Selon Euronews.net : Si la Bourse de New York a limité ses pertes vendredi, tout le monde s’interroge sur ce que la semaine prochaine réserve aux marchés financiers. Il y a les pessimistes, qui redoutent un effondrement mondial. Et les optimistes, qui insistent sur le fait que l’économie et les entreprises se portent bien. « Nous assistons à une réévaluation générale du risque, observe Alec Young, analyste financier de Standard and Poor’s. Dans le monde entier, les investisseurs reconsidèrent ce qu’ils sont prêts à imposer aux emprunteurs de mauvaise qualité pour leur prêter de l’argent. » Dans la foulée donc de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis. Avec pour conséquence un durcissement des conditions de prêt, que prévoit la chef-économiste de la banque portugaise BPI.
« Dans son dernier rapport sur les conditions de crédit, la Banque centrale européenne avait évoqué une hausse des taux, rappelle Cristiana Casalinho. Dans le contexte actuel, il se peut qu’on assiste à une aggravation de la situation plus rapide et plus accentuée que prévu. » Cela dit, nombre d’observateurs estiment aussi que les banques centrales seront amenées à suspendre leur cycle de hausse des taux pour tenter de contrer la crise actuelle des marchés du crédit. La Réserve fédérale américaine pouvant même décider de baisser les siens. Voir la vidéo : cliquez-là !
En injectant 38 milliards de dollars ce vendredi, la Réserve fédérale confirme lutter prioritairement contre l’inflation en conservant ses taux directeurs inchangés. Son action a cependant permis aux marchés américains de limiter leurs pertes à la clôture.
Le numéro un du crédit immobilier en Amérique, CountryWide Financial, a transmis aux autorités de tutelle un document indiquant qu’il était confronté à des "perturbations sans précédent" sur le marché obligataire et sur le marché de la revente de crédits immobiliers. Il a ajouté que ces incidents pourraient avoir un impact négatif sur les résultats en particulier à court terme. Le titre chute de 3%.
Le numéro un américain de l’épargne et des dépôts, Washington Mutual perd 4.22% après l’annonce de difficultés à lever des liquidités pour commercialiser de nouveaux crédits immobiliers.
La société spécialisée dans les prêts à risque, Novastar Financial (+15.17%) a annoncé une perte trimestrielle conséquente de 52,9 millions de dollars contre un bénéfice de 34,7 millions de dollars un an plus tôt.
Le spécialiste des puces graphique Nvidia (-4.70%) a annoncé que les parts de marchés qu’il avait récemment gagnées lui ont permis de presque doubler son bénéfice trimestriel. Le résultat net a atteint 172,7 millions de dollars, soit 43 cents par action, sur la période avril-juin, contre 86,8 millions de dollars, ou 22 cents par action, un an plus tôt.
Le spécialiste du refinancement hypothécaire Fannie Mae (+1.23%), a différé l’annonce de son émission obligataire mensuelle du 13 au 20 août, et a repoussé la publication de ses résultats trimestriels au 16 août.
Le fonds d’investissement Blackstone (+3.49%) va investir 500 millions de dollars dans Stiefel Laboratories , un groupe pharmaceutique basé en Floride. Cet investissement permettra au groupe d’être présent au conseil d’administration de la société pharmaceutique.
L’opérateur de télévision par satellite Echostar Communication (+1.17%) a publié un résultat net de 224,2 millions de dollars, soit 50 cents par action, contre 168,8 millions de dollars, ou 38 cents par action, à la même période l’année dernière.
Le Fonds monétaire international assure que l’action rapide des banques centrales devrait aboutir à un réajustement. La Fed a effectué une troisième injection de fonds vendredi soir.
La forte volatilité sur les marchés financiers mondiaux n’a pas remis en cause la stabilité du système et l’action rapide des banques centrales devrait assurer un ajustement ordonné, selon un communiqué du Fonds monétaire international (FMI) publié le vendredi 10 août.
"Nous continuons de penser que les conséquences systémiques de la réappréciation en cours du risque du crédit seront gérable. Les fondamentaux qui soutiennent la forte croissance mondiale restent en place", lit-on dans le communiqué.
"Le FMI suit ces développements de près, y compris leur impact transfrontalier, dans le contexte de son mandat élargi et de ses responsabilités concernant le système monétaire international".
La contagion en Europe de la crise du crédit immobilier à risque (subprime) aux Etats-Unis a fait chuter les marchés boursiers jeudi et les banques centrales ont depuis injecté plus de 320 milliards de dollars de liquidités dans le système bancaire pour rassurer les investisseurs.
Le FMI salue l’action des banques centrales
Dans son communiqué, le FMI souligne que la réappréciation du risque crédit constitue une saine correction et ne devrait pas conduire à un krach, grâce à l’action préventive des banques centrales.
"Le rétablissement de la discipline de crédit à laquelle on assiste est une évolution positive. L’action promptement entreprise par un certain nombre de banques centrales pour fournir des liquidités (au système) devrait assurer que ce processus d’ajustement se déroule de manière ordonnée", affirme le Fonds.
3e injection de la Fed
La Réserve fédérale américaine a en effet injecté vendredi des liquidités dans le système bancaire pour la troisième fois de la journée, a annoncé la Banque de Réserve fédérale de New York.
L’opération, effectuée par le biais de prises en pension à trois jours avant le week-end, a porté sur trois milliards de dollars, portant le total à 38 milliards de dollars pour les trois injections de la journée.
Jeudi, la banque centrale américaine avait déjà injecté 24 milliards de dollars sur le marché monétaire.
Dans un rare communiqué publié vendredi, la Fed a expliqué qu’elle fournissait de la liquidité pour "assurer le bon fonctionnement des marchés financiers" mis à mal par la crise du crédit.
Passionnante mondialisation…..
Ce problème était-il prévisible ? savons – nous réellement où nous allons ? tout ceci laisse penser que plus on avancera dans le temps plus il y aura de risques parfois difficiles à maitriser . La mondialisation est-elle une avancée pour certains et un handicap pour d’autres ?