Après la présentation générale du rôle d’une Banque Centrale dans mon billet précédent, regardons celui de la Banque Centrale Européenne. Elle fonctionne dans le cadre juridique défini par le Traité de Maastricht qui lui a fixé un objectif précis et des méthodes pour l’atteindre. Relevons que la BCE est régulièrement l’objet d’attaques, se voyant reprocher les difficultés de l’économie française. Mais à l’analyse, l’argumentation fondant cette accusation apparaît peu solide.
La Banque Centrale européenne (BCE) a été instituée par le Traité de Maastricht, approuvé en France par référendum en septembre 92. Elle est entrée en fonction en 1998, avec la création de l’euro. Son fonctionnement s’appuie sur le « SEBC », le « Système Européen de Banques Centrales ». En clair, les Banques Centrales européennes sont désormais partie intégrante de la Banque Centrale Européenne. Le Traité de Maastricht, en son article 105, précise que le SEBC – et non l’Eurosystème qui regroupe les seuls pays ayant l’euro pour monnaie – a pour « objectif principal » de « maintenir la stabilité des prix » et que, « sans préjudice à l’objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté : emploi, compétitivité ». La règle est claire et définie par un traité approuvé par les citoyens européens : la BCE doit prioritairement veiller à la stabilité des prix. Pour tenir son objectif d’inflation fixé « aux environs de 2% », la BCE surveille tout particulièrement la croissance de la masse monétaire, mesurée (pour les techniciens) par l’agrégat M3 (c’est-à-dire la monnaie disponible et ce qui peut être très rapidement transformé en monnaie), dont le comportement donne une idée de celui de l’inflation à venir. La croissance souhaitée de M3 est à 4,5%, la réalité s’est longtemps située plutôt à 7%, cependant sans réaction jusqu’à la fin de l’année 2005 puisque l’inflation semblait maîtrisée (la situation a quelque peu changé depuis).
Dans le billet du 24 août, j’expliquais que les banques ont besoin de refinancements fournis par la Banque Centrale, ce qui offre à cette dernière le moyen de contrôler la masse monétaire. Pour ce faire, la BCE joue sur le prix des liquidités qu’elle offre aux banques. La méthode la plus courante est appelée « opération principale de refinancement ». Les prêts de la BCE s’effectuent alors contre une cession temporaire d’actifs (par exemple des titres représentant une créance, des prêts accordés par les banques …) dont la qualité a été préalablement définie : ce sont des opérations « d’open market ». Ainsi, chaque semaine, la Banque Centrale Européenne demande aux banques intéressées le volume de liquidités qu’elles souhaitent emprunter en fonction du taux. Les banques répondent par plusieurs offres (« si le taux est à X %, j’emprunte Y millions d’euros ; s’il est à Y %, j’emprunte Z millions d’euros … »). En fonction de la quantité que la BCE souhaite céder, elle va satisfaire tout ou partie des montants demandés aux taux proposés par les banques, qui seront de toute façon, les plus bas qu’icelles pourront trouver. Ces taux, cependant, ne seront pas inférieurs à un seuil fixé par la Banque Centrale, et qui va donner le « la » à toute la gamme des taux à court terme : ce plancher est le « taux directeur », appelé encore le « taux repo » du nom donné par les Allemands. Cette procédure d’appel d’offre a lieu toutes les semaines et les prêts sont accordés pour une durée de 7 jours. Le montant prêté hebdomadairement ainsi à l’ensemble des banques de la zone euro a oscillé depuis le début 2007 entre 270 et 330 milliards d’euros. Le taux directeur a été particulièrement bas de juin 2003 à décembre 2005, où il est resté à 2%. Puis, craignant des tensions inflationnistes, la BCE l’a régulièrement revu à la hausse pour atteindre 4 % en juin dernier (très en deçà du taux américain, à 5,25 %).
Il existe d’autres possibilités de refinancement. Ainsi, lorsque qu’elle le juge nécessaire, la BCE procède à des « appels d’offre rapide » : les banques disposent de 90 minutes pour faire connaître leurs besoins de refinancement. C’est la méthode utilisée en cas d’urgence, comme par exemple lors de la récente crise financière, du 11 au 14 août, où le marché monétaire s’est soudain trouvé asséché par un grand vent de défiance. La BCE a alors prêté pour 24 heures, jouant pleinement son rôle de préteur en dernier ressort.
Dans l’hypothèse où une banque ne serait pas parvenue à équilibrer sa trésorerie en fin de journée (à 18 heures sonnantes !), la BCE va lui prêter le nécessaire … à un coût cependant prohibitif : 1 point de plus que le taux directeur (soit 5 %). C’est la « facilité permanente de prêt marginal », qui est une autorisation de découvert accordée à chaque banque. L’écart de taux peut sembler peu important, mais il convient de se souvenir que les montants en jeu sont de l’ordre de dizaines de millions d’euros … C’est ce qui explique que le taux à 24 heures sur le marché monétaire (entre banques) ne peut dépasser le taux directeur + 1 point, car dans une telle situation, les banques préféreront « tirer » sur leur facilité permanente. C’est aussi ce qui a poussé la BCE a intervenir le 11 août, lorsque le taux du marché monétaire à 24 heures a atteint 4,70 %, se rapprochant donc du seuil fatidique de 5 %. Enfin, il existe d’autres méthodes de financement (prêts en blanc, émission de titres, swaps …), qui ne seront pas décrites ici. Précisons simplement que la BCE accorde également mensuellement des prêts à 3 mois aux banques qui en font la demande, de l’ordre de 40 à 50 milliards pour la zone euro (40 milliards le 23 août dernier).
Afin que la Banque Centrale Européenne puisse jouer pleinement son rôle, les institutions européennes l’ont assurée de son indépendance, c’est-à-dire lui ont donné une faculté de résistance aux pressions politiques. Ainsi, la BCE ne peut recevoir d’instructions des autorités politiques ; son Gouverneur, nommé pour 5 ans, ainsi que son personnel, sont inamovibles ; enfin, elle décide de son budget. Cette indépendance lui garantit de n’avoir pas à « courir plusieurs lièvres à la fois » au risque de n’en attraper aucun. L’indépendance est donc la condition de l’efficacité de la BCE. Au demeurant, rappelons qu’elle s’exerce dans le cadre de textes démocratiquement votés.
Restent 2 questions, à l’origine d’importants débats :
1) La hausse des taux par la Banque Centrale est elle de nature à freiner la croissance ? On peut certes en discuter mais il convient de n’en pas exagérer la portée. D’abord, accepter l’inflation n’empêche pas les taux d’augmenter. En effet, l’inflation – ou les anticipations d’inflation – génère un climat d’incertitude. Qui dit « incertitude » dit « prime de risque » : les prêteurs exigent donc une prime de taux qui croît avec l’incertitude pour couvrir leurs anticipations d’inflation. La BCE se doit donc d’être intransigeante à ce sujet pour être crédible. Par ailleurs, le risque d’inflation est d’autant plus fort que les facteurs de production sont déjà fortement sollicités (et le chômage, comme en France, peut venir d’une toute autre cause qu’une insuffisance de demande). Laisser courir une création monétaire forte n’aurait que peu d’effets stimulants sur l’économie, fautes de capacités suffisantes de production. Ensuite, les taux de références des entreprises sont tout autant les taux longs qui vont servir à mesurer l’intérêt d’un investissement. En effet, pour être retenu, un investissement doit offrir un rendement prévisionnel au moins égal aux taux de placements sans risque (c’est-à-dire ceux offerts par les obligations d’Etat), augmenté d’une prime de risque qui représente la rémunération des aléas, le « plus » qui va inciter à investir plutôt qu’à placer en titres d’Etat. Les taux de référence doivent pouvoir être comparés avec la durée de vie de l’investissement. Ce sont donc bien davantage ceux de long terme, qui résultent de la confrontation de l’offre et de la demande de capitaux à long terme. A cet égard, des déficits publics durables ont sans doute des effets négatifs non négligeables
sur l’investissement, puisqu’ils accroissent la demande de capitaux à moyen et long terme. Mais surtout, des travaux de l’INSEE publié 2006 ont mis clairement en évidence que le facteur essentiel de l’investissement est le profit attendu, jugé comme le « déterminant le plus influent », lequel dépend d’un ensemble de variables (dont la demande). Et surtout, le facteur « niveau des taux d’intérêt » sur le financement des investissements se caractérise « par une absence totale de pertinence » (dixit l’INSEE). Une des explications données serait « l’existence d’un canal large du crédit ». Une autre rappelle que le taux du crédit n’est qu’un élément parmi d’autres dans ceux qui déterminent la profitabilité. De ce fait, les conséquences des variations des taux n’impactent cette dernière que de façon très marginale. Au final, il est donc fort vraisemblable qu’accepter l’inflation, loin de sauver la croissance, pourrait la menacer, au travers des exigences accrues de primes de risque, tandis que l’effet négatif de la hausse des taux courts est à relativiser.
2) les exportations françaises sont elles freinées par le taux de change élevé de l’euro ? Là encore, il convient de relativiser : les 2/3 environ des exportations françaises sont à destination de la Communauté Européenne (et ce, de façon historique), c’est-à-dire vers des pays qui utilisent l’euro ou pour lesquels la monnaie suit l’euro dans le cadre du processus de convergence. Autant dire que les effets du taux de change sont réduits. A l’inverse, un euro « fort » atténue l’envolée du prix du pétrole. Pour exemple : le baril de « brent » valait 77 $ en juillet 2007, soit 56 €. Imaginons que nous revenions au change d’1 € pour 1 $. Le même baril coûtera alors 77 € soit une hausse de 37 % …
Bref ! Si la croissance française manque de vigueur, l’essentiel des difficultés est à chercher ailleurs que dans la politique monétaire menée par la BCE.
La BCE a une doctrine , des objectifs et des moyens .. Parfait .. Mais il leur manque du bon gout .. parce que les billets en Euros sont MOCHES !!!! Comment peut on avoir de l’affection pour des bouts de papiers avec des ponts ..
Aux USA , ils ont des tetes de presidents , en Chine des visages de peuples de la republique .. et nos Francs portaient des visages de personnages de notre histoire ..
A croire que l’histoire de l’Europe ce sont des pierres taillées .
Qui sont donc les Charlemagne , les Leonard de Vinci, les Napoléons , se ce n’est des Europeens ..
Ou bien peut etre peut on mettre Don Quichotte , Descartes , Goethe , Newton … Marco Polo ..
Je souhaite de Beaux Billets !!
Diable ! Ornais, non seulement vous êtes un homme de culture mais aussi un artiste. Donc, que Monsieur Trichet prenne note !
{{{ le baril de « brent » valait 77 € en juillet 2007, soit 56 €. Imaginons que nous revenions au change d’1 € pour 1 $. Le même baril coûtera alors 77 € soit une hausse de 37 % … }}}
heu …!
🙂
A Again
Bien vu, la faute de frappe ! Elle est corrigée. Il fallait lire, bien sur, que le baril valait 77 $. Selon l’expression consacrée, "nos lecteurs auront rectifié d’eux mêmes"
La croissance française étant portée par la consommation et les investissements, toute réduction de la capacité d’emprunt est de nature, à mon avis, à peser sur la croissance.
A All,
"La croissance française étant portée par la consommation et les investissements, toute réduction de la capacité d’emprunt est de nature, à mon avis, à peser sur la croissance" … Justement, j’affirme que ce n’est pas toujours exact. Lorsque les capacités de production sont largement utilisées, des taux à court terme bas n’ont d’autres effets que l’inflation.
Quant au financement des investissements, les variations du taux directeur selon l’INSEE n’ont guère d’effet. Quand un investissement est financé par ressources propres (dont le profit) et par emprunt obligataire, la variation du taux directeur n’a qu’un trés faible impact (tout au plus sur le cout des crédits de trésorerie pour le financement des BFR non autofinancés). En revanche, que les taux à long terme augmente, et la rentabilité attendue de l’investissement peut être jugée insuffisante. Donc, ne nous trompons pas de taux !
@AB Galiani 1/2 point de taux de base repésente 2 à 2½ en plus sur un crédit à la consommation, sur l’achat d’une voiture c’est beaucoup.
On dit aussi des subprime "pas de ça chez nous" mais il ya des prêts donnés sans justification (ou très peu) à des particuliers qui sont, avec l’assurance, au dessus du taux d’usure.
Cher monsieur GALIANI : j’en apprends de bonnes grace à vos billets et je ne résiste pas à la provocation de souligner votre désaccord avec le médiatique professeur J.MARSEILLE qui avant hier ( C dans l’air) ironisait sur le choix des autorités françaises pour la nomination à la tete de la BCE de JC TRICHET fossoyeur de la croissance européenne comme il l’avait été auparavant de la croissance française quand il présidait la BdF….On parle bien de politique monétaire ( franc fort , euro fort ) Otez moi d’un doute cher pédagoque : ai je mal compris ? cordialement
A Yffic31
Que voulez vous ? Si nous étions tous d’accord, il n’y aurait pas de débat … Je crains tout de même que nous ne soyons prisonniers d’une vulgate keynésienne. Je ne reprends pas mon argumentation, elle est dans le billet.
A All :
Je vous invite à faire jouer la concurrence bancaire. Mais accepter l’inflation, comme vous semblez le dire, n’empechera pas les taux de monter, prime de risque oblige, et ce de façon bien pire. Par ailleurs, réflechissez bien au fait que les achats (de consommation finale) à crédit font les ralentissements économiques de demain (en effet, ce que vous rembourserez n’alimentera pas la consommation)
Cher monsieur GALIANI : la 2 ème remarque que je fais à propos de votre exposé concerne l’appréciation de l’INSEE au sujet du niveau des taux d’intérèt . "l’absence totale de pertinence" quant au choix de décider d’investir ou pas . C’est exactement comme cela que j’ai raisonné quand j’ai négocié avec 2 promoteurs immos la faisabilité de lotissements sur ma commune.La charge foncière ( en fait des emprunts pour eux et donc des intérets) que j’ai obtenue a fait réagir un service de la DDE qui a estimé qu’il y avait un zéro de trop sur le chèque….d’autres que je faissais grimper les prix du foncier tandis que le Ministre SAPIN y voyait une source de corruption, confondant sans doute la transparence obligatoire des petites communes avec l’opacité des grandes collectivités….Bref ,comme vous dites , la décision d’investir dépend essentiellement de la profitabilité attendue et non de la composition des charges diverses et variées associées à la construction immobilière.C’est l’affaire des investisseurs ,aux politiques de faire en sorte qu’il y ait un marché ( foncier dans le cas d’espèce dans des zones en forte demande ) La loi SAPIN a supprimé ces forfaitisations de TLE mais depuis , le législateur , plus sage , est revenu sur le sujet (participations pour VRD, 6,66 % de la plus value versée aux communes lors des ventes de terrains….) On est loin de la BCE mais à mon avis tout se tient…Cordialement.
Lecteur assidu de ce blog, et par ailleurs rédacteur sur Wikipédia, je conseille la lecture complémentaire de l’article en question (fr.wikipedia.org/wiki/Ban… et j’invite les lecteurs de ce blog à compléter l’article grâce à l’excellente présentation d’A Lambert.
Merci à vous, Mr. le Ministre
A Yffic,
Merci de votre témoignage. Grace à vous, nous faisons de "l’économie expérimentale".
Bonjour Monsieur Galiani et merci de rappeler ainsi à tous le Traité sur l’Union.
En effet la BCE est l’un des outils dont s’est dotée l’Europe pour atteindre les objectifs qui sont assignés aux 5 composantes : le Parlement, la Commission, le Conseil, la Cour des Comptes, la Cour de Justice.
Ainsi la mission de la BCE est définie à partir de l’article 105 du Traité mais le fondamental est présenté bien avant, à l’article 2 :
L’objectif de l’Europe est 1° un développement harmonieux & équilibré ; 2° une croissance durable & non inflationniste.
Tout est dit en ces quelques mots et si la France participait à l’effort collectif en lieu & place de bloquer la modernisation de l’économie mondiale comme le font les hauts fonctionnaires non élus qui prétendent agir au nom du Peuple Souverain, depuis 1999 et les premières négociations sur la normalisation comptable des instruments de dette, la crise du Subprime n’aurait tout simplement pas été.
Ainsi la France est seule responsable de cette dérive qu’observent amusés nos amis Anglo-saxons qui doivent bien rigoler de voir la BCE voler au secours … des PME françaises ? Non ! … des entreprises européennes qui cherchent à limiter les délocalisations ? Non ! La BCE cherche à sauver la face car le vrai problème c’est bien le passage du Résultat aux comptes de Bilan.
Ainsi le Directeur Général du Trésor évoquait pudiquement le 26 mai 2005 lors de la conférence Euromonnaie cette "nouvelle préoccupation" : je parle du prix des actifs financés par la dette.
Une paraphrase est donnée par le GdRE n° 335 qui reprend la thématique du GdR 0098 : le prix des actifs contient-il des informations sur l’inflation future ?
Subprime vient de donner un élément de réponse : tant que les intérêts de la dette ne seront pas capitalisés au sens du US GAAP SFAS 34 alors la France continuera d’écrire que l’Image Fidèle exigée par la LOLF à l’article 27, est l’objectif unique de la comptabilité puis d’ajouter – sans rire – : hélas … personne ne sait faire le calcul.
Mais le Prêt à Intérêt n’a-t-il pas été légalisé un certain 12 octobre 1789 ? Alors pourquoi en 2007 ainsi que le rappelle le Lefebvre Comptable 2007, supra 2125-2 : "seul le principal de la dette doit figurer au Bilan". La séparation de l’Etat et de l’Eglise n’est-elle pas une réalité depuis la loi de 1905 ?
La réponse fut énoncée par Luc l’Evangéliste au § 6-35 … cela est maintenant démontré de manière formelle grâce à l’apport scientifique du 20ième siècle : 1° la résolution du 10ième problème de Hilbert pour une équation diophantienne à 4 variables ; 2° le pi-théorème publié en 1914 ; 3° les moyens de calculs que sont les ordinateurs.
La France est responsable de bloquer la modernisation de l’économie mondiale et je l’espère cela sera dit, pour droit, très bientôt par le Juge international.
La question à laquelle il doit répondre est celle-ci : le Droit de créer est-il un Droit Fondamental lorsqu’il s’agit de mettre le Principe Capitaliste au service de l’Intérêt Général ?
Les avis sont partagés : les corrompus pensent que cela n’est pas possible ; j’affirme que cela est démontré depuis 1999 … et que seule la corruption a permis d’interdire la Libre circulation des idées.
Mais la question est, il me semble : Pourquoi un Auteur est-il obligé de saisir le Juge international pour soumettre une idée et un modèle d’économie théorique en France ??
Pourquoi l’accès aux lieux de Connaissance est-il strictement interdit aux Auteurs ?
Déjà c’est Voltaire qui dû se battre pour que Mme du Chastelet fasse connaître les travaux de l’anglais Newton : déjà l’Académie bloquait tout ; rien n’a changé sous le ciel de France …
Donc, mille mercis pour avoir mis l’accent sur le Traité sur l’Union. Amical salut à l’Orme.
Merci de répondre publiquement si cela vous est possible et ne vous cause ni trop de soucis ni d’ennuis ?
Alain Fontaine
Auteur censuré – théorie PDMG
alain.fontaine@orange.fr
A Alain Fontaine ,
Je laisse les bloggeurs se faire une opinion …
J’écoute à 17 heures ce lundi 3 septembre le bulletin d’information diffusé sur la station Europe 1. La nouvelle tombe sans aucun commentaire : la BCE a décidé de preter 250 milliards aux banques européennes, sur une durée de 7 jours, au taux minimum de 4 % …
Questions aux bloggeurs : 1) à la suite de la lecture des billets, pouvez interpréter cette information ? 2) que peut comprendre un auditeur non spécialiste à une telle information si on ne lui livre pas quelques clés de compréhension ?
Réponse à la question 1 : Il s’agit d’un appel d’offre, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, comme toutes les semaines ; 250 milliards nous placent plutot dans le bas du panier habituel. 4% est le taux directeur. Rien que de trés banal, donc.
Réponse à la question 2 : …
je fais partie des auditeur qui n’entrave que couic aux systémes financiers mais je suppose que si la BCE prête tout ça c’est pas sans contre-parties ? lesquelles
De toute façon, nous, povres marionnettes, découvrirons bien malheureusement les conséquences d’un monde entièrement dépendant de machines incompréhensibles manipulées par ??? pour fabriquer de la monnaie car nous trinquerons in fine forcément !
Question 2 ??? : On peut comprendre que c’est un emprunt supplémentaire, alors qu’apparemment c’est tout ce qu’il y a de plus normal puisque tous les 15 jours un emprunt est débloqué avec une somme plus au moins importante. Dommage de ne pas avoir eu effectivement un commentaire plus encourageant reflétant la réalité.
A Quizas & Cloé,
Je vous trouve très amer, Quizas. Ce n’est pas complétement incompréhensible, ou, plus exactement, je m’évertue à ce que cela ne le soit pas. Il y a, et cela vaut pour tous les domaines, un effort pédagogique à faire (Rédecouvrons la vulgarisation comme la défendait Camille Flammarion). C’est pour cela que je me suis étonné de cette information, ou plus exactement de la forme de la présentation, sur Europe 1 qui pourtant rassemble des journalistes de qualité.
A Cloé : la BCE joue son rôle de preteur et de contributeur au bon fonctionnement du marché monétaire. Cela lui permet de faire passer des messages en fixant le taux à court terme. Avec 250 milliards, mon sentiment est qu’elle prete plutôt moins de liquidité qu’à l’ordinaire (c’est à ma connaissance le plus faible montant depuis le début de l’année). Les banques en mal de refinancement vont donc devoir recourir davantage au marché monétaire, ce qui pourrait faire grimper les taux à court terme.
EFFECTIVEMENT je n’avais pas franchement compris ! merci M. Galiani ; je pensais que c’était plutôt rassurant, mais ….. cela pourrait être le contraire si cela fait remonter les taux à court terme.
j’essaie de comprendre, mais ce n’est quand même pas facile, même avec un bon professeur.
Excellent article, cher AB,
Bien heureusement, la BCE est indépendante, et j’ajoute, qu’en l’absence d’une politique commune de l’Europe, il est tout à fait heureux qu’elle ne soit pas subordonnée aux égoïsme de court-terme des états-nations.
En l’état, la BCE est la seule garantie formelle de l’union de l’Europe.
@ A.B. Galiani
Ma phrase"dommage de ne pas avoir effectivement un commentaire ……." ne s’adressait pas à vous, mais au bulletin d’information diffusé.
Je souhaitais apporter cette précision car je trouve vos explications très intéressantes et très claires.
Il y a parfois de très bons professeurs et aussi de très mauvais élèves !
Encore merci
A Cloé & Anaxagore,
Cloé : j’avais bien compris votre remarque, je me suis fait la même d’ailleurs … Ce qu’il faut bien saisir, en économie, c’est que l’ambivalence est fréquente ; il a du positif et du négatif en toute chose (un peu comme le ying et le yang chinois). Par exemple, réflechissez aux conséquences d’un pétrole bon marché : favorable pour la croissance, mais plus de CO2 et moins de recherche sur les énergies de substitution …
Anaxagore : Bonne rentrée ! Et votre commentaire n’en appelle pas de ma part, le partageant entièrement.
@ quinzas
Il vaut mieux éviter les assertions du type "théorie du complot". La réalité est toujours plus triviale.
Certains mécanismes paraissent certes un peu obscurs. Cela ne veut pas dire que nous sommes "manipulé" par des forces occultes. Nous sommes dans un système très complexe, constitués de nombreux intervenants à travers le monde et il n’est absolument pas possible que quiconque manipule de tel système à son profit.
C’est un peu comme une foule. Elle est constitué de nombreux individus, personne ne la contrôle mais elle a une vie propre. C’est la caractéristique des systèmes complexes.
La seule façon de surnager dans cet environnement est de faire l’effort de comprendre ces mécanismes. Et dans ces pages, il y a plusieurs personnes prêtes à vous y aider et à répondre à vos questions.
Sur la monnaie, la chose importante à comprendre est que c’est une valeur d’échange totalement artificielle basé sur la seule confiance que l’on a vis à vis de l’émetteur de celle-ci (dans notre cas la BCE).
Mais pour qu’une monnaie fonctionne correctement il faut qu’elle ne soit pas trop rare pour ne pas freiner les échanges (ce qui est le cas avec des monnaies métal type pièces en argent ou or d’autrefois) ni trop abondante car trop de liquidités disponibles entraîne systématiquement de l’inflation.
C’est le rôle de la BCE de se maintenir autour de ces "bonnes" valeur en fonction de l’évolution de l’économie et avec les moyens d’intervention dont elle dispose (dont les mécanismes sont assez subtil pour le néophyte il est vrai).
Et cette régulation s’effectue dans l’intérêt général. Personne ne "trinque" !
BS: Désolé de vous contredire, mais il existe une autre solution : constater qu’on est pas de taille et ne pas jouer.
Puisqu’au final la liquidité créée sur les marchés financiers revient toujours se sédimenter sous la forme de titres de propriété, investir dans cette fraction du marché immobilier qui restera toujours séduisante aux yeux des nouveaux riches permet de s’assurer une rentabilité comparable à celle dont bénéficieront les gagnants du grand jeu de chamboule-tout qui est la raison d’être des marchés financiers.
Mais expliquez-moi donc comment une monnaie pourrait fonctionner "correctement" dès lors que ceux que la crééent (les banques) ont intérêt à ce qu’elle fonctionne le moins bien possible ?
@ Global
Je ne comprend pas très bien votre remarque.
Il me semble que vous faites une confusion (mais détrompez -moi si je me trompe) entre marché financier et Banques Centrales.
Les liquidités créées in fine par les Banques Centrales servent à échanger les biens et services, quelque soient leur nature. Le rôle de la Banque Centrale n’est pas d’émettre un jugement de valeur sur la nature de ces échanges mais de s’assurer du bon équilibre entre besoin de liquidité et risque d’inflation.
En ce sens, elles sont garantes du bien commun et donc de la bonne utilisation de la monnaie. Elles sont indépendantes des politiques mais aussi des intervenants sur les marchés financiers, banques commerciales et fonds divers, avec qui elles travaillent quotidiennement néanmoins.
Les banques commerciales sont elles libres d’intervenir comme bon leur semble (dans les limites du droit !) sur les marchés financiers, d’acheter des titres, des obligations, des actions etc en vue d’optimiser leur activité, comme tout bon entrepreneur.
En tant qu’individu, ne disposant pas j’imagine d’une fortune importante, vous êtes libre de placer vos économies aussi comme bon vous semble. Acheter sa résidence principale, avec les taux assez bas, est une option assez intéressante et pas trop risquée. Jouer directement sur les marchés financiers n’est évidement pas à la portée du premier venu.
On peut parfaitement critiquer la trop grande importance que prend le monde de la finance dans l’économie en ce moment.
Mon analyse est que cela est due au déclin de "l’Empire Américain" qui, pour maintenir son hégémonie et le niveau de vie des ses citoyens, utilise à fond la dernière carte dont il dispose: la puissance financière.
Les différentes bulles et désordres, de plus en plus rapprochés, indiquent, à mon sens, que la fin est proche. Mais c’est dans leur agonie que les empires sont les plus dangereux.
La création de l’Euro nous a permis de contrecarrer cette puissance financière, d’accélérer la chute de cet empire financier et nous permettra de prendre le relais. Ainsi, les richesses créées en Europe ne seront plus siphonnées outre-atlantique. Et cela est beaucoup plus important et fondamental que les dérapages des prix constatés lors du passage à l’€.
C’est finalement dans son aspect géopolitique que notre monnaie, l’€, nous rendra le plus grand service en contrecarrant l’hégémonie du dollar US,
Le grand jeu du "Chamboule-tout" comme vous le dites n’est pas uniquement le terrain de jeux des spéculateurs, mais principalement une lutte sans merci entre l’Empire Américain agonisant et les autres puissances cherchant à rééquilibrer la répartition des richesses.
Vous prétendez que les marchés financiers et les banques centrales sont indépendantes : ma thèse consiste à prétendre que cette affirmation est inexacte.
La récente crise des liquidités aura démontré que les banques centrales et les marchés financiers ont partie liée : vous constaterez par exemple que jamais une banque centrale ne débloquera quelques liquidités que ce soit pour sauver quelque industrie menacée de banqueroute que ce soit : par contre, son empressement à accorder le crédit requis aux acteurs imprévoyants des marchés financiers pour leur éviter de devoir vendre leurs actifs à vil prix est pour le moins troublant, puisque seuls les acteurs financiers semblent pouvoir bénéficier de telles faveurs.
Dès lors que les Banques Centrales conditionnent leur politique de libération de liquidités aux besoins d’une catégorie particulière d’acteurs économiques (les acteurs des marchés financiers), on ne peut plus parler d’indépendance ou de "simple échange de biens et de services indépendamment de leur nature".
Je vais vous donner un exemple simple :
Vous êtes entrepreneur, vous avez des crédits sur le dos et avez mis votre maison en garantie : si vous êtes un entrepreneur ordinaire, vous devrez trouver un acheteur pour votre maison en cas de manque de liquidités ou la perdre. Si vous êtes un acteur des marchés financiers, il vous suffit d’attendre que les banques centrales vous prêtent les liquidités dont vous avez besoin et vous n’aurez en aucun cas à chercher à vendre votre maison.
C’est plus clair ainsi ?
A Global,
Je crains qu’il n’ y ait quelques confusions dans vos propos. Les Banques Centrales pretent à trés court terme (24 heures, une semaine) ou à court terme (3 mois) aux banques pour que ces dernières équilibrent leur trésorerie. C’est leur rôle.
Une Banque Centrale (BC) ne prete pas à des intervenants sur les marchés financiers.
Une BC ne finance pas non plus des "entreprises menacées de banqueroute", ce n’est pas leur mission. Dans ce dernier cas, cela revient aux banques commerciales. Au demeurant, pour que ces dernières pretent à de telles entreprises, il faut encore que ces dernières aient un projet de redressement viable (à défaut, on ne fait que reculer l’échéance en aggravant la casse) et que les actionnaires s’engagent (c’est aux actionnaires qu’ils appartient d’assumer le risque de l’entrepreneur, même si en France on a tendance à le refiler à des tiers, comme les banques ou l’Etat)
Mr Galiani, vous ne pouvez ignorer qu’un très grand nombre d’acteurs des marchés financiers (fonds spéculatifs) sont de facto adossés à des banques : les banques les ont créés, les banques ont tellement investi dedans qu’elles ne peuvent que leur prêter la trésorerie requise pour éviter qu’ils coulent : la diversification du capital des fonds spéculatifs n’est souvent qu’un choix conscient destiné à limiter le risque pris par le créateur du fond, lequel est, très souvent, une banque.
Et les banques centrales prêtent aux banques. Donc, certes, avec un intermédiaire : tout le reste n’est que maquillage administratif destiné à diluer et limiter les responsabilités des acteurs,
Le transfert de trésorerie entre les banques centrales et les fonds spéculatifs existe donc, même si, je l’admets, beaucoup d’énergie a été déployé pour que les tribunaux ne puissent aisément démontrer que la collusion d’intérêts existe : mais le sens commun, vous le savez, se contentera de bien moins.
Si tel n’était d’ailleurs pas le cas, dites-moi donc pourquoi avait-il donc à cette période très particulière lpâcher tant de liquidités dans la nature ? Qui d’autre que les fonds spéculatifs ou leurs propriétaires menacés avait donc besoin de liquidités à ce moment là ?
Par ailleurs, prêter à court terme suffit pour éviter la banqueroute, puisque cela revient à gagner du temps pour liquider ses actifs ou trouver de nouveaux bailleurs. D’ailleurs, tel est bien le but du lâcher de liquidités : l’aide financière apportée par les banques centrales aux fonds spéculatifs est donc établie.
Le fait que les banques centrales volent systématiquement au secours des acteurs des manchés financiers imprévoyants rend donc toute autre aventure (comme par exemple, la création d’entreprise) infiniment plus risquée que l’investissement purement financier, ce qui ne peut qu’avoir des conséquences sur l’activité.
@ Global
Un lien de causalité ne signifie pas un lien de complicité ou de collusion ! Votre raisonnement conduirait à rendre complice les pompiers des incendiaires sous le prétexte que les premiers éteignent les incendies créée par les seconds. Cela peut certes se produire au niveau des individus mais certainements pas au niveau des institutions.
La BCE est une institution issue de traités internationaux, sous l’oeil d’une quinzaine de gouvernements. Si celle-ci dérogeait un tant soit peu à sa mission, cela se saurait immédiatement. On lui reproche même de d’être trop stricte dans l’application de ses objectifs statutaires.
On peut même dire que par ses interventions, la BCE a protégé l’économie réelle, et notamment les entrepreneurs, d’une contraction dramatique du crédit qui, doit-on le rappeler avait provoqué la grande crise des année 30.
La BCE a agit en pompier et non en complice. Elle n’a fait que se substituer aux banques commerciales méfiantes comme son rôle de prêteur en dernier ressort l’y autorise. C’est une fonction bien connue des Banques Centrales, c’est dans leur mission officielle et cela évite qu’un crise de confiance ne se termine en catastrophe économique, au bénéfice de l’intérêt commun.
Ce que vous pouvez critiquer dans cette histoire des subprimes, c’est l’abus de l’usage de la titrisation qui permet diluer des risques inconsidérés dans la masse globale des marchés financiers. Mais cela n’est pas du ressort des Banques Centrales mais plutôt des autorités de contrôle des marchés financiers comme la SEC ou la COB.
BS: votre comparaison me parait inadaptée : les pompiers ne choisissent pas s’ils interviennent ou non d’une part, et la puissance publique veille à sanctionner ceux qui, prenant des risques inconsidérés, contraignent les pompiers à agir.
Les banques centrales sont généralement indépendantes, choisissent ou non d’agir et avec quel degré d’une part, et personne ne vient sanctionner les banques et investisseurs imprévoyants quelles que soient les décisions de la Banque Centrale.
Quelle meilleure définition d’une collusion d’intérêts voyez-vous que celle qui expose qu’alors même que les Banques Centrales disposent de la liberté d’agir ou ne pas agir, elles interviennent systématiquement pour sauver de la banqueroute les investisseurs imprévoyants sans même sanctionner les banquiers imprudents qui, souvent, sont à l’origine de la création des fonds d’investissements imprévoyants et restent très bien représentés dans leurs conseils d’administration et de surveillance ?
N’oubliez pas ceci : la non-intervention des banques centrales n’aurait pas nécessairement eu d’effets que les mécanismes ordinaires et non-faussés du marché n’auraient pu corriger d’eux-mêmes. Je connais fort bien toute l’abondante littérature de Bernanke concernant le rôle des banques centrales et la crise de 1929, mais, du coup, je m’interroge : son comportement n’était-il pas prévisible dès sa nomination comme gouverneur de la FED ?
En conclusion, et j’insiste, c’est bien la prévisibilité du secours que porteriont toujours les banques centrales aux investisseurs imprévoyants qui les incitent à l’imprévoyance d’une part, et qui pousse les banques à créer ces structures d’investissement conçues pour adopter des stratégies d’investissement imprévoyantes…. dont les pots cassés sont payés par la collectivité sous la forme d’une inflation continue de la masse monétaire.
Regardez enfin la récente décision de la BCE : maintien des taux au seul motif de la volatilité : comprendre : tous les autres indicateurs auraient poussé à une décision différente, mais le seul fait que les fonds spéculatifs soient aujourd’hui fragiles suffit à justifier de changer la décision de la BCE… prise en toute indépendance !!!!!
Drôle d’indépendance, ma foi.
A Global,
Rappelez vous que les prets de la Banque Centrale sont à trés court terme et ne constituent qu’une maigre partie des ressources de la banque.
Les emplois sous forme de titres à l’actif des banques ne constituent qu’une maigre partie de leurs emplois. En outre les banques doivent adosser les "risques de marché" sur leurs fonds propres (ratio prudentiel "CAD" ou "d’adéquation des fonds propres"). Et les fonds spéculatifs ne représentent qu’une trés faible part des fonds.
la nécéssité de "lâcher" des refinancements (qui, rappelons le, n’ont jamais représenté que le tiers d’un appel d’offre hebdommadaire, sur une période 2 fois moins longue) est expliqué dans mon premier billet (méfiance généralisée).
Il est inexact dons de parler de "voler au secours des imprévoyants". Et les pertes seront assumées par les acteurs concernés, pas par la collectivité (ce qui nous différencie du Crédit Lyonnais, il y a plus de 10 ans).
Il est vrai que les BC sauvent des banques de la faillitte … pour une bonne raison : imaginez votre banque déposer le bilan. Que se passe-t-il ? En revanche, j’ai souvent vu la Banque de France, via la Commission Bancaire, exiger la disparition d’une banque non pérenne en organisant sa fusion avec d’autres. En revanche, je ne l’ai jamais vu perdre des pertes en charge. Il me semble d’ailleurs que c’est l’article 52 de la loi bancaire de 1984 qui prévoit si nécessaire l’intervention d’un "actionnaire de référence". J’ajoute enfin que les prets récents de la BCE, dans le cadre de la crise financière, ont été consentis sur des durées trop courtes pour impacter la masse monétaire ;.
Je ne nie pas que les banques prennent des précautions fort complexes pour sécuriser leurs investissements : je constate simplement que malgré toutes les précautions qu’elles prennent, elles échouent de manière assez systématique (3 fois en 10 ans) à protéger leurs investissements, provoquant l’intervention régulière des banques centrales pour les sauver. Alors je pose cette question : que valent donc ces professionnels protégés par un statut leur accordant le monopole de l’exercice d’une activité échouant avec constance à assurer les missions justifiant l’existence de leur monopole ?
Par ailleurs, expliquez-moi donc comment elles pourraient parvenir à ne pas échapper à la faillite dès lors qu’elles peuvent autant de fois qu’elles le désirent emprunter, certes à court terme, mais aussi souvent qu’elles le désirent, la trésorerie qui leur manque ? Vous affirmez par ailleurs que les pertes seront assumées par les acteurs concernés, ce qui reste à prouver : tout dépendra, au final, de l’évolution de la valeur de leurs actifs. Certes, si on considère que la croissance économique sera éternellement positive, ce sera tôt ou tard le cas, puisque la capacité de refinancement des banques est illimitée. Mais que se passera-t-il en cas de récession durable ? Les banques centrales devront-elles inonder les marchés de liquidités, ruinant les épargnants et pensionnés ?
"Il est vrai que les BC sauvent des banques de la faillitte … pour une bonne raison : imaginez votre banque déposer le bilan. Que se passe-t-il ?"
Vous imaginez-vous ce qui se passe quand votre employeur dépose le bilan ? Que se passe-t-il ?
Et pourtant, nulle banque centrale ne viendra le sauver, votre employeur. Quand à votre épargne participation en entreprise, pareil.
merci pour cet exposé très clair. seul votre blog est pédagogique sur le net
Merci, Jay Why. Je pense qu’il y a d’autres blogs pédagogiques mais j’essaie de l’être et de susciter la discussion et le débat.