Elle est racontée par Le Figaro de samedi 28 juillet sous le titre « Oscar, le petit chat qui pressent la mort » Lisez le récit qui suit, il est émouvant :
« OSCAR arrive devant la chambre 313. La porte est ouverte, il entre. Ms K. est allongée paisiblement sur son lit et respire doucement. Autour d’elle, les photos de ses petits-enfants et une de son mariage. Malgré ces souvenirs, elle est seule. Oscar saute sur le lit, renifle l’air et marque une pause, histoire de considérer la situation. Sans plus hésiter, il fait alors deux tours sur lui-même pour se lover contre Ms K.. Une heure passe. Oscar attend. Une infirmière entre, vérifie l’état de la malade et note la présence d’Oscar. Préoccupée, elle sort et commence à passer des coups de téléphone. La famille arrive, le prêtre est appelé pour les derniers sacrements. Le matou ne bouge toujours pas. Le petit-fils de Ms K. demande alors : » Mais que fait le chat ici ? » Sa mère, maîtrisant ses larmes, lui répond : » Il est là pour aider grand-mère à arriver au paradis… « » Trente minutes plus tard, Ms K. pousse son dernier soupir. Oscar se lève, sort à pas de velours, sans que personne ne le remarque… » Ce chat a été accueilli par une unité pour malades d’Alzheimer aux États-Unis, il détecte les patients dont la mort est imminente et reste près d’eux pour un ultime réconfort.
Merci à Martine Perez de nous avoir raconté cette histoire.
Pendant que nous y sommes voici l’article du Figaro, en son entier :
Le Figaro, samedi, 28 juillet 2007, p. 8
Sciences médecine
Oscar, le petit chat qui pressent la mort
FIN DE VIE
Recueilli par une unité pour malades d’Alzheimer aux États-Unis, il détecte les patients dont la mort est imminente et reste près d’eux pour un ultime réconfort.
Martine PEREZ
« OSCAR arrive devant la chambre 313. La porte est ouverte, il entre. M
K. est allongée paisiblement sur son lit et respire doucement. Autour d’elle, les photos de ses petits-enfants et une de son mariage. Malgré ces souvenirs, elle est seule. Oscar saute sur le lit, renifle l’air et marque une pause, histoire de considérer la situation. Sans plus hésiter, il fait alors deux tours sur lui-même pour se lover contre M
K.. Une heure passe. Oscar attend. Une infirmière entre, vérifie l’état de la malade et note la présence d’Oscar. Préoccupée, elle sort et commence à passer des coups de téléphone. La famille arrive, le prêtre est appelé pour les derniers sacrements. Le matou ne bouge toujours pas. Le petit-fils de M
K. demande alors :»Mais que fait le chat ici ?»Sa mère, maîtrisant ses larmes, lui répond : »Il est là pour aider grand-mère à arriver au paradis… »Trente minutes plus tard, M
K. pousse son dernier soupir. Oscar se lève, sort à pas de velours, sans que personne ne le remarque… »
Une fois n’est pas coutume, la prestigieuse revue médicale américaine The New England Journal of Medicine, dans son dernier numéro, loin de ses articles austères, a choisi de publier l’histoire vraie et touchante d’un petit chat pas comme les autres. Recueilli dans une unité pour malades d’Alzheimer à Rhode Island aux États-Unis, il présente la particularité incroyable d’identifier les patients dont la mort est imminente et de se blottir alors contre eux pour leur apporter un ultime réconfort. Il s’intéresse à chaque patient, mais ne s’installe sur leur lit que lorsque le moment fatal est arrivé. Le docteur David Dosa, gériatre à l’hôpital Rhode Island de Providence, travaillant dans cette unité, décrit avec précision dans le New England comment ce chat a transformé les pratiques de fin de vie, en prévoyant les décès, permettant d’organiser l’appel aux familles et les derniers offices religieux.
« Un indicateur quasi certain »
Quand les employés de cette maison de retraite de la ville de Providence ont recueilli le petit chat Oscar, ils étaient loin d’imaginer que ce dernier leur indiquerait, avec une fiabilité jamais démentie, le prochain patient qui passerait de vie à trépas. L’animal, âgé de deux ans, tigré et blanc, a été adopté par le personnel de l’unité de soins spécialisés dans la maladie d’Alzheimer situé au troisième étage. Selon David Dosa, Oscar fait des rondes régulières, observe les patients, les renifle avant de passer son chemin ou de s’installer pour un dernier câlin. Il lui est arrivé d’accompagner jusqu’à leur ultime demeure des mourants qui, faute de famille, seraient morts tout seul.
Ses prévisions se sont révélées jusqu’à présent si exactes que, dès qu’il se blottit contre un patient, les soignants contactent les proches. « Personne ne meurt au troisième étage sans avoir reçu la visite d’Oscar, écrit David Dosa. Sa seule présence au chevet d’un patient est perçue par les médecins et les soignants comme un indicateur quasi certain d’un décès imminent. »
Jusqu’ici, il a supervisé la mort de plus de 25 pensionnaires, selon David Dosa, qui a précisé de ne pas pouvoir fournir d’explication aux capacités divinatoires du chat. Oscar a-t-il des dons particuliers ? Cette histoire permet de méditer en tout cas sur l’impact des animaux de compagnie dans certaines structures destinées aux personnes âgées.
Les chats, animaux particulièrement affectueux, pourraient jouer un rôle de réconfort pour ces malades atteints d’Alzheimer que la démence éloigne du monde rationnel. L’agence d’hospitalisation locale, en tout cas, a pris la mesure du rôle d’Oscar puisqu’elle a fait graver ces quelques mots sur le mur du service : « Cette plaque récompense Oscar le chat pour ses soins dignement compassionnels. »
Les bêtes seraient-elles plus "humaines" que les hommes, quelle belle histoire ! à méditer….
L’intelligence des animaux n’est pas suffisamment reconnue, avant de les faire souffrir, parfois pour le plaisir, il serait bon de réfléchir à ce qu’ils ressentent, s’ils sont capables de ressentir parfois la mort des humains, ils sont très certainemant aussi capables de ressentir leur propre mort .
Un article du journal Le Figaro, on apprend que Sarkozy "a annoncé la mise en place d’un plan d’envergure de lutte contre cette dégénérescence cérébrale qui frappe un million de personnes en France"!
Oscar est très certainement très intelligent et possède un don particulier, son comportement confirme que les animaux dits de compagnie (chiens ,chats , ) peuvent, dans certains cas, apporter un apaisement chez l’homme, car lorsqu’on prend le temps de les étudier et de les aimer il existe une fidélité et un retour affectif qui peut parfois surprendre.
Et de bien lointains ancêtres vivant sur des terres exotiques l’avait elevé au rang d’animal sacré réputé avoir sept vies. Une manière peut-être de connaître comment la première se termine.
La très sensibilité du chat – doux pléonasme – , son indépendance, toute sa félinité aident bien souvent l’Homme qui veut voir, observer ou sentir son environnement extérieur et ce qu’il a à l’intérieur de lui-même.
Quel bel article effectivement ! Et peut-être une piste d’espérance.
Histoire forte. Merci M Lambert.
Cette maladie, comme toutes les longues maladies est difficile pour l’entourage ainsi que pour le malade.
Il y a eu de grands progrès dans le combat de la maladie d’Alzheimer depuis 15 ans avec l’apparition de traitements. Espérons que nos chercheurs trouveront la solution
et qu’en amont, nous trouvions les facteurs générateurs de ces maladies. Faut-il encore utiliser l’aluminium dans l’alimentation ?