C’est la partie de remue-méninges à l’ordre du jour. Ne l’esquivons pas. Essayons d’apporter ensemble notre modeste contribution. Nous l’avions déjà fait sur ce blog le 5 juin dernier . Admettons tout d’abord que tout texte nouveau doive impérativement introduire la rétroactivité à la date de l’élection présidentielle. Et je ne vois pas que le Conseil Constitutionnel vienne censurer une telle disposition. Chercher à étendre le dispositif aux accédants antérieurs à la propriété me semble toujours relever de la chimère, sauf à inventer un système compliqué, risqué, couteux et au final inefficace. Si l’on veut absolument « doper » (le mot est à la mode !) l’accession à la propriété de la résidence principale, sans doute faut-il mieux envisager, tout simplement, de majorer les incitations fiscales qui viennent d’être adoptées. Puis, pour ceux qui ont déjà acquis leur logement, au cours des cinq dernières années, ou plus, voir s’il ne serait pas possible d’encourager davantage encore les travaux, au delà des dispositions déjà existantes.

Les débats en cours sur la thématique fiscale me confirment dans l’idée que nous avons, dans notre pays, une foi de charbonniers dans la dépense. Comme si elle apaisait nos angoisses : la croissance ne peut que venir vers nous puisque nous la payons ! Je crains d’être frappé d’agnosie en la matière. Quant à l’efficacité des encouragements, il pourrait ne pas être totalement insensé de nous demander, au passage, si, dans le domaine du bâtiment, il n’y aurait pas une petite pénurie de main d’oeuvre à bien vite résorber. A défaut, nous n’échapperons pas aux petites annonces suivantes : « Echangerais volontiers exonération fiscale contre adresse sérieuse de plombier, électricien, menuisier etc. rapides et efficaces ».