comme personnels d’un état bien géré si nous n’étions pas crédibles dans la défense de notre propre intérêt ?
Mais, en ce qui me concerne, et comme déjà écrit ici, je n’interdis nullement à mon patron de me virer.
Voilà 5 ans que vous vous épuisez, cher Alain Lambert, à préconiser une méthode.
Si comme vous le dites : « les ministres sont les premiers chefs syndicaux pour le maintien de leurs effectifs, voir pour les accroître », on est pas près d’y arriver.
N’avez-vous pas l’impression de prêcher dans le désert ?
Il est évident qu’il faut parler de masse salariale plutôt que d’effectifs, parce que c’est bien la masse salariale qui coûte beaucoup trop cher au contribuable, sans perdre de vue toutefois qu’il y a une corrélation directe entre la masse salariale et les effectifs.
Qu’il y ait ici ou là des gains d’efficacité possibles et attendus, ne serait-ce que grâce à l’informatisation des administrations, très bien, c’est ce qu’il faut faire.
Mais ce ne sont que des actions à la marge, qui ne produiront que des résultats à la marge, sans commune mesure avec l’effet attendu. L’essentiel n’est pas là.
Ce qu’il faut, comme l’a ébauché « Quizas un jour », c’est remettre à plat toutes les missions, que l’état comme des collectivités territoriales se sont arrogé, en s’interrogeant sur le bien fondé de chaque mission exercée par la sphère publique et en abandonnant purement et simplement celles qui ne devraient pas être de leur ressort.
Là, on ne travaille plus à la marge, mais on s’attaque directement à la montagne. Et je crois savoir que F.Fillon a un certain goût pour l’alpinisme.
Monsieur l’Agent (ou Madame) vous êtes fonctionnaire, quelle chance j’ai deux enfants qui souhaiteraient travailler et qui seraient heureux de prendre votre place car eux ils n’ont pas de patron ….
il n’est pas nécessaire d’avoir , comme vous le dites, d’avoir les poches pleines pour espérer des jours meilleurs ….
Il y a encore beaucoup à faire pour changer certaines mentalités.
Ce cher monsieur Sarkosy ne s’était-il pas engagé à prononcer un discours sur la fonction publique la dernière semaine d’août ?
Vous n’avez pas l’impression que le gouvernement met en place ces derniers temps un nombre important de commissions, comités , hauts conseils ? Quels sont les indemnités perçues par toute cette matière grise ?
Je ne pense pas que les èlèves vont retrouver le goût d’apprendre avec des heures de sport en plus et une étude surveillée le soir (enfin pour certains). On peut très bien rester deux heures devant un cahier sans rien faire. Le mal est plus profond. Mais bon Michel Rocard est certainement le mieux placé pour redéfinir le métier d’enseignant (et pourquoi pas le métier d’élève ?). Bref, je suis déçu. Rien ne va changer ! Le gouvernement s’efforce de soigner sa communication, voilà le bilan des 100 jours. Monsieur Fillon est complètement ignoré.
En ce qui concerne le fameux paquet fiscal, je ne suis nullement concerné. Pourtant, je suppose que beaucoup de familles nous ressemblent. Nous gagnons 2 700 € par mois :
– Pas concerné par le bouclier fiscal
– Nous avons payé des frais de succession sans avoir à acquitter de droits ( 3000€ quand même, j’ai fait à ce moment là la différence entre frais et droits de succession )
– Ma femme reste souvent au travail 1 heure de plus chaque jour sans toucher d’indemnités supplémentaires (Et oui, on ne peut pas obliger le patron)
– Nous avons acheté notre maison en 2004, donc nous n’avons pas le droit au crédit d’impôts sur les intérêts (qui n’aurait même pas couvert de toute façon les frais de notaire).
Suis-je dans une catégorie particulière ? Tout çà pour dire que la meilleure façon d’augmenter le pouvoir d’achat est d’augmenter le salaire fixe. En contrepartie, allégeons les charges sur les entreprises. Cela coûterait-il vraiment plus cher ? Monsieur Galiani nous le dira.
Mon
Vers une vraie réforme de l’Etat?
On peut se le demander. Ce qui est très étonnant, enfin pas tant que çà, ce sont les parallèles avec l’époque de Louis XVI.
En effet, avec Louis XIV se créèrent les bases d’un Etat moderne, non par l’autocratie ou l’envoi d’armées de fonctionnaires, mais par la fidélisation progressive des Grands, des clientèles ministérielles, par l’intégration des réseaux périphériques et de l’aristocratie au corps politique. La République, de son coté, "reprit la recette" avec notamment l’ENA, les fonctionnaires payés par l’Etat (donc "dociles"), les réseaux de grands écoles (polytechnique, les Mines, etc.) destinés à "renflouer" les serviteurs de l’Etat.
Le pouvoir royal n’était pas seulement le suprême régulateur des tensions sociales et des équilibres politiques. Une vigilance élémentaire l’incitait à contrôler son champ d’action, à délimiter sa sphère d’influence, afin d’empêcher l’empiètement des corps, voilà pourquoi, tout en étant rassembleur, il devait être aussi diviseur. C’était la condition de sa survie.
Avec ses fonctionnaires dévoués, salariés de l’Etat, le Contrôle Général était devenu une administration solide et efficace. Mieux secondés par les subdélégués, les intendants servaient le pouvoir central avec davantage de zèle et de rigueur.
Mais comme dans les « villages Potemkine » ces décors politiques de l’Ancien Régime n’étaient que des façades. L’Etat soumis au caprice des Grands, et des « Parlements » (comme aujourd’hui soumit à la finance, aux syndicats, à l’économie, à d’une certaine manière Bruxelles), l’Etat restait structurellement en situation de grande faiblesse. La loi subissait sur le terrain le même discrédit : minutieusement préparées au sommet de la pyramide, elle restait inappliquée à la base, faute de moyens, de volonté d’agir, ou tout simplement parce qu’elle était impossible à mettre en place. (Quelle ressemblance n’est ce pas avec l’époque contemporaine!)
Tout reposait en définitif sur le roi. La forte personnalisation de la monarchie sous Louis XIV, marquée par la suppression de la Fonction de Premier Ministre, se retournait contre elle, avec un successeur moins enclin à jouer son rôle. (C’est pourquoi il nous faut absolument conserver cette fonction, dans notre pays !! Tout le monde ne peut être Monsieur Sarkozy !) Faute d’autorité, les dissensions et rivalités se multipliaient dans les Ministères. Le caractère même du monarque expliquait la situation : Louis XV ne manquait ni d’intelligence, ni de bon sens, et encore moins de clairvoyance, mais où était son énergie, sa volonté de gouverner ? (Avec des Ministres dansant sur leurs pieds, un Président "mou", et un Parlement docile, comment la France peut elle fonctionner?)
L’union étroite des élites, crispées sur leurs prérogatives, formait un écran entre elle et le Peuple. La crise de l’Etat entraînait des réactions en chaîne de replis, de frustrations, de surenchères communautaires ou corporatistes. (Comme aujourd’hui, des replis régionalistes, ou des revendications éthniques)
Devant une société en pleine mutation, la Cour, ankylosée dans une morosité oisive et parasitaire, éclatée en petites coteries (comme le sont les partis politiques) où macéraient de mesquines rancoeurs, cherchait sa raison d’être. Les modes, le bon ton, le bon goût, l’esthétique, les idées nouvelles, jaillissaient de la capitale, tandis que la Cour, qui avait perdu tout pouvoir d’attraction, était régulièrement stigmatisée comme un lieu de dilapidation et de dépravation, nouvelle Babylone servant d’abcès de fixation à l’imaginaire populaire. Mais ne dirait on pas l’image même que porte la classe politique, dans son ensemble, à tort ou à raison?
La reine, de son coté, nuisait à son image. Les acclamations des Parisiens devinrent plus tièdes. Ainsi que l’Impératrice l’avait prévu, les plumes, les pompons, les bijoux, les jeux de hasard, tout avait fini par se savoir dans le Peuple, et l’ont se mis à regarder la reine comme autrefois les maîtresses du Bien Aimé, qui gaspillaient l’argent de l’Etat. Mme Sarkozy devrait peut être faire attention, à ne passer pour une Marie Antoinette,aux yeux des Français. L’A.N se rend t elle compte du tort qu’elle fait à son image, quand elle augmente les salaires des élus, alors même que la France est endettée?
Le 29 juin 1777, Necker réunissait entre ses mains toutes les fonctions directrices des Finances, avec le titre de directeur général des Finances. Le lendemain, il s’installait. Il était suffisamment riche pour se passer de tout traitement. Il refusa de percevoir les 200 000 livres d’appointements, mais aussi les gratifications des pays d’états, dédaignant jusqu’aux pots de vin, auxquels il pouvait prétendre lors du renouvellement des baux de ferme et des traités de régie : cela produisit un excellent effet dans l’opinion. Necker savait soigner son image. C’était un vrai communicateur au sens moderne du terme.
C’était un homme austère qui se consacrait sans relâche à ses fonctions du matin au soir. Il ne travaillait avec le roi qu’en présence de Maurepas chez lequel il se rendait avec la crainte de voir balayer ses multiples projets.
Avec méthode, il s’attela à la réforme de la pléthorique administration des finances. En même temps que la suppression des intendants des finances, il remplaça les cinq offices, moins prestigieux, d’intendants du Commerce, par des commissions (ce qui en faisait des fonctionnaires révocables) et créa un comité de contentieux fiscal, composé de trois magistrats réputés. Il réduisit de 48 à 12 le nombre de receveurs généraux, chargés de la levée des impositions directes. En outre, les 12 survivants, au lieu de percevoir une ristourne sur le montant des impôts levés, ne touchèrent plus qu’un traitement fixe. C’était mettre fin aux nombreux abus dans le maniement des deniers publics auxquels s’étaient livrés ces officiers comptables. Necker diminua aussi le nombre des trésoriers particuliers des départements de la Guerre et de la Marine.
Son esprit d’économie se porta naturellement sur la Cour que n’avait pu réformer Turgot ou Malesherbes. En ce domaine, il agit avec prudence, sachant qu’il allait toucher des intérêts acquis très puissants. Les titulaires des principales charges, s’étaient emparés du droit de vendre des offices subalternes qui dépendaient d’eux. Un édit supprima quelques offices inutiles. A la place, fut institué un Bureau Général d’administration des dépenses, placé sous l’autorité conjointe du secrétaire d’Etat de la Maison du Roi, et du directeur général des Finances. Un mois plus tard, 406 offices du service de Bouche et du Commun, furent remboursés à leur propriétaire.
Trois mois après, le personnel de Chasse était réduit de 1300 titulaires. Comme on pouvait le deviner, ces multiples suppressions courrouçaient fort les intéressés, provoquant des concerts d’imprécations. On se lamentait sur la fin prochaine du Beau Royaume de France ! La meute affamée de courtisans faisait appel à la pitié du roi, invoquant la tradition, pour conserver ses privilèges. Heureusement pour Necker, le Roi soutenait sa politique réformatrice, envoyant les uns après les autres, les courtisans médusés de ne pas avoir fait faillir ce roi qu’on disait faible !
Parallèlement, Necker essayait de canaliser les grâces – pensions, appointements, gratifications extraordinaires – qui coûtaient très chers, mais que la reine, généreuse ! Donnait sans compter à sa coterie. Et ce que la reine voulait, le roi le désirait. Donc… Toutefois, Necker réussit quand mêm
e à obtenir moins de libéralités, permettant ainsi de réduire les nombreux doubles emplois, ou les versements indus. Malgré tout, s’il était possible de supprimer quelques galopins en cuisine, les plus onéreuses charges, résistaient victorieusement.
Avec la même détermination, Necker s’attaqua à la réforme des fermes et régies, fort onéreuses pour l’Etat : la régie de la loterie royale, dont il supprima plusieurs postes d’administrateurs; la ferme des postes qu’il changea en régie directe ; la compagnie des étapes chargée de la fourniture des vivres et fourrages au troupe dont il réduisit le nombre de régisseurs. Il fusionna plusieurs régies des aides en régie générale des domaines, deux pierres en attente d’une réforme plus complète. Il en résulta de substantielles économies et l’élimination de quelques parasites de la finance.
La ferme générale restait le gros morceau. Necker attendit la fin du bail de cette « société » aux multiples « actionnaires ». Il devait la démanteler pour donner le gros du morceau à la régie générale. A la fin de l’année 1780, c’était fait et à l’administration générale des domaines, qu’il venait de créer. Les nouveaux fermiers (des sortes d’actionnaires) se virent libérer des croupes et pensions, mais ne perçurent plus qu’une rétribution fixe annuelle et ne furent intéressés au profit que si le produit de la compagnie dépassait largement le montant du forfait fixé au départ, la différence tombant dans les caisses de l’Etat. L’économie, une fois de plus, fut substantielle. Ce système, qui mettait fin aux gains exorbitants des financiers, se rapprochait ainsi de la régie. Il reçut de l’opinion un accueil extrêmement favorable au point que personne, jusqu’à la Révolution, n’osa y toucher.
Pour arriver à faire ces réformes, Necker avait été assez habile pour se concilier la reine, non en soldant ses dettes, mais en lui expliquant avec douceur et respect l’embarras du royaume et la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat. Quand les Ministres, Président, parlementaires, participeront ils à l’effort commun? On se le demande :
Il fallait aussi se concilier le roi, pour qu’il élimine un opposant, qui plus est incompétent. Tel était Montbarrey, Ministre de la Guerre. Ce dernier préférait faire la fête avec sa maîtresse, plutôt que de s’occuper de ses fonctions ! Résultat, les commis dirigeaient à sa place. A peine le tenaient ils informé, ce qui était pour le moins fâcheux en période de guerre. Heureusement, ce mauvais Ministre ne dura pas longtemps, et fut remplacé par Monsieur De Ségur, homme courageux, à la rude franchise, plein d’énergie et de fermeté, imperméable aux intrigues de Cour, capable de remettre de la discipline dans les armées.
Evidemment, cette ascension prodigieuse lui fit beaucoup d’ennemis. Et au contraire du sieur De Ségur, Necker était d’une vanité maladive. Une flatterie ? Il était au Ciel ! Une piqûre ? Il voulait mourir !
Il s’en fit encore plus, mais cela était nécessaire pour lui assurer popularité et confiance, en publiant un compte rendu de la situation des finances publiques, qui eut un effet foudroyant. Dans ce compte rendu, Necker cherchait certes à se mettre en valeur, mais surtout révélait le chiffre des pensions, des grâces, des pots de vin, des intérêts dans les fermes et les régies, les marchés publics. En un mot, il s’attaquait aux vices de la Cour et aux rouages encrassés de la machine royale.
Le Peuple, qui jusqu’à là avait surtout observer le déroulement des séances des Notables, et leur bien maigre résultat « on remet çà à plus tard » en gros, pouvait désormais se faire une opinion sur la situation de la France. Tout le monde savait maintenant le délabrement des finances et l’incapacité du pouvoir central à y remédier seul. L’impuissance publique, reflétait sa détresse, prouvant ainsi aux Français la nécessité de faire venir une certaine « Assemblée » pour aider le roi dans sa mission.
Seul problème, ladite « Assemblée » ne pouvait, après les Notables, qu’être les Etats Généraux, or ces derniers fichaient une trouille incroyable à la monarchie, non sans raison. Mais, auprès des Français, les Etats avaient la légitimité pour parler en leur nom, et par conséquent, du fait de leur rareté, porteurs d’un immense espoir.
Ces Etats étaient d’autant plus désirés, que chaque jour on apprenait les dépenses faramineuses de la Cour, et que parfois sans vraiment vouloir mal faire, une certaine reine de France prouvait une fois sa frivolité en achetant « pour ses enfants » des domaines dont le coût, modeste pour la reine, ne pouvait qu’apparaître astronomique aux yeux de ses sujets.
Le roi essayait de son coté de faire des économies. On réduisit ainsi le personnel de la Maison du roi (A quand la même chose à l’Elysée?), on fusionna la Grande et la Petite Ecurie, le nombre de chevaux fut réduit de moitié. Enfin, on se décida à tailler dans le vif du maquis broussailleux des pensions de la Cour, au désespoir de la haute noblesse privée de son argent de poche, et l’on décida même de vendre plusieurs châteaux, même si cette étape fut plus difficile à dire qu’à faire.
Brienne réforma l’administration centrale, fusionnant les finances avec le commerce, réduisant les bureaux. Rationalisation de l’Etat, donc.
En mars 1788, petite révolution administrative : le Trésor Royal n’eut plus qu’une seule caisse, au lieu des caisses autonomes affectés à diverses dépenses, ce qui avait rendu jusqu’ici impossible les péréquations. L’unité budgétaire naissait. Le compte rendu prévisionnel rendu aux Notables, comme promis, était clair, lisible, et surtout vrai. On sortait enfin des jongleries hasardeuses des précédents Ministres. Bref, le gouvernement devenait adulte, et cessait de cacher ses fautes. La France repartait donc dans le bon sens, même si évidemment la situation était loin d’être la panacée. En effet, après les efforts méritoires, destinés à redonner un peu confiance, et surtout à montrer que le roi se décidait à bouger, il fallait passer aux réformes. Ce qui est peu de dire, n’allait pas se faire sans problème.
Parce que pendant que les sujets du roi de France patientaient, attendant des signes de réformes, dans ce « Royaume de l’utopie » on passait son temps à se jalouser, à se distribuer les places, les ministères, les titres, les cordons bleus et rouges, les ambassades.
Inévitablement, quand on ne s’intéresse plus à la France, la France s’énerve, et il est dur de l’arrêter.
Espérons que la Réforme de l’Etat, voulu par Monsieur Fillon, ne se cantonnera pas à quelques artifices. En 1788, personne n’imaginait qu’un an plus tard, la France ne serait plus le "sage" Royaume, dont on vantait les mérites.
Et oui Mamertin !
la catégorie dite "intermédiaire" ni riche , ni pauvre, mais commençant à correctement gagner sa vie, est certainement celle qui, effectivement travaille, mais malheureusement pour qui rien n’est fait pour l’encourager .Il y aurait certainement lieu de repenser à cette catégorie oubliée qui souffre, pour l’instant, en silence . En fait le bouclier fiscal est décevant car il n’intervient que pour les très riches.
Il serait également urgent de commencer par revoir certains planchers et plafonds etc… qui pour l’instant ne correspondent pas à la réalité.
Des réformes sont annoncées, nous sommes donc impatients d’en connaitre les résultats dans notre porte-monnaie?
cricri, je vous rappelle que les emplois de la fonction publique sont accessibles à tous et que les recrutements se font par concours.
Aux dernières nouvelles, l’état employeur peine toujours à recruter des policiers, des militaires, des infirmiers et des instituteurs. Je suggèrerais donc bien à vos enfants d’envisager l’une ou l’autre de ces carrières si la fonction publique les intéresse.
Même en ne remplaçant qu’un fonctionnaire partant en retraite sur deux, près d’un million de recrutements auront lieu d’ici 5 ans.
je rajouterais que cette catégorie intermédiaire mal-aimée se retrouve aussi bien dans le public que dans le privé ; si on ne réagit pas devant cet état de fait injuste cela pourrait effectivement créer des réactions épidermiques.
MERCI Fonc. mes enfants ont choisi (ou plutôt ont été orientés )vers des filières ne relevant pas spécialement de l’administration ou très peu ; pour l’instant , ils assurent des petits boulots en intérim car je ne souhaite pas qu’ils attendent les bras croisés ….
Cricri, au delà de ce qu’a écrit Mr "fonc" et qui reste très juste (les carrières d’infirmiers ou d’enseignants sont de plus en plus souvent des secondes carrières ou des recyclages), je voudrais juste souligner que je ne m’oppose aucunement aux suppressions de poste dans la fonction publique annoncées…. depuis 2002 et si rarement mises en oeuvre. Je prends d’ailleurs à témoin les rapports rendus publics montrant que l’administration a, ces trois dernières années, régulièrement dépassé les objectifs de suppression de postes demandées par le parlement et le gouvernement.
Aussi, si vous trouvez que les fonctionnaires coûtent trop cher à vous ou en compétitivité aux entreprises qui du coup ne peuvent pas embaucher vos enfants, prenez-vous en à vos élus : gouvernementaux et députés, qui ne semblent pas encore, en 2007, près à assummer devant les français une nécessaire politique de rationalisation de la dépense publique.
@ L’agent
Il ne faudrait pas oublier non plus les syndicats qui, par leur dérive idéologique, ce sont détournés de leur mission principale de défense du salarié et sont in fine enkysté dans la fonction publique, amenant à une bureaucratisation de celle-ci, confinant à la "sovietisation" .
Si les politiques ont une responsabilité par faiblesse (à droite) ou clientelisme (à gauche), les syndicats, par leur chantage permanent au bloquage de la société, ont largement contribué à cet état de fait. Et les syndicats sont constitué de salariés il me semble.
C’est ainsi que ce système c’est installé, poussé par des intérêts divers et variées et dans l’irresponssabilité générale.
Et là, tout le monde est complice, y compris les français qui par leur vote, n’ont guère favorisé la réforme.
Gageons que cette dernière élection constitue un tournant à ce sujet. et pourquoi ne pas envisager, comme vous le suggérez et comme en Suède, la possibilité de licencier un fonctionnaire. Cela rétablirait sûrement l’équilibre !
BS: Les syndicats, dois-je le rappeller, sont ces centrales syndicales déclarées représentatives par le loi de 1955, loi que cette majorité a finalement décidé de ne pas réformer en 2004.
S’il était possible comme dans la plupart des pays civilisés, de créer des syndicats et d’obtenir des représentants dans les instances paritaires, vous n’auriez à supporter ni la CGT, ni la CDFT, ni FO, ni la CGC, etc…
Donc si vous trouvez à reprocher aux centrales syndicales (ce qu’à titre personnel je comprends très bien), n’oubliez jamais que leur non-représentativité et, donc, leur démagogie, provient essentiellement de l’INACTION de la majorité UMP.
Raison de plus pour nier par avance toute valeur aux éventuels accords qu’ils pourraient signer, de la même valeur que la plupart des fonctionnaires nient toute valeur aux accords salariaux ou sur les retraites qu’ils ont, pour certains, déjà signés.
@ l’agent Que tout ça semble compliqué, on se renvoie facilement le bébé, ce n’est pas de notre faute, c’est de la faute à … Est-ce qu’un jour on parlera tous la même langue en essayant de dépasser tous ces discours stériles, revenir en arrière ne sert à rien, il faut regarder en avant ET AVANCER, l’Europe ne nous a déjà pas attendus, qu’est-ce que l’on veut exactement ? il est temps que les syndicats remplissent leurs véritables rôles et soient constructifs et laissent de côté toute idéologie.
A L’agent: singulière mais si typique réaction. Qui ignore délibérément l’histoire syndicale et l’appartenance idéologico-politique de syndicats français dont la disparition (autre que pour une militance catégorielle…que vous connaissez, je suppose) était assurée s’ils ne recevaient des subsides de l’Etat ou ne puisaient pas impunément dans certaines caisses. Le régime des prébendes! en d’autres termes le bon peuple aide à survivre (sans en être infomé et sans qu’il l’autorise) ceux qui leur nuisent (et j’ai eu cette expérience dans le "privé"). Une situation si caractéristique de la France où je rappelle certaine influence ecclésiale séculaire….
A Odile: un grand merci pour cet exposé d’une limpidité exceptionnelle
et donc à A Lambert pour la qualité de son blog que valident le chiffre de ses visiteurs et, me semble-t-il, le nombre croissant des "contributeurs" de qualité ce qui est presque plus important que le nombre total de lectures (plus que de lecteurs sans doute inconnus).
Parmi les fameux notables il ne faut pas omettre de dire l’Eglise qui, sxwelon Jean Delumeau ("le christianisme va-t-il mourir" édité en Poche), possédait hors les biens en ville et le "cash prés de 30% du patrimoine français à la veille de la Révolution et disposait d’agents trés spéciaux pour faire rentrer le sous, nolens volens! Les cahiers des charges traduisent le sgrondements souterrains du volcan en gésine!
Car je crois que l’on ne peut faire l’économie d’une vérité essentielle qui caractérise ce pays et qu’a si bien dit Peyrefitte dans La Société de confiance (Odile Jacob) écrit bien tardivement…mais aussi, d’une manière plus générale encore par David S Landes (Richesse et pauvreté des nations).
Et on ne dira jamais assez le désatre que furent nos guerres de religion et le rôle de Louis XIV vieillissant dans la perte définitve de hommes et de femmes de grande qualité obligés de fuire pour ne pas être tués (hier encore, je rencontrai dans mon petit backpacker, un jeune et brillant allemand, Martin, qui me disait descendre de huguenots!
Merci Odole. Remarquable apport!
henri: rien de tout ceci n’est bien compliqué : les fonctionnaires, tenus aux devoirs de réserve, discrétion, et loyauté ne peuvent commenter es-qualité la politique du gouvernement, en bien ou en mal (c’est à dire, n’ont pas le droit de donner les arguments à partir desquels se forgent leurs convictions, dès lors que les constats qu’ils font ne sont pas faisables par le premier citoyen venu).
Leurs représentants élus, qui seuls peuvent parler en leur nom au sens de la loi, ne sont pas représentatifs, puisque les fonctionnaires ne peuvent librement choisir qu’entre les membres encartés de ces centrales commentées par gabrielfradet dans le commentaire précédent.
Enfin, un litige sur les salaires existe entre l’employeur et ses employés depuis 1998 et est superbement ignoré depuis tant par les centrales syndicales que par les ministres concernés.
Résumé : il n’y a rien à négocier avec les fonctionnaires : le patron décidera tout seul, les fonctionnaires exécuteront les ordres, comme ils doivent d’ailleurs le faire, et Dieu reconnaitra les siens.
Tout le monde parle de la réduction des fonctionnaires, et je pense que cela est nécessaire. Mais je souhaite que l’on s’interroge aussi sur la réduction des dépenses publiques possibles en réduisant le nombre d’élus.
Dans la société actuelle, les entreprises se regroupent pour faire des économies. Or en matière de représentation des citoyens les structures se multiplient sans cesse.
Je vais en oublier, mais je cite pêle-mêle les structures qui me viennent à la mémoire :%%%
– commune (y compris de toute petite taille)%%%
– communauté de communes%%%
– syndicat de l’eau, de l’électricité, Service Publique d’Assainissement Non Collectif, etc…%%%
– canton%%%
– pays%%%
– département, et ses nombreuses commissions ou autres associations (qui dépendent du Conseil Général)%%%
– région, et ses nombreuses commissions%%%
– assemblée nationale, et ses commissions, etc…%%%
– sénat%%%
Bien sûr, et c’est normal, l’élu et le président de chaque structure, commission perçoit des indemnités.
Connaît-on le coût total des indemnités versées et des frais associés?
Sait-on si le total de ces frais, par citoyen, est dans la moyenne des frais que supportent les habitants des autres pays d’Europe?
Evidemment, on me répondra que c’est le coût de la démocratie à laquelle je suis attaché comme vous, mais il ne me paraît pas interdit de s’interroger sur la rentabilité de l’argent dépensé.
Effet d’annonce
Je voulais juste revenir sur l’idée du gouvernement d’augmenter le pouvoir d’achat des fonctionnaires :" Diminuer le nombre de fonctionnaires pour mieux les payer"
Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois va permettre d’économiser environ 800 millions d’euros. Monsieur Sarkosy a promis de reverser la moitié de cette somme aux fonctionnaires soit un montant approximatif de 400 millions d’euros, ce qui va représenter une augmentation de 2,35 euros par agent. Je suis ravi, nous mangerons un petit melon de plus au mois de septembre. De qui se moque-t-on?
Il faut toujours se méfier des effets d’annonce.
En raisonnant à périmètre et missions constantes, nulle politique de réduction de la dépense publique n’a la moindre chance d’avoir un impact significatif sur les finances publiques : du moins, si on considère comme significatif quelque chose de l’ordre du "paquet fiscal" récemment promu au rang d’instrument économique.
Il y a un bail que je n avais pas denicher un article de cette trempe !!!