Je ne peux cacher ma joie très sincère de le voir élu à la Présidence de la Commission des Finances. Même si nous en avions formulé cette idée autrement, lors de l’un des nos nombreux rapports communs, il me semble que les idées que nous faisons vivre, tous les deux, au fil des ans progressent et c’est une source d’immense joie pour moi. Je suis heureux d’avoir pu parcourir tout ce chemin avec lui. J’espère que nous pourrons continuer à le faire car il reste tant d’ouvrage à réaliser, au delà de tout esprit partisan. Sans m’élever au dessus de ma condition, il me semble qu’il devrait très vite élaborer sa propre doctrine d’application de cette nouvelle pratique institutionnelle de Présidence de la Commission, afin que cette première soit une vraie réussisse. Au fond, il y a deux temps dans la vie budgétaire, celui de l’adoption et celui du contrôle. Sur la partie adoption, il me semble que le Président de l’opposition doit, en commission, présider comme un Vice-président de l’opposition préside la séance publique. Ne prenant pas part au vote, veillant au bon déroulement des débats. Tout en conservant libre, évidemment, en séance, sa parole en qualité de député de son groupe.
En revanche, il peut s’affirmer comme le vrai patron du contrôle, puisqu’il est clair que dans cet aspect de la fonction, ce n’est plus majorité contre opposition qui doit fonctionner mais législatif face à l’exécutif. Qu’il n’hésite pas dans les premières semaines pour poser une doctrine nouvelle et imparable. Je suis heureux et fier de le compter comme ami. D’avoir travaillé depuis plus de 7 ans, dans la plus totale confiance à l’élaboration, et la mise en oeuvre de ce qui restera l’oeuvre législative la plus importante de notre vie : La LOLF. Elle a noué entre nous des liens imprescriptibles qui réconcilient avec la politique lorsqu’elle ne se nourrit plus que d’esprit partisan.
Quelques dépêches concernant l’évènement :
« Didier Migaud : le nouveau « M. Finances » de l’Assemblée »
« Migaud-Carrez, les duettistes de la commission des finances »
« Un expert reconnu des finances publiques »
Il est vrai que je suis aussi comme vous, monsieur Lambert, rassuré que ce soit lui et pas un autre socialiste. Cela dit j’éprouve à l’image d’un autre de vos collègues parlementaires Gilles Carrez, la crainte que le poste ne soit ainsi transformé en une tribune politique. Les évènements récents et ses critiques contre le projet de loi gouvernemental en faveur de l’emploi du travail et du pouvoir d’achat me laissent perplèxes. Loin de moi l’idée du Parlement comme simple chambre d’enregistrement dénuée de toute liberté de parole mais il ne faudrait tout de meme que ca se reproduise trop souvent…
Ouverture ou mélange des genres? Il ne faudrait pas que la confusion des idéologies pèse de trop sur les épaules de notre président qui pour finir sera le seul à gérer les errances qui ne manqueront pas de se produire…
Béatrice, je vous trouve bien sévère. La vocation de l’opposition, c’est d’accèder un jour au pouvoir – c’est le principe d’une démocratie -, autant qu’elle s’y prépare, cela évitera de renouer avec les délires mitterandiens de 81 et son cortège de chomage et pauvreté accrus. De plus quand le président de la commission est un homme de progrés, que demander de plus ?
On verra à l’usage ce que cette "ouverture" apportera.
Quand on sait tout ce qu’il y a derrière, j’ai bien peur que cela ne soit au mieux que de la stérilité. Un tel poste vous revenait. Chaque "gagnant" doit prendre ses responsabilité et rester seul responsable de sa politique. Aussi performant que soit MIGAUD, cela ne participe ni de la démocratie ni de l’efficacité.
@ Libéralisateur. Exact, sauf qu’Alain Lambert n’est pas Député, mais Sénateur.
Pourquoi pas ?
Mais à force d’ouverture, ne va t-on pas vers un gouvernement de cohabitation alors que la majorité est UMP-NC !
Vedrine aujourd’hui, demain Jack Lang, après demain Malek Boutih !
Aurait-il fallu voter PS pour avoir un vrai gouvernement UMP-NC ?
En attendant la dette continue à filer, Didier Migaud saura certainement le rappeler et aura le beau rôle de demander au gouvernement les réformes nécessaires.