Journée alençonnaise. Pour être au milieu de mes concitoyens privés d’eau potable, au robinet, à compter de ce soir. En raison d’une pollution accidentelle survenue dans notre rivière « la Sarthe », en amont, bien au delà des frontières de notre Communauté Urbaine. Ce qui montre bien au passage l’interdépendance dans laquelle nous sommes tous et la fragilité de nos approvisionnements.
L’organisation et la solidarité qui se sont immédiatement mises en oeuvre sont exemplaires et, à bien des égards, pleines d’enseignements pour tous. L’Etat, sous l’autorité du Secrétaire Général de la Préfecture, a pris immédiatement les mesures de sécurité exactement appropriées, et mis en place les instances nécessaires pour coordonner l’action. Notre fermier, la Lyonnaise des Eaux, avec son Chef d’Agence, a montré un professionnalisme impressionnant pour concilier : sécurité, information systématique de tous les habitants, solution pratique pour un retour le plus rapide possible à la normale. Les Services Techniques de la Communauté Urbaine, sous l’autorité de leur directeur, et les maires, ont développé des trésors d’efficacité, de dévouement et d’organisation pour ravitailler en bonbonnes d’eau tous les habitants. Enfin Pierre Papillaud, Président de l’entreprise Roxane (Cristalline) située sur le territoire de notre agglomération a offert gracieusement 70.000 litres d’eau, par jour, afin que chaque habitant puisse disposer de l’eau potable nécessaire.
Ces générosités assemblées, malgré la crise, faisaient plaisir à voir, elles resplendissaient des soleils intérieurs qui ne demandaient qu’à rayonner pour porter secours à chacun en réponse à la difficulté.
Cet épisode d’inconfort réel offre à méditer quelques enseignements.
Sommes-nous bien conscients de l’inestimable valeur de l’eau potable ? N’est-ce-pas face à des crises de cette nature que l’on mesure l’importance, la nécessité de respecter cette ressource, de la protéger, et de nous interdire de la gaspiller ?
Sommes-nous encore capables de nous adapter et d’accepter un rationnement inévitable de quelques jours ? En veillant notamment à ne pas stocker plus qu’il n’est nécessaire afin de laisser aux autres, moins mobiles, plus âgés, la part qui leur revient ?
Je veux dire aux agents de la ville et de la communauté urbaine qui se sont affairés depuis 48h pour apaiser les peurs, distribuer les bonbonnes d’eau, que j’ai été fier d’eux. De leur calme. De leur sagesse pour rappeler chacun à ses devoirs. De leur sourire rassurant qui annonce que la crise ne durera pas trop longtemps.
Appel au civisme et à la solidarité
A partir de ce mercredi 4 juillet depuis 18 h, les usages alimentaires de l’eau sont interdits : boire, cuisiner, se brosser les dents.
Une distribution gratuite d’eau de source en bouteille aux familles est assurée dans chaque commune de la Communauté urbaine d’Alençon tous les jours de 10 h à 13 h et de 17 h à 20 h, avec un réapprovisionnement échelonné durant ces horaires (d’où parfois une certaine attente entre deux livraisons). Sur la Commune d’Alençon, cette distribution a lieu dans les habituels bureaux de vote (voir la liste ci-dessous). Pour les autres communes concernées, la distribution a lieu en Mairie.
A l’issue de la journée du mercredi 4 juillet, 100 000 litres d’eau potable conditionnée en bouteilles de 5 litres ont été distribués par la Communauté urbaine d’Alençon à ses habitants ; soit, en moyenne, 6 litres par foyer (soit une quantité nettement supérieure aux besoins statistiques habituels).
Malheureusement, la distribution initialement prévue jusque 20 h a dû prendre fin aux environs de 19 h, le stock de la journée ayant été rapidement épuisé.
Aussi, la Communauté urbaine d’Alençon fait appel au civisme de tous ses habitants en rappelant que la distribution est limitée à 5 litres d’eau potable par foyer, pour que chaque famille puisse bénéficier de la quantité nécessaire et suffisante pour assurer ses besoins jusqu’à la distribution du lendemain. Il est en effet inutile de stocker l’eau potable, la Communauté urbaine d’Alençon assurant chaque jour la distribution nécessaire ; cela jusqu’à la levée de l’interdiction de consommation. Il est également rappelé que l’interdiction touche uniquement l’usage alimentaire de l’eau ; les douches, toilettes, vaisselles, etc. ne faisant pas partie des restrictions.
Par ailleurs, par solidarité, la CUA invite les citoyens ayant connaissance de personnes isolées vivant à domiciles (personnes âgées ou handicapées ou toute personne en difficulté sociale) qui ne pourraient se rendre sur les lieux de distribution collective à prendre contact avec le Centre Communal d’Action Social (CCAS) qui se chargera de venir en aide de manière individuelle aux personnes concernées. Tél. : 02 33 32 41 11.
Nous sommes le numéro 2 mondial en consommation de pesticides, qui génèrent des pollutions jusque dans les bronches de nos bébés. Je ne suis pas fière de ce résultat.
Et s’il était temps d’appliquer la méthode de modernisation par les pepettes pour notre agriculture ? Je m’explique, favoriser une agriculture de qualité, notamment le bio en orientant la politique de subvention dans ce sens. Il faut tout de même savoir que la majorité des légumes achetés sur Paris au supermarché finissent maintenant directement dans une poubelle tellement la qualité est basse.
Bon courage à tous pour faire face à cette épreuve.
On n’insistera jamais assez sur la qualité de la mobilisation et du dévouement de tous les fonctionnaires de la CUA et de la ville d’Alençon durant cette crise.
Spontanément ils sont venus notamment à l’hôtel de villle pour proposer leurs services estimant que c’était leur rôle.
Vraiment chapeau, sans eux rien n’aurait pu se faire !
Appel au civisme et à la solidarité
A partir de ce mercredi 4 juillet depuis 18 h, les usages alimentaires de l’eau sont interdits : boire, cuisiner, se brosser les dents.
Une distribution gratuite d’eau de source en bouteille aux familles est assurée dans chaque commune de la Communauté urbaine d’Alençon tous les jours de 10 h à 13 h et de 17 h à 20 h, avec un réapprovisionnement échelonné durant ces horaires (d’où parfois une certaine attente entre deux livraisons). Sur la Commune d’Alençon, cette distribution a lieu dans les habituels bureaux de vote (voir la liste ci-dessous). Pour les autres communes concernées, la distribution a lieu en Mairie.
A l’issue de la journée du mercredi 4 juillet, 100 000 litres d’eau potable conditionnée en bouteilles de 5 litres ont été distribués par la Communauté urbaine d’Alençon à ses habitants ; soit, en moyenne, 6 litres par foyer (soit une quantité nettement supérieure aux besoins statistiques habituels).
Malheureusement, la distribution initialement prévue jusque 20 h a dû prendre fin aux environs de 19 h, le stock de la journée ayant été rapidement épuisé.
Aussi, la Communauté urbaine d’Alençon fait appel au civisme de tous ses habitants en rappelant que la distribution est limitée à 5 litres d’eau potable par foyer, pour que chaque famille puisse bénéficier de la quantité nécessaire et suffisante pour assurer ses besoins jusqu’à la distribution du lendemain. Il est en effet inutile de stocker l’eau potable, la Communauté urbaine d’Alençon assurant chaque jour la distribution nécessaire ; cela jusqu’à la levée de l’interdiction de consommation. Il est également rappelé que l’interdiction touche uniquement l’usage alimentaire de l’eau ; les douches, toilettes, vaisselles, etc. ne faisant pas partie des restrictions.
Par ailleurs, par solidarité, la CUA invite les citoyens ayant connaissance de personnes isolées vivant à domiciles (personnes âgées ou handicapées ou toute personne en difficulté sociale) qui ne pourraient se rendre sur les lieux de distribution collective à prendre contact avec le Centre Communal d’Action Social (CCAS) qui se chargera de venir en aide de manière individuelle aux personnes concernées. Tél. : 02 33 32 41 11.
Je suis bluffé par l’état d’esprit qui semble régner dans vos petites agglomérations. Les gens se donnent la main et font face, tous ensemble, aux accidents de la vie. C’est un modèle de vie en société qui vous partagez. C’est un art de vivre. Continuez. Soyez des exemples. C’est tellement rassurant de voir des sociértés apaisées et solidaires.
Je n’ai pas aimé le sujet présenté par TF1 ce soir dans le journal de 20 heures. C’est toujours le même misérabilisme. Faire de l’audience sur le malheur des gens. On apprend rien. On sent que les journalistes se servent du sujet et ne le servent pas. Pouaf, il vaut mieux rester sur le service public.
Certains journalistes n’ont pas le sens des responsabilités. Il est surprenant et désolant de lire dans l’édition d’Ouest-France d’aujourd’hui 5 juillet, une liste incomplète de communes concernées.
Celles de la Sarthe sont carrément oubliées alors que la communauté urbaine est unie dans un même destin…
Tout porte à croire que ce journal a établi une frontière entre l’Orne et la Sarthe : même la carte où figurent les communes ne mentionne que celles de l’Orne !
Tout à fait d’accord avec annabelle.
Une agriculture conventionnelle trés largement subventionnée utilisant pesticides et autres produits chimiques dangeureux pour les utilisateurs, les consommateurs et pour l’environnement, est ce encore concevable et rentable ?.
Pour les industruiels surement pour les agriculteurs et les consommateurs c’est moins sûr.
Subvention + coût de sécurité sociale + coût des pollutions c’est cher payer pour une offre répondant de moins en moins à la demande du consommateur, et un revenu par agriculteur faible.
Au fait qu’encours l’entreprise responsable de cette pollution ?
Courage : on pense à vous!!!! Aidez-vous les uns les autres…et tenez bon!
Comme toujours , c’est lorsque l’on est privé de quelque chose que l’on se rend compte de sa valeur . Si cet incident , au demeurant regrettable , avait pour effet secondaire de faire prendre conscience à tous , à quel point l’eau est précieuse , qu’elle constitue un des enjeux majeurs de ce millénaire , voire de ce siècle et qu’il ne faut pas la gâcher , on regrettera un peu moins cette pollution transitoire . C’est peut-être aussi l’occasion de penser à ceux qui vivent dans des pays où ce trésor qu’est l’eau fait cruellemnt défaut et de comprendre ce qu’ils endurent .Merci en tout cas à tous les services de la CUA qui bossent dur en ce moment au service des habitants , et un merci particulier à Pierre Papillaud pou sa générosité .
Il est dans la nature humaine de se serrer les coudes face à l’adversité. On le vérifie dans toutes les catastrophes humaines, et il est bon de le saluer quand c’est le fait de particuliers.
Pour ce qui est des autorités et des fonctionnaires des services concernes, c’est la moindre des choses qu’ils se mobilisent ! C’est pour ça que les contribuables les paient ! Et la moindres des choses qu’ils puissent en espérer, c’est que ceux-ci fassent le travail pour lequel ils sont payés.
Il y a beaucoup de puits dans nos campagnes et qui sont très profonds.Ils sont parfois à dépolluer,Les pompes sont souvent à réadapter .C’est un merveilleux patrimoine à gérer.De plus les sources qui sont pléthores peuvent jaillir comme des puits artésiens à cause de la configuration du terrain.Pensez-y!
Consécutivement à cette pollution par 10 000 litres d’engrais liquides, les habitants d’Alençon et des communes environnantes desservis par la station de pompage sur la rivière la Sarthe ont été privés d’eau potable.
Ce contexte de crise local nous rappelle que l’eau ne coule pas forcément de source et qu’à tout moment, l’alimentation des populations et des acteurs économiques locaux peut être remis en cause, malgré la mise en place de mesures spécifiques de protection et de coûteux investissements.
Plus que jamais, notre économie et notre vie dépendent de notre capacité à gérer et préserver les milieux naturels dont dépend la ressource en eau.
Il y a quelques jours, la revue du Conseil Général titrait « l’Orne, un château d’eau à protéger ». C’est justement cette situation, en tête de deux grands bassins versants, qui doit nous conduire aujourd’hui à mener une réflexion globale sur l’interdépendance entre les activités humaines et la préservation de l’eau et des milieux naturels aquatiques. C’est pour moi l’occasion d’affirmer, une nouvelle fois, que chacun d’entre-nous doit prendre conscience des enjeux, prendre ses responsabilités et s’investir.
Outre la situation locale, c’est à un éclairage national que je vous convie. En 2004, la France a été l’Etat le plus condamné pour manquement ou non-respect des directives européennes, l’environnement étant l’un des secteurs les plus porteurs de contentieux. C’est le constat dressé par Fabienne Keller, sénateur du Bas-Rhin.
Aujourd’hui, trois affaires avancées laissent toujours présager de lourdes sanctions financières : 42 millions d’euros pour non-transposition partielle de la directive sur la dissémination volontaire d’OGM, 28 millions d’euros pour enfreindre la réglementation sur la pollution des eaux par les nitrates et entre 300 et 400 millions d’euros pour ne pas respecter la directive sur le traitement des eaux. Les budgets des Agences de l’Eau n’y suffiront pas !
En outre dix autres dossiers sont jugés à risque dont celui de la préservation des habitats naturels terrestres et aquatiques qui, soit dit en passant, ne semble pas être une priorité pour les tribunaux. Forages, création de plans d’eau, assèchement de zones humides, redressement et détournement de cours d’eau vont bon train, sans pour autant être condamnés. Nous assistons même dans l’Orne, et c’est un comble, à des classements sans suites pour, je cite « infractions insuffisamment caractérisées » !
Alors que la Directive cadre européenne sur l’eau nous impose un certain nombre d’objectifs dont le premier est la non dégradation pour aller jusqu’au bon état écologique en 2015. La révision des Schémas Directeurs d’Aménagement des Eaux, futurs plans de gestion de l’eau à l’échelle des bassins, est en cours. En 2008, ils seront livrés à la consultation du public.
Forts de ces objectifs et des consultations à venir, chacun doit s’impliquer tant au stade de l’élaboration que de l’application concrète du droit de l’eau. Cette coordination doit prendre la forme d’un dialogue entre tous les acteurs placés sur un même pied d’égalité.
« L’eau n’est pas nécessaire à la vie, elle est la vie » Antoine de Saint-Exupéry