Dans un point de vue publié hier soir dans le Monde, Edgard Pisani, personnalité éminente dont je ne partage d’ailleurs pas toutes les opinions politiques, loin s’en faut, invite le Président de la République à prendre le temps de réformer avec sagesse. Ce sous-titre ne reflète d’ailleurs pas exactement le contenu de son propos plus profond. La notion de calendrier est une chose, celle de méthode en est une autre. Le but étant, de toute manière, d’avoir absolument modernisé le pays, au plus tard, en fin de quinquennat. Mais les mots les plus forts, selon moi, sont les suivants : « Président de tous les Français, soyez le médiateur entre ceux qui vous ont élu et ceux qui vous ont combattu ». « Ne vous fiez pas seulement aux processus politique et administratif, car si tout y aboutit, tout ne peut en partir ». « Organisez la vie politique de telle façon que Paris n’accapare pas tout et que l’Etat s’accepte comme bras séculier, non comme tuteur de la France ». Il y a là déjà beaucoup à méditer. Qu’en pensez-vous ?
oui,en qualité d’ancien agent de l’Etat et d’élu de très petite commune je serais assez d’accord avec E.PISANI.L’actualité du 19 juin illustre ce principe fondamental : Le Président de le République a accepté de recevoir à l’Elysée la veuve du Juge BORREL qui aurait été assassiné à Djibouti comme vient de l’affirmer le Procureur de le République.
Nicolas SARKOZY a reçu madame BORREL malgré l’AVIS NEGATIF des services de l’Etat. Normal de mon point de vue : les fonctionnaires donnent un avis , les politiques décident. En appliquant ce principe je me suis mis à dos quelques cadres de la D.D.E. de mon département d’autant plus que leur Directeur m’a donné raison…..
"Alors que le temps ne vous est pas compté, vous annoncez des bouleversements qui mériteraient longue élaboration et consultations patientes. Vous donnez le sentiment de vouloir tout faire en hâte quand la sagesse vous suggérerait d’agir autrement"
Justement c’est là qu’à mon avis il se trompe, le temps pour les réformes importantes est compté. Il me semble que Friedmann (je n’en suis plus certain je peux me tromper) qui le premier a affirmé à juste titre qu’un gouvernement nouvellement élu dispose d’une période extrèmement courte de quelques mois pas plus pour appliquer les principaux points de son programme avant que la société ne retombe dans les conservatismes (ce que Jacques Chirac a totalement raté lors de son second mandat… enfin tout le monde peut se tromper)
Je trouve le conseil de Pisani empli de sagesse, et en même temps, ma nature me pousserait plutôt ) agir comme Nicolas Sarkozy : j’aime bien aller très vite.
Je pense qu’il faut en fait gérer une tension entre deux contraintes : Friedman voit juste, à mon avis, en affirmant qu’un gouvernement a très peu de temps pour réformer, et, dans le même temps, si cela se fait dans la précipitation, sans méthode établie, les réformes courent alors à l’échec.
C’est ce nécessaire paradoxe que Nicolas Sarkozy va devoir gérer.
Je lis actuellement "c’est possible voici comment", la Somme de l’Institut de l’Entreprise, et dans le chapitre la Quadrature du Cercle fiscal l’auteur du chapitre, Michel Taly déconseille de procéder à des baisses d’impôt avant d’avoir d’abord assis un budget en équilibre et instauré la réduction de la dépense publique.
En somme, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont mis la charrue avant les boeufs, et, je ne comprends absolument pas qu’ils ne s’attaquent pas en priorité à ce point central.
Michel Taly est très critique sur la TVA sociale, car il dit que cela conduirait à augmenter la TVA davantage que l’on ne baisse les prélèvements remplacés.
Il pense que le transfert de cotisations sociales sur une valeur ajoutée serait défavorable à l’emploi.
Plus généralement, il est très dubitatif sur les effets macro-économiques d’une substitution d’assiette.
C’est pourtant très exactement ce qu’a expliqué récemment François Fillon….
Donc, pour revenir au sujet initial, en effet, ce gouvernement ne semble pas avoir mesuré quelles devaient être ses priorités, en dépit des avertissements nombreux qui ont été donnés au monde politique dans son ensemble pendant toute la campagne présidentielle.
Il ets vrai que les Reformes engagées par M Pisani ont ete efficaces …Personne ne s’en souvient
Par contre , qund je songe a son nom , je songe aux reformes qui n’ont pas ete faites , ni en Algerie , ni en Nouvelle Caledonie