Nouvelle étape au travers des rues d’Alençon. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la Rue de Lancrel.
8 – Rue de Lancrel
« Le nom de cette voie, qui mène à Damigny, probablement apparue avec la naissance de notre cité vers le IVe siècle, est attesté en 1633 avec la graphie actuelle. Puis on la trouve sous la forme Lencrel sur les plans de 1745 à 1885. Cependant, on relève l’encrel en 1851. Le « a » revient à partir de 1898.
La partie située entre la limite territoriale avec Damigny et la rue du Moulin-de-Lancrel était appelée chemin du Pont-du-Fresne en 1827, puis chemin de Damigny jusque vers 1890. la rue de Lancrel relie aujourd’hui la place Desmeulles à la limite territoriale avec Damigny. Henri Tournoüer, dans son article Imposition levée sur les habitants d’Alençon, en 1596, à l’occasion de l’entrée du Duc de Montpensier dans cette ville, paru au Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne en 1894, commet une erreur en la confondant avec la rue de la Porte-de-Lancrel-à-la-Chaussée qui est celle du Collège. Rappelle la porte de Lanchrel, attestée vers 1084. L’étymologie du mot Lancrel est inconnue.
Un boulevard dont on ignore l’emplacement fut construit dans le quartier vers 1358. Quelques défenses avancées entre les rues de Lancrel et de l’Ecusson et la fontaine Saint-Isige sont signalées au XVIIIe siècle.
Les maisons numéros 7, 9 et 13 possèdent de jolis balcons ; le numéro 14 se signale par son porche, ses fenêtres, ses encadrements moulurés et ses consoles ; et le 17 par sa grande lucarne avec fronton en pierre encadrée de volutes. C’est en 1828 que les dames de l’Adoration établirent au numéro 49 une école gratuite de filles au service de la classe ouvrière. On accède au lavoir Saint-Isige, au 91, par une porte à consoles. La maison numéro 95, qui est à l’origine une grange dîmeresse, bâtiment servant à entreposer les redevances en nature dues au clergé, porte la date de 1765.»
Texte extrait du Dictionnaire des rues et monuments d’Alençon, d’Alain Champion, illustrations de Fabien Petit, publié aux Editions Cénomane, septembre 2003, 320 p.
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