Mes fonctions électives m’ont fait commencer la journée d’hier par la commémoration des persécutions racistes et antisémites et d’hommage aux Justes de France.

Le Chant des Marais m’a, comme à chaque fois, bouleversé. Le secrétaire Général de la Préfecture de l’Orne, Daniel Matalon, a prononcé une courte allocution bien sentie. A l’écouter, j’ai compris qu’une journée de commémoration obligeait à conserver la mémoire des victimes de crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et la nécessité d’un hommage particulier aux Justes de France qui ont recueilli, protégé et défendu, au péril de leur vie, et sans contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide. N’oublions jamais, en effet ! Ne laissons pas s’affaiblir notre devoir de mémoire. Notre devoir de vigilance. Notre devoir de recueillement. Certains noms sonnent de souvenirs de souffrance, de mort : Drancy, Auschwitz, Buchenwald, et tant d’autres. Là où la barbarie et le mal ont accompli leur œuvre immonde. Demain, les héros survivants discrets de cette époque se seront tus. N’oublions jamais leur regard, leur pudeur, leur force, leur message. Il nous appartient de dire à nos fils et à nos filles que cela a existé ! Même si les mots sont trop faibles, préférons-les au silence lorsqu’ils proclament le respect d’autrui, l’amour de la liberté, lorsqu’ils invitent à la fraternité.

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